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de Dieu et de l'Eglise, et nous oblige à vivre conformément aux saintes lois de l'Evangile.

La confirmation nous rend parfaits Chrétiens, en nous donnant le Saint-Esprit avec l'abondance de ses grâces, et la force de confesser généreusement la foi de JésusChrist, et de combattre les ennemis de notre salut.

L'Eucharistie contient, réellement et en vérité, le corps, le sang, l'âme et la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, sous les espèces du pain et du vin elle est instituée pour la nourriture de nos âmes; et c'est aussi un sacrifice de propitiation pour les vivants et pour les morts.

La pénitence efface les péchés commis après le baptême, si on a un véritable regret de les avoir commis, et un ferme propos de ne les plus commettre; si on les confesso entièrement et sincèrement; si on est dans la disposition de satisfaire à Dieu et au prochain, et si on reçoit l'absolution du prêtre.

L'extrême-onction est établie pour le souJagement spirituel et corporel des malades; elle les fortifie contre les attaques de l'ennemi du salut : elle efface les restes de leurs péchés, et leur rend même la santé du corps, si Dieu le juge expédient pour leur salut éternel.

L'ordre établit des pasteurs et des ministres de l'Eglise; il leur donne le pouvoir de faire les fonctions sacrées, et la grâce de les exercer saintement.

Le mariage donne la grâce pour sanctifier la société légitime de l'homme et de la fem

me.

Nous vous avons exposé, mes frères, ce que vous devez croire, ce que vous devez faire, et ce que vous devez demander à Dieu; nous vous avons appris la manière de produire des actes de fui, d'espérance et de charité, et nous vous avons rappelé les sept sacrements, qui sont la source de votre sanctification vous ne devez pas conserver la mémoire de ces instructions pour vous seuls; vous devez aussi en faire part à vos enfants, à vos domestiques, et à tous ceux dont vous êtes chargés; car dit l'Ecriture sainte, si quelqu'un n'a pas soin des siens, et particulièrement de ceux qui demeurent dans sa maison, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle.

Pour remplir ces devoirs et vous en acquitter avec fruit, entrez, mes frères, dans les dispositions de la victime qui va s'immoler pour les besoins de l'Eglise universelle, et pour les vôtres en particulier. Unissez vos vœux à notre ministère, dans le sacrifice auguste que nous allons offrir, pour reconnaître le souverain domaine de Dieu sur toute créature, pour le remercier de nous avoir tirés du néant, rachetés par le sang précieux de Jésus-Christ, son Fils bien-aimé, appelés à la vie éternelle, sanctifiés par son Esprit; pour lui demander sa miséricorde, le pardon de nos péchés, et les secours qui nous sont nécessaires pour arriver à la vie éternelle. Ainsi soit-il.

Le Curé terminera sans donner la bénédiction, parce qu'elle doit se donner à la fin de la Messe.

Les autres Dimanches du mois, on observera, pour le prône, l'ordre qui suit : Au nom du Père, et du Fils, et du SaintEsprit. Ainsi soit-il.

Le Curé se couvre.

Assemblés dans ce saint temple, chrétiens mes frères, pour sanctifier le jour du Seigneur,. par des œuvres de religion et particulièrement par l'offrande du saint sacrifice de la Messe, nous allons prier pour notre saint Père le Pape, pour Mgr notre Evêque, pour tous les prélais et pasteurs de l'Eglise; pour la paix et l'union entre les princes chrétiens, pour le roi, pour la fainille royale, pour tous nos supérieurs spi rituels et temporels, pour nos bienfaiteurs, nos amis et pour nos ennemis, pour les alligés, les malades et les agonisants, pour les ames qui souffrent en purgatoire, el généralement pour tous les fidèles vivants et trépassés.

Le Curé se découvre, et, tourné vers l'autel, récite alternativement avec le peuple, ou un de ses assistants, le Psaume Ad te levavi, et les ., . et Oraison qui suivent, col. 123.

Il récitera de suite, et sans interruption, le Psaume De profundis, et les , et Oraison qui le suivent, col. 124.

Après quoi, le prêtre, se tournant vers le peuple, fera les annonces, ainsi qu'il est dit col. 292; puis il lira l'Evangile du jour, en français, le peuple étant debout, fera ensuite son discours, sans bénir le peuple à la fin.

VII. BORDEAUX, archevêché, avec neuf évêchés suffragants, 1. Agen, 2 Angoulême, 3. La Guadeloupe, 4. La Martinique, 5. La Réunion, 6. La Rochelle, 7. Luçon, 8, P'érigueux, 9. Poitiers. (Rituel Romain, pour l'usage du diocèse de Bordeaux, publié par Mgr Arm. Bazin de Bezons, 1728, in-4°.)

LE PRONE POUR LES DIMANCHES. In nomine Patris, et Filii, etc. Au nom du Père et du Fils, etc. (Le début est conforme à celui du prône pour le diocèse d'Auch.)

Peuple fidèle, quoique nous soyons obiigès de servir Dieu notre Créateur, tous les jours de notre vie, le Dimanche est néanmoins appelé le jour du Seigneur; parce que nous devons nous abstenir de toutes œuvres serviles ce saint jour, afin de l'employer uniquement à louer et honorer notre souverain Seigneur, et à nous instruire des moyens de le servir fidèlement.

C'est pour ce sujet que nous sommes assemblés dans ce lieu saint, où assistant au divin sacrifice de la Messe, dans lequel Jésus-Christ s'offre pour nous à son père par les mains des prêtres, sous les espèces du pain et du vin, premièrement, nous adorons Dieu, et lui rendons le culte souverain qui lui est dû. 2. Nous remercions sa divine bonté de tous las biens dont elle nous comble chaque jour. 3. Nous le conjurons de nous pardonner nos péchés. Et quatriè

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mement enfin nous lui demandons, pour nous et pour nos frères, toutes les grâces dont nous avons besoin, et en particulier celles de le servir avec fidélité pendant cette semaine, et de marcher tout le reste de notre vie dans la voie de ses saints commandements.

Unissons donc nos cœurs, mes très-chers frères, et pendant ce saint sacrifice; prions Dieu pour la sainte Eglise catholique, apostolique et romaine, pour l'union entre les princes chrétiens; pour la propagation de la foi, et pour la conversion des infidèles, des hérétiques, des schismatiques et des pécheurs; afin que Dieu soit connu, servi et adoré en tous lieux.

Prions pour notre saint Père le Pape, pour Mgr notre Archevêque et primat, pour tous les autres pasteurs de l'Eglise, et en particulier pour les ecclésiastiques de ce diocèse; afin que, remplis de l'esprit de Dieu, ils édifient et conduisent à lui le troupeau que sa Providence leur a confié.

Prions pour la paix et la tranquillité de ce royaume; pour la personne sacrée de notre roi trés-chrétien; (pour la reine, s'il 'y en a une; pour Mgr le dauphin; pour Mgr le duc de Bourgogne) et pour toute la famille royale; pour les magistrats; pour Vétat de la noblesse et en particulier pour M. N... et Mme N. seigneur et dame de cette paroisse; afin que, par leur autorité et leur bon exemple, ils portent chacun à observer fidèlementles saints commandements de Dieu.

Prions-le qu'il récompense dès cette vie, et surtout dans l'éternité bienheureuse, les bienfaiteurs de cette église, ceux qui ont contribué à l'orner et à y entretenir et augmenter le service, divin et ceux qui ont offert aujourd'hui le pain bénit.

Prions pourtoutes les personnes affligées, pour les malades, pour les pauvres, pour les femmes veuves ou enceintes, pour les orphelins, pour les prisonniers, et pour ceux qui sont en esclavage parmi les infidèles; afin qu'il plaise à Dieu les consoler, et les délivrer de leurs maux, ou leur donner la grâce d'en faire bon usage, par la patience, et la résignation à sa sainte volonté.

Prions pour tous nos frères catholiques, qui nous sont unis par le lien de la foi et de la charité; afin qu'ils répondent par la sainteté de leur vie, à la dignité d'enfants de Dieu, qu'ils ont reçue dans le baptême. Prions enfin pour le repos des âmes des fidèles trépassés; pour celles.de nos pères, mères, frères, soeurs, parents, amis, fonda teurs et bienfaiteurs de cette église, et pour tous ceux et celles dont les corps reposent dans l'église ou dans le cimetière de cette paroisse; afin que Dieu les sonlage dans les peines qu'ils endurent dans le purgatoire pour les échés qu'ils n'ont pas entièrement expiés durant leur vie, et qu'il les fasse jouir de la gloire du paradis, par les mérites de notre Seigneur Jésus-Christ, et par la vertu du saint sacrifice de son Corps et de son Sang, que nous allons offrir pour leur soulageanent, et pour demander à Dieu les choses qui nous sont nécessaires, et toutes celles

pour lesquelles l'Eglise a coutume de prier. Mais ce u est pas seulement pour obtenir par la prière les biens du corps et de l'âme, dont nous avons besoin, et pour rendre à Dieu de très-humbles actions de grâces de ceux que nous avons reçus de sa bonté infinie, que l'Eglise nous assemble en ce saint jour. C'est encore pour nous instruire des devoirs de la vie chrétienne, et des mystères de notre sainte religion. Ces mystères sont contenus en abrégé dans le Symbole des apôtres, que nous allons réciter; vous exhortant à professer de cœur les vérités que nous vous annoncerons de bouche. Le Symbole des apôtres.

Je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus-Christ son Fils unique notre Seigneur; qui a été conçu du Saint-Esprit, qui est né de la Vierge Marie, qui a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, et a été enseveli; qui est descendu aux enfers, et le troisième jour est ressuscité des morts; qui est monté aux cieux, et est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois . au Saint-Esprit, la sainte Eglise catholique, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle. Ainsi soit-il.

On récitera toujours le Symbole en français, mais on ne le récitera en latin que de 15 en 15 jours.

Credo in Deum Patrem omnipotentem, Creatorem cœli et terræ: Et in Jesum Christum Filium ejus unicum Dominum nostrum, qui conceptus est de Spiritu sancto, natus ex Maria Virgine, passus sub Pontio Pilato, crucifixus, mortuus et sepultus, descendit ad inferos; tertia die resurrexit a mortuis ascendit ad cœlos, sedet ad dexteram Dei Patris omnipotentis; inde venturus est judicare vivos et mortuos.

Credo in Spiritum sanctum, sanctam Ecclesiam catholicam, sanctorum communionem, remissionem peccatorum, carnis resurrectionem, vitam æternam. Amen.

Apprenez donc, peuple chrétien, suivant la profession de foi que nous venons de faire, qu'il n'y a qu'un seul Dieu, qui est un Esprit infini, tout puissant, très-parfait, qui a créé le ciel et la terre, qui est partout universellement, et est le Seigneur souverain de toutes choses.

Il y a trois personnes en Dieu, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. Le Père est Dieu; le Fils est Dieu, et le Saint-Esprit est Dieu; cependant ces trois personnes ne sont pas trois dieux, mais un seul et même Dieu; parce qu'elles n'ont qu'une même nature et une même divinité.

Le Fils de Dieu, qui est la seconde personne de la sainte Trinité, s'est fait homme, afin de nous racheter de la damnation éternelle due à nos péchés, et nous mériter la vie éternelle. Il prit pour cet effet un corps et une âme au sein de la sainte Vierge Marie sa Mère, qui le conçut par l'opération du Saint-Esprit.

Il est Dieu et homme tout ensemble. II

s'appelle Jésus-Christ. I naquit le jour .de Noël. Il fut crucifié, et il mourut le vendredi saint, afin de satisfaire pour nos péchés. Trois jours après, savoir, le saint jour de Pâques, il ressuscita; et quarante jours après sa résurrection il monta aux cieux, le jour de l'Ascension. I viendra à la fin du monde juger tous les hommes qui ressusciteront alors; et il donnera le paradis aux bons, et condamnera les méchants aux tlammes éternelles de l'enfer.

