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qu'ils commettraient un grand péché, si dans une matière si importante ils agissaient par prévention, par haine ou par quelqu'autre passion contraire à la charité, C'est pour la première, ou seconde, ou troisième publication.

Formule de publication d'un titre clérical.

Vous ne devez pas seulement, mes chers frères, conserver la mémoire de ces instruclions; vous êtes encore obligés d'en instruire ou faire instruire vos enfants, vos domestiques et tous ceux dont vous êtes chargés. Ayez toujours la crainte de Dieu devant les yeux et son amour dans le cœur : évitez avec soin tout péché que si vous êtes assez malheureux que d'en commettre quelqu'un, faites-en pénitence et vous en confessez au plus tôt, de crainte que la mort ne vous surprenne dans un si funeste état : pensez souvent que vous n'êtes au monde que pour connaître, aimer, servir Dieu, et assurer par ce moyen votre salut éternel.

Aimez-vous les uns les autres comme Jésus-Christ vous a aimés: pardonnez à vos ennemis comme vous voulez que Dieu Vous pardonne ne prenez et ne retenez point le bien d'autrui ne parlez mal de personne pratiquez les œuvres de miséricorde, et faites l'aumône selon votre pouvoir remplissez les devoirs de votre état : fuyez l'oisiveté comme la mère de tout vire faites toutes vos actions pour l'amour de Dieu et dans la vue de lui plaire faites un saint usage des peines qu'il voudra Vous envoyer, portez-les avec patience, en satisfaction de vos péchés, et en union avec les souffrances de Notre-Seigneur JésusChrist. Enfin ne cessons de prier les uns pour les autres afin que par la grâce de Dieu nous puissions tous arriver à la gloire éternelle, que je vous souhaite, au nom du Père, et du Fils †, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

FORMULES DES ANNONCES DU PRÔNE. Formule de publication d'un Mandement de Mgr l'Evêque, ou de ses vicaires généraux.

Je suis chargé de vous faire la lecture d'un Mandement, (ou d'une ordonnance) de Mgr l'Evêque de Meaux, (ou de M. N., vicaire général de Mgr l'Evêque, et en cette qualité dépositaire de l'autorité que Dieu lui a donnée sur vous). Ecoutez avec respect et docilité, mes chers frères, la voix de l'Eglise votre mère, qui vous parle par le ministère de votre premier pasteur. Puis il fera la lecture du Mandement ou de l'ordonnance.

Formule de publication des bans des ordinands.

Vous êtes avertis que maître N N., acolyte, ou sous-diacre, ou diacre, fils de N. N. et dé N. N. ses père et mère, natif de cette paroisse, (ou de la paroisse de N.), demeurant à N., doit être présenté à Mgr | Evêque pour être ordonné sous-diacre ou diacre ou prêtre. Ceux done qui connaîtraient dans sa personne, dans sa vie ou dans ses' mœurs quelque défaut considérable et contraire à la sainteté de cet Ordre, seraient obligés en conscience de nous en informer; mais aussi doivent-ils se souvenir qu'ils ne doivent avoir en vue dans cette déclaration que l'amour de Dieu et l'honneur de l'Eglise, et

Si celui qui se présente au sous-diaconat doit être ordonné sous titre de patrimoine, on le publiera en cette sorte.

Ledit maître N. N. présente pour titre un acte dont vous allez entendre la lecture. Il lit ici cet acte en entier, et ajoute à la lecture ce qui suit. Je vous avertis que si Vous avez quelque connaissance que ces biens n'appartiennent pas à celui qui a fait l'acte, qu'ils soient hypothéqués ou chargés de dettes, en sorte que toutes charges acquittées, ils ne puissent pas produire par an la somme de cent cinquante livres, vous êtes obligés en conscience de nous en donner avis; autrement vous seriez participants de la fraude, par laquelle il voudrait tromper l'Eglise, et seriez coupables devant Dieu. C'est pour la première, ou seconde, ou troisième publication.

Si l'ordination ne se faisait que six mois après ces publications, il faudrait les réitérer. Formule de publication des bans de mariage.

