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mortel, s'ils n'ont point d'empêchement légitime.

lieu de ceux qui seraient assemblés en son nom, et de leur accorder tout ce qu'ils demanderaient. Présentons à cet effet au Père Eternel le Sang et les mérites de ce Fils bien-aimé, et faisons tous ensemble en cet esprit les prières suivantes.

lei le Prêtre se découvre, et tourné vers l'autel, il dit alternativement avec le peuple:

Lau late Dominum, omnes gentes, laudate eum, omnes populi.

Quoniam confirmata est super nos misericordia ejus, et veritas Domini manet in æternum. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto.

Sicut erat in principio et nunc et semper, et in sæcula sæculorum. Amen.

Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison.
Pater noster, etc. tout haut.

. Et ne nos inducas in tentationem:

R. Sed libera nos a malo.

. Memor esto congregationis tuæ,

R. Quam possedisti ab initio.

. Salvum fac populum tuum, Domine, el benedic hæreditati tuæ.

R. Et rege cos, et extolle illos usque in æter

num.

y. Libera, Deus, Israel,

A. Ex omnibus tribulationibus suis.

Convertere, Domine, esquequo,

. Et deprecabilis esto super servos tuos.

. Educ de custodia animas eorum, R. Ad conlitendum nomini tuo, Domine. 3. Domine, exaudi orationem meam. A. Et clamor meus ad te veniat.

. Dominus vobiscum.

R. Et cum spiritu tuo.

Oremus.

Deus refugium nostrum et virtus, adesto piis Ecclesiæ tuæ precibes, auctor ipse pietatis, et præsta ut quod fideliter petimus, efficaciter consequamur.

Deus venia largitor, et humanæ salutis amator, quæsumus clementiam tuam ut nostræ congrégatiouis fratres, propinquos, benefactores, et omnes qui ex hoc sæculo transierunt, B. Maria semper Virgine intercedente, cum omnibus Sanctis, ad perpetua beautudinis consortium pervenire concedas; Per Christum Dominum

R. Amen.

Quand les fêtes sont remises au dimanche, il doit en avertir; et quand il n'y en a aucune de commandement dans la semaine, il dira:

Il n'y aura en cette semaine aucune fête commandée, qui vous empêche de vaquer à vos affaires temporelles: je vous exhorte néanmoins de venir à l'Eglise, autant que vous le pourrez, pour y entendre la Messe et y faire vos prières, afin que Dieu vous donne sa grâce et bénisse vos travaux.

Ensuite il annoncera les fondations qui doivent s'acquitter dans la semaine: il publiera les Mandements et Ordonnances de l'Evêque ou de ses grands vicaires, et les Monitoires quand il y en aura, les bans de crux qui doivent se présenter aux saints Ordres. et les bans de mariage, suivant les formules ordinaires.

Cela fait, le Prêtre ajoutera :

Nous vous avertissons que suivant les lois de l'Eglise tous paroissiens doivent assister les Dimanches à la Messe paroissiale, au prône et instructions qui s'y font; qu'il y a excommunication contre ceux qui maltraitent grièvement des clercs en ordre sacré ou des personnes religieuses, qui vendent ou achètent des bénéfices, qui prêtent leurs noms ou empruntent les noms d'autrui pour en tenir, ou qui les gardent pour d'autres que pour eux; tous hérétiques et schismatiques, ceux qui se battent en duel, qui y appellent ou qui l'acceptent: ceux qui tentent d'empêcher par sortilége ou autrement l'usage du mariage: ceux qui mettent le feu exprès à des effets ou à des bâtiments, et qui contractent mariage sans la présence de leur Curé légitime et des témoins requis.

Après cet avertissement, le Prêtre pourra lire en français l'Evangile ou l'Epitre du jour, puis il fera son Instruction ou Exhortation au peuple et nostrum. conclura par là lo prone.

Ces prières finies, le Prêtre se tournera vers le peuple, et annoncera les fêtes qui se rencontreront dans la semaine, en celle manière.

Nous avons un tel jour, (qu'il nommera,) la fête de N.; elle est d'obligation, et vous devez la garder comme le saint dimanche, Vous abstenant de travailler, entendant la Messe, assistant au service divin, et passant la journée en œuvres de piété.

il pourra s'il veut ajouter quelque chose de la vie du saint pour édifier le peuple, et le porter à en imiter les verius. Mais les fétes principales, il lira les formules et annonces que nous prescrirons ci-après.

Si la fête a une vigile où l'on doive jeuner, il dira:

Un tel jour (en le nommant), c'est jeûne d'obligation pour la vigile de la fête que je viens de vous annoncer. Tous ceux qui sont en age doivent jeûner sous peine de péché

Mais quand pour des raisons légitimes il ne pourra faire d'Exhortation, il ajoutera ce qui suit, et le lira bien posément et d'une voix intelligible. La même chose se fera aux premières Messes dans les paroisses où il s'en dit les Dimanches avant la Grand' Messe.

I y a des vérités que tout Chrétien doit savoir et croire: elles sont contenues en abrégé dans le Credo ou Symbole des apotres nous allons le réciter, et vous devez professer de coeur ce que nous vous annonçons de bouche.

Je crois en Dieu le Père tout-puissant,

etc.

Cette profession de foi nous apprend qu'il n'y a qu'un seul Dieu, infini, tout-puissant, très-parfait, qui a créé le ciel et la terre, et qui est le Seigneur souverain de toutes choses qu'il y a en Dieu trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ; que ces trois personnes, quoique distinctes, ne sont qu'un seul et même Dieu, et qu'elles sont égales

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en tout ce qu'on appelle le mystère de la sainte Trinité,

Que le Fils de Dieu, qui est la seconde personne, s'est fait vrai homme comme nous et pour nous, en prenant un corps et une Ame semblables aux nôtres dans le sein de la bienheureuse Vierge Marie sa Mère, qui l'a conçu par l'opération du Saint-Esprit. Ce Dieu fait homine est né dans une élable le jour de Noël : c'est Jésus-Christ. Il a mené sur la terre une vie pauvre et laborieuse, et il est mort sur la Croix le Vendredi-Saint pour le salut de nous tous, et pour la rémission de nos péchés. Ayant été mis dans le tombeau, trois jours après, savoir le jour de Pâques, il est ressuscité glorieux, et au bout de quarante jours il est monté au ciel le jour de l'Ascension. Il viendra à la fin du monde juger tous les hommes qui ressusciteront alors, et il donnera le Paradis aux bons, et condamnera les méchants aux flammes éternelles de l'enfer.

Il a été institué pour notre sanctification sept sacrements, savoir le baptême, la confirmation, la pénitence, l'Eucharistie, l'extrême-onction, l'ordre et le mariage.

Le baptême efface le péché originel, nous fait Chrétiens, enfants de Dieu et de l'Eglise. Dans le cas de nécessité tout le monde peut baptiser; pour le bien faire il faut prendre de l eau naturelle et commune, et dire en la versant sur la personne: Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

La confirmation nous rend parfaits Chré tiens, nous donne le Saint-Esprit et l'abondance de ses grâces pour professer librement la foi de Jésus-Christ.

La pénitence remet les péchés commis après le baptême. Pour recevoir ce sacrenient avec fruit, il faut : 1° examiner sa conscience; 2° concevoir une grande douleur d'avoir offensé Dieu; 3° faire une ferme résolution de ne le plus offenser; 4° déclarer tous ses péchés à un prêtre approuvé; 5 faire la pénitence qui a été imposée, et s'efforcer de satisfaire à Dieu et à son prochain.

L'Eucharistie contient réellement et en vérité 1 Corp, le Sang, l'âme et la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ sous les espèces du ja n et du vin. Pour bien commuhier il faut être en état de grâce et à jeun, si ce n'est lorsqu'on communic en Viatique.

L'extrême-onction est un sacrement institué pour le soulagement spirituel et corporel des malades; il ôte les restes du péché, fortifie contre les tentations du démon, les horreurs de la mort, et même est pour rendre la santé du corps, lorsqu'elle est utile pour le bien de l'ame.

Lordre est un sacrement qui donne le pouvor de faire les fonctions ecclésiastique, et la grâce de les exercer saitement.

Le mariage est un sacrement qui donne la grâce pour sanctifier la société légitime de l'homme et de la femine, et pour élever les enfants dans la crainte de Dieu.

L'Eglise, qui est l'assemblée des fidèles sous la conduite des pasteurs lég times,

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dont le Chef visible est notre Saint-Père le
Pape, croit encore qu'il y a un purgatoire où
les âmes de ceux qui meurent en état de
grâce, sans avoir entièrement satisfait à la
justice de Dieu, achèvent d'expier leurs
péchés, et qu'elles sont soulagées par les
prières et les suffrages des tidèles. Elle
croit qu'il est bon d'honorer les saints
et leurs reliques, de les invoquer pour
qu'ils prient pour nous dans le ciel, et qu'on
doit respecter leurs images. Elle croit que
Jésus-Christ lui a laissé le pouvoir d'accor-,
der des in fulgences, et que leur usage est.
très-salutaire au peuple chrétien. Elle croit
enfin qu'on offre à la Messe un véritable sa-
crifice, savoir, celui du Corps et du Sang de
Jésus-Christ offert à Dieu par les prètres
sous les espèces du pain et du vin en mé-
moire du sacrifice de la croix.

Tel est, mes frères, le précis de ce que nous devons croire : mais comme la foi toute seule ne suffit pas pour être sauvé, il faut encore observer les Commandements de Dieu et de l'Eglise, à laquelle il veut qu'on obéisse, sous peine d'être regardés comme des païens et des publicains. Nous allons vous en faire la letture.

1. Un seul

Commandements de Dieu.
Dien tu adoreras, etc.
Commandements de l'Eglise. Les diman-
ches Messe ouïras, etc.

On ne peut sans grâce accomplir la loi, el celte grâce ne s'obtient que par la prière ; voici celle que Jésus-Christ lui-même nousa apprise, et que nous devons dire souvent avec beaucoup de ferveur, parce qu'elle est l'abrégé de toutes les demandes qu'un vrai Chrétien doit faire à Dieu.

Notre Père qui êtes aux cieux, que votre non soit sanctifié, etc.

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A cette prière l'Eglise joint la Salutation pour nous faire souvenir du angélique mystère de l'incarnation, et nous apprendre à recourir à l'intercession de la sainte Vierge Marie Mère de Dieu, à laquelle je vous exhorte d'avoir une particulière dévotion.

Je vous salue, Marie, pleine de grâce, etc. Voilà, mes frères, ce que mon devoir m'oblige de vous représenter aujourd'hui : profitez-en de votre mieux, et lachez d'en instruire vos enfants, vos domestiques, et autres dont vous pourriez être chargés. Ayez toujours la crainte de Dieu devant les yeux, et son amour dans le cœur évitez avec soin tout péché: que si vous êtes assez malheureux que d'en commettre quelqu'un, faites-en au plus tôt pénitence et vous en confessez pour n'être pas dans ce funeste état surpris de la mort dont l'heure est si incertaine; pensez souvent que vous n'êtes au monde que pour connaître, aimer et servir Dieu, et pour assurer votre salut, qui est la plus importante, et même à le bien prendre, l'unique affaire que vous puissiez avoir.

Aimez-vous les uns les autres comme Jésus-Christ vous a aimés; pardonnez à vos ennemis comme vous voulez que Dieu vous

pardonne ne prenez et ne retenez point le bien d'autrui : ne parlez mal de personne: pratiquez les œuvres de miséricorde, et faiies l'aumône selon votre pouvoir remplissez les devoirs de votre état fuyez l'oisiveté comme la mère de tout vice: faites toutes vos actions pour l'amour de Dieu et dans la vue de lui plaire: faites un saint usage, des peines qu'il voudra vous envoyer, portez-les avec patience, en satisfaction de vos péchés et en union avec les souffrances de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Enfin ne cessons de prier les uns pour les autres, afin que, paría grâce de Dieu, nous puissions tous arriver à la gloire éternelle, que je vous souhaite au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

2. CHARTRES.

(Rituale Carnotense, 1689, in-4°.)

