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de l'Eglise; il est nécessaire pour le salut, til imprime caractère; ce qui fait qu'on ne peut le recevoir plus d'une fois.

La confirmation, qui nous donne le SaintEsprit, avec l'abondance de ses grâces, pour nous rendre parfaits chrétiens, et nous donner des forces pour confesser la foi de JésusChrist, même au péril de notre vie; ce sacrement imprime aussi caractère; c'est-àdire, qu'on ne peut le recevoir deux fois.

L'Eucharistie, qui contient réellement et en vérité le Corps, le Sang, l'âme et la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ sous les espèces du pain et du vin; ce sacrement institué pour la nourriture de nos âmes, est aussi un sacrifice de propitiation pour les vivants et pour les morts.

La pénitence, qui rewet les péchés commis après le baptême.

L'extrême-onction, qui est établie pour le soulagement spirituel et corporel des malades.

L'ordre qui donne le pouvoir de faire les fonctions sacrées et la grâce pour les exercer saintement.

Enfin le mariage qui donne la grâce pour sanctifier la société légitime de l'homme et de la femme.

II. Ce que vous demandez à Dieu est renfermé dans la divine prière que Notre-Seigneur nous a apprise dans l'Evangile, et que l'Elise, pour ce sujet, appelle l'Oraison dominicale.

Notre Père qui êtes dans les cieux, que votre nom soit sanctifié, etc.

Nous joindrons à l'Oraison dominicale la Salutation angélique, dont l'Eglise se sert pour remercier Dieu du mystère de l'incarnation; pour honorer et féliciter la sainte Vierge, dans le sein de laquelle ce mystère a été accompli, et pour demander son intercession auprès de son Fils.

Je vous salue, Marie, pleine de grâre, etc. II. Ce que vous devez faire est d'aimer Dieu de tout votre cœur, de tout votre esprit, de toute votre âme, et de toutes vos forces; et d'aimer votre prochain comme vousmêmes. Ces deux commandements de Jésus-Christ, renferment les dix commandements de la loi que Dieu donna à Moïse, dont nous vous allons faire la lecture.

1. Un seul Dieu tu adoreras, et aimeras parfaitement, etc.

Dieu ne veut pas seulement qu'on lui obéisse; il veut encore qu'on obéisse à son Eglise, suivant ces paroles de Jésus-Christ, qui dit dans l'Evangile : Si quelqu'un n'écoute pas l'Eglise, qu'il soit à votre égard comme un païen et un publicain. C'est pourquoi vous apprendrez et vous aurez soin de garder les commandements de l'Eglise, dont nous vous allons faire la lecture.

1o Les fêtes tu sanctifieras, qui te sont de commandement, etc.

Nous vous avons exposé, mes frères, ce que vous devez croire, ce que vous devez demander à Dieu, et la manière de le prier; nous vous avons rappelé dans la mémoire les principaux articles de votre foi, et ins

truits de vos devoirs essentiels; profitez de ces instructions abrégées; pour vous et aussi pour vos enfants et domestiques, en un mot pour tous ceux dont vous êtes chargés.

Maintenan, pour satisfaire à l'obligation dans laquelle nous sommes tous d'adorer souvent notre Dieu par des actes de foi, d'espérance et de charité, produisons-les avec attention.

Actes de Foi des mysteres de la Trinité et de l'Incarnation. Mon Dieu, je crois fermement que vous êtes un seul Dieu en trois personnes distinctes, Père, Fils, et Saint-Esprit; que le Fils, seconde personne de la très-sainte Trinité, s'est fait homme, et nous a rachetés par sa mort; que vous récompensez de la vie éternelle ceux qui accomplissent avec fidélité vos commandements, et que vous punissez des supplices éternels de l'enfer ceux qui ne les observent pas. Je le crois, mon Dieu, parce que vous l'avez dit, vous qui êtes la souveraine vérité, qui ne pouvez point vous tromper, ni tromper personne.

Acte de foi de toutes les vérités chrétiennes en général. Mon Dieu, je crois formement, etc. (Cet acte de Foi, et ceux d'Espérance, de Charité, de Contrition et d'Adoration, qui le suivent, sont ceux de la formule du Rituel de Toulouse, qui se trouvent plus loin. )

Nous allons vous lire l'Epttre et l'Evangile de ce jour.

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Il lira ici en français l'Evangile du jour puis il en fera une courte explication, ou une autre instruction ou exhortation, à la fin de laquelle il ne donnera pas de bénédiction, parce qu'il la donnera à la fin de la Messe.

Les curés liront tous les dimanches le prone précédent, lorsqu'ils ne feront pas d'exhortalion. Quand ils feront quelque discours sur l'Evangile du jour, ou sur quelque autre matière importante au salut, ils pourront lire seulement l'abrégé qui suit ils ne pourront néanmoins se dispenser de lire entièrement le prône qui est ci-dessus, du moins une fois par chaque mois.

ABRÉGÉ DU PRONE,

Pour être lu les Dimanches lorsqu'il y aura quelque exhortation à faire, et non autre

ment.

Chrétiens mes frères, Jésus-Christ nous ayant assuré que lorsque deux ou trois de ses disciples seraient assemblés en son nom, il serait au milieu d'eux, nous devons croire que, selon ses promesses, il est avec nous, puisque nous sommes en ce saint lieu unis d'esprit et de cœur pour sa gloire, et pour notre sanctification. Cette union de vœux et de prières lui est agréable: elle lui fait une douce violence, et l'engage à nous écouter plus favorablement, ainsi que nous en assurent les saints docteurs. C'est pourquoi nous joindrous ensemble nos voix pour demander, par lui, à son Père sa bénédiction pendant cette semaine, et sa grâce pour obtenir la rémission de nos faules, et obser

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ver avec mérite les saintes lois de son Evangile.

Nous prierons aussi pour notre saint Père le Pape N., pour Mgr N. notre évêque, pour tous les pasteurs de l'Eglise, pour la paix des Etats, et pour tous les princes qui les gouvernent, et en particulier pour notre roi très-chrétien, et toute la famille royale, (pour N seigneur ou dame de cette paroisse) pour les bienfaiteurs de cette église, pour les affligés, malades, voyageurs et autres qui sont dans la communion de l'Eglise, pour ceux même qui sont ses ennemis ou qui ne la connaissent pas, afin que Dieu les retire de leurs erreurs, et les amène à la connaissance de la vérité, enfin pour nos différents besoins à ces fins, vous direz Pater noster et Ave Maria, pendant que nous réciterons les prières ordinaires :

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Ut cognoscamus in terra viam tuam, in omnibus gentibus salutare tuum.

Confiteantur tibi populi, Deus,* confiteantur tibi populi omnes.

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Lætenter et exsultent gentes, quoniam judicas populos in æquitate, et gentes interra dirigis.

Confiteantur tibi populi, Deus, confiteantur tibi populi omnes: terra dedit fructum suum.

Benedicat nos Deus, Deus noster, benedical nos Deus et metuant eum omnes fines terræ. Gloria Patri, etc. Sicut erat, etc.

7. Salvos fac servos tuos et ancillas tuas ;

A. Deus meus, sperantes in te.

. Domine, exaudi orationem meam

R. Et clamor meus ad te veniat.

. Dominus vobiscum, R. Et cum spiritu tuo. Oremus. Ecclesiæ tuæ, quæsumus Domine, preces placatus admitte, ut, destructis adversitatibus et erroribus universis, secura tibi serviat li bertate.

Deus, a quo sancta desideria, recta consilia, et justa sunt opera; da servis tuis illam, quam mundus dare non potest, pacem: ut et corda nostra mandatis luis dedita, et hostium sublata formidine. tempora sint tua protectione tranquilla ; per Christum Dominum nostrum. R. Amen.

Nous prierons aussi pour les fidèles trépassés (et spécialement pour N. qui a fondé un obit, `ou uue Messe, etc., que nous dirons lundi, ou mardi, etc. ici il indiquera Les fondations, et ceux qui sont décédés dans la semaine). A leur intention vous direz Paternoster et Ave Maria, pendant que nous réciterons les prières ordinaires. Il dira avec ses ministres le psaume 129. De profundis, etc., et oraisons, col. 503.

On ne doit dire ce psaume avec les 77. et oraisons qu'une fois dans chaque prône.

Le prêtre, tourné vers le peuple, fuit ici les annonces des fêtes, jeûnes, en la manière qui sera marquée ci-après; s'il n'ya dans la semaine aucune fête d'obligation, il dira :

Il n'y a en cette semaine aucune fête d'obligation qui vous empêche de vaquer à vos affaires; nous vous exhortons néanmoins de venir à l'Eglise, soit pour y faire vos prières, soit pour assister à la sainte Messe, afin

que Dien vous accorde ses grâces, et bénisse

vos travaux.

Ici se font les autres annonces comme nous l'avons observé ci-dessus, el en la manière marquée ci-après.

De l'autorité de Dieu tout-puissant, et de l'Eglise catholique, apostolique et romaine, etc. (ci-avant, col. 492).

Nous vous avertissons de la part de Mgr l'archevêque, conformément au saint concile 'de Trente, et au dernier concile de cette province, d'assister à la Messe de paroisse, à moins que vous n'ayez quelque légitime empêchement; vous devez aussi savoir qu'outre cette assistance à la Messe paroissiale, vous devez sanctifier le reste de la journée en assistant aux Vêpres et aux instructions qui se font en cette église; et pour former vos enfants à un si saint usage, vous devez les conduire vous-mêmes dans le lien saint, ou du moins les envoyer à la sainte Messe et aux catéchismes. Cette obligation est aussi pour les maîtres à l'égard de leurs domestiques.

Il fera ensuite l'instruction.

Formule des annonces des fêtes et des jeûnes, etc., qu'on doit faire au prône pendant le cours de l'année.

Le dernier Dimanche après la Pentecôte. Dimanche prochain est le premier Dimanche de l'Avent: l'Eglise se prépare dans ce temps à célébrer la naissance temporelle du Fils de Dieu et dans ses prières elle emploie les paroles avec lesquelles les patriarches et les prophètes out exprimé leurs vœux et leurs désirs pour la venue du Messie; afin de nous exciter à profiter des grâces de son premier avénement où il est venu comme Sauveur, et à nous disposer au second où il viendra comme juge.

Le 1" ou le 11 dimanche de l'Avent.-- N. 8 jour du présent mois se célébrera la fête de la Conception de la très-sainte

Vierge. Nous devons en ce jour admirer la grâce spéciale que Dieu a faite à Marie en la préservant de la tache du péché originel; il était en effet de l'honneur du Fils de Dieu que la mère dont il devait naftre fût plus sainte qu'aucune des créatures, et qu'elle n'eût point de part à leur corruption. Le fruit que nous devons retirer de cette solennité est d'éviter tout ce qui peut altérer l'innocence des mœurs; nous demanderons au Seigneur par l'intercession de sa trèsiniquité; et pour mériter cette grâce, nous sainte Mère, qu'il nous préserve de toute nous proposerons cette admirable Vierge pour modèle d'une vie vraiment sainte et chrétienne.

Le 111 dimanche de l'Avent. -Mercredi, vendredi,et samedi prochains, est le jeûne des Quatre-Temps, institué pour consacrer par la pénitence chacune des quatre saisons de l'année.

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L'Eglise y fait aussi l'ordination de ses ministres, fondée non seulement sur une coutume qui vient de tradition apostolique, mais encore sur l'autorité de la sainte Ecri

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ture au livre des Actes, où nous lisons qu'avant d'envoyer saint Paul et saint Barnabé par l'ordre du Saint-Esprit, pour prêcher l'Evangile aux gentils, on leur imposa les mains après s'y être préparé par le jeûne et par la prière; ce qui nous fait connaître, dit saint Léon, quelle application doivent apporter ceux qui sont ordonnés, pour empêcher que le sacrement d'une bénédiction si sainte, ne soit traité avec la moindre négligence.

Le IV dimanche de l'Avent.-N. prochain 24 de ce mois est la vigile de Noël, qui est un jeûne d'obligation, pour nous préparer à cette grande fête.

Si la vigile de Noël arrivait le dimanche, on en annoncerait le jeûne avec celui des Quatre-Temps.

N. prochain 25 de ce mois est le saint jour de Noël auquel l'Eglise célèbre la naissance de Jésus-Christ, c'est-à-dire le jour auquel le Verbe éternel Fils unique du Père, et Dieu comme lui, a voulu, pour nous sauver, naître homme comme nous, d'une Vierge, dans l'étable de Bethléem suivant les promesses que Dieu en avait faites dans l'Ancien-Testament.

Le lendemain 26 est la fête de saint Etienne, le premier des sept diacres ordonnés par les apôtres, et le premier des martyrs.

Le 27 est la fête de saint Jean l'évangéliste, le disciple que Jésus aimait, et qui reposa sur sa poitrine en la dernière Cène.

Si la fête de saint Etienne arrivait le dimanche, on ne doit annoncer celle de saint Jean que le jour de saint Etienne en disant : Demain fundi est la fête de saint Jean,

etc.

Le Dimanche après la vigile de Noël. -N. premier de janvier est la fête de la Circoncision de Notre-Seigneur Jésus-Christ, jour auquel il fut nommé Jésus, c'est-à-dire Sauveur, et commença à en exercer les fonctions en répandant son sang pour les pécheurs. Ayons souvent en la bouche le nom de Jésus-Christ; prononçons - le avec respect et avec confiance à ce nom tout genou fléchit au ciel, sur la terre et dans les enfers, et il n'en est point d'autre par la vertu duquel nous puissions être sauvés.

Ce même jour commencera la nouvelle année; consacrons en les prémices au Seigneur par des œuvres de piété : demandons-lui la grâce d'en profiter pour expier les fautes de notre vie passée, et pour travailler à notre salut avec plus de ferveur que nous n'avons fait dans les années précédentes.

Le dimanche avant l'Epiphanie. N. 6 de janvier est la solennité de l'Epiphanie, c'est-à-dire de la manifestation de NotreSeigneur Jésus-Christ; l'Eglise y fait mention de trois grands miracles.

Le premier, et qui a donné à ce jour le nom de fête des Rois, est la vocation et l'adoration des Mages, qui, avertis par une étoile de la naissance de Jésus-Christ, vinrent à

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Bethleem lui offrir de l'or, de l'encens et de la myrrhe, honorant ainsi sa divinité, sa royauté et son humanité.

Le second miracle est celui du baptême de ce Dieu Sauveur dans les eaux du Jourdain ; l'Esprit-Saint descendit alors sur lui en forme de colombe; le Père éternel le reconnut pour son Fils, et il donna aux eaux la vertu de nous régénérer dans le sacrement de baptême. L'Eglise en fait l'office le 13 de ce mois.

Enfin le troisième miracle est celui des noces de Cana; l'Evangile nous dit que Jésus-Christ y changea l'eau en vin, et qu'il commença d'y manifester sa puissance. L'Eglise en honore la mémoire le dimanche d'après l'Octave.

Pour entrer dans l'esprit du premier de ces mystères auquel l'Eglise fait une attention particulière dans l'Office de cette solennité, nous devons remercier le Seigneur de nous avoir appelés des ténèbres de l'infidélité à l'admirable lumière de son Evangile, en nous faisant naître dans le sein de l'Eglise catholique. C'est une grâce qu'il n'a pas accordée à tous les hommes. Que de nations barbares et infidèles ! que depeuples séduits par l'hérésie! Craignons que le royaume de Dieu ne nous soit ôté, comme parle JésusChrist pour être donné à d'autres ; c'est-àdire craignons de perdre la foi. Tremblons quand nous voyons des pays séparés de l'Eglise par l'erreur et par le schisme: et pour éviter un pareil malheur, conservons précieusement, le don de la foi; ayons une humble soumission pour l'Epouse de JésusChrist quand elle nous parle par le corps des premiers pasteurs unis à la chaire de saint Pierre qui est le centre de la catholicité, et soutenons l'honneur de notre. religion par des mœurs saintes et chrétiennes.

Vous comprenez, mes frères, que rien n'y serait plus contraire que ces excès et ces débauches qu'un profane usage semble avoir autorisés la veille ou le jour de cette grande fête-: ainsi abstenez-vous-en avec soin, et ne vous permettez rien qui ne réponde à la sainteté du christianisme que vous profes

sez.

Le Dimanche de la Septuagésime. Nous entrons aujourd'hui dans le temps de la Septuagésime qui est une préparation à l'abstinence du Carême. L'Eglise s'abstient des chants de joie, et prend des ornements violets en signe de deuil et de pénitence.

Les leçons de l'Ecriture qu'on lit en ces jours à l'Office de la nuit nous rappellent la chute de nos premiers pères; nous n'avons pas seulement à rougir d'être nés d'un père criminel; pécheurs d'inclination et d'effet, nous avons à nous reprocher notre propre malice, et à expier nos propres iniquités. Comment espérer que le Seigneur nous fera miséricorde et nous pardounera nos crimes, si nous n'avons recours à la pénitence? Si donc l'intérêt de notre salut nous touche, laissons les pécheurs insensés se livrer dans ces jours à une folle joie, et passons-les dans les larmes. Repandons-en d'abondantes

pour fléchir la colère d'un Dieu justement irrité contre nous, et pour réparer en même temps les injures que lui font tant de chrétiens par les excès scandaleux auxquels ils s'abandonnent; bannissons de nos maisons ces divertissements profanes, ces débauches criminelles qui déshonorent le christianisme: ne souffrons pas que ceux qui nous sont soumis s'écartent des règles austères de la modestie et de la tempérance; fréquentons les églises, passons-y du moins chaque jour quelques moments aux pieds de Jésus-Christ, et souvenons-nous qu'il serait contre toute raison de se préparer à le pénitence par de nouveaux désordres.

Le dimanche avanı le jour des Cendres. Mercredi prochain est le jour des Cendres.

Vous êtes exhortés de venir à l'église y recevoir les cendres bénites en esprit de pénitence, et d'y entendre eusuite la Messe.

L'Eglise par cette cérémonie fait souvenir tous les fidèles qu'ils ne sont que cendre et poussière, et qu'ils retourneront en poussière; et les met en penitence, pour fléchir la divine miséricorde. Le jeûne du Carême, qui commence en ce jour, a toujours été observé, à l'exemple du jeûne de 40 jours que Jésus-Christ lui-même pratiqua dans le désert, et l'Eglise le met avant la fête de Pâques, pour nous préparer à cette grande solennité. Tous ceux qui ont 21 ans accomplis sont obligés de jeûner, excepté cependant les malades et les convalescents, les femmes enceintes, les nourrices, les personnes que l'âge rend faibles et caduques, celles qui sout employées à des travaux pénibles, et généralement tous ceux qui ne peuvent faire une longue abstinence sans un pér évident pour leur santé; mais il faut prendre garde de se flatter soi-même ; Dieu est le juge des consciences; et ceux qui demandent la permission pour manger de la viande sans nécessité, n'en péchent pas moins, parce qu'ils violent le précepte de l'Eglise.

Vous aurez soin d'envoyer vos enfants et vos domestiques aux catéchismes, que nous ferons pendant ce Carême, les jours de... le matin (ou l'après-midi) à... heures, particulièrement ceux qui n'ont point encore fait leur première communion, et qui se disposent à la faire.

Le 1" dimanche de Carême. Nous sommes entrés, ines frères, dans le temps de la pénitence. Nous vous avons expliqué dimanche dernier l'étendue de la loi du jeûne : et nous nous persuadons que l'Eglise trouvera en vous des enfants dociles à ses commandements; mais faites attention que le jeûne du corps ne suffirait pas sans celui de T'esprit; et ce jeûne spirituel consiste à éviter le péché, à mortifier ses passions et à se priver des plaisirs quelque innocents qu'ils puissent être. Si nous comprenions l'énormité du péché, n'en eussions-nous commis qu'un seul, nous penserions que des larmes élernelles, comme parle Tertullien, suffiraient à peine pour l'expier. Combien fervente et laborieuse ne doit donc pas être notre péni

tence, puisque nons avons si souvent offens le Seigneur? Apaisons par de dignes expiations un Dieu entre les mains duquel il est terrible de tomber. Repassons nos années dans l'amertume de notre cœur, et déchargeons-nous du poids de nos crimes par une bonne confession; n'attendons pas la fin du Carême pour remplir ce devoir; nous ne pouvons prendre trop de mesures pour rendre certaine notre réconciliation avec le Seigneur. Joignons à l'humble aveu de nos iniquités de ferventes prières, des œuvres de justice et de piété convenables à notre état, des austérités proportionnées à nos forces, et ajoutons-y des aumônes selon nos facultés. Car l'aumône donne un nouveau mérite au jeune et à la prière : elle rachète les péchés, et elle nous obtient miséricorde en ce monde et en l'autrè.

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Mercredi, vendredi et samedi sont les Quatre-Temps; le jeûne qu'on doit y observer, et qui concourt avec celui du Carême, a été institué pour consacrer par cette sainte pratique, les quatre saisons de l'année, etc. comme ci-avant, col. 468.

Le Dimanche de la Passion. L'Eglise a consacré les jours qui restent d'ici au jour de Pâques, à la mémoire et à la vénération des souffrances et de la mort de Jésus-Christ; c'est pour cela que ce temps est appelé le temps de la Passion.

Nous vous avertissons de sa part que vous êtes obligés de vous confesser au moins une fois l'an à votre curé, ou, de son consentement, à un autre prêtre approuvé dans le diocèse, et de communier dans votre paroisse à Pâques, suivant le décret du concile général de Lairan, que nous allons vous lire.

«Que tout fidèle de l'un et de l'autre sexe qui est parvenu à l'âge de discrétion, confes e seul fidèlement tous ses péchés à son propre prêtre, au moins une fois l'an; qu'il prenne soin d'accomplir de tout son pouvoir la pénitence qui lui aura été enjointe, et qu'il reçoive avec révérence su moins à la fête de Pâques le sacrement de l'Eucharistie, si ce n'est que, suivant l'avis de son propre prêtre, pour quelque cause raisonnable, il juge devoir s'en abstenir pendant quelque temps: autrement, que l'entrée de l'Eglise lui soit défendue pendant sa vie, et qu'après sa mort il soit privé de la sépulture chrétienne. »

C'est pour faire exécuter ce canon avec exactitude que Monseigneur l'archevêque renouvelle le présent statut, que nous allons vous lire :

« Afin d'ôler aux paroissiens toute occasion de quitter leur paroisse pour aller en d'autres églises, nous défendons absolument à tous prêtres, tant séculiers que ré: guliers, même mendiants, sous peine d'interdiction, d'administrer la sainte Eucharistie au temps de Pâques à aucunes personnes, quand même elles seraient de leur connaissance, non pas même sous prétexte d'aucune confrérie et société, sans consentement exprès de leur curé. »

Vous devez savoir, mes frères, qu'une

communion indigne ne remplit point ce précepte l'Eglise entend que vous vous rendrez dignes du Corps et du Sang de JésusChrist par la douleur de vos fautes, par l'aveu que vous ferez de vos crimes devant les ministres de la réconciliation, et par l'expiation de vos iniquités.

C'est pourquoi de la part de Dieu toutpuissant, et de l'autorité de la sainte Eglise, nous défendons à tous excommuniés, et à toutes personnes qui sont en état de péché mortel, d'approcher de la sainte Table, jusqu'à ce qu'elles aient reçu l'absolution de leur excommunication, où de leurs péchés.

Nous défendons à nos paroissiens de faire leur communion pascale, sous quelque prétexte que ce soit, ailleurs que dans cette église paroissiale, s'ils n'en ont permission

de nous.

Déclarons que nous ne recevrons à la sainte Table aucun habitant des autres paroisses pour leur devoir pascal, s'ils n'ont permission de leur Curé.

Vous vous souviendrez qu'il faut, pour communier, être à jeun, et qu'il ne faut pas sans nécessité s'approcher de la sainte Table avant que d'avoir entendu la sainte Messe.

Nous vous avertissons de ne point permettre à vos enfants et serviteurs de se présenter à la communion pour remplir les devoirs de chrétien dans cette Pâque, s'ils ne sont suffisamment instruits des principaux mystères de la foi, et en particulier de celui de l'Eucharistie; et nous vous conjurons de nous les amener, non-seulement à l'occasion de la Pâque pour les instruire, mais de les obliger dans le cours de l'année de se rendre assidus à nos instructions el catéchismes.

Vous aurez soin de vous préparer, et de disposer aussi vos familles à la sainte communion, par des prières ferventes, par des résolutions saintes, par de bonnes cuvies; de vous approcher de Jésus-Christ avec humilité, modestie et recueillement; de faire des actes de foi et d'amour en le recevant, et de faire avec une tendre reconnaissance vos actions de grâces après l'avoir reçu.

Le temps de la communion pascale commence Dimanche prochain, jour des Rameaux, et finit le Dimanche de Quasimodo, inclusivement.

Le Dimanche des Rameaux. Cette semaine que nous commençons aujourd'hui, est appelée la semaine sainte, à cause des grands el ineffables mystères qui y ont été accom plis. Ces mystères sont l'institution de 'Eucharistie, la consommation du grand Ouvrage de notre rédemption par les souffrances et la mort de Jésus-Christ, et sa sépulture pour confirmer la vérité de sa mort. Occupez-vous particulièrement pendant cette semaine de la pensée des souffrances et de la mort du Sauveur; voyez à quel prix vous avez été rachetés et ce que Vous êtes obligés de faire pour en profiter; nous vous exhortons de vous mortifier par RITUEL I

des jeunes plus austères; de faire de plus grondes aumônes; de visiter les prisons et les hôpitaux, et de vous rendre assidus à l'Office divin.

Outre l'Office des Ténèbres auquel je vous exhorte de venir, assistez jeudi matin à la grand' Messe, si vous n'en avez aucun empêchement, et adorez Jésus-Christ, qui dans la divine Eucharistie renouvelle et perpétue sur nos autels le sacrifice qu'il a offert pour le salut du monde sur la croix, et nous donne son propre Corps et son propre Sang pour la nourriture spirituelle de nos âmes. Ne manquez pas, si vous le pouvez, de passer quelques moments en prière dans le lieu où le très-saint Sacrement sera conservé pour l'Office du lendemain. Quoi de plus digne de vos méditations que le souvenir de tout ce qui s'est passé pendant l'affreuse nuit qui précéda la mort de votre Dieu! Suivez-le en esprit au jardin des Olives, où il fut trahi par un disciple perfide; chez Anne et chez Caïphe, où on le traîna chargé de chaînes, et où il souffrit mille indignités de la part de ses ennemis. Compatissez à ses douleurs, et formez-vous à la pratique des vertus dont il nous a donné alors de si grands exemples.

Vendredi, l'Eglise vous défend de vous occuper à aucune œuvre servile avant la fin de l'Office. Venez entendre le récit de la Passion de votre Sauveur: et en adorant sa croix, considérez-le comme y étant attaché sur le Calvaire; confondez-vous en pensant que ce sont vos péchés qui ont été la cause de sa mort; et puisqu'il a donné sa vie pour vous, formez la résolution de vivre uniquement pour lui.

Le samedi, occupez-vous pendant la bénédiction des fonts, de la grâce que le Seigneur vous a faite en vous recevant par le saint baptême au nombre de ses enfants: renouvelez les promesses qu'on fit alors en votre nom: humiliez-vous devant Dieu d'y avoir été si infidèles, et promettez-lui de mener désormais une vie sainte et chrétienne.

Nous vous avertissons pour la seconde fois, que vous ayez, pendant cette quinzaine à vous approcher de la sainte Table, selon Je décret du concile général de Latran que nous vous avons lu Dimanche dernier, et que nous allons vous life derechef avec le Statut de Mgr l'Archevêque.

Voyez le Dimanche précédent, col. 512 et suiv. après quoi il ajoutera:

Dimancho est le saint jour de Pâques, la plus grande et la plus solennelle de toutes les fêtes; c'est en ce saint jour que l'Eglise célèbre le mystère de la Résurrection triomphante de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Si la fête de l'Annonciation arrivait pendant la quinzaine de Pâques, voyez ce qui sera marqué ci-après au 25 de mars.

Le saint jour de Pâques. La fête de Pâques, que nous célébrons aujourd'hui, est la plus grande et la plus solennelle de toutes les fêtes, et le jour par excellence que le Seigneur a fait. Jésus-Christ, après avoir consommé par sa mort l'ouvrage de notre

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