Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

sur la musique des anciens; M. Dessales, une notice sur le Trésor des Chartes; M. Jullien, un mémoire sur la physique des anciens.

En 1841, M. le président de la commission départementale d'archéologie, à Vesoul, transmit à l'Académie un rapport sur la visite qu'il avait faite aux ruines de construction romaine découvertes entre Seveux et Membrey, arrondissement de Gray, département de la Haute-Saône, et il demanda que l'avis de l'Académie sur l'importance de cette découverte et les meilleurs moyens d'exploration et de conservation lui fussent transmis.

M. d'Avezac donna en communication lecture de la partie de son mémoire sur la cosmographie d'Ethicus. M. Jal a lu un mémoire sur quelques documents génois relatifs aux deux croisades entreprises par saint Louis. M. Jules de Bertou lut un mémoire sur la dépression de la mer Morte, qui plus tard fut suivi de la lecture d'un autre mémoire sur la topographie ancienne de Tyr. M. Leber donna lecture d'un mémoire sur l'appréciation de la fortune privée au moyen âge, relativement aux variations des valeurs monétaires et du pouvoir commercial de l'argent. Une lettre de M. le baron de Westreen de Tielandes, conseiller d'État de Sa Majesté le roi de Hollande, sur un Psautier du vre ou vir siècle, fut communiquée à l'Académie, et une autre lettre de M. Vincent, professeur de mathématiques, sur l'histoire de notre numération et sur l'époque où l'Occident a commencé à faire usage des valeurs de positions dans les signes représentatifs des unités des différents ordres, fut aussi communiquée à la compagnie.

En 1842, un académicien annonca qu'on venait de trouver à Karlsburg, parmi de vieux papiers qui allaient être jetés au feu, une nouvelle table de cire chargée de caractères analogues

à ceux des deux tables de cire qui, précédemment, avaient été découvertes en Transylvanie, dans les mines d'or d'Abrudbanya, et qui ont été publiées par le professeur Massemann. Le 11 mars, M. Cauchy, de l'Académie des siences, a lu en communication un mémoire de son père, M. le chevalier Cauchy, sur la prosodie des langues orientales et particulièrement sur la prosodie biblique. D'après la demande de M. Cauchy, toutes les pages de ce mémoire furent, après lecture faite, paraphées par le secrétaire perpétuel. Dans la même année, M. Sedillot lut un mémoire sur les systèmes géographiques des Grecs et des Arabes, et M. Buchon des recherches sur l'histoire de Corfou, depuis la conquête des Normands.

En 1843, l'Académie entendit la lecture d'un mémoire de M. Biot fils sur les changements du cours inférieur du fleuve Jaune; d'une lettre de M. de Laporte, qui envoyait diverses inscriptions puniques dont il avait annoncé la découverte, et dont son fils avait pris des copies; d'un mémoire de M. Buchon sur deux manuscrits relatifs à Athènes. En 1844, ce dernier donna communication d'une note relative à des sculptures particulières observées par lui pendant lui pendant son voyage en Grèce, de SaintLuc, qui ont, selon lui, de l'analogie avec des monuments persépolitains; et il fut aussi donné lecture d'une lettre de M. Prokesch contenant des détails sur des catacombes chrétiennes découvertes en Grèce dans l'île de Milo, et d'un mémoire de M. Biot fils sur la constitution politique de la Chine au XIIe siècle avant notre ère.

le

Les trois médailles d'or distribuées chaque année pour concours des antiquités nationales sont, pour l'Académie, l'objet d'un rapport où tous ces ouvrages sont appréciés; mais, outre ces ouvrages, l'Académie reçoit encore dans le cours de

Antiquités nationales.

France.

l'année des communications sur ce sujet. En énumérant celles qui ont rempli une partie de ses séances dans le cours de ces six années, nous y joindrons aussi ce qui concerne l'Algérie, parce que les travaux sur cette contrée ont été compris dans le concours ouvert sur nos antiquités nationales.

En 1839, on lut une notice de M. de Gerville sur un tumulus découvert à Neuville-au-Plain, entre Valognes et Carentan. En 1840, les dessins envoyés par M. F. Jouannet, de deux cypes funéraires romains, récemment découverts dans les fouilles qui s'exécutaient alors sur l'ancien emplacement du château du Hâ, ont été communiqués à l'Académie; et il lui fut présenté une figure de bronze trouvée dans les ruines du vieil Évreux, paraissant représenter Vénus mâle. Les fouilles exécutées à cette occasion firent découvrir d'autres objets d'un grand intérêt, tels qu'une statue de bronze de Jupiter, de trois pieds de haut, plusieurs médailles d'or de Caracalla et une figurine de bronze représentant un génie ailé qui se livre à un exercice gymnastique.

En 1841, on annonca à l'Académie que M. de Gerville avait découvert dans les ruines de l'amphithéâtre d'Alaunium, près Valognes, une tessère théâtrale. Cette tessère, ou billet d'entrée, est de cuivre, de la forme et de la grandeur d'un écu de six francs. Elle porte d'un côté le numéro 1, et de l'autre neuf points rangés sur une ligne légèrement courbée; ces marques indiquent probablement le neuvième gradin de la première précinction. Les monuments de ce genre sont rares en France. On en a pourtant recueilli récemment un ou deux à Arles. Une nouvelle lettre de M. de Gerville rendit compte à l'Académie d'un grand nombre de médailles trouvées dans un champ près de Barfleur.

En 1841 et 1842, on lut une lettre écrite par M. Chaudruc de Crazannes, lequel annonçait qu'il avait découvert des ruines de beaux monuments dans la commune de Brissols, sous-préfecture de Castel-Sarrazin, département de Tarn-et-Garonne. Il fut donné lecture d'une note de M. Deville, sur une statue antique en bronze trouvée près de Lillebonne (Seine-Inférieure); une note fut envoyée par M. le marquis de Lagoy sur les fouilles archéologiques faites à Aix, note qui annonçait la découverte d'une portion notable des constructions d'un quartier de l'antique ville d'Aqua Sextiæ, enrichie de colonnes et de tableaux peints sur murs, de pavés mosaïques en marbres de couleur, de vases, de médailles et d'autres objets d'antiquité. L'Académie décida qu'il serait écrit à M. de Lagoy, afin de l'engager à faire continuer par la commission dont il est membre ces fouilles archéologiques, et que M. le ministre de l'intérieur serait prié de vouloir bien accorder à cette commission les fonds dont elle a besoin pour poursuivre ces travaux. Une lettre de M. le ministre de l'intérieur annonça qu'une somme de 1,000 francs avait été allouée pour la continuation des fouilles commencées à Aix, sous la direction de MM. Rouard et de Lagoy, conformément au vou exprimé par l'Académie en 1841. vœu En 1843, M. Hase, au nom de la commission des antiquités nationales, fit un rapport verbal sur une nouvelle demande formée par M. Rouard, secrétaire de la société archéologique d'Aix, à l'effet d'obtenir de nouveau l'intervention officieuse de la compagnie auprès de M. le ministre de l'intérieur. Le rapport imprimé de M. Rouard, sur les fouilles exécutées à Aix, avait déterminé l'Académie à prier M. le ministre de l'intérieur de vouloir bien accorder sur les fonds de son département une somme destinée à la continuation de ces fouilles. La demande de l'Académie fut favorablement accueillie par M. le ministre. Une

Algérie.

lettre de M. le ministre annonça à l'Académie qu'il avait alloué, sur le crédit de l'exercice courant, une nouvelle somme de 1,000 francs, pour la continuation de ces fouilles, qui avaient déjà produit de si beaux résultats.

Une lettre de M. le marquis de Lagoy transmit à l'Académie une inscription votive à Uxovinus, trouvée à Bonnieux, près d'Apt.

Il fut aussi donné des détails sur la découverte d'une mosaïque antique trouvée à Biel, dans la vallée d'Ossau, et une lettre de M. le sous-préfet de Meaux annonça que dans une fouille faite à Crécy, arrondissement de Meaux (Seine-etMarne), on avait découvert des peulven ou pierre couchée, coins, haches, amulettes, etc. et autres objets d'antiquités dont les dessins exécutés par M. Carro, secrétaire de la société d'agriculture de Meaux, furent présentés à l'Académie.

Les communications sur les découvertes archéologiques faites en Algérie, se sont succédé rapidement durant le cours de ces six années, mais un petit nombre seulement furent faites directement à l'Académie. En 1839, l'Académie entendit la lecture d'une lettre de M. Berbrugger, qui tend à démontrer qué l'emplacement d'Alger correspond à celui de l'antique Icosium colonia, et que les vestiges de Casa Calventi ont été retrouvés entre Coléah et la mer. Un mémoire composé par le capitaine Mangay, peu de jours avant sa mort, sur des inscriptions romaines inédites, récemment découvertes à Constantine, à Djimila-Stora, et Sétif, l'ancienne Sitifis, fut communiqué à l'Académie.

En 1840, une lettre écrite d'Alger, par M. Azéma de Montgravier, capitaine d'artillerie, fit connaître des ruines romaines et quelques inscriptions latines qu'on venait de découvrir à Cherchell, l'ancienne Césarée de Mauritanie, et M. Hase lut un

« ZurückWeiter »