Pour éviter les supplices destinés aux méchants, et mériter la gloire éternelle, qui est préparée aux bons; il faut éviter avec tout le soin possible, toute sorte de péchés, principalement le péché mortel, qui nous rend ennemis de Dieu; observer ses divins commandements et ceux de son Eglise, et faire bon usage des sacrements que notre-Seigneur Jésus-Christ a institués pour notre sanctification, et pour nous communiquer ses grâces.

Il y a sept sacrements: le baptême, la confirmation, Eucharistie, la pénitence, l'extrême-onction, l'ordre et le mariage.

Le sacrement de baptême efface le péché originel, et nous fait chrétiens, enfants de Dieu et de l'Eglise.

La confirmation est un sacrement qui nous rend parfaits chrétiens; nous donne le Saint-Esprit, et la force de professer la foi que nous avons reçue au baptême.

Le sacrement de la sainte Eucharistie, contient véritablement et réellement le Corps, le Sang, l'âme et la divinité de NotreSeigneur Jésus-Christ, sous les espèces et apparences du pain et du vin. Pour le recevoir dignement, il faut être exempt de tout péché mortel, et pour cela avoir reçu le sacrement de pénitence.

La pénitence est un sacrement que JésusChrist institué pour effacer les péchés commis depuis le baptême.

Afin de recevoir ce sacrement avec fruit il faut : 1° examiner sa conscience; 2° concevoir une grande douleur d'avoir offensé Dieu; 3° faire une ferme résolution de ne le plus offenser; 4° confesser tous ses péchés à un prêtre approuvé; 5° accomplir la pénitence qui a été imposée, et s'efforcer de satisfaire à Dieu et à son prochain.

L'extrême-onction est un sacrement qui donne aux malades des grâces pour se disposer à mourir en bon état ou le rétablissement de leur santé, si elle est utile pour leur salut. Celui de l'ordre consacre des prêtres et des ministres pour le service de Dieu et le salut des âmes.

Le mariage est une sainte alliance entre l'homme et la femme, et un sacrement qui leur donne la grâce de vivre ensemble dans une sainte union, d'élever leurs enfants dans la crainte et l'amour de Dieu, et dans l'observation de ses commandements.

Il y a dix commandements de Dieu, dont nous allons vous faire lecture, afin que, les, ayant continuellement dans la mémoire, vous les observicz fidèlement:

1. Un seul Dieu tu adoreras, etc.

Dieu ne se contente pas que nous observions ses divins commandements: il veut aussi que nous obéissions à l'Eglise son Epouse; et il nous ordonne de garder fidè lement les commandements qu'elle nous a faits. Il y en a six que nous allons réciter. 1. Les dimanches la Messe ouiras, etc.

Mais parce que nous ne pouvons garder les commandements de Dieu et ceux de l'Eglise, ni éviter le péché sans le secours de Ja grâce, nous devons la lui demander sonvent avec humilité et avec confiance, principalement le matin et le soir, nous servant de l'Oraison dominicale, que Notre-Seigneur Jésus-Christ nous a lui-même enseignée; parce qu'elle contient en abrégé toutes les demandes qu'un véritable chrétien doit faire à Dieu. Nous allons la réciter en français et en latin.

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L'Oraison dominicale. Notre Père, qui êtes dans les cieux, etc. Pater noster, qui es in cœlis, etc.

Et parce que l'Eglise nous enseigne qu'il est bon et qu'il est salutaire d'implorer le secours des saints, qui, étant les fidèles serviteurs et les amis de Dieu, nous obtiennent de sa bonté les grâces que nous lui demandons par leur intercession; et que la très-sainte Vierge Marie, qui est la Reine des anges et des saints, est la plus puissante protectrice que nous puissions avoir auprès de Dieu, nous devons avoir recours à son intercession dans nos plus grands besoins, et ajouter ordinairement à l'Oraison dominicale la Salutation angélique, ainsi appelée parce qu'elle commence par les paroles que l'archange Gabriel lui dit, lorsqu'il lui annonça le mystère de l'incarnation du Fils de Dieu, dont elle devait être la Mère. Nous la réciterons en français et en lattin. La Salutation angélique.

Je vous salue, Marie, pleine de grâce, etc. Ave, Maria, gratia plena, etc.

Lorsque vous faites ces prières le matin et le soir, il est bon de dire ensuite le Confiteor, afin de vous humilier profondément à la vue des péchés que vous reconnaîtrez avoir commis contre l'adorable majesté de Dieu, et d'en concevoir une sincère douleur. Nous allons le réciter.

On le récitera un Dimanche en français, et l'autre Dimanche en latin.

Je me confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours Vierge, etc. Confiteor Deo omnipotenti, beatæ Mariæ semper Virgini, etc.

Après vous avoir enseigné les mystères de notre sainte religion, les devoirs de la vie chrétienne, et les moyens de vous en bien acquitter, je suis encore obligé, mes chers frères, de vous avertir des choses suivantes. S'il y a quelque fête de commandement dans la semaine, il dira:

N. (jour) prochain, nous célébrerons la fête de.... Vous vous souviendrez que l'Eglise vous ordonne d'assister à la sainte Messe ce jour-là, et de vous abstenir de toute œuvre servile, comme au saint jour de Dimanche.

Il pourra ajouter quelque chose de la vie du saint, ou dire un mot du mystère, pour l'instruction et l'édification du peuple.

S'il n'y a aucune fête de commandement dans la semaine, il dira:.

Il n'y a en cette semaine aucune fête de commandement qui vous empêche de vaquer à vos affaires temporelles; nous vous exhortons néanmoins de venir à l'Eglise autant que vous pourrez, pour y faire vos prières et y entendre la sainte Messe; afin que Dieu vous donne ses grâces, et bénisse

VCs travaux.

S'il y a quelque fête de dévotion, il ajoutera. L'Eglise cependant célébrera... (nommant le jour) prochain la fête de saint..., mais elle n'est pour vous que de dévotion.

Le Curé doit aussi annoncer les jours de jeûne en la forme suivante :

Tel jour (en le nommant) sera la vigile de la fête de.... ou mercredi, vendredi et samedi prochain sont les Quatre-Temps. Tous ceux qui ont l'âge compétent sont obligés de jeûner ces jours-là, s'ils n'ont point d'empêchement légitime: Aux Quatre-Temps il ajoutera: Et parce que l'Eglise a choisi ces jours pour y conférer les saints ordres, Vous vous souviendrez de prier Dieu pour tous les évêques catholiques, et particulièrement pour Mgr notre Archevêque, afin qu'il leur donne les lumières pour choisir, et pour consacrer de dignes ministres de l'Eglise, et à ceux-ci les grâces nécessaires pour recevoir saintement les ordres.

Lorsqu'il y aura quelque obit dans la semaine, il en marquera le jour, disant :

Nous ferons (tel jour) l'obit et service. pour défunt ou défunte N. Ses parents et amis sont exhortés de s'y trouver, et de prier Dieu pour le repos de son âme.

Sil y a des bans, Mandements, Monitoires, etc., à publier, le Curé en fera la publication en cet endroit, suivant les formules qui sont ci-après.

Toutes les publications étant achevées, celui qui fait le prône, dira:

De la part de Dieu tout-puissant, et de l'autorité qu'il lui a plu commettre à. Mgr notre Archevêque et primat, nous dénonçons pour excommuniés tous hérétiques et schis matiques, magiciens, sorciers et sorcières, devins et devineresses, noueurs d'aiguillettes, et autres qui par ligatures et sotiléges empêchent l'usage et consommation du saint mariage, tous ceux qui mettent avec violence la main sur les prêtres, ou sur les cleres vivant cléricalement, quand ce n'est pas en leur corps aéfendant. Ceux qui empêchent que le service divin ne se fasse ; ceux qui usurpent et retiennent les biens et droits de l'Eglise, qui empêchent sa juridiction, qui suppriment, divertissent ou retiennent les titres, papiers, et enseignemnes qui lui appartiennent; tous ceux qui se battent en duel, ou qui les aident à cette action exécrable; comme aussi tous ceux qui celent, ou qui n'accomplissent pas les légats pies; toutes ces sortes de personnes sont maudites de Dieu, et demeureront