PRONE POUR LES DIMANCHES. Premièrement, le Curé, faisant sur soi le signe de la croix, dira: In nomine Patris ; et Filii, et Spiritus sancti. Amen. Puis, il dira de mot à mot, en lisant :

Catholique assemblée, encore que tous les moments de notre vie appartiennent à Dieu, comme à l'auteur de toutes choses, et que, selon la fin pour laquelle il nous a créés, nous devions en tout temps et en tous lieux le louer, l'honorer et le servir; néanmoins il s'est réservé des jours et des lieux qu'il veut lui être dédiés el consacrés d'une manière toute particu lière.

C'est par cette raison que le dimanche est appelé le jour du Seigneur, parce qu'en re jour l'on doit rendre à Dieu l'honneur et le culte souverain par des prières et par des actes de religion; et que pour s'en acquitter avec un esprit plus libre et un cœur plus dégagé des choses de la terre, on doit s'abstenir du travail et des œuvres manuelles et serviles qui dans les autres jours sont agréables à Dieu, quand on s'y emploie avec une intention pure et sincère de faire sa sainte volonté.

C'est aussi par cette raison que nos églises sont appelées la maison de Dieu, que Notre-Seigneur a dit être la maison d'oraison, parce que dans ce lieu l'on ne doit s'occuper qu'à la prière et aux choses spirituelles, qui regardent la gloire de Dien et notre sanctification.

C'est pourquoi la sainte Eglise _notre Mère, qui est conduite par le Saint-Esprit, ordonne qu'en ce saint jour de dimanche nous nous assemblions dans ce lieu saint, pour rendre publiquement nos devoirs à la divine majesté, et principalement par le saint sacrifice de la Messe, dans lequel Notre-Seigneur Jésus-Christ, sous les espèces du pain et du vin, s'offre réellement par les mains des prêtres, en mémoire de sa Passion et de sa mort, afin que par ce divin sacrifice, nous unissant avec lui, nous fassions un très-humble hommage à Dieu de tout ce que nous sommes comme

à notre Créateur et notre souverain Seigneur, nous lui rendions grâces de tous les bienfaits que nous avons reçus de lui; nous lui demandions avec un cœur contrit et humilié le pardon de nos péchés, et le suppliions qu'il lui plaise conserver et augmuenter en nous le secours de ses grâces, et que nous soumettant par une vraie foi à tout ce que l'Eglise nous propose et nous enseigne de sa part; nous appuyant par une ferme espérance sur sa miséricorde et sur les mérites infinis de notre Sauveur: et lui donnant nos cœurs par une parfaite charité, nous puissions non-seulement on ce saint jour et en la présente semaine, mais aussi dans tout le cours de notre vie observer ses saints commandements, et enfin parvenir au saint repos dont nous devons jouir éternellement dans le ciel.

C'est avec ces intentions que vous devez avec nous offrir le saint sacrifice de la Messe, et assister au service divin: mais comme ce n'est pas assez de penser à nous-mêmes, et. qu'étant enfants de l'Eglise nous devons prendre part à tous ses besoins en général et en particulier, nous offrirons aussi nos prières.

Premièrement pour la conservation et l'augmentation de la foi et de la religion catholique, apostolique et romaine pour la paix et l'union de la sainte Eglise pour l'extirpation des hérésies et la conversion des infidèles, et autres qui sont hors de la voie de salut afin qu'étant tous unis sous un mê ne pasteur, et ne faisant qu'un corps, nous puissions d'un même cœur et d'une même volonté reconnaître, servir et adorer le vrai Dieu, en la manière reçue et approuvée de tout temps dans la vraie Eglise.

Nous prierons aussi pour tous les prélats de l'Eglise, spécialement pour N. S. P. le Pape, pour Mgr. l'Evêque de Chartres notre prélat, pour tous Curés et autres ayant charge d'âmes, afin que s'acquittant de leur ministère à la gloire de Dieu et au salut des personnes qui leur sont commises, ils en reçoivent une récompense éternelle.

Nous prierons pour la paix de ce royaume et de toutes les autres nations qui font profession de la religion catholique, apostolique et romaine pour le roi notre sire, (pour la reine, la reine-mère, la reine régente, Mgr. le Dauphin, MM les enfants de France, s'il y en a,) pour tous les princes et princesses du sang royal, pour le conseil de Sa Majesté, afin que Dieu par sa miséricorde leur donne les lumières nécessaires pour si bien gouverner le royaume, que nous puissions vivre en paix sous leur conduite, et travailler en sûreté aux choses qui regardent l'honneur et la gloire de Dieu, le salut du prochain et le nôtre.

Nous prierons aussi pour tous les autres états, de noblesse, justice, marchandise et Jabour (l'on pourra ajouter ce qui suit selon qu'il sera à propos: particulièrement pour les seigneurs et dames fondateurs de cette église, et autres gentilshommes de cette paroisse,) afin que vivant justement chacun

selon sa condition, ils puissent par leurs bonnes œuvres mériter le royaume du ciel.

Nous prierons aussi particulierement pour tous les bienfaiteurs de cette église, qui ont contribué ou qui contribuent de leurs biens à l'entretien des choses Saintes et sacrées, et du service divin: pour ceux et celles qui offrent aujourd'hui le pain bénit, afin que leurs présents soient agréables à Dieu; qu'il bénisse et qu'il augmente leurs biens temporels en cette vie, et leur fasse part de la gloire éternelle,

Nous prierons pour nos parents et amis absents, et pour toutes personnesqui sont en voyage, afin que Dieu les préserve de tout péril, et,les ramène à leur maison en santé et prospérité.

Nous prierons pour toutes personnes affligées et désolées, veuves, orphelins, malades, prisonniers et autres, particulièrement de cette paroisse, qu'il plaise à la divine bonté leur donner la patience et la force nécessaires pour faire bon usage de leurs peines et de leurs afflictions, et les en délivrer selon ce qu'il connaît être expédient pour leur salut.

Nous prierons pour tous ceux et celles qui sont en quelque péril pour leur vie ou pour leur salut, qu'il plaise à Dieu de les préserver; pour toutes femmes enceintes, qu'elles soient heureusement délivrées, et que leurs enfants reçoivent et conservent la grâce du baptême.

Nous prierons pour ceux qui sont en état de grâce, que Dieu leur donne la persévérance; pour ceux qui sont en péché mortel, qu'il daigne par sa miséricorde leur donner les lumières et les grâces pour reconnaître leurs fautes, et en faire une sérieuse pénitence.

Nous prierons particulièrement pour tous les habitants de cette paroisse, qu'il plaise à la divine majesté leur donner la grâce de vivre en esprit d'union et de charité, et, par leur bonnes œuvres, répondre à la dignité d'enfants de Dieu, à laquelle ils sont élevés par le baptême, afin de se rendre dignes de la vie éternelle.

Enfin nous prierous pour la disposition du temps, qu'il plaise à Dieu nous la donner propre pour la santé des corps, et pour faire croftre, multiplier et mûrir les fruits de la terre, afin que les ayant recueillis en leur saison, son peuple en puisse être nourri, les pauvres assistés et secourus, et que nous puissions en user et les dispenser fidèlement pour son honneur et pour sa gloire.

Pour toutes ces choses et autres, pour lesquelles l'Eglise a coutume de prier, vous direz, s'il vous plait, chacun trois fois Pater noster, et Ave Maria, et nous dirons les prières et oraisons accoutumées.

Le curé se tournant vers l'Autel et se tenant debout, dira le Psaume : Laudate Dominum, omnes gentes: laudate eum, omnes populi.

RESP. Quoniam confirmata est super nos misericordia ejus et veritas Domini manet in æternum.

VERS. Gloria Patri, et Fillo, et Spiritui sancto, RESP. Sicut erat in principio, et nunc, et semper: et in sæcula sæculorum, Amen.

ANTIPHONA. Da pacem, Domine, in diebus nostris : quia non est alius qui pugnet pro nobis, nisi tu Deus noster.

v. Fiat pax in virtute tua.

R. Et abundantia in turribus tuis. OREMUS. Deus a quo sancta desideria, recla consilia, et justa sunt opera, da servis tuis illam quam mundus dare non potest, pacem: ut et corda nostra mandatis tuis dedita, et hostium sublata formidine, tempora sint tua protectione tranquilla. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium Tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spi ritus sancti, Deus, per omnia sæcula sæculorum. RESP. Amen.

VERS. Dominus vobiscum.

RESP. Et cum spiritu tuo.
VERS. Benedicamus Domino.
RESP. Deo gratias.

El se retournant vers le peuple, comme
devant, il dira:

Nous prierons aussi pour tous les fidèles qui sont morts en état de grâce, spécialement pour les âmes de nos pères, mères, frères, sœurs, parents, bienfaiteurs, et amis, pour celles des fondateurs et bienfaiteurs de cette église pour tous ceux et celles dont les corps y reposent, et au cimetière de oéans ; et généralement pour tous ceux qui sont encore dans les peines du purgatoire, pour satisfaire à lajustice divine; afin qu'il plaise à Dieu les délivrer de leurs souffrances, et les recevoir

en

sa gloire avec les bienheureux. A cet effet vous direz, s'il vous plaît, Pater noster, et Ave Maria. et nous dirons les prières accoutumées.

Le curé se tournera encore vers le grand autel, et dira le Psaume :

De profundis clamavi ad te, Domine, etc. (Col. 10.)
VERS. Requiem æternam dona eis, Domine.
RESP. Et lux perpetua luceat eis.

VERS. A porta inferi,

RESP. Erie, Domine, animas eorum. VERS. Requiescant in pace.

RESP. Amen.

VERS. Domine, exaudi orationem meam.

RESP. Et clamor meus ad te veniat..

VERS. Dominus vobiscum.

RESP. Et cum spiritu tuo.
Oremus.

Fidelium Deus omnium conditor et redemptor, animabus famulorum famularumque tuarum remissionem cunctorum tribue peccatorum; ut indulgentiam, quam semper optaverunt piis supplicationibus consequantur. Qui vivis et reguas in sæcula sæculorum.

RESP. Amen.

VERS. Dominus vobiscum.
RESP. Et cum spiritu tuo.
VERS. Requiescant in pace.
RESP. Amen.

Le prières finies, le curé se tournera
vers le peuple, et dira:

Suivant l'ordonnance de plusieurs conciles. et synodes, particulièrement de ce diocèse de Chartres: il est commandé à tous paroissiens d'assister à leur grand'Messe de pa

roisse chaque jour de dimanche, et deprendre garde d'y manquer, s'il n'a excuse légitime.

Puis il annoncera les fêtes qui sont
dans la semaine":

En cette semaine nous avons la fête de N., qui sera N prochain nommant le jour, comme lundi ou mardi, ou autre jour); l'Eglise vous commande de la garder et solenniser comme le saint dimanche, en vous abstenant de fontes œuvres manuelles, et assistant au divin service.

Si la fête a vigile avec jeûne, il ajoutera:

Tel jour N. sera la vigile, laquelle ceux qui sont en âge, 't qui n'ont point de légitime empêchement, sont tenus de jeûner, sous peine de péché mortel.

Que s'il n'y a dans la semaine aucune fête de commandement, il dira:

Il n'y a dans la présente semaine aucune fête de commandement, qui vous em êche de vaquer à vos affaires temporelles : nous vous exhortons néanmoins de venir à l'église pour ouir la sainte Messe, on pour y faire vos prières selon le loisir que VOUS en aurez, afin que Dieu bénisse vos travaux et vous donne sa grâce.

S'il y a quelque fête de dévotion, il ajoutera:

Nous avons tel jour la fête de N.; mais elle est seulement de dévotion; cel e-là et les autres, la sainte Eglise les solennisera pour

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Chaque Dimanche devant les bonnes fêtes comme l'Ascension, la Pentecôte, les fêtes de Notre Dame, la Toussaint et Noël, le Curé exposera brièvement et facilement la fête, et exhortera chacun à faire son devoir de se confesser et communier.

Il aura soin aussi d'annoncer les jeûnes des Quatre-Temps, de Carême, et les autres choses selon la forme qui se trouvera ciaprès, en suite du prone.

Puis il annoncera les obits et services de fondation qui se doivent faire dans la semaine, disant:

Tel jour, nous ferons l'obit et le service pour le défunt N.; ses parents et amis sont conviés d'y assister, et de prier Dieu pour le repos de son âme.

Puis il publiera les autres choses qui se doivent publier selon l'ordre qui suit.

Les Mandements ou ordonnances de Mgr Eréque de Chartres ou de ses grands vicaires, s'il y en a, les Bulles d'indulgences, les décrets de concile, comme celui du concile de Trente touchant les mariages clandestins. Les buns des ecclésiastiques qui veulent se présenter aux Ordres

Les bans des mariages aussi, selon la for

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émane) en forme de complainte et quérimonie impétrée de la partie de N., et poursuivra de lire le contenu audit Mandement, lequel ayant lu il pourra dire:

C'est pourquoi j'admoneste ceux qui sont coupables des faits dont il s'agit, qu'ils aient à venir à satisfaction. et ceux qui savent quelque chose du contenu au présent mandement de le dire et révéler dans buit jours après la présente publication (ou bien après la troisième publication des présentes, selon qu'il sera porté par le Mandement); autrement et à faute de ce faire, dans ledit temps, nous les déclarons excom

muniés.

Siles neuf jours cœpirés,on après avoir publié quelque Mandement ou querimonie par trois Dimanches, les coupables ne viennent à satisfaction, on les déclarera excommuniés, ainsi qu'il suit.

Nous avons admonesté (jusques à trois fois et par trois dimanches consécutifs) les coupables et ceux qui ont connaissance des faits mentionnés au présent Mandement duquel nous vous avons fait la lecture, sans qu'ils soient venus à aucune satisfaction ni révélation. C'est pourquoi, attendu le mépris qu'ils ont fait du pouvoir de l'Eglise, nous les déclarons excommuniés et retranchés de la communion des fidèles, leur défendant d'assister au service, et leur comman lant de sortir de l'Eglise, s'ils sont présents, et n'y revenir jusqu'à ce qu'ayant reconnu leur faute, ils aient satisfait et reçu l'absolution.

S'il y a une réaggrave, et qu'on la fulmine au son de la cloche et par l'extinction de la chandelle, il dira:

Nous avons admonesté par diverses fois les coupables des faits portés par le présent Mandement, sans qu'ils se soient mis en aucun devoir de satisfaire; c'est pourquoi nous sommes contraints d'user des remèdes dont l'Eglise se sert seulement à l'extrémité contre un si extrême endurcissement. Et pour cette raison, de l'autorité de Mgr l'Evêque de Chartres, nous les dénonçons excommuniés, aggravés, réaggravés, exclus et privés des oraisons, communions, sacrements et bienfaits de l'Eglise par la cérémonie du son de cette clochette et de l'extinction de cette chandelle.

Disant ces dernières paroles, il sonnera la clochette par deux ou trois fois, et laissant tomber la chandelle l'éteindra avec le pied en marchant dessus.

Ce fait il dénoncera pour excommuniés généralement tous ceux qui suivent, disant:

Nous dénonçons aussi pour excommuniés tous hérétiques, et autres qui lisent leurs livres sans permission, ou qui assistent à leurs prêchés et cérémonies de leur secte : tous simoniaques qui vendent ou achètent bénéfices, ou donnent conseil et aide pour les vendre ou acheter; tous confidentiaires qui prêtent leurs noms pour faire jouir des bénéfices, on qui les gardent pour autres que pour eux; tous schismatiques, sacriléges, magiciens, magiciennes., sorciers,

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