Il y a promesse de mariage entre N. N. Il faut marquer ici le nom, le surnom, la qualité, ou vacation et la paroisse du domicile de fait du promis; fils de N. N. et de N. N. On exprime ici leurs nom, surnom, el qualité, de cette paroisse (ou de la paroisse de N.), d'une part, et N. N. On exprime ici les nom, surnom, et domicile de fait de la promise, fille de N. N. et de N. N., déclarant leurs nom, surnom et qualité, de cette paroisse (ou de la paroisse de N.), d'autre part; c'est pour la première, ou la seconde, ou la troisième pub ication.

Si le promis est veuf, on l'exprimera en disant à la suite de ses nom, surnom, qualité et domicile, veuf de défunte N. N., sans faire mention de ses père et mère.

Si la promise est veuve, on l'exprimera pareillement, en disant veuve de défunt N. N; on fera néanmoins mention de ses père et mère, si elle est mineure de 23 ans.

y

Si l'un des promis, ou les deux ensemble étant en puissance d'autrui à l'effet du mariage, ont leurs père, mère, tuteur ou curateur dans une autre paroisse, on dira: Il a promesse de mariage entre N. N., exprimant ses nom, surnom et qualité, fils de N. N et de N. N. exprimant aussi leur nom, svrnom et qualité, de fait de cette paroisse (ou de la paroisse de N. ) et de droit de celle de N. On distinguera pareillement, s'il est nécessaire, les deux domiciles de la promise.

Si les parties ont obtenu ou espèrent obtenir dispense d'un ou de deux bans, le Cure en avertira en disant : C'est pour la première (ou seconde) et dernière publication, attendu que les parties ont obtenu, ou espèrent obtenir dispense des deux autres, ou de la troisième.

Forme de publication d'un Monitoire.

(Cette Forme est la même que celle du Rituel de Fréjus et Toulon, donnée plus loin, jusqu'à ces mots : « Concourez selon votre pouvoir à une œuvre qui sera si agréable à Dieu. Puis viennent les annonces des Fêtes, etc.

ANNONCES DES FÊTES, JEUNES, etc., QU'ON
DOIT FAIRE AU PRONE DANS LE
COURS DE L'ANNÉE.

Le premier Dimanche de l'Avent. C'est aujourd'hui, mes frères, que commence le saint temps de l'Avent. L'Eglise se prépare dans ce temps à célébrer la naissance temporelle du Fils de Dieu; c'est pour cette raison qu'elle multiplie le pain de sa divine parole, qu'elle annonce à tous ses enfants la pénitence, et qu'elle exprime dans ses prières les vœux et les soupirs empressés des Patriarches qui vivaient et mouraient dans l'attente d'un Dieu libérateur. Pour répondre à ses intentions sur vous, préparez vos cœurs à la venue d'un Dieu qui veut y prendre naissance; prosternez-vous souvent en esprit pour adorer un Dieu caché dans le sein de Marie; conjarez ce divin Enfant d' agir dès à présent sur vos cœurs pour les rendre dignes de lui, Quelle consolation pour nous, mes frères, si nous vous trouvions au jour de sa venue Asposés à le recevoir par une digue communion! Pour y parvenir, formez dès à présent la résolution de purifier vos consciences par une bonne confession. Soyez plus attentifs sur vous-mêmes; écoutez avec docilité la voix de celui qui crie dans le désert: Faites pénitence, car le royaume des cieux approche; que vos prières soient ferventes et assidues; pratiquez selon votre pouvoir les œuvres de miséricorde envers vos frères; une conduite si sainte, en vous disposant à profiter du premier avénement d'un Dieu Sauveur, vous préservera des rigueurs du second, dans lequel il viendra pour nous juger.

Le dimanche qui précède la Conception
de la sainte Vierge.

Nous célébrons, un tel jour, qu'il nommera, la fête de la Conception de la sainte Vierge. C'est un jour de joie pour nous, puisqu'il nons annonce que nous possédons parmi nous celle qui doit mettre au monde JésusChrist notre Sauveur. L'Eglise n'honorant rien qui ne soit saint, cette solennité qu'el le a établie et qu'elle observe généralement, nous prouve la pureté de cette Conception, et nous doit animer de plus en plus à une dévotion solide envers Marie.

Le troisième Dimanche de l'Avent. Mercredi, vendredi, et samedi prochains, est le jeune des Quatre-Temps institué pour consacrer à Dieu par la pénitence chacune des quatre saisons de l'année. Tous ceux qui ont vingt et un ans accomplis sont obligés sous

peine de péché mortel, de jeuner ces trois jours, s'ils n'ont un empêchement légitime. L'Eglise fait en ce temps l'ordination de ses ministres, fondée non-seulement sur une tradition apostolique, mais encore sur l'autorité de la sainte Ecriture. Nous lisons dans le Livre des Actes qu'avant que saint Paul et saint Barnabé fussent envoyés par ordre du Saint-Esprit pour prêcher l'Evangile aux gentils, on leur imposa les mains, après s'y être préparés par le jeûne et par la prière. Rien de plus important à l'Eglise que le choix de ses ministres ; que votre jeûne soit done accompagné de prières ferventes pour demander à Dieu qu'il éclaire les premiers pasteurs dans le discernement qu'ils ont à faire de ceux qui leur seront présentés, et qu'il répande son esprit sur ceux qui auront été admis à un état si saint et si sublime.

Le Quatrième Dimanche de l'Avent. N. prochain, 24 de ce mois, est la Vigile de Noël, qui est un jeune d'obligation, pour nous préparer à cette grande Fête.

N. prochain 25 de ce mois est le saint jour de Noël: c'est celui auquel l'Eglise célèbre la naissance de Notre-Seigneur JésusChrist, c'est-à-dire le jour auquel le Verbe éternel, Fils. unique du Père, étant Dieu comme lui, a voulu, pour nous sauver, naitre homme comme nous, d'une Vierge, dans la ville de Bethléem, suivant les promesses que Dieu en avait faites dans l'Ancien Testament.

Unissez-vous en cette grande solennité aux anges et aux bergers pour rendre vos hommages à votre Dieu dans son berceau. Il doit vous y être d'autant plus cher qu'il y est plus pauvre et plus petit, puisqu'il ne s'abaisse dans ce mystère que pour votre amour. Ecoutez-y en silence les leçons qu'il vous donne de cette chaire de vérité. L'enfance du Verbe incarné, toute taciturne qu'elle est, doit être pour nous une prédication touchante, ditsaint Bernard: son étable, sa crèche, ses larmes et ses langes, sont autant de bouches éloquentes qui nous annoncent l'amour infini d'un Dieu pour les hommes, et qui comprennent en raccourci toute la morale de son Evangile. Approchezvous avec confiance de ce sanctuaire de miséricorde livrez vos cœurs aux traits de sa charité, et conjurez-le d'exprimer en vous les vertus de sa sainte enfance.

Le lendemain 26 est la fête de saint Etienne le premier des sept diacres ordonnés par les apoires, et le premier des martyrs.

Le 27, est la fête de saint Jean l'Evangéliste, le bien-aimé disciple de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui se reposa sur sa poitrine pendant la Cène.

Le Dimanche qui suit la Vigile de Noël.

N. premier de janvier, est la fête de la Circoncision de Notre-Seigneur, en laquelle il a reçu le nom de Jésus, qui signifie Sauveur. Ce nom lui avait été donné par un ange avant même qu'il fût conçu, pour

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marquer qu'il devait sauver son peuple en le délivrant de ses péchés. Jésus-Christ se Soumettant dans ce mystère à une loi douloureuse et humiliante, nous a donné les prémices de son sang, et s'est engagé à le répandre tout entier pour nous sur la croix. Pour répondre à son amour, consacrons-nous à lui pour toute notre vie, et particulièrement pour la nouvelle année que nous allons commencer. Si nous ne pouvons refuser de rendre aux hommes ou de recevoir d'eux en ce jour certains devoirs de bienséance, souvenons-nous que nous devons à Dieu les prémices de l'année, et que les Chrétiens doivent pratiquer ces devoirs de la société civile dans l'esprit de la charité de Jésus-Christ.

Le Dimanche qui précède la fête des Rois.

N. prochain six (si le mois n'est pas commencé, de janvier) (si le mois est commencé, de ce mois,) est le saint jour de Epiphanie, c'est-à-dire de la manifestation de Notre-Seigneur, qu'on nomme communément la fête des Rois. L'Eglise nous y remet devant les yeux l'adoration que rendirent les Mages à Jésus-Chris', qui les avait attirés par sa grâce et par le moyen d'une étoile à Bethleem, lieu de sa naissance. Ce fut en ce jour qu'il commença d'appeler à la connaissance du vrai Dieu les nations idolâtres, et que les peuples qui vivaient dans les ténèbres du paganisine reçurent les prémices de la foi que nous professons.

Le Dimanche de la Septuagésime. Nous entrons aujourd'hui dans le temps. de la Septuagésime; plusieurs Eglises commencent en ce temps leur grand jeûne; les autres, pour s'y conformer en quelque manière, quillent les cantiques de joie par esprit de pénitence. Rien de plus opposé aux intentions de l'Eglise que de se livrer en ces jours à des divertissements qui déshonorent le christianisme. Les pères de famille doivent les retrancher avec soin de leurs maisons; nous vous exhortons même à vous exercer plus particulièrement en ces jours à la prière et à la pénitence pour réparer selon votre pouvoir les injures que font à Jésus-Christ les mauvais Chrétiens qui l'outragent par leurs désordres.

Le Dimanche de la Quinquagésime. Mercredi prochain est le jour des Cendres. Le Carême, qui commence en ce jour, a été institué pour nous obliger à suivre l'exemle de Jésus-Christ qui jedna quarante jours, et pour nous disposer à la grande Fête de Pâques. L'Eglise met en ce jour les Fidèles en pénitence par la cérémonie des Cendres, qui est précédée de l'absoute ou absolution solennelle. L'une et l'autre cérémonie est un précieux reste de l'ancienne discipline de l'Eglise sur la pénitence publique. L'Evêque consacrait à la pénitence par l'imposition de ses mains ceux qui entraient dans cette pénible carrière, etces pénitents se couvraient

de sac et de cendres pour exprimer plus sensiblement l'extrême douleur dont ils étaient pénétrés. Assistez-y, comme eux, mes chers frères, avee un cœur contrit et bumilié, sans lequel votre pénitence serait vaine et infructueuse.

Tous ceux qui ont vingt-et-un ans accomplis sont obligés sous peine de péché mortel de jeaner tous les jours jusqu'à Paques, excepté les Dimanches, auxquels néanmoins l'abstinence est de précepte,

On dispense du jeûne les malades, les nourrices, les femmes enceintes, ceux qui en sont empêchés par leur grand âge, leur faiblesse, ou par des travaux durs et pénibles.

Ceux qui auront besoin de prendre des œufs pour cause de maladie ou d'infirmité ( si on le permet pour quelque jour de la semaine, on ajoutera, au delà des jours permis) ou de manger de la viande, s'adresseront à nous pour en obtenir la permission.

Pour sanctifier votre jeûne et le rendre agréable à Dieu, vous devez y joindre la prière, faire l'aumône selon votre pouvoir, mortifier vos passions, nourrir vos âmes de la parole de Dieu, assistant aux instructions de l'Eglise qui seront plus fréquentes, faisant ou entendant de bonnes lectures, selon la commodité que vous en aurez, et méditant cette divine parole.

S'ily a dans la paroisse ou dans une église voisine une station de prédicateur, on dira: N. prochain, on prêchera à N. heure dans cette église, ou dans l'église de N.; on continuera de le faire tous les N. N. N. et N. de chaque semaine jusqu'à Pâques.

On fera le catéchisme tous les lundi, mercredi et vendredi de chaque semaine à N. heure, pour disposer les enfants à la première communion, sans préjudice du catéchisme ordinaire, qu'on continuera de faire tous les dimanches pour tous les enfant de la paroisse. Vous aurez soin d'y envoyer vos enfants et vos domestiques, et particulièrement ceux qui n'ont pas encore fait leur première communion.

Le premier Dimanche de Carême. Mercredi, vendredi et samedi prochains, estle jeûne des Quatre-Temps, institué pour consacrer à Dieu par la pénitence chacune des quatre saisons de l'année. L'Eglise fait en ce temps l'ordination de ses ministres, fondée non-seulement sur une tradition'apostolique, mais encore sur l'autorité de la sainte Ecriture. Nous lisons lans le Livre des Actes, qu'avant que saint Paul et saint Barnabé fussent envoyés par ordre du Saint-Esprit pour prêcher l'Evangile aux gentils, on leur imposa les mains, après s'y être préparés par le jeune et par la prière. Rien de plus important à l'Eglise que le choix de ses ministres; que votre jeûne soit donc accompagué de prières ferventes pour demander à Dieu qu'il éclaire les premiers pasteurs dans ie discernement qu'ils ont à faire de ceux qui leur seront présentés et qu'il répande son Esprit sur ceux qu ils auront admis à un état si saint et si sublime.

Nous sommes encore obligés de vous aver

tir aujourd'hui que tous les fidèles doivent qualité particulière du cas ta méritera. si donnons en mandement, etc. Donné à Paris au mois de février 1556. Registré en Parlement le 14 mars de la même aunée. »

se confesser au moins une fois l'an à leur Curé ou à un prêtre commis de sa part, et communier en leur paroisse à Pâques, pour obéir aux ordres de l'Eglise. Le temps de la communion pascale commencera le dimancha des Rameaux, et finira le dimanche de Quasimodo inclusivement.

Nous vous exhortons, mes chers frères, à ne pas attendre la quinzaine de Pâques pour vous acquitter du précepte de la confession annuelle, puisque dans un intervalle si court et partagé par de longs Offices, nous ne pourrions que très-difficilement donner à chacun de vous tout le temps nécessaire pour une œuvre si importante. Quelquesuns se présenteront peut-être à nous dans des états d'habitudes mortelles, ou manquant d'ailleurs des dispositions nécessaires, et pour lors nous serions obligés de différer leur absolution et leur communion au delà du temps pascal. Le moyen le plus sûr pour éviter ce délai qui les empêcherait de sanctifier la grande fête de Pâques par la participation du corps et du sang de Jésus-Christ, c'est de se confesser au plus tôt, afin que nous ne soyons pas obligés de les renvoyer après Ja quinzaine. Cette carrière de pénitence que nous commençons est très-propre à la discussion des consciences. Pour nous, mes chers frères, nous serons toujours disposés à vous donner tous les secours qui dépendront de notre ministère.

Le second Dimanche de Carême. Les ordonnances du diocèse nous enjoigment de publier au prône plusieurs fois dans l'année l'édit du Roi Henri II du mois de février 1556, et cette publication qui nous est préscrite est conforme à la déclaration du roi du 25 février 1708. Nous nous acquillons aujourd'hui de ce devoir dont l'accomplissement intéresse également l'Eglise et l'Etat.

« Henri... par la grâce de Dieu roi de France... savoir faisons que Nous, désirant extirper et du tout faire cesser les exécrables et énormes crimes, vices, iniquités et délits qui se commettent en notre royaume, et ôter les occasions et racines d'iceux dorénavant commettre, avons pour ce obvier) dit, statué et ordonné par édit perpétuel, ioi générale et irrévocable, de notre propre mouvement, pleine puissance et autorité royale, disons, statuons, voulons, ordonnons et nous plaît, que toute femme et fille qui se trouvera dument atteinte et convaincue d'avoir célé, couvert et occulté tant sa grossesse que son enfantement, sans avoir déclaré l'un ou l'autre et avoir pris de l'un ou l'autre témoignage suffisant, même de la vie ou mort de son enfant hors de l'issue de son ventre, et après se trouve l'enfant avoir été privé tant du saint sacrement de baptême que sépulture publique et accoutumée, soit telle femme tenue et réputée d'avoir homicidé son enfant, et pour réparation, punie de mort et dernier supplice, et de telle rigueur que la

Le plus sûr moyen de prévenir les crimes qui ont rendu cet édit nécessaire, est d'élever les garçons et les filles dans la crainte du Seigneur et de leur inspirer avec soin une pudeur vraiment chrétienne. Les pères et mères doivent être surtout très-attentifs sur la conduite de leurs filles. « Avez-vous des filles, dit le Saint-Esprit, dans l'Ecclésiastique, conservez la pureté de leur corps, et ne vous montrez pas à elles avec un visage gai. Gardez sûrement celle qui ne détourne point sa vue des hommes, de peur qu'elle ne se perde, si elle en trouve l'occasion, et qu'elle ne vous déshonore vousmême devant tout le peuple. »

Nous avertissons les maîtres et maîtresses qu'ils sont obligés de veiller sur leurs domestiques; qu'autrement ils seraient responsables devant Dieu des désordres qu'ils pourraient commettre.

Le Dimanche 25 de mars.

Demain lundi se fera la fête de l'Anionciation, etc., comme ci-après au 25 mars.

Le Dimanche de la Passion.

Nous sommes obligés de vous avertir au jourd'hui, pour la seconde fois, que tous les fidèles doivent se confesser au moins une fois l'an à leur Curé ou à un autre prêtre commis de sa part, et communier en leur paroisse à Pâques, pour obéir aux ordres de I'Eglise. Le temps de la communion paschale commencera dimanche prochain jour. des Rameaux, et finira le dimanche de Qua simodo inclusivement. Voici les termes du concile de Latran.

« Que tout fidèle de l'un et de l'autre sexe étant parvenu à l'âge de discrétion, confesse seul fidèlement tous ses péchés à son propre prêtre, au moins une fois l'an, et prenne soin d'accomplir selon son pouvoir la pénitence qui lui aura été enjointe, et qu'il reçoive avec révérence, au moins à la fête de Pâques, le sacrement de l'Eucha ristie, si ce n'est que suivant l'avis de son propre prêtre, pour quelque cause raisonnable, il jugeât qu'il dût s'en abstenir pendant quelque temps, Autrement, que l'entréa de l'église lui soit défendue pendant sa vie; et qu'après sa mort, il soit privé de la sépul ture chrétienne.»>

Nous ajoutons à la lecture de ce décret celle d'un ancien statut de ce diocèse sur la communion pascale.

« Afin d'ôler aux paroissiens toute occasion de quitter leur paroisse pour aller à d'autres Églises, il est défendu absolument à tous prêtres tant séculiers que réguliers, même mendiants, d'administrer la sainte Eucharistie au temps de Pâques à aucunes personnes, quand bien elles seraient de leur connaissance, non pas même sous prétexts d'aucune confrérie ou société, sans le con

sentement de leur Curé, ou la permission expresse de Mgr l'Evêque.

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Si quelqu'un de nos paroissiens manquait de satisfaire à son devoir pascal, nous serions obligés de le dénoncer à Mgr l'Evêque, et il s'exposerait, suivant le décret du concile de Latran, à être interdit de l'entrée de l'Eglise, et privé à la mort de la sépulture écclésiastique.

Le Dimanche des Rameaux.

Si la fête de l'Annonciation arrive dans la quinzaine de Pâques, le Curé dira:

(La fête de l'Annonciation est remise au lendemain de Quasimodo.)

Nous commençons aujourd'hui la semaine sainte, que l'Eglise, suivant le langage des Pères, appelle la grande semaine, à cause des grands et ineffables mystères qui y ont été accomplis.

Vous devez vous occuper particulièrement dans cette semaine de la pensée des souffrances et de la mort de Jésus-Christ: voyez à quel prix vous avez été rachetés, el ce que vous êtes obligés de faire pour en profiter.

Nous vous exhortons à vous mortifier par des jeunes plus austères; à faire de plus grandes aumônes; à vous rendre assidus à l'office divin.

Jeudi nous ferons avant l'office l'absoule ou absolution solennelle, C'est un précieux reste de l'ancienne discipline de l'Eglise, qui réconciliait en ce jour les pénitents publics qui avaient accompli leur pénitence. Quoique cette absolution ne soit pas sacramentelle, elle ne peut être que très-utile à ceux qui y assisteront dans les dispositions d'un cœur contrit et humilié, et les prières de l'Eglise jointes à la bénédiction du prêtre prépareront en eux les voies à la justification qu'ils espèrent recevoir dans le sacrement de pénitence.

Nous célébrerons ensuite la sainte Messe pour honorer et reconnaître l'institution de Fadorable Eucharistie que Jésus-Christ fit à ce jour dans la dernière Cène.

Vendredi nous faisons la mémoire de la mort du Sauveur. L'Eglise vous défend de vaquer en ce jour à aucune œuvre servile avant midi. On n'y dit point la Messe; mais l'office qui en tient lieu est une vive représentation du sacrifice de la croix. Assistez à cet office, et entendez le sermon de la Passion dans des sentiments de contrition, d'amour et de reconnaissance qui répondent à la charité infinie d'un Dieu crucifié et expiraut pour vos péchés. Employez ce saint jour en prières et en œuvres de pénitence.

Assistez samedi à l'office et à là bénédiction des fonts. Profitez de cette cérémonie pour remercier Dieu de la grâce du baptême que vous avez reçu, et pour lui renouveler les promesses que vous y avez faites.

Dimanche est le saint jour de Pâques, la première et la principale fête des Chrétiens. C'est en ce saint jour que l'Eglise célèbre la Résurrection glorieuse et triomphante de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Le Saint jour de Pâques.

La fête de Pâques est la plus grande et la plus solennelle de toutes les fêtes; c'est le jour par excellence que le Seigneur a fait.

Le samedi était dans l'ancienne loi le jour du repos consacré au Seigneur. parce que Dieu, après avoir créé toutes choses en six jours, s'était reposé le septième, et l'avait sanctifié. Dans la loi nouvelle, le dimanche de chaque semaine a été substitué au samedi observé par les Juifs, et est devenu le jour particulièrement consacré au culte du Seigneur, parce que Jésus-Christ étant ressuscité le premier jour de la semaine après avoir consommé par sa mort l'ouvrage de notre Rédemption, est entré dans son repos éternel, a sanctifié ce jour et en a fait la Pâque des Chrétiens que nous célébrons aujourd'hui.

Ce saint jour de la Résurrection de JésusChrist et tous les dimanches de l'année qui sont comme un renouvellement de ceile fête, doivent exciter dans nos cœurs une foi ferme et constante que la Résurrection qui s'est faite en Jésus-Christ s'accomplira dans nous tous, et que les fidèles, qui sont son corps mystique, participeront à sa gloire.

Le Carême ayant été institué pour disposer les fidèles par les jeûnes et par les autres œuvres de pénitence, à célebrer dignement cette grande fête, l'Eglise ordonne à chacun d'eux de recevoir en ce saint temps le sacrement adorable de nos autels, qui contient réellement et substantiellement le Corps, le Sang, l'âme et la divinité de Jésus-Christ; afin que par la participation de re sacrement, nos ames vivent d'une vie céleste et divine; et que comme il est ressuscité à une vie glorieuse, nous marchions aussi dans une vie nouvelle.

Elle nous en a fait le commandement au canon Omnis utriusque sexus, qui est le 21 du concile général de Latran iv, tenu sous Innocent III, en 1215, dont nous vous avons déjà fait la lecture et que nous allons faire pour la dernière fois, afin que ceux qui n'ont pas encore accompli ce Commandement, y satisfassent dans les huit jours qui restent.

Voici les termes de ce canon :

« Que tout fidèle de l'un et de l'autre sexe étant parvenu à l'âge de discrétion, confesse seul fidèlement tous ses péchés à son propre prêtre au moins une fois l'an, et prenne soin d'accomplir selon son pouvoir la pénitence qui lui aura été enjointe; et qu'il reçoive avec révérence, au moins à la fête de Pâques, le sacrement de l'Eucharistie, si ce n'est que, suivant l'avis de son propre prêtre, pour quelque cause raisonnable, il jugeât qu'il dût s'en abstenir pendant quelque temps. Autrement, que l'entrée de l'église lui soit défendue pendant sa vie et qu'après sa mort il soit privé de la sépulture chrétienne, »

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