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protestation de croire tout ce que vous nous ávez révélé, et que l'Eglise nous enseigne. et de vouloir vivre et mourir dans la foi de Eglise catholique, apostolique et romaine, dont nous embrassons le Symbole.

Credo in Deum Patrem omnipotentem, etc.

Je crois ep Dieu le Père tout-puissant, etc. Mais comme, selon l'apôtre saint Jacques, la foi est inutile sans les bonnes œuvres, et que la religion ne consiste pas seulement à croire en Dieu, mais à espérer en lui et à l'aimer, nous vous consacrons, ô mon Dieu, source infinie de miséricorde et de perfection, nos pensées, nos paroles et nos œuvres, espérant de votre tendresse paternelle que vous accepterez nos bons désirs et que vous récompenserez les bonnes œuvres que nous produirons par votre grâce; et parce que la marque solide de l'amour que l'on a pour yous est de se conformer à votre volonté et d'observer vos commandements et ceux de votre épouse la sainte Eglise, nous les allons réciter pour apprendre à régler sur eux tout le reste de notre vie.

1. Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement, etc.

1. Les Dimanches Messe ouïras et fêtes de commandement, etc.

Ensuite il dira :

Puisque la sainte Ecriture témoigne et que Tglise a toujours cru que c'est une sainte et salutaire pensée de prier pour les fidèles trépassés, nous ferons encore des prières solennelles pour eux, et particulièrement pour les âmes des fondateurs et des bienfaiteurs de cette église; pour nos pères, mères, frères, sœurs, parents, amis et bienfaiteurs trépassés, et pour tous ceux et celles desquels les corps reposent dans l'église ou dans le cimetière de cette paroisse, et généralement pour toutes les âmes qui sont en purgatoire, afin que Dieu, par sa bonté et par sa miséricorde, les veuille délivrer de leurs peines et leur donner le royaume de paradis. Pour cet effet, vous joindrez vos prières aux nôtres, et nous dirons ensemble:

Le Curé se tournera vers l'autel et dira le Psaume suivant étant découvert :

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cationibus consequantur. Qui vivis et regnas Deus per omnia sæcula sæculorum. R. Amen.

Puis se tournant vers le peuple et s'étant couvert, il dira :

Nous dénonçons poor excommuniés tous hérétiques, tous simoniaques, tous schismatiques, magiciens et magiciennes, sorciers et sorcières, devineurs et devineresses; tous ceux qui, par ligature ou sortilége, empêchent l'usage et la consommation du saint mariage; tous ceux et celles qui se marient hors de leur paroisse sans permission; tous ceux qui exposent sans une extrême nécessité leurs enfants aux hôpitaux ou ailleurs; tous ceux qui ne payent point les dimes; tous ceux qui usurpent ou retiennent les biens et les droits de l'Eglise, empêchent ou déclinent sa juridiction, ou suppriment, divertissent ou retiennent les titres, papiers et enseignements qui lui appartiennent; tous ceux qui mettent la main violente sur un prêtre ou sur un clerc vivant cléricalement; ious usuriers et usurières ;tous ceux qui se battent en duel, qui portent l'appel ou qui l'acceptent, quand même le combat ne s'en serait pas ensuivi; tous ceux qui auront donné conseil et aide pour ce sujet; et toutes les femmes qui, devant Fan et jour, mettent coucher leurs enfants dans le lit. Toutes ces sortes de personnes demeureront maudits et excommuniés jusqu'à ce qu'ils viennent à pénitence, et que, demandant humblement pardon de leurs crimes, ils soient absous par l'Eglise.

Et parce qu'il ne faut pas communiquer les choses saintes aux indignes, nous comnandons à tous excommuniés de sortir présentement de ce lieu, comme étant indignes de participer aux saints mystères et aux prières publiques.

L'on vous avertit de la part de Mgr notre Evêque que, selon le saint concile de Trente, tous les paroissiens qui n'ont point d'excuse légitime sont obligés d'assister à la Messe de paroisse, au prône et aux instructions qui se font en leur paroisse les saints jours du Dimanche et les fêtes de commandement.

