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immense d'une gloire éternelle (II Cor. Iv, 17).

Dieu, fidèle à ses promesses, nous donne la grâce de souffrir, et le fruit de nos souffrances (I Cor., x, 13).

3° Ceux que Dieu a connus dans sa préscience, il les a aussi prédestinés pour être conformes à l'image de son Fils. (Rom. vin, 29). Or, cette conformité consiste en trois choses: 1° Dans les douleurs et dans les maux corporels, car Jésus-Christ a porté véritablement nos douleurs, et il a été chargé de nos langueurs ; il a été brisé à cause de nos crimes (Isaie, LI, 4). 2o Dans la tristesse et la componction du cœur, causées par nos péchés, de même que l'âme de Jésus-Christ a été saisie et pénétrée d'ennui, de frayeur et de tristesse jusqu'à la mort (Matth, xxvi. 38). 3° Dans la paix et dans la tranquillité de l'âme, fondée sur une soumission parfaite aux ordres et à la volonté de Dieu, à l'exemple de Jésus-Christ, qui, au milieu de ses souffrances et dans son agonie, dit à son Père: Que votre volonté soit faite et non la mienne (Matth. xxvi, 42). Mon âme ne sera-t-elle donc pas soumise à Dieu mon Sauveur ? (Psal.Lxi' )

4° Le prêtre qui visitera les malades pourra aussi se servir des versets du psaume c1, qui conviennent tous admirablement bien pour consoler les informes. On y voit la grande miséricorde de Dieu qui aime mieux punir nos péchés en cette vie qu'en l'autre. En unissant nos souffrances à celles de JésusChrist, ce divin Sauveur les offre à son Père; et, lorsque nous nous repentons de nos péchés pour l'amour de lui, nos peines temporelles sont reçues en échange d'autres bien plus grandes, auxquelles nous méritions d'être condamnés.

5° On pourra encore rappeler au malade ce que dit le Roi-Prophète en parlant à Dieu. Votre verge et votre bâton ont été le sujet d'une grande consolation pour moi. Vous avez préparé une table devant moi contre ceux qui me persécutent (Psal.xx11, 4). Le curé prendra de là occasion d'engager le malade à recevoir les sacrements de l'Eglise, parce que ce sont comme des médicaments que la main de Dieu emploie pour tempérer et adoucir nos douleurs; parce qu'étant reçus avec piété, ce sont comme des sceaux imprimés sur notre corps, qui nous attachent à Dieu de manière que rien ne puisse nous arracher de ses mains.

Au reste, il ne faut pas que le prêtre croie qu'il convienne de dire à un malade, de suite et par manière de sermon, tout ce qui vient d'être marqué ci-dessus. Ce ne sont là que des sujets et des sentences indiqués, que chacun doit s'approprier et employer, suivant l'occasion et d'une manière convenable, pour consoler le malade.

Exhortation au laïque avant l'Extrême-
Onction.

Le Seigneur, riche en miséricorde, vient répandre sur vous de nouveaux dons. C'est l'onction sainte qu'il a laissée à son Eglise pour le soulagement spirituel et corporel

ges ma ages. Recevez-la, mon très-cher frère (ou ma très chère sœur), avec des sentiments d'une foi vive, et d'une parfaite confiance dans les mérites de Jésus-Christ, notre Sauveur, de qui elle tient toute son efficacité et toute sa force.

S'il reste encore en vous quelque tache qui n'ait pas été parfaitement effacée par ves larmes et par la pénitence, ce sacrement va la purifier. Si votre âme est dans la langueur et dans la faiblesse, cette onction céleste va la fortifier. Rempli de cette force divine que Jésus-Christ est venu nous communiquer en se revêtant de nos faiblesses, vous vaincrez le démon qu'il a vaincu, vous surmonterez les douleurs de la maladie et de la mort, auxquelles ce divin Sauveur ne s'est soumis que pour nous en adoucir les rigueurs et l'amertume.