excommuniées et retranchées de l'Eglise, jusqu'à ce qu'elles fassent pénitence, et qu'elles aient reçu l'absolution de leurs crimes. C'est pourquoi, s'il y en a dans ce saint lieu, nous leur ordonnous, de la part de Dieu, d'en sortir présentement, et nous leur défendons d'assister au saint sacrifice de la Messe, et aux prières publiques de l'Eglise, comme en étant indignes. Conclusion.

Voilà, mes chers frères, ce que mon devoir m'a obligé de vous représenter aujourd'hui. Je finis en vous exhortant d'en faire votre profit, et d'en instruire vos enfants, vos domestiques, et les autres dont vous êtes chargés, parce que vous en rendrez compte à Dieu, Je vous exhorte, surtout, d'avoir continuellement sa crainte devant les yeux, et d'éviter avec un grand soin tout péché: que si vous étiez assez malheureux pour tomber dans quelqu'un, relevez-vous-en au plus tôt par la confession, et par une véritable pénitence; de peur d'être surpris dans ce funeste état par la mort, dont l'heure est incertaine. Aimez-vous charitablement les uns les autres, puisque vous êtes frères en Jésus-Christ. Pratiquez les œuvres de miséricorde spirituelle et corporelle envers ceux qui en ont besoin, principalement envers les pauvres de cette paroisse.

Enfin, ne cessons point de prier Dieu les uns pour les autres; afin que par sa grâce, nous puissions parvenir à la gloire céleste, que je vous souhaite. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Le prone fini, le prêtre, avant que de descendre de la chaire, dera: Nous allons réciter le De profundis pour tous les fidèles défunts, et en particulier pour ceux de cette paroisse. Ensuite le peuple s'étant mis à genoux, le prêtre, tourné vers l'autel, dira tout haut:

De profundis clamavi ad te, Domine, etc.
y. Requiem æternam dona eis, Domine.
R. Et lux perpetua luceat eis.

y. A porta inferi,

R. Erue, Domine, animas eorum.
7. Requiescant in pace.
R. Amen.

ỳ. Domine, exaudi orationem meam..
Et clamor meus ad te veniat.
y, Dominus vobiscum.

R. Et cum spiritu tuo.

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1. AGEN. PRONE POUR LES DIMANCHES. (Rituel d'Agen, publié par Mascaron, el impr. en 1688, in-4°.)

L'Evangile étant dit, le Curé se retirera au côté de l'Epitre, et après être descendu au bas des degrés de l'autel, il ôtera la chasuble et le manipule, qu'il mettra sur la crédence ou sur un siége, puis ayant pris son bonnet, il se mettra à genoux au milieu du dernier degré de l'autel, où il offrira à Notre-Seigneur l'action qu'il va faire, et lui demandera sa sainte bénédiction; ensuite il montera en chaire, ou s'il n'y en a point, il ira à l'entrée de la nef auprès du balustre du chœur, et étant debout et découvert, il fera le signe de la croix en disant: In nomine Patris, et Filii, et Spiritus sancti. Amen.

Et après s'être couvert et étant debout, il dira mot à mot ce qui suit, en le lisant:

Peuple chrétien, le saint jour de Dimanche ayant été particulièrement établi pour rendre à Dieu l'honneur et le service que nous lui devons; nous sommes ici assemblés pour offrir par la main du prêtre, le saint sacrifice du Corps et du Sang de JésusChrist, afin de rendre par ce sacrifice à notre créateur, et à notre Seigneur souverain, le le plus grand de tous les hommages; comme aussi pour le remercier de toutes les grâces que nous avons reçues de sa bonté, et pour lui demander humblement par les mérites de son Fils immolé sur nos autels, la continuation des faveurs dont nous avons besoin pour le temps et pour l'éternité.

Mais parce que Dieu rejette les hommages et les prières des cœurs endurcis dans le péché, et qu'il ne méprise pas le sacrifice d'un cœur contrit et humilié, nous humiliant devant vous, ô mon Dieu, nous vous demandons pardon de tous nos péchés passés, parce qu'ils vous déplaisent, et que vous ètes infiniment aimable; et nous proposant de n'y plus retomber moyennant votre sainte grâce, et de nous en confesser en particulier, en temps et lieu, nous nous en accusons maintenant en général.

Confiteor Deo omnipotenti, beatæ Mariæ semper Virgini, etc.

Je me confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours Vierge, etc. Ayant donc confiance que Dieu daignera favorablement écouter nos prières, nous joindrons tous ensemble nos coeurs et nos voeux, afin de prier pour la paix de l'Eglise, pour l'augmentation de la foi catholique, aposto lique et romaine, pour l'extirpation des hérésies, pour la conversion des infidèles, et de tous ceux qui sont hors du troupeau

du souverain pasteur des âmes, afin qu'il plaise à Dieu les réunir dans un même esprit, dans un même culte et dans un même bercail.

Nous prierons pour tous les prélats, ministres et pasteurs de l'Eglise, et particulièrement pour notre saint Père le Pape et pour Mgr N. notre Evêque, afin que Dieu leur donne l'esprit de science, de prudence et de charité pour se conduire eux et leurs peuples dans le chemin du salut.

Nous prierons pour la réunion des princes chrétiens, spécialement pour notre roi très-chrétien, et pour toute la famille royale; pour tous les magistrats et officiers qurnous gouvernent, afin que, par leur autorité et leur bon exemple, ils nous portent à l'observance des commandements divins, et nous conservent dans une vie, chrétienne et tranquille.

Nous prierons Dieu pour tous nos bienfaiteurs, et particulièrement pour M. N. Seigneur de cette paroisse (s'il y en a un ) et tous ceux qui ont fait du bien à cette église; pour église; pour tous nos parents et amis, et du fond du cœur pour nos ennemis ; demandant instamment à Dieu qu'il nous pardonne les offenses que nous avons commises contre lui, comme nous pardonnons celles que nous avons reçues.

Nous prierons aussi pour tous les affligés, pauvres, malades, veuves, orphelins, prisonniers, femmes enceintes, fidèles souffrant dans le purgatoire, afin qu'il plaise à Dieu de les délivrer de leurs peines, ou leur douner patience et les consoler.

Nous prierons encore pour tous ceux qui sont en état de grâce, atin qu'il plaise à Dieu de les y conserver, et pour ceux qui sont en péché mortel, afin qu'il lui plaise de les en retirer.

Nous demanderons aussi à notre Père céleste qu'il daigne nous conserver la santé de nos corps, pour les employer à son service; et les fruits de nos terres, afin que nous en puissions user selon sa volonté, et soulager les pauvres dans leur besoin.

Et parce que tout ce que nous pouvons légitimement demander est compris dans 'Oraison dominicale; écoutez, Seigneur la prière que vous nous avez vous-même enseignée, et que nous allons réciter en unissant notre esprit au vôtre, et à celui de toute l'Eglise.

Pater noster, qui es in cœlis, etc.

Notre Père qui êtes dans les cieux, etc.

Après la médiation du Sauveur il n'y a point d'intercession plus puissante que celle de la très-sainte Vierge, à qui le Sauveur a obéi sur la terre, comme à sa Mère, et qu'il nous a laissée sur la croix pour la nôtre. Saluons-la donc avec les paroles que l'Ecriture et l'Eglise nous mettent dans la bouche. Ave, Maria, gratia plena, etc.

Je vous salue, Marie, pleine de grâce, etc. Et d'autant que toutes nos prières et nos actions, doivent être fondées en la véritable foi, sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu, nous faisons, Seigneur, une ferme

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