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RUDIMENTA FIDEI ET PRECES E SUGGESTU RECITANDE.

Au nom du Père, et du Fils, et du SaintEsprit. Ainsi soit-il.

Par ordre de Mgr l'évêque, nous devons vous rappeler vos principaux devoirs, qui se réduisent à ce que vous devez croire, à ce que vous devez demander à Dieu et à ce que vous devez faire et éviter pour vous sauver. 1. Ce que vous devez croire est renfermé en abrégé dans le Symbole que les apôtres ont composé et qui est divisé en douze articles. 2. Ce que vous devez demander à Dieu tant pour l'âme que pour le corps, est contenu dans l'Oraison dominicale qui a Jésus-Christ lui-même pour auteur, et qui renferme tout ce que nous pouvons désirer d'obtenir. Nous y ajoutons ordinairement la Salutation angélique, pour offrir nos prières à Dieu par l'intercession de la très-sainte Vierge Marie. 3. Ce que Vous devez faire pour vous sauver, c'est d'aimer Dieu par-dessus toutes choses et de tout votre cœur, et votre prochain comme vous-mêmes. A cet effet, vous devez observer fidèlement les dix commandements de Dieu et les commandements de la sainte Eglise. 4. Ce que vous devez éviter ou fuir pour gagner le ciel, c'est le péché, mais surtout le péché mortel qui nous rend esclaves du démon et nous assujettit aux peines de l'enfer.

Jésus-Christ a institué sept sacrements par lesquels nous obtenons de Dieu la grâce de bien remplir nos devoirs de chrétiens, et de nous sauver. Ce sont le baptême, la confirmation, l'Eucharistie, la pénitence, l'extrême-onction, l'ordre et le mariage.

Par le baptême nous obtenons la rémission du péché originel et de tous les péchés précédents, ainsi que toutes les peines dues au péché ; nous devenons chrétiens, enfants de Dieu et de l'Eglise. C'est la fonction des prêtres de baptiser; mais dans le cas de nécessité, il est permis à toute personne de baptiser. On doit se servir pour le baptême d'eau véritable et naturelle, et prononcer en même temps ces paroles: Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du SaintEsprit.

Par la confirmation nous recevons le SaintEsprit avec tous ses dons, et nous devenons parfaits chrétiens, et nous recevons la grâce et la force pour confesser courageusement la foi.

Dans le sacrement de l'Eucharistie, JésusChrist lui-même, Dieu et homme, est présent avec son âme et son corps, tel qu'il est maintenant glorieux dans le ciel. Cet auguste sacrement a été institué Jésuspar Christ pour qu'il nous soit un souvenir perpétuel de sa passion et de son amour pour nous; et pour qu'il soit la nourriture

de nos âmes, et .e sacrifice perpétuel de la nouvelle loi. Ce sacrifice est nominé le saint sacrifice de la Messe, dont les parties principales et les plus nécessaires sont la consécration ou le changement du pain et du vin au corps et au sang de Jésus-Christ, qui s'offre lui-même par le prêtre, et la Communion. }

La pénitence est un sacrement institué par Jésus-Christ dans lequel les péchés commis après le baptême sont remis par le! pouvoir des prêtres. Il y a trois parties nécessaires au sacrement de pénitence, savoir la contrition, la confession et la satisfaction.

L'extrême-onction est un sacrement dans lequel par l'onction sainte, les malades reçoivent du soulagement et des secours dans leurs maladies et dans les derniers instant de la vie.

L'ordre donne aux ministres de l'Eglise le pouvoir de remplir les fonctions ecclésiastiques et des grâces pour les exercer digne

ment.

Enfin le mariage est un sacrement par lequel l'homme et la femme sont légitimement unis et reçoivent la grâce d'élever des enfants pour la gloire de Dieu. Pour être valide devant Dieu et l'Eglise, le mariage doit être contracté devant le propre curé et deux témoins.

Parmi ces sacrements, il y en a trois, savoir le baptême, la confirmation et l'ordre qui ne peuvent être requs qu'une seule fois. L'on nomme le baptême et la pénitence sacrements des morts, parce qu'ils peuvent être reçus lorsqu'on est en état de péché mortel. Les cinq autres sont nommés sacrements des vivants, parce qu'ils doivent être reçus en état de grâce: ce qui fait que l'on ne peut sans un horrible sacrilége, les recevoir en état de péché mortel.

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Prions. Notre Père, qui êtes aux cieux. que votre nom soit sanctifié, etc.

Je vous salue, Marie, pleine de grâce, etc. Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, etc.

Les dix Commandements de Dieu. 1. Un seul Dieu tu adoreras, etc.

Les Commandements de l'Eglise. 1. Les Fêtes tu sanctifieras, etc.

Les quatre pricipaux points de la foi. 1. Je crois en particulier, qu'il ya un seul Dieu.

2. Qu'il y a trois personnes divines, Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu le Saint-Esprit.

3. Que Dieu le Fils s'est fait homme pour

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m'accorderez le pardon de mes péchés, la grâce de bien vivre, et ensuite la vie éternelle, parce que vous êtes infiniment bon envers nous, tout-puissant et fidèle dans vos promesses.

Dans cette espérance je veux vivre et mourir.

Acte de Charité. Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur, par-dessus toutes choses, parce que vous êtes le souverain bien, et j'aime mon prochain comme moimême pour l'amour de vous.

Dans cette charité je veux vívre et mourir.

--

Acte de Contrition. Mon Dieu! je me repens de tout mon cœur, de vous avoir offensé par mes péchés : je les hais et les déteste pour l'amour de vous, et je fais un ferme propos de ne plus y retomber, d'en éviter l'occasion et de me corriger.

Au nom du Père, et du Fils, et du SaintEsprit. Ainsi soit-il.

3. LIEGE. (Les Rituels de Liége de 1782 et de 1862, tous deux entièrement latins, et du format in-4, ne donnent point de formule de Prône. Celles qui suivent sont tirées des Statuta diœcesis Leodiensis, Leodii, 1851, in 8.)

FORMA MINORIS PRÆCONII.

Singulis tum illud pronuntiantibus, tum audientibus, conceditur unaquaque vice Indulgentia 40 dierum.

Sacerdos stans incipit crucis signo quo se ita signat, ut rudibus et pueris sit exemplo: Au nom du Père, et du Fils, et du SaintEsprit, Ainsi soit-il.

Prions pour les vivants :

Mon Dieu, nous tous qui sommes ici rassemblés, nous vous offrons le saint sacrifice du corps et du sang de votre adorable Fils, pour vous rendre l'hommage de nos adorations, pour vous remercier de vos bienfaits, pour vous demander pardon de nos fautes et pour implorer les grâces dont nous avons besoin.

Nous vous prions de combler de vos bénédictions Notre saint Père le Pape, notre révérendissime Evêque, tous les prélats et pasteurs de l'Eglise, le roi et la famille royale, toutes les autorités; la Belgique, tous les empires et ceux qui les gouvernent. Donnez-nous, Seigneur, l'union et la paix.

Nous vous prions aussi pour la conversion de nos frères égarés, et pour la persévérance des justes; pour les veuves, pour les orphelins, les malades et généralement pour tous ceux qui ont besoin de quelque

secours.

C'est à cette fin que nous allons réciter un Pater et un Ave.

Sacerdos graviter et distincte: Notre Père, etc., usque ad mediam partem.

Populus Donnez-nous aujourd'hui, etc. Sacerdos: Je vous salue, etc.

Populus: Sainte Marie, mère de Dieu,

Etc.

Prions pour les âmes des fidèles trépassés, et en particulier pour N. N.

O Dieu de miséricorde, qui aimez le salut des hommes, nous vous supplions, par l'intercession de la bienheureuse Marie toujours Vierge et de tous les saints, d'avoir compassion de toutes les âmes du purgatoire, et particulièrement de nos parents, de nos frères et sœurs, de nos bienfaiteurs et amis; daignez leur accorder immédiatement la jouissance de votre éternelle félicité.

Populus: Ainsi-soit-il.

In iis locis ubi mos viget recitandi psalmum De Profundis, servari potest, prætermissa præcedente oratione.

Nunc fiunt pro rerum ac temporis ratione denuntiationes ad populum, ordine sequenti: matrimonia contrahenda; propositum clericorum ad sacros ordines promovendorum; res sacræ peragendæ, jejunia servanda, festa celebranda aut infra hebdomadam occurrentem, aut Dominica proxime sequenti; Ecclesia statuta. (Quod si aliquid R. D. Episcopi Mandato præcipiatur, denuntietur suo loco, servato scilicet dierum ordine, adjunetis his verbis: comme le prescrit le Mandement dont nous vous ferons lecture.)

Quibus absolutis, fit vulgari lingua lectio Evangelii, deinde sacra Concio, nisi ejus loco legi oporteat Episcopi Mandatum, aut major Præconii forma.

FORMA MAJORIS PRÆCONII.

Hæc forma tota legenda est Dominica tertia Quadragesima, tertia post Pentecosten, tertia Octobris et tertia Adventus.

Chrétiens, mes frères, le dimanche étant institué pour vaquer au service de Dieu, nous sommes ici assemblés: 1° pour lui offrir nos adorations comme à notre souverain Seigneur; 2° pour le remercier de tous ses bienfaits, particulièrement de ce qu'il a bien voulu nous tirer du néant, et nous régénérer ensuite dans les eaux du baptême; 3° pour lui demander pardon de tous les péchés que nous avons commis depuis que nous avons l'usage de raison; 4° enfin, pour implorer ses grâces, sans lesquelles il nous serait impossible de faire notre salut.

C'est dans ces quatre points surtout, que consiste le culte suprême que nous devons à Dieu, et ce sont aussi les quatre fins du sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ, que nous allons lui offrir sous les espèces du pain et du vin.

Nous demanderons à Dieu, avant tout, les trois vertus dont il est directement l'objet, et que pour cela on nomme théologales: la foi, par laquelle nous croyons fermement à sa parole; l'espérance, par laquelle nous comptons avec confiance sur ses grâces et ses promesses; la charité, par laquelle nous aimons Dieu plus que toutes choses, plus que nous-mêmes, et le prochain comme nous-mêmes pour l'amour de Dieu.

Afin d'accomplir ce précepte de la charité envers le prochain, nous prierons Dieu, pour tous les hommes qui sont sur la terre; nous prierons même pour les hérétiques,

afin qu'il plaise à Dieu de les convertir à la vraie foi; mais nous prierons surtout pour les fidèles enfants de l'Eglise catholique, afin qu'ils vivent tous conformément aux saints engagements de leur baptême et aux devoirs de leur vocation.

Notre Saint Père le Pape étant le chef de l'Eglise, le Père commun des fidèles, nous prierons pour lui ainsi que pour tous les prélats et pasteurs de l'Eglise.

Nous prierons également pour le roi, pour la famille royale, pour la paix et l'union entre les princes chrétiens.

Enfin nous demanderons à Dieu qu'il veuille bien répandre ses bénédictions sur les fruits de la terre.

Ilic funt publicationes matrimoniorum, cæteræque denuntiationes populo faciendæ. Deinde prosequitur parochus his verbis.

Mes frères, comme il est impossible de plaire à Dieu sans la foi, vous devez, avant lout, savoir exactement ce qu'elle enseigne, et nous allons, pour cela, vous le rappeler en abrégé dans le Symbole, que nous avons reçu des douze apôtres que Notre-Seigneur Jésus-Christ a choisis pour prêcher son Evangile.

(Has preces Sacerdos stans et ad altare onversus lente, clare et articulatim legat, præsertim in gratiam illorum fidelium qui eas non nisi truncatas et adulteratas recilare consueverint.)

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Ce n'est pas encore assez de croire en Dieu, et d'espérer en lui, il faut de plus l'aimer par-dessus toutes choses, et on ne l'aime véritablement qu'autant que l'on garde de point en point ses commandements et ceux de son Eglise, à laquelle Dieu veut qu'on obéisse comme à lui-même.

Voici les commandements de Dieu :
1. Un seul Dieu tu adoreras, etc.
Voici les commandements de l'Eglise :
1. Les fêtes tu sanctifieras, etc.

Vous devez aussi savoir que Jésus-Christ, Notre-Seigneur, a institué dans son Eglise sept sacrements, qui sont comme sept ca

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1° Le baptême, qui efface en nous le péché originel, nous fait Chrétiens, enfants de Dieu et de l'Eglise, et nous donne droit à l'héritage du Ciel.

2 La confirmation, qui nous fait parfaits Chrétiens, et nous donne une force particulière pour résister aux ennemis de notre salut.

3° L'Eucharistie, qui, sous les apparences du pain et du vin, contient le vrai corps vivant de Notre-Seigneur Jésus-Christ, son sang, son âme et sa divinité; que les prétres consacrent à la sainte Messe, et que l'on reçoit à la sainte Communion.

4° Le sacrement de pénitence, qui remet les péchés commis après le baptême, aux fidèles qui les ont confessés, qui en sont contrits, et qui ont l'intention d'accomplir la pénitence que leur impose le prêtre qui

les absout.

5° L'extrême-onction, établie pour le soulagement corporel et spirituel des malades en danger de mort:

6° L'ordre, qui consacre les ministres de l'Eglise, et leur donne le pouvoir de faire les fonctions sacrées,

7 Le mariage, qui unit pour toujours les époux, qui seul rend leur union légitime, et leur donne la grâce de vivre sain

tement.

Voilà ce que le devoir de ma charge m'obligeait (vel si non sit Parochus, voilà ce que nous avons cru à propos) de vous rappeler aujourd'hui; gardez-en soigneusement le souvenir; et réglez votre conduite sur ces enseignements. Evitez le mal et pratiquez le bien. S'il vous arrivait par malheur de tomber dans le péché, hâtez-vous de vous en relever, en vous en repentant devant Dieu, et en recourant au sacrement de pénitence. Exercez les œuvres corporelles et spirituelles de charité, envers ceux qui en auraient besoin, particulièrement dans cette paroisse.

Enfin aimez-vous chrétiennement et supportez-vous les uns les autres, afin qu'étant unis dans la charité, vous puissiez parvenir au bonheur éternel, où nous conduise le Père, le Fils † et le Saint-Esprit, Ainsi soitil. (Si hæc leguntur coram RR. DD. Episcopo, parochus non dat benedictionem, sed postulat a præsule, his verbis:... au bonheur éternel, que je vous souhaite avec la bénédiction de Monseigueur. Quod fieret etiam in fine concionis.)

4,5 et 6. MALINES, archevêché. NAMUR et TOURNAY. (Les Rituels ou Manuels de ces trois diocèses ne donnent point de Formule de Prône.)

LE RITUEL DES RITUELS.

SACREMENTS.

ALLOCUTIONS ET EXHORTATIONS POUR L'ADMINISTRATION DU SACREMENT DE BAPTEME.

J. PARIS, archevêché, avec cinq évêchés suffragants, savoir: 1° Blois; 2° Chartres; 3. Meaux; 4° Orléans; 5° Versailles. (Rituale Parisiense, auctoritate DD. Lud.-Ant. de Noailles editum, Parisiis, apud Lud.Josse, 1697, in-4°.)

1o AVANT LES CÉRÉMONIES DU BAPTÊME.

I ne faut pas juger du prix et de l'excellence du baptême par ce qui nous paraît au dehors dans l'administration de ce sacrement. Tout s'y fait d'une manière simple et commune; ce n'est qu'un peu d'eau qui lave le corps; ce sont quelques paroles prononcées par le ministre qui accompagnent cette ablution; mais cet extérieur tout faible qu'il est en apparence, renferme une vertu secrète et divine qui est magnifique dans ses effets. Je ne la puis mieux exprimer que par les paroles de l'Apôtre, qui nous apprend que cette eau nous fait renaître dans la vie spirituelle; que ce renouvellement se fait en nous par le SaintEsprit, que le Père céleste répand sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur avec une riche effusion; afin qu'étant justifiés par sa grâce, nous devenions les héritiers de la vie éternelle selon l'espérance qui nous en est donnée. Voilà les effets admirables de ce Sacrement, une nouvelle naissance, l'effusion du Saint-Esprit, l'application du mérite de la Passion de Jésus-Christ, la grâce qui nous justitie de nos péchés, et qui nous rend héritiers du royaume de Dieu. Ce n'est point assez de recevoir tous ces dons dans le baptême ; ils nous seraient inutiles, si nous ne les conservions avec fidélité, et si nous n'en profitions pour mériter par une vie chrétienne la possession de l'héritage éternel, dont nous acquérons le droit par ce sacre

ment.

Autre Exhortation.

11. C'est une nécessité indispensable de renaître de l'eau et du Saint-Esprit par le baptême pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu.

C'est une loi de Jésus-Christ, qui oblige les enfants aussi bien que les adultes; et comme ils sont engagés par leur origine dans le péché du premier Adam, il faut qu'ils reçoivent une nouvelle naissance du second Adam, pour en être justifiés.

Si les enfants ne sont pas capables de

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rechercher un remède si nécessaire à leur salut, l'Eglise y a pourvu en le faisant demander pour eux par des parrains et marraines; et comme ils sont devenus criminels et malheureux par une volonté étrangère, ils rentrent par une volonté étrangère dans l'innocence et le bonheur qu'ils avaient perdu.

Ce sont là les biens que vous procurez à cet enfant par l'office charitable que vous lui rendez.

Quoiqu'il ne reçoive que du ministre le sacrement de la régénération, vous avez néanmoins tant de part à sa naissance spirituelle, que vous contractez avec lui et avec ses père et mère une alliance qui serait un empêchement dirimant si vous vonliez vous marier avec eux. Il est présenté par vos mains, il parle par votre bouche: c'est par vous qu'il fait profession de la foi et qu'il est mis au nombre des fidèles; c'est par vous qu'il renonce solennellement à Satan, et qu'il est enrôlé dans la milice de Jésus-Christ: souvenez-vous de lui faire tenir les paroles que vous donnez pour lui, quand il sera en âge de les exécuter: et accomplissez vous-mêmes les promesses que l'on a faites pour vous lorsque vous avez été baptisés, et considérez que Jésus-Christ vous en demandera compte lorsque vous paraîtrez devant son tribunal.

Autre Exhortation au parrain et à la

marraine.

(Rituale Parisiense, auctoritate DD. Hyac.-Lud. de Quelen editum, 1839, grand in-4.)

Sacerdos: Avant de vous admettre à répondre pour cet enfant, l'Eglise nous ordonne de vous interroger vous-mêmes sut votre croyance.

Voulez-vous vivre et mourir dans la foi de l'Eglise catholique, apostolique et ro maine?

R. Oui, moyennant la grâce de Dieu. Si negative responderent, non esset admit· tendi.

Sac. L'Eglise veut encore que nous vous avertissions de l'excellence des fonctions que vous avez à remplir, et des obligations que vous allez contracter.

Hic Sacerdos, si opportunum judicaverit. baptismi effectus breviter explicare potest, his aut similibus verbis:

Par le péché originel, nous naissons tous

enfants de colère, et nul homme ne peut entrer dans le royaume des cieux, s'il ne renaît par le baptême, qui, en effaçant son péché, le fait enfant de Dieu et de l'Eglise.

Dans l'impuissance où était cet enfant de recourir par lui-même à un remède si nécessaire, l'Eglise a voulu qu'on le demandât pour lui; et tel est le charitable office que vous lui rendez en ce moment. Présenté par vos mains, il va répondre par votre bouche; c'est par vous qu'il va faire profession de la foi catholique, pour être admis au nombre des fidèles; c'est par vous encore qu'il va renoncer à Satan, et s'enrôler dans la milice de Jésus-Christ. En un mot,

Ea vero quæ sequuntur nunquam omittat : illaque voce gravi pronuntiet, ita ut rem magni esse momenti sentiant.

Vous allez devenir aujourd'hui comme les père et mère de cet enfant dans l'ordre du salut. C'est en cette qualité, que vous allez lui donner un nom qui lui rappellera qu'il est devenu l'enfant des saints, et qui lui assurera un protecteur dans le ciel, en même temps que vous serez ses protecteurs sur la terre. Vous devrez un jour le faire souvenir des promesses que vous aurez faites pour lui, et qui vous rappelleront à vous-mêmes celles que l'on a faites pour vous lorsque vous avez été baptisés.

Sac. Quel nom voulez-vous donner à cet enfant ? etc.

2 APRÈS LES CÉRÉMONIES DU BAPTÊME.
(Rituel de 1697.)

1. (Selon sa prudence, après les cérémonies achevées, le prêtre avertira le parrain et la marraine en ces termes :

1. Qu'ils viennent de contracter une alliance qui est un empêchement dirimant pour le mariage, en sorte qu'ils ne peuvent contracter mariage ni avec l'enfant, ni avec le père ou la mère de l'enfant.

2. Qu'on ne donne point à l'enfant une nourrice païenne ou hérétique ;

3. Qu'on ne le mette point coucher dans un même lit avec la nourrice ou autres personnes, et qu'on le garde de feu et d'eau et de tout autre accident jusqu'à ce qu'il soit en âge de s'en garantir lui-même. Que les négligences par lesquelles il serait arrivé quelque accident considérable aux enfants, sont des cas réservés au pénitencier.

4. Qu'ils aient soin que l'enfant pour lequel ils ont répondu à Dieu et à l'Eglise, lorsqu'il sera en âge de raison, soit instruit en la foi de l'Eglise catholique, apostolique et romaine qu'on lui apprenne le Symbole des apôtres, les commandements de Dieu et de l'Eglise, l'Oraison dominicale, et la SaJutation angélique.

5. Qu'ils aient soin qu'on lui fasse connaître les obligations auxquelles il s'est engagé par son baptême.

6. Que lorsqu'il sera en age de discrétion, on lui fasse recevoir le sacrement de confirmation.

Autre Exhortation. (Rituel de 1859.)

II. Cet enfant, que vous avez présenté à l'Eglise, était, il n'y a qu'un moment, coupable du péché originel, privé des dons de la grâce de Dieu, et, dans cet état malheureux, il n'avait aucun droit à l'héritage céleste. Maintenant tout est changé dans son âme l'eau sainte qui a coulé sur son front, et les paroles sacrées qui ont été prononcées, viennent de lui appliquer les mérites du Sauveur mort sur la croix pour tous les hommes. L'application des divins mérites a régénéré cet enfant en Jésus-Christ, lui a donné la vie spirituelle de la grâce; il est présentement l'enfant de Dieu et de l'Eglise, et il est appelé à régner éternellement dans les cieux.

Bénissons tous ensemble le Seigneur de ce changement admirable, et demandons-lui qu'il affermisse les dons de sa grâce dans le figurée par le flambeau qui vient de lui cœur de cet enfant; que la foi chrétienne, être remis entre les mains, soit toujours vive et pure dans son esprit: que l'innocence de la vie, figurée par le vêtement blanc qui lui a été donné, soit conservée dans son cœur; que la sagesse divine, figurée par le sel bénit qu'il a goûté, le dirige toute sa vie dans la voie du salut; et que la qualité d'enfant de Dieu qu'il vient d'acquérir, soit toujours le plus beau de ses titres et le plus cher de ses souvenirs.

Mais apprenez en même temps, parrain et marraine, l'étendue des obligations que vous avez contractées, En vous chargeant de répondre pour cet enfant, vous avez renoncé pour lui au démon, à ses pompes et à ses œuvres; vous avez promis solennellement en son nom, qu'il conserverait jusqu'à la mort une foi vive à toutes les vérités que l'Eglise catholique enseigne, et qu'il remplirait fidèlement tous les devoirs attachés au titre auguste de chrétien; ce sera donc à vous de le faire souvenir de ces grandes promesses, et de veiller à ce qu'il les remplisse toute sa vie, Ayez soin que cet enfant, dont vous avez répondu à Dieu et à l'Eglise, soit instruit de bonne heure dans la foi de cette Eglise catholique, apostolique et romaine; environnez-le toujours de vos avis, de vos prières et de vos bons exemples; mais redoublez-les surtout au moment de sa première communion, de sa confirmation, et dans le choix qu'ii fera d'un état de vie.

Le titre de parrain et de marraine vous avertit suffisamment que vous êtes comme les père et mère de cet enfant dans l'ordre de la religion; et cette qualité est si grave et si importante aux yeux de l'Eglise, que vous contractez par cela même une alliance spirituelle avec l'enfant et ses père et mère, alliance qui vous interdit à jamais le mariage avec ces personnes, en sorte que si vous veniez à épouser l'une des trois sans dispense légitime, ce mariage serait nul devant Dieu. Comprenez donc la haute respon

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