S'il est même convenable aux desseins de Dieu sur vous, s'il est plus avantageux pour votre salut, ce sacrement opérere la guérison de votre maladie, et vous rendra la santé, Espérez-la, mon très-cher frère (ou ma trèschère sour); attendez-la avec confiance du Dieu tout-puissant, qui tient la vie et la mort entre ses mains, qui frappe et qui guérit, comme il lui plaft.

Mais, moins occupé de la vie présente que du désir de vous sauver, ne demandez votre guérison qu'avec une soumission parfaite et un abandon sans réserve à la volonté du Père céleste, qui sait mieux que nous ce qui nous est véritablement utile, et qui ne donne rien que de bon à ses enfants.

Pour recevoir ce sacrement avec plus de fruit, renouvelez-vous dans la douleur de vos péchés; unissez-vous à Notre Seigneur Jésus-Christ au jardin des Oliviers et sur la croix, et demandez-lui la grâce d'entrer dans les mêmes dispositions où il entra lui-même pour se préparer à son sacrifice.

En même temps que nous vous ferons les onctions, demandez pardon à Dieu de tous vos péchés, et principalement de ceux que vous avez comis par le mauvais usage de cette partie de votre corps que l'on oindra. Par exemple, quand on fera l'onction des yeux, dites dans le fond de votre cœur: Mon Dieu, je vous demande très-humblement pardon des péchés que j'ai commis par la vue. (Et ainsi des autres parties.)

Se tournant vers les assistants: Et vous, mes frères, qui environnez ce lit de douleur, unissez vos prières à celles de l'Eglice, afin d'obtenir à votre frère jou à votre sœur) les grâces qui lui sont nécessaires. Profitez en même temps d'un si touchant spectacle, et vivez désormais comme vous voudriez avoir vécu lorsqu'on vous administrera les derniers secours de la religion.

Exhortation après l'Extrême-Onction. Comblé des miséricordes du Seigneur, je vous laisse, mon très-cher frère (ou ma très-chère sour), avec l'onction de JésusChrist. Adorez-le dans le fond de votre cœur, où il habite par sa grâce; adorez-le attaché à cette croix, où il a opéré le salut du genre

humain; c'est en vous unissant à Jésus crucifié que vous opérerez le vôtre.

Jetez les yeux sur l'auteur et le consommateur de votre foi, le solide fondement de votre espérance, l'unique objet de votre amour. Ce que vous souffrez comme la juste peine de vos péchés, l'innocent Jésus l'a souffert pour rendre vos souffrances méritoires. Refuserez-vous de mourir avec lui? Refuserez-vous de porter sa croix et de le suivre ?

Offrez-lui donc vos souffrances et vos douleurs; offrez-lui généreusement le sacrifice de votre vie, pour l'expiation de vos crimes. Désirez que ce corps de péché soit détruit, afin que désormais vous ne soyez plus asservi à l'iniquité, mais que vous viviez de la vie de Jésus-Christ: vie sainte, vie heureuse, qui n'est plus sujette aux variations, mais dont la justice est permanente et éternelle. Car nous savons que, si cette maison de terre où nous habitons vient à se dissoudre, Dieu nous donnera dans le ciel une autre maison, une maison qui ne sera point faite de la main des hommes, et qui durera éternellement.

Que le Seigneur, qui vous a formé pour ret état d'immortalité, et qui vous a donné par son esprit les gages de cette gloire, daigne achever et consommer son ouvrage, en vous donnant de persévérer jusqu'à la fin dans sa grâce et dans son amour. C'est ce que je vous souhaite de tout mon cœur, mou très-cher frère (ou ma très-chère soeur), et ce que je ne cesserai de demander au Seigneur dans mes prières.

Ensuite le prêtre s'en retournera a l'église dans le même ordre qu'il est venu, laissant de l'eau bénite au malade et un crucifix qu'il fera mettre devant lui, afin qu'il le regarde souvent, qu'il le baise et l'embrasse, suivant la dévotion qu'il plaira à Dieu de lui donner.

Si le malade était sur le point de mourir, le prêtre, avant de s'en retourner, lui appliquerait l'indulgence plénière, et lui ferait la recommandation de l'âme.

Après qu'un malade a reçu l'extrême-onction, le curé doit le visiter souvent, et l'aider de tous ses soins à mourir chrétiennement, dans de pieux sentiments de patience, de charité, de confiance en Dieu, etc. Et, en cas qu'il ne puisse y suflire par lui-même, il engagera quelques personnes de piété à demeurer auprès du malade, et à l'assister, en lui faisant quelques bonnes lectures, et en récitant devant lui quelques psaumes ou prières convenables à son état, sans cependant le fatiguer.

Manière d'administrer le sacrement de l'Extrême-Onction à un prêtre malade.

On observera tout ce qui est prescrit pour 'Extrême-Onction des fidèles. Après l'aspersion du malade, le prêtre lui adressera ainsi la parole:

Charissime frater,

Dominus mortificat et vivificat; deducit ad inferos et reducit. Mensurabiles posuit dies nostros, et substantia nostra tanquam nibilum ante eum. Jam circumdederunt te dolores mortis, et pericula inferni inveneront te. Attamen Deus erit refugium tuum et virtus tua, adjutor in tribulationibus qu

invenerunt le nimis. Infirmatur enim quis in vobis, ait apostolus Jacobus, inducat presbyteros Ecclesiæ, et orent super eum, ungentes eum oleo in nomine Domini, et oratio fidei salvabit infirmum, et alleviabit eum Dominus, et si in peccatis sit, remittentur ei.

Dominus ergo benignissimus opem fert tibi super lectum doloris tui, sacramento extreme unctionis universum stratum tuum hodie versabit in infirmitate tua. Contritus et humiliatus dic ergo ei : Domine, miserere mei, sana animam meam quia peccavi tibi. Vide humilitatem meam et laborem meum, et dimitte universa delicta mea. Oculi tui semper ad Dominum, charissime frater, et ipse evellet de laqueo pedes tuos, non tradet te in animam inimicorum tuorum. Exaudiet orationem tuam Dominus et deprecationem tuam, auribus percipiet languores tuos. Secundum misericordiam suam memor erit tui, et propter nomen suum propitiabitur peccato tuo.

Si quid autem in confessione adaperiendum tibi supersit, protinus adaperi. Confiteor, etc.

Le sacrement étant administré, le prêtre dira au malade :

Charissime frater,

Impunita peccata etiam eorum quibus ignoscit, inquit S. Augustinus, Dominus justus non relinquit. Quapropter indulgentiarum thesaurum tibi hodie dispensandum aperit Ecclesia. Ut autem uberior tibi fiat remissio, enixe roga ut cor contritum et humiliatum det tibi Dominus misericors.

Il lui appliquera l'indulgence plénière in articulo mortis, comme il est marqué, au Rituel.

Après lui avoir appliqué l'indulgence plénière, le prêtre lui adressera ces quelques mots de consolation:

Charissime frater,

Exsultet nunc cor tuum in Domino, quia arcus inimicorum tuorum superatus est, et to infirmus accinctus es robore. Jam Dominus animam tuam eruit ut non pereat; post tergum suum projecit omnia peccata tua. Tibi igitur vivere Christus est, et mori lucrum; sicut pullus hirundinis sic clama, meditare ut columba. Cupias dissolvi et esse cum Christo. Unam pete a Domino, hanc require, ut inhabites in domo Domini omnibus diebus vitæ tuæ, ut videas volup tatem Domini et visites templum ejus.

Exaudiet Dominus vocem tuam qua ciamaveris ad eum, miserebitur tui, et exaudiet te. Exspecta eum, viriliter age; et confortetur cor tuum, et sustine redemptorem Jesum. Ipse salırs tua erit; videbis bona Domini in terra viventium, et in conspectu angelorum Deo tuo psallens, misericordias Domini in æternum cantabis.

Amen.

Manière d'assister les malades qui sont près de mourir.

Lorsque le malade sera à l'extrémité, et qu'il paraîtra cependant conserver quelque connaissance, le curé l'exhortera plus particulièrement à demander à Dieu, avec une nouvelle ferveur, le don de la

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In te, Domine, speravi: non confundar in æternum (Psal. xxx, 1).

Si consistant adversum me castra, non timebit cor meum si exsurgat adversum me prælium, in hoc ego sperabo (Psal. xxvI, 3).

Nunc quæ est exspectatio mea ? Nonne Dominus? (Psal. xxxvi, 11).

Etiam si occiderit me, in ipso sperabo (Job. XIII, 15).

Pour un acte de

Diligam te, Domine, fortitudo mea (Psal. xvii, 1).

Quid mihi est in cœlo! et a te quid volui super terram? Defecit caro mea et cor meum: Deus cordis mei et pars mea Deus in æternum! (Psal. LXXII, 25).

Quis nos separabit a caritate Christi? (Rom. VIII, 35).

Pour un acte de

Dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris (Matth. vi, 12).

Fac ut diligam fratrem meum ne maneam in morte; nam qui non diligit, manet in morte (I Joan. 11, 14).

Da mihi, Domine, hanc charitatem, quæ operit multitudinem peccatorum (I Petr. IV 8).

jour de Jésus-Christ.
Le curé pourra se servir des paroles suivantes,
en forme de prières jaculatoires :

la persévérance finale:

Faites-moi la grâce, mon Dieu, de persévérer jusqu'au dernier moment de ma vie, afin que je sois sauvé.

Accordez-moi la couronne de vie, que vous avez promise à ceux qui vous seront fidèles jusqu'à la mort.

Heureux sont ceux qui meurent dans le Seigneur !

un acte de Foi.

Je crois, Seigneur : suppléez ce qui manque à ma foi.

Seigneur, augmentez en nous la fɔi.

Je crois que vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant, qui ê'es venu dans ce monde.

d'Espérance.

Seigneur, j'ai mis mon espérance en vous: ne permettez pas que je sois confondu éternellement.

Quand même une armée entière comba!trait contre moi, mon cœur ne craindra point j'espérerai au milieu du combat.

Quel est maintenant l'objet de mon attente? N'est-ce pas le Seigneur?

Quand Dieu me condamnerait à la mort par sa justice, j'espérerai néanmoins en lui, parce qu'il est rempli de miséricorde. Charité envers Dieu.

Je vous aimerai, ô mon Seigneur, qui êtes ma force.

Que le bonheur qui m'attend dans le ciel est grand! qn'avais-je à désirer sur la ter re? Mon cœur et ma chair sont dans la défaillance; mon Dieu, vous êtes le Dieu de mon cœur, et mon partage pour l'éternité !

Qui nous séparera de la charité de JésusChrist?

Charité envers le prochain.

Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont effensés.

Faites que j'aime mon frère, pour que je ne demeure pas dans la mort; car celui qui n'aime point demeure dans la mort.

Seigneur, donnez-moi cette charité qui couvre la multitude des péchés.

Pour demander le pardon de ses péchés.

Delicta juventutis meæ, et ignorantias meas ne memineris (Psal. xxiv, 7). Recogitabo tibi annos meos in amaritudine animæ meæ. (Isa. xxxvш, 10).

Deustu scis insipientiam meam, et delicta mea a te non sunt abscondita (Psal. LIVIII, 6).

Oubliez les péchés de ma jeunesse, et .es fautes que j'ai commises par ignorance. Je me rappellerai les années de ma vie passée, en votre présence, dans l'amertume de

mon cœur.

Mon Dieu, vous connaissez mes égarements aucun de mes péchés ne vous est caché.

Averte faciem tuam a peccatis meis, et omnes iniquitates meas dele (Psal. L). Dic animæ meæ, salus tua ego sum (Psal. IXXIV, 3).

10.2 Détournez vos yeux de mes péchés, et daignez effacer toutes mes iniquités. Dites à mon âme que vous êtes son Sau

veur.

Pour la contrition du cœur.

Miserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam (Psal. L).

Cor contritum et humiliatum, Deus, non despicies (Psal. L).

Deus propitius esto mihi peccatori (Luc. XVII, 13.

Four accepter

Fiat voluntas tua, sicut in cœlo, et in terra (Matth. vr, 18).

Si vis, transfer calicem istum a me: verumtamen non mea voluntas, sed tua fiat (Luc. XXII, 42).

Obmutui et non aperui os meum ; quoniam tu fecisti (Psal. xxxvIII, 10).

Da mihi, Domine, ut faciam voluntatem tuam corde magno et animo volenti. (II Mach. 11, 3).

Doce me facere voluntatem tuam; quia Deus meus es tu.

Ayez pitié de moi, ô mon Dieu, selon votre grande miséricorde.

Vous ne rejetterez pas, ô mon Dieu, un cœur contrit et humilié.

Mon Dieu, ayez pitié de moi, qui suis un pécheur.

la volonté de Dieu.

Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Si vous voulez, éloignez ce calice de moi; néanmoins que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la vôtre.

Je me suis tu, et je n'ai point ouvert la bouche, parce que c'est vous qui m'avez mis dans l'état où je me trouve.

Faites-moi la grâce, Seigneur, d'accomplir votre volonté de grand cœur et avec joie.

Apprenez-moi à faire votre volonté; parce que vous êtes mon Dieu.

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Le curé choisira parmi ces prieres, celles qui conviendront le mieux à l'état du malade. Il l'exhortera aussi à produire souvent les actes des vertus théologales (des indulgences y sont appliquées) et à réciter l'Oraison dominicale, la Salutation angélique, le Symbole des apôtres, et à impiorer l'intercession de la sainte Vierge, en lui disant ces paroles:

Sancta Maria, Mater Dei, ora, pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis no

stræ.

Maria, Mater gratiæ, Mater misericordiæ, tu nos ab hoste protege, et hora mortis suscipe.

Jesum benedictum, fructum ventris tui, nobis post hoc exilium ostende.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.

Marie, Mère de grâce, Mère de miséricorde, protégez-nous contre notre ennemi, et prenez-nous sous votre protection à l'heure de notre mort.

Montrez-nous, après cet exil, Jésus, le fruit béni de vos entrailles.

Il l'avertira d'implorer aussi l'intercession de son ange gardien et de son patron. Il pourra lui faire dire une partie des Litanies des saints, et il l'exhortera surtout à invoguer souvent le saint nom de Jésus, en disant.

Jesu, Fili David, miserere mei (Marc. x, 47).

Omnis, qui invocaverit nomen Domini, salvus erit (Rom. x, 13).

In nomine Jesu omne genu flectatur (Philipp. 11, 10).

Non est in alio aliquo salus. Nec enim. aliud nomen est sub celo datum, in quo oporteat nos salvos,fieri (Act. iv, 42).

Pater, in manus tuas commendo spiritum meum (Luc. xxin, 46).

Domine Jesu, suscipe spiritum neum (Act. vii, 58).

Veni, Domine Jesu (Apoc. xx11, 20).

4. RODEZ. (Rituale Ruthenense, 1668; Rituel de Rodez. 1733, in 4°).

(Les Exhortations avant et après l'extrême-onction, données par le Rituel de 1753, sont celles du Rituel de Perpignan, de 1845, ci-avant, col. 1075 et suiv. Voici celles du Rituel de 1658). Exhortation au malade avant de lui adminisrer le sacrement de l'extrême-onclion. Nous allons vous administrer le sacrement de l'extrême-onction qui n'est pas un sacrement de mort, mais plutôt un sacrement de vie et de consolation aussi bien pour le corps que pour l'âme. Car bien qu'il ait été principalement institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ pour sanctifier l'âme, et Jui conférer une augmentation de grâces il lui a donné outre cela une efficacité particulière pour le soulagemeut du corps, en sorte que par sa vertu non-seulement il allége les douleurs de la maladie, mais même il contribue au recouvrement entier de la santé, s'il est ainsi expédient pour celui qui le reçoit; et ce qui est encore plus, c'est qu'il donne une nouvelle vigueur et un nouveau courage à l'âme pour la prémunir et fortifier contre toutes les faiblesses de la nature, contre toutes les tentations du malin esprit, afin que si la dernière heure est venue et s'il faut quitter cette vie, elle puisse avec plus d'assurance passer le détroit de la mort, et entrer dans une meilleure vie que ceile ci, qui est toute remplie de calamités et de misères.

Reconnaissez donc combien vous êtes obligé à la miséricorde et à la charité de votre divin Sauveur d'avoir ainsi pourvu à tous vos besoins, et de vous avoir préparé un remède et un secours si excellent au temps que vous en avez le plus de besoin. Et voyant une telle bonté, confiez-vous en lui, remettez-lui entre les mains votre corps, et votre âme, votre santé et votre maladie, votre vie etvotre mort. Demandez-lui qu'il lui plaise de vous faire ressentir l'effet de ce sacrement, et pendant que nous vous appliquerons extérieurement les saintes huiles sur les diverses parties de votre corps, suppliez ce souverain Pasteur de votre âme qu'il Vous applique intérieurement l'onction' de

Jésus, Fils de David, ayez pitié de moi.

Tous ceux qui invoqueront le nom du Seigneur seront sauvés.

Que tout genou fléchisse, au nom de Jé

sus.

Il n'y a point de salut par aucun autre. Car nul autre nom sous le ciel n'a été donné aux hommes par lequel nous devions étre sauves. Mon Père, je remets mon âme entre vos mains.

Seigneur Jésus, recevez mon esprit.

Venez, Seigneur Jésus.

sa grâce, pour guérir votre cœur de toutes ses infirmités et le rendre capable de l'aimer parfaitement au temps et en l'éternité. Méthode pour aider un malade qui est prêt d'entrer en l'agonie, à bien mourir.

(Rituel de 1668.)

I est expédient lorsque un malade sera réduit en cet état de faire retirer la femme, les enfants, et les autres personnes qui lui ont été chères, dont la présence pourrait augmenter sa peine.

Après cela le curé ou autre prêtre qui l'assistera lui représentera doucement et avec un ton de voix médiocre quelque considération propre pour lui aider à élever son esprit et son cœur à Dieu et faire un bon usage de ce qu'il souffre.

A cet effet il pourra lui représenter l'agonie que Jésus-Christ a soufferte au jardin des Olives, qui fut si extrême qu'elle lui causa une sueur de sang, pendant laquelle néanmoins il ne désistait point de prier son Père céleste, et de lui adresser souvent ces paroles mon Père, que ce calice passe, s'il se peut, sans que je le boive; mais néanmoins que votre volonté soit faite et non pas la mienne; qu'il soit fait comme vous le voulez et non comme je le veux.

Ou bien il lui remettra devant les yeux un crucifix, et l'invitera de penser à la charité infinie de Jésus-Christ, qui l'a porté à mourir, pour l'expiation de nos péchés, et à mourir non dans un lit, mais sur une croix, parmi les clous et les épines.

Et lui tenant ainsi devant les yeux cette image du crucifix, il l'invitera à produire quelques actes des vertus les plus nécessaires en répondaut aux demandes et interrogations qu'il lui fera, telles que sont les sui

vantes :

Ne voulez-vous pas bien vous souvenir des douleurs et de la mort que Jésus-Christ, vrai Fils de Dieu, a souffertes sur la croix pour votre salut, et le supplier qu'il vous en applique maintenant le fruit et l'efficace ? R. Oui, Monsieur.

Ne protestez-vous pas devant ce divin Sauveur qui doit être aussi votre souver-in juge, que vous voulez vivre et mourir enfant de son Eglise, dans une ferme foi de

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