Ensuite il publiera les fêtes qui se rencontreront la semaine, en cette manière :

Nous avons en cette semaine la fête de N., qui sera .... prochain (il faut nommer le jour); l'Eglise vous ordonne de la garder et solenniser comme le saint Dimanche, vous abstenant de toute œuvre servile, entendant la sainte Messe, assistant au service divin et aux instructions qui s'y feront, et passant la journée en des oeuvres de piété.

Que si cette fête a une vigile où l'on doive jeûner, il le dira en cette manière :

Un tel jour (en le nommant) sera la vigile de la fête de N.; tous ceux qui ont l'âge, et qui n'ont point de légitime empêchement, sont tenus de jeûner.

Il dira la même chose le Dimanche derant les Quatre-Temps, et il ajoutera: Que l'Eglise s'humilie alors devant Dieu par la pénitence, pour lui demander de bons ecclésiastiques.

S'il n'y a en la semaine aucune fêle de commandement, il dira:

Il n'y aura en la semaine prochaine aucune fête commandée qui vous empêche de vaquer à vos affaires temporelles; je vous exhorte néanmoins de venir à l'église pour y faire votre prière ou pour entendre la sainte Messe, afin que Dieu vous donne sa grâce et bénisse vos travaux.

S'il y a quelque obit en la semaine ou quelque Messe de fondation à dire, il en marquera le jour, afin que les parents et les amis du défunt puissent s'y trouver.

S'il y a quelque Mandement ou quelque ordonnance de l'évêque ou de son vicairegénéral, il le publiera en cet endroit.

Ensuite il publiera les bans ou annonces de ceux qui doivent être reçus aux ordres, ou des mariages.

2. ANGOULEME. (Rituel Romain.)

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-(Rituel Romain.) (Rituel Romain.) (Rituel Romain.)

(Statuta Sy

6. LA ROCHELLE et SAINTES. nodi Rupellensis publicata ab Ill. et Rev. DD. Clemente Villecourt, episcopo, 1852, in-8.) FORMULE DU PRÔNE.

Nous sommes ici assemblés, mes trèschers frères, pour satisfaire à l'obligation imposée à tous les chrétiens de sanctifier le jour du Seigneur, en assistant avec piété a sacrifice non sanglant du Corps et du Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui s'immole pour nous sur l'autel dans la sainte Messe.

Chargé, en qualité de pasteur, de vous rappeler vos principaux devoirs, nous aimons à vous redire ce que votre piété aime toujours à entendre: savoir, que tout chrétien doit être à même de réciter chaque jour: Notre Père, qui êtes aux cicux; Je vous salue, Marie; Je crois en Dieu; Je me confesse à Dieu; les commandements de Dieu et de l'Eglise; les Actes de foi, d'espérance, de charité et de contrition. Nous invitons les personnes instruites à faire apprendre ces prières à ceux qui les ignorent, en leur recommandant de les réciter toujours posément, avec attention, piété et intelligence.

Quiconque veut être sauvé doit, avant tout, s'attacher d'une manière iuébranlable à la foi catholique, hors de laquelle il n'y a point de salut.

Voici les articles les plus importants de la doctrine catholique, et dont la connaissance est nécessaire à tous les chrétiens:

1. Il n'y a qu'un Dieu, et il ne peut y en avoir qu'un.

II. Il y a trois personnes en Dieu. La première personne est le Père ; La seconde personne est le Fils; La troisième personne est le Saint-Esprit. III. Le Fils de Dieu, notre Seigneur JésusChrist, qui est la seconde personne de la très-sainte Trinité, s'est fait homme, en prenant un corps et une âme semblables aux nôtres dans le sein de la bienheureuse Vierge Marie, qui l'a conçu sans cesser d'être Vierge, et par l'opération du Saint-Esprit.

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Le baptême est un sacremeut qui efface en nous le péché originel, et nous rend enfants de Dieu et de l'Eglise.

Toute personne peut baptiser, mais seulement dans le cas d'une pressante nécessité. Pour baptiser, il faut qu'on verse de l'eau naturelle sur la tête de l'enfant, et que la même personne qui verse l'eau dise, en la versant: Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

La confirmation est un sacrement qui nous donne le Saint-Esprit avec l'abondance de ses grâces, pour nous fortifier dans la foi, et nous rendre parfaits chrétiens.

L'Eucharistie est un sacrement qui contient réellement et en vérité le Corps, le Sang, l'âme et la divinité de Notre-Seigneur JésusChrist, sous les espèces ou apparences du pain et du vin. Tout chrétien en âge de discrétion est obligé, durant tout le cours de sa vie, de communier au moins une fois l'an, dans le temps de Pâques, sous peine de n'avoir pas la vie de la grâce, s'il y manque par sa faute.

La pénitence est un sacrement qui, par l'absolution, remet les péchés commis après le baptême, quand ils ont été confessés avec sincérité, douleur et bon propos, à un prêtre approuvé.

L'extrême-onction est un sacrement institué pour sanctifier les malades dans leurs souffrances, et même pour les aider à se rétablir, si leur guérison est dans les vues de Dieu.

L'ordre est un sacrement qui donne le pouvoir et les grâces nécessaires pour exercer saintement les fonctions ecclésiastiques.

Le mariage est un sacrement qui sanctifie et rend légitime l'union de l'homme et de la femme, et leur donne les grâces dont ils ont besoin pour s'aimer, s'édifier et élever chrétiennement les enfants qu'il plaira à Dieu de leur donner.

V. Il y a un paradis, un purgatoire et un enfer.

Le paradis est un ieu ae délices ou jouissent d'un bonheur éternel ceux qui meuren! dans l'amour et la grâce de Dieu.

Le purgatoire est un lieu de souffrances où les âmes des justes achèvent de satisfaire à la justice de Dieu pour les fautes qui n'ont point été suffisamment expiées sur la terre.

L'enfer est un lieu d'horreur et de tour. ments où ceux qui sont morts en dat de péché mortel, souffrirout pendant toute l'éternité.

VI. I ne faut qu'un seul péché mortel pour être digne de l'enfer, si l'on meurt en ct état.

Le péché mortel est une violation grave des lois de Dieu ou de l'Eglise; il donne la mot à l'âme, et la sépare de l'amitié de Dieu.

Le péché véniel est une faute légère qui ne sépare pas de l'amitié de Dieu, mais qui affaiblit la vie de la grâce, surtout quand on en contracte l'habitude, et qu'on en conserve l'affection.

Priez le Seigneur, mes très-chers frères, de graver profondément ces grandes vérités dans vos âmes, afin qu'elles vous sanctifient el vous conduisent au ciel. Nous demanderons, tous ensemble, cette grâce pendant le saint sacrifice de la Messe.

7. LuçoN. (Son Rituel est entièrement conforme, à celui d'Angers, suffragant de Tours, édition de 1828, in-4°.)

8. PÉRIGUEUX. (Rituel du diocèse de Périgueux, pub'ié par Mgr Charles Louis-Rose de Lostanges, 1827, in-4°.)

INSTRUCTION SUR LE PRONE.

Le prône est une instruction dont le nom tire, selon quelques-uns, son étymologie du latin ( pronum ), c'est-à-dire incliné, à cause qu'on doit s'humilier profondément devant Dieu, en y faisant les prières accoutumées; les autres le tirent du grec (pronaos), qui signifie le vestibule du temple, où ils prétendent que le prône se faisait autrefois, quoique saint Chrysostome témoigne qu'on le faisait dans la nef. Il y en a qui le font dériver de pronoun, qui est aussi un mot grec qui signifie avoir soin, parce que le prone et l'instruction sont un des principaux exercices du soin qu'un pasteur doit avoir de son troupeau. Enfin, les autres l'ont tiré de ces deux mots grecs, pros noun, qui signifient pour l'intelligence, parce que le prône se fait pour donner au peuple l'intelligence de nos mystères, et des autres choses dont la connaissance lui est nécessaire.

On verra dans l'explication latine qui suit cette instruction, l'antiquité du prône, dont on voit même un vestige dans les Actes dés apôtres: Erant perseverantes in doctrina apostolorum, et communicatione fractionis panis et orationibus.

salutaires que le Curé reprend avec zèle et avec force les désordres qui sont les plus fréquents dans sa paroisse; qu'il dispose les peuples à passer saintement les fêtes, à faire un saint usage de leurs travaux et de leurs afflictions, à pratiquer les œuvres de piété, et à fréquenter les sacrements avec les dispositions requises.

Si donc le prône est une chose si utile et si nécessaire dans l'Eglise, les pasteurs ne doivent jamais se dispenser de cette importante fonction de leur ministère, mais se rendre très-exacts à y observer les règles qui vont en être données après cette intruction.

Et si leurs paroissiens ont besoin d'être instruits de la doctrine chrétienne, ils peuvent faire le catéchisme durant la Messe paroissiale, en tachant surtout d'apprendre aux peuples nos mystères, de telle, manière qu'ils en aient toute l'intelligence nécessaire pour le salut.

Pronai antiquitas.

Missæ parochialis il'a pars, quæ communes preces et Christiani officii doctrinam complectitur, jam usitato nomine Pronaum seu Pronum appellar tur. Hujus autem forma, prout hactenus fui in parochiis observata, prorsus ad apostolicæ institutioniset sanctorum conciliorum regulam expressa est.

Nam quod in altera ejus parte sacerdos pro singulis ordinibus Ecclesiæ, atque adeo pro universis populi christiani necessitatibus conceptis verbis Deo supplicat quodque longa serie prius facit commemorationem et commendationem eorum pro quibus oratur, ac postmodum subjungit ecclesiasticas pro iis preces, id ferme ad verbum sumptum est ex antiquis Patrum scriptis diversisque conciliorum canonibus. Quod vero præ cæteris commemorantur fundatores et benefactores ecclesiarum, ex can. 19 Concilii Emerit. desumitur. Cujus rei occasione plerique sacerdotes, ut ambitioni laicorum serviant, eorum nomina etiam sepe usque ad fastidium inter publicas preces recitare consueve runt: quod suo tempore acriter reprehendit S. Hieronymus Commentar, in Jerem. c. 11, et in Ezechiel, c. xv.

Altera pronai pars est prædicatio, in qua populus christianus de iis quæ ad fidem et mores pertinent, a pastoribus edocetur, et de iis que ipsum scire interest, admonetur.

Ac de institutione quidem expresse præcipit concilium Tridentinum, sess. xxn, c. 8, de sacrif. Missæ, et sess. xxv, c. 7. Ubi a pastoribus diligenter notanda sunt illa verba (postpositis inutilibus quastionibus) ne ad ingenii ostentationem dicendo, tempus ad salutem populi datum insumant: sed paterno affectu, velut circumfuse familiæ saluta rem doctrinam, quasi cibum ad vitam necessarium, familiariter et simplici sermone tradant. Cu

Il n'est point d'instruction si utile aux peuples que celle du prône. Elle sort de la bouche du propre pasteur, qui connaît les nécessités de ses ouailles, et qui, par la charge qu'il a reçue de Dieu, est appliquée jus institutionis causa idem concilium eadem sess.

de sa main à tous les besoins du troupeau. C'est pour cela qu'il lui donne toujours une nourriture natureile, et proportionnée à sa portée; car le prone tenant le milieu entre la prédication, qui est la nourriture des chrétiens éclairés, et le catéchisme, qui est la nourriture des enfants et des faibles, devient par ce tempérament, comme la manne, une viande propre à tout le monde, et accommodée au goût des grands et des petits, des doctes et des ignorants,

C'est dans ces instructions pastorales et

XXIV, c. 4, decernit, teneri unumquemque parochiæ suw interesse, ubi commode id fieri potest, ad audiendum verbum Dei.

De quibus autem in pronao moneri fideles solent, harc sunt leges statuta et præcepta Ecclesiæ, cujusmodi illud de audienda Missa parochiali, cujus frequens denuntiatio est de communi et antiqua Ecclesiæ consuetudine; festa et jejunia servande, matrimonia contrahenda, Monitiones excommunicationum ferendarum, admonitiones ad ordines suscipiendos, publicationes indulgentiarum quæ nunquam sine D. episcopi, aut ejus vicarii generalis speciali mandato proponi debent; denurtationes excommunicatorum, et si quæ sunt alia

id genus, ex Trid. synodo sess. xx11, de observ. et evil. in celebr. Miss. el sess. XXIV, c. 1 el 4, et sess. xx, c. 9, Lateran. sub Innoc. III, et aliis de quibus atque adeo de universa forma Missæ parochialis, deque singulis pronai partibus accurate Tertull., Apologet. c. 39, ut supra.

De pronao regulæ.

Pronaum in duas partes distinxit Ecclesia: in prima fiunt preces pro universi populi christiani necessitatibus, arcentur excommunicati et indigni a rerum divinarum participatione, et promulgantur præcepta Ecclesiæ, statuta, censure el cælera hujusmodi ; in secunda vero populus Christiana doctrina imbuitur, et ad sancios mores a parocho instruitur.

Has commendationes, preces et instructiones non perfunctorie nec præcipitanter, sed alta voce ac tono gravi, modeste pronuntiare satagent parochi, ut et fideles audire possint, et ad majorem devotionem excitentur.

Festa, jejunia, mandata D episcopi, anniversaria, monitoria, banna matrimoniorum et ordinandorum juxta formulam infra positam annuntiabunt.

Videant diligenter, ne inter Missæ solemnia, de rebus profanis sermones habeant, aut earum puElicationes faciant: sed omnia ejusmodi post Missaın rejiciantur, suo loco ab iis ad quos pertinet, publice denuntianda, juxta decretum synodi Burdigalensis anno 1583, cap. 5, de iis quæ in sacrosancto Missæ sacrificio, divinisque officiis vel observanda vel cavenda sunt. Cujus verba hæc sunt: Earum rerum quæ ad profanam atque sæculorem negotiationem pertinent, proclamationes in ecclesia fieri, præsertim dum Missa celebratur, prohibemus.

Alia vero synodus Burdigalensis anno 1624, ita statuit, c. 3, de divinis officiis, num. 5: Ne a divi. narum meditatione rerum populus Missa parochiali ussistens avertatur, sed eo tendat animus, quo virInte Evangelii multa salubriter motus est et impulsus, publicationes auctionum, et denuntiationes quascumque quæ ad negotia temporalia pertinent, in Ecclesia fieri omnino prohibemus. Liberum sit tamen easdem per officiales sæculares aut alios, in egressu populi ad januas ecclesiarum fieri, etc.

De instructione pastorali quæ debet fieri in Missa parochiali.

Licet pastores omni loco et tempore, opportune et importune, Christum annuntiare, ac populum edocere debeant; imo et interdum pagos adire, ibique aliquem suæ parochiæ partem ad doctrinam christianam addiscendam convocare expediat populum tamen sibi subditum, præsertim in Missa parochiali, summa cura debent instruere.

Meminerint a sancta synodo Trid. sess. 5, c. 2, sibi præscriptum, ut per se, vel per alios idoneos, saltem diebus Dominicis et festis solemnibus, plebes sibi commissas pro sua et earum capacitate pascant salutaribus verbis, docendo quæ scire omnibus nece: sarium est ad salutem, annuntiandoque cum brevitate et facilitate sermonis, vitia quæ declinare, et virtutes quas sectari oporteat, ut pœnam æternam evadere, et cælestem gloriam consequi valeant. Quibus verbis, non per aliquod anni tempus, ut in sola Quadragesima, sed singulis diebus Dominicis, et non in sublimitate sermonis nec in persuasibilibus humanæ sapientiæ verbis, sed breviter et faciliter populum instruendum esse demonstratur.

Advertat igitur parochus, se ad erudiendum populum teneri per se vel per alios idoneos, si ipse legitime fuerit impeditus, idque sub pecrato gravi, ac eorum peccatorum esse reum quæ per exhortationes et catecheses impedire potuisset juxta lJud Apostoli; Væ mihi si non evangelizavero; necessitas enim mihi incumbit.

In prædicatione facienda hæc rectorum præcipua cura esse debet, ut semper, si fieri potest, exponant aliquid de Symbolo, vel de Oratione dominica, vel de Decalogo, vel de sacramentis. Si autem aliquem Evangelii, vel epistolæ, aut alium quemvis divinæ Scripture locum interpretentur, eam consuetudinem teneant, ut quandocunque res patietur, inde occasionem captent aliquam eorum partem explicandi, juxta methodum Catechismi Romani, quem omnes habere et in docendo sequi debent.

Sed quia sapientibus et insipientibus, parvulis el grandioribus, rudioribus et imperitis debitores sunt, diebus saltem Dominicis et festis solemnibus, non solum exhortationem habere studeant, sed doctrinam christianam omnibus intelligibilem reddant, et expliceut juxta catechismum auctoritate nostra episcopali Petrochoræ editum, nec alienis catechismis uti præsumant.

Utrumque autem, etiam in parœciis ruralibus, præstare poterunt, si ubi sunt duo sacerdotes in Prima Missa fiat catechesis, et in secunda exhorlatio. Ubi vero erit unicus sacerdos, in Missa exhortatio, et catechesis post meridiem ante vel post Vesperas, aut alternis vicibus catechesis et exhortatio in Missa habeatur.

Sed ne populus præ tædio verbum Dei fastidiat, sacerdos in exhortatione aut catechesi quæ fiunt in Missa, semihora tempus nunquam excedat.

ORDRE DU PRONE.

Aussitôt que l'Evangile sera dit, le Curé ou le vicaire, ayant salué l'autel, descendra au bas des degrés par le côté de l'épître, et diera sa chasuble et son manipule, qu'il metra sur un siége ou crédence. Ensuite prenant son bonnet, il se mettra à genoux au bas de l'autel, où il offrira à Notre-Seigneur l'action qu'il va faire; puis il s'en ira gravement à la chaire, où étant monté, el ayant fait le signe de la croix, il se couvrira, et dira, étant debout, mot à mot, ce qui suit, en le lisant à haute voix, posément et distinctement.

I. 1. Peuple chrétien, tous les jours et tous les moments de notre vie appartenant à Dieu, comme à l'auteur de toutes choses, il aurait droit d'exiger de nous que nous fussions continuellement appliqués à son culte, et à l'honorer incessamment. Mais comme,par un excès de bonté, il se contenta, dans l'ancienne loi, de se réserver le jour du Sabbat pour faire honorer le repos qu'il prit après la création du monde, il se contente aussi, dans la loi de grâce, de se réserver le saint Dimanche comme un jour qu'il s'est consacré par de très-grands mystères, et qu'il veut que nous employions uniquement à son honneur, et à la sanctification de nos âmes.

L'Eglise nous assemble donc aujourd'hui dans ce saint lieu pour rendre à Dieu nos devoirs, pour l'adorer tous ensemble dans un même même esprit et d'un même cœur, pour le remercier de tous les biens spirituels et temporels que nous avons reçus de sa bonté, pour obtenir le pardon de nos péchés, en tachant de les effacer par un sérieux repentir et par une sincère pénitence; et enfin pour lui demander, comme à un véritable père, toutes les choses dont nous avons besoin.

Mais comme de nous-mêmes nous ne saurions nous acquitter d'aucun de ces devoirs, nous offrons à Dieu le sacrifice du Corps et du Sang de son Fils, afin que Jésus Christ

nous soit toutes choses auprès de son père; qu'il soit notre offrande, notre louange, notre action de grâces, notre satisfaction pour nos péchés, et notre médiateur pour obtenir toutes les choses qui nous sont nécessaires. Néanmoins, chrétiens, ce ne serait pas remplir entièrement les devoirs de la réligion, si, en même temps que vous offrez Jésus-Christ à Dieu par les mains du prêtre, vous ne vous donniez pas aussi vous-mêmes, vos vies, vos enfants, vos biens, votre honneur, et tout ce que vous avez de plus cher sur la terre, pour ne faire avec lui qu'une seule offrande et un seul sacrifice.

2. Adressons-nous donc à Dieu, au nom de Jésus-Christ son Fils qui va lui être immolé, et offrons-lui les prières accoutumées.

Premièrement, nous prierons pour la paix et l'union de l'Eglise; pour l'augmentation de la religion catholique, apostolique et romaine; pour notre très-saint Père le pape; pour Mgr notre Evêque; pour tous les pasteurs de l'Eglise; pour tout le clergé, particulièrement pour celui de ce diocèse; pour notre roi très-chrétien et toute la maison royale; pour l'union des princes chrétiens et la paix des peuples; pour toutes les autorités du royaume en général et pour celles de la paroisse en particulier; pour tous nos bienfaiteurs, et particulièrement pour ceux qui ont donné de leurs biens à cette église; pour ceux qui offrent aujourd'hui le pain bénit; pour nos parents et amis, et même nos ennemis; pour tous ceux de cette paroisse; pour toutes les personnes affligées; pour ceux qui sont absents; pour tous les trépassés; et enfin pour la conservation des fruits de la terre, afin que, les ayant heureusement recueillis, nous puissions les employer pour la gloire de Dieu et pour le soulagement des pauvres.

3. Mais parce qu'il ne faut pas communiquer les choses saintes aux indignes, nous commandons à tous excommuniés de sortir présentement de ce lieu, comme ne mérilant pas d'assister aux saints mystères, ni de participer aux prières publiques. .

tent en duel; enfin tous ceux qui retienneut ou ne déclarent pas les legs pieux que les personnes mourantes donnent à l'Eglise ou aux pauvres dans leur testament.

Ici le Curé publiera les bans de mariage, d'ordination; les Monitoires, Mandements ou ordonnances épiscopales, s'il y en a; il annoncera les fêtes, et donnera au peuple les avis convenables pour les y disposer, selon les formules qui sont ci-après à la fin du prône. Puis il ajoutera :

II.Mais parce que cette sainte assemblée ne se fait pas seulement pour rendre à Dieu nos devoirs, mais encore pour l'instruction générale du peuple, les décrets des saints Conciles et les statuts de ce diocèse ordonnent à tous les Curés et vicaires d'enseigner les mystères de la foi catholique, tous les Dimanches au prône de la Messe. La foi étant le fondement du salut, nous ne pouvons éviter la condamnation éternelle, si nous n'en savons les principaux articles qui sont contenus au Synibole des apôtres. Disons-le donc présentement:

1. Credo in Deum Patrem omnipotentem,

elc.

On dira ces prières, un dimanche en latin, et l'autre en français, et ainsi alternativement. 1. Je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, elc.

Ce n'est pas assez de connaître Dieu par la foi; il faut encore l'adorer, et lui demander avec une ferme confiance les choses que nous devons désirer, qui sont contenues dans la prière que Jésus-Christ nous a enseignée, qui est le Pater noster.

Pater noster, qui es in cœlis, etc.

Un autre Dimanche, il dira: Notre Père, qui êtes aux cieux, etc.

Nous devons aussi apprendre l'Ave, Maria, et le dire souvent à l'honneur de la sainte Vierge Mère de Dieu, en nous souvenant que le Fils de Dieu s'est fait homme en elle pour notre salut.

Ave, Maria, gratia plena, etc.

Un autre Dimanche: Je vous salue, Marie, pleine de grâce, etc.

Comme la foi nous apprend à connaître Dieu, l'espérance à le prier, a char.té nous fail embrasser les moyens de lui témoigner notre amour. Ces moyens sont l'obéissance à ses saints commandements et à ceux de son Eglise,

Voici les dix Commandements de Dieu; 1. Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement, etc.

Voici les Commandements de l'Eglise. 1. Les Dimanches, Messe ouïras et fêtes de commandement, etc.

Et afin qu'on n'ignore pas quels sont les crimes qui causent ce retranchement de l'Eglise, nous dénonçons pour excommuniés, tous hérétiques, schismatiques; tous simoniaques qui vendent ou achètent des bénéfices; tous confidentiaires qui prêtent leur nom à d'autres pour en jouir; tous sorciers, sorcières, devineurs et devineresses, tous ceux qui par ligature et sortilége empêchent l'usage et consommation du saint mariage; tous ceux et celles qui se marient hors de leurs paroisses sans permission; tous ceux qui osent mettre une main violente sur un prêtre ou sur un clerc qui vit cléricalement, sur leur propre père ou sur leur mère; tous ceux qui retiennent les biens de l'Eglise, ses titres et papiers, ou qui en usurpent les droits ou la juridiction; tous ceux qui sans permission entrent dans la clotûre des Religieuses; tous ceux qui lisent on gardent des livres hérétiques, ou autres livres dé- Le premier est celui du baptême, qui effendus; tous ceux qui appellent ou se bat-face le péché originel, nous donne l'entrée

Et comme c'est par la grâce de Dieu que nous pouvons faire toutes ces choses et observer ses saints commandements, et que sans elle nous ne pouvons rien faire qui mérite le ciel, Notre-Seigneur Jésus-Christ a institué dans son Eglise sept sacrements, qui sont comme les canaux par lesquels il nous la communique, avec les fruits et les mérites de sa passion.

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