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Les enfants viennent deux à deux, el mettant la main sur les saints Evangiles ou sur les Fonts baptismaux, ils disent chacun :

Je renonce à Satan, à ses pompes et à ses œuvres; je m'attache à Jésus-Christ pour toujours.

ALLOCUTIONS ET EXHORTATIONS POUR L'ADMINISTRATION DU SACREMENT DE CONFIRMATION.

L'administration du sarrement de confirmation rentrant dans les attributions des évêques, à qui il appartient par conséquent principalement d'adresser aux confirmés des discours propres à cette circonstance solennelle, un très-petit nombre de Rituels offrent des allocutions ou exhortations sur ce sujet. Un nombre plus considérable de ces Rituels se bornent à donner des instructions générales qui diffèrent peu entre elles. Pour plus de simplicité, nous réunissons ici les Rituels des diocèses qui présentent les mêmes instructions, en les rargeant par ordre alphabéti que.

1. AMJENS. (Rituel de 1784.) Instruction sur le sacrement de confirmation, commune aux Rituels d'Angers (Rituel de 1849), d'Autun (1841), de Blois (1730), de Bourges (1746), de Carcassonne (1764), d'Evreux (1741), de Limoges (1774 et 1857), du Mans (1771), de Meaux (1734), de Montauban (1783), de Poitiers (1766), de Toulouse (1782), de Troyes (1768). Quoiqu'il n'appartienne qu'aux évêques de donner la confirmation, il est néanmoins nécessaire de rappeler ici ce que les prêtres doivent faire et enseigner pour préparer les peuples à la bien recevoir, et pour les aider à en conserver la grâce après l'avoir re

çue.

1° La confirmation est le second sacrement de la loi nouvelle, institué par NotreSeigneur Jésus-Christ, pour nous communiquer le Saint-Esprit avec la plénitude de ses grâces et de ses dons, et nous rendre parfaits chrétiens. Nous apprenons du livre des Actes, chap. vi, que les apôtres donnaient le Saint-Esprit aux nouveaux baptisés en leur imposant les mains, et l'Eglise a toujours cru que les évêques, qui sont leurs successeurs, avaient le même pouvoir, et communiquaient effectivement ce don précieux avec l'abondance de ses grâces, en administrant ce sacrement.

2° Outre la grâce sanctifiante que produit la confirmation, et le caractère ineffaçable qu'elle imprime, elle donne encore la force de confesser, même aux dépens de la vie, le Dieu que l'on adore et les mystères que l'on croit.

Ce sacrement communique aussi à ceux qui le reçoivent les sept dons qui sont particulièrement attribués au Saint-Esprit, savoir le don de sagesse, qui nous détache du monde, et nous fait goûter et aimer uniquement les choses de Dieu; le don d'intelligence, qui nous fait coucevoir les vérités et les mystères de la religion; le don de conseil, qui nous fait connaître et choisir à propos ce qui contribue davantage à

la gloire de Dieu et à notre salut; le don de force, qui donne le courage de surmonter les obstacles qui s'opposent à notre saJut; le don de science, qui nous découvre le chemin du ciel et les dangers qui s'y rencontrent pour les éviter; le don de piété, qui nous fait embrasser avec plaisir tout ce qu est du service de Dieu; le don de crainte, qui nous inspire un souverain respect pour Dieu, et nous fait appréhender sur toutes choses de lui déplaire.

3° Toutes les cérémonies de la ccnfirmation sont mystérieuses, et ont un rapport tout particulier aux effets qu'elle produit. L'évêque impose les mains sur ceux qu'il confirme, avec une prière qui est appelée par les Peres, oratio invitans et advocans Spiritum sanctum; il fait avec son pouce empreint du saint chrême, un signe de croix sur le front, en disant Signo te signo crucis, et confirmo te chrismate salutis, in nomine Patris, etc.

4 Le saint chrême est un composé d'huile d'olive et de baume Lénit solennellement par l'évêque. L'huile représente la grâce et l'onction du Saint-Esprit conférée par ce sacrement pour adoucir ce que la loi de Dieu a de pénible, et fortifier le courage pour l'observer; et le baume par sa bonne odeur signifie qu'un confirmé doit être en tout lieu la bonne odeur de Jésus-Christ par ses vertus et par ses bonnes œuvres.

5° Cette onction se fait en forme de croix sur le front, pour nous avertir de ne point rougir de la croix de Jésus-Christ, et de nous armer d'une sainte hardiesse contra tout ce qui pourrait nous détourner de son service.

L'évêque donne aussi un petit souflet à celui qu'il confirme, pour le faire souvenir qu'étant chrétien, il doit être prêt à souffrir toute sorte de mépris, d'outrages, et d'humiliations pour le nom de Jésus-Christ et pour l'Evangile.

6° La confirmation suppose nécessairement le baptême, dont elle est la perfection et le complément. On la donnait autrefois aux enfants nouvellement baptisés, et les Grees le pratiquent encore de la sorte. Suivant l'usage de l'Eglise Latine, il faut avoir l'usage de raison, c'est-à-dire environ sept à huit ans, pour la recevoir. On la différe & ce temps, parce qu'alors les tentations commençant à se faire sentir, on a besoin d'être fortifié pour y résister, et qu'on peut en retirer plus de fruit lorsqu'on la reçoit avec connaissance de ses effets et de sa verto.

7° Comme ce sacrement donne la plénitude du Saint-Esprit et l'accroissement de la grâce, celui qui s'y présente doit être en état de grâce, c'est-à-dire, avoir conservé

l'innocence de son baptême, ou l'avoir réparée par la pénitence; car s'il la recevait en état de péché mortel, il commettrait un sacrilege; c'est pourquoi les curés auront soin d'avertir ceux qui s'en approchent, de purifier leur cœur par une bonne confession, pour expier les péchés dont ils pourraient être coupables.

Personne n'y sera admis qu'il ne sache les principaux mystères de la foi, la doctrine des sacrements, surtout de baptême, de confirmation et de pénitence, l'Oraison dominicale, la Salutation angélique, le Symbole des apôtres, les commandements de Dieu et de l'Eglise.

8 Quoique la confirmation ne soit pas absolument nécessaire au salut, celui qui par mépris manquerait de la recevoir se rendrait coupable d'un grand péché on ne peut même excuser de péché ceux qui, sans la mépriser, négligent de se la procurer, puisqu'ils ne répondent pas à l'intention de Jésus-Christ, qui a institué ce sacrement pour tous les chrétiens, et qu'ils se privent volontairement d'un puissant secours pour leur salut. Ceux donc qui ne l'ont pas reçue, doivent s'y disposer lorsqu'ils ont occasion de la recevoir, et les pères et mères se rendent coupables quand ils négligent alors d'y présenter leurs enfants.

L'obligation de la recevoir est plus étroite quand on est exposé à des persécutions ou à des tentations violentes contre la foi, parce qu'alors on a besoin d'une plus grande force pour les soutenir. Dans le doute si on a déjà reçu la confirmation, on aura soin de cousulter l'évêque avant de s'y présenter.

9 Lorsque les curés seront informés de notre visite ou du jour que nous aurons indiqué pour la confirmation ils en avertironi au plus tôt leurs peuples, et feront pour les y préparer des instructions et catéchisnes deux ou trois fois dans le cours de la semaine, sans préjudice des catéchismes ordinaires des Dimanches et fêtes.

Ils mettront par écrit les noms de ceux qu'ils croiront être en état d'être confirmés; ils leur apprendront, qu'ils doivent s'y préparer avec beaucoup de soin, se confesser de tous leurs péchés, et se présenter avec toute la piété et dévotion qu'exige d'eux un si grand sacrement.

les avertiront aussi de nettoyer leur front par respect pour le saint chrême, de prendre garde lorsqu'on les confirmera, que leurs cheveux ne tombent sur le front, de s'habiller proprement et modestement, de s'y présenter sans gants, manchons, ni épée, d'être à jeun autant qu'ils pourront, si la confirmation se donne le matin de bonne heure, et recommanderont à ceux qui ont fait leur première communion de communier le niême jour, s'ils le peuvent.

10 Enfin ils donneront cet avis essentiel et très-important, que personne ne s'approche pour recevoir l'onction sainte, qu'il n'ait assisté à l'imposition des mains, et aux prières que l'évêque fait sur ceux qui sont présents, et ne se retire qu'après avoir reçu

la bénédiction qui se donne à la fin de la cérémonie.

Les curés assisteront à la cérémonie pour y veiller sur ceux qu'ils auront présentés, et empêcher qu'ils ne sortent avant qu'elle soit entièrement achevée.

Si la confirmation se donne dans une paroisse voisine, le Curé, après avoir dit la Messe, y conduira en procession autant qu'il se pourra, ceux de sa paroisse qui doivent la recevoir. S'il ne pouvait les conduire luimême, il enverra par son vicaire ou quelqu'autre prêtre chargé de les conduire, la liste par écrit du nombre de ceux qui doivent être confirmés avec leurs noms, leur âge et leur sexe. Il aura soin de leur donner à chacun en particulier un billet contenant leur nom, surnom et âge, qu'il aura eu la précaution d'écrire de sa main, et qu'il leur fera attacher sur la manche gauche.

On fera ranger à l'église ceux qui doivent être confirmés dans l'ordre qui sera indiqué par nos officiers. On aura soin d'avertir les confirmés de ne toucher leur front qu'après qu'on aura essuyé les onctions.

11 Après la confirmation, le curé brûlera les étoupes qui auront servi à essuyer les onctions, et en jettera les cendres dans la piscine.

Chaque curé dressera sur un registre particulier un acte de tous ceux de sa paroisse qui auront été confirmés: cet acte sera signé de lui, et contiendra le jour, le nom de l'évêque, le nom de chaque confirmé, son age, et le nom de ses père et mère : ce registre sera joint à ceux de baptême que le curé doit garder, pour y être soigneusement conservé.

12° Les curés travailleront ensuite avec un nouveau zèle à conserver dans les nouveaux confirmés l'Esprit-Saint qui habite en eux, leur inspirant une souveraine borreur de tout ce qui serait capable de le contrister, les exhortant à suivre avec docilité ses pieux mouvements, à mortifier les désirs de la chairqni les combattent, à répandre partout la bonne odeur de Jésus-Christ, par uno vie sainte et exemplaire, comme il convient à de parfaits chrétiens.

2. AUCH. (Rituel à l'usage de la province ecclésiastique d'Auch.)

Instruction sur le sacrement de confirmation. Les seuls ministres ordinaires du sacrecrement de la confirmation sont les évêques. La manière dont ils doivent la donner se trouvant dans leurs pontificaux, il serait inutile de l'expliquer dans ce Rituel. Cependant, comme c'est un devoir des curés, et dis vicaires, d'instruire les fidèles pendant le cours de l'année sur ce sacrement, comme sur tous les autres, et que lorsque Mgr l'Archevêque, ou Evêque, a indiqué le temps où il doit donner la confirmation pour leurs paroissiens, c'est une obligation pour eux de s'appliquer d'une manière plus particulière à préparer ceux qui ne l'ont pas encore reque, il est nécessaire de leur prescrire ici les règles qu'ils doivent suivre en ce point.

Après qu'ils auront reçu le Mandement, ou les avis de Mgr l'Archevêque, ou Evêque, pour la confirmation, ils les publieroni au prône le premier jour de Dimanche, ou de fête, et ils prendront de là occasion d'exhorter les pères et les mères à disposer de bonne heure leurs enfants, ou ceux dont ils sont chargés, à recevoir dignement ce sacrement; ils annonceront le jour et l'heure qu'ils auront fixés pour faire des instructions particulières sur ce sujet ils y inviteront les grandes personnes, et ils prendront tous les moyens convenables pour y rendre surtout les enfants assidus ils n'oublieront rien pour les bien instruire sur cette matière, et leur faire connaitre la nature, l'excellence, les effets de ce sacrement, les desseins de Dieu dans son institution, et les dispositions nécessaires pour le recevoir dignement.

Ils leur enseigneront que la confirmation, qui est un des sept sacrements que JésusChrist a laissés à son Eglise, est appelée par les saints Pères la perfection et l'accomplissement du baptême, parce que son effet principal est de nous communiquer leSaintEsprit, avec la plénitude de ses dons et de ses grâces, et de nous rendre par ce moyen parfaits chrétiens. En effet, quoique nous soyons purifiés de toute tache du péché par le baptême, et que nous y recevions une vie sainte et nouvelle, cependant nous ne sortons proprement de l'enfance spirituelle, et nous ne devenons hommes parfaits en Jésus-Christ, que par la confirmation. Ce sacrement nous communique une force toute divine, pour rendre témoignage à la vérité de notre foi, et nous met dans la disposition de souffrir constamment les tourments les plus cruels, et la mort même, pour confesser Jésus-Christ Notre-Seigneur, et pour résissler courageusement aux attraits du vice, à la violence des passions, aux fausses maximes du siècle, aux insultes mêmes, et aux exemples pernicieux des mauvais chrétiens.

C'est pour montrer cette plénitude de grâce et de force, qui est maintenant donnée invisiblement dans ce sacrement, que du temps des apôtres le Saint-Esprit se communiquait ordinairement aux fidèles d'une manière sensible, et produisait en eux des effets visibles et extérieurs ; tels qu'étaient le pouvoir de chasser les démons, la vertu de guérir les malades, le don de parler diffé rentes langues, et d'autres signes miraculeux qui étaient alors nécessaires pour la conversion des juifs et des païens, et pour sou tenir la foi naissante des nouveaux fidèles.

Les curés feront voir ensuite à leurs paroissiens, que le saint chrême, composé d'huile et de baume, dont l'évê que se sert pour la confirmation, a un grand rapport aux effets de ce sacrement. L'huile marque la plénitude du Saint-Esprit, et la force qui est communiquée dans la confirmation; et le baume, la bonne odeur qu'un parfait chrétien doit répandre par une vie sainte et édifiante. Is leur expliqueront ce que signifie la crois que l'évêque forme sur le front avec le saint chrême: cette croix marque à celui

qui est confirmé, qu'il doit se faire gloire. d'appartenir à Jésus-Christ, ne jamais rougir de sa croix, faire profession ouverte des maximes de son Evangile ; et que pour avoir part à la gloire du Sauveur du monde dans le ciel, il faut participer aux souffrances, et aux confusions qu'il a éprou vées sur la terre. C'est encore ce que dési gne le petit soufflet que l'évêque donne à celui qui est confirmé: il lui signifie qu'il doit être dans la disposition de souffrir toute sorte d'injures, d'affronts et de tourments, en vue de conserver la pureté de la foi, et qu'il est obligé de se déclarer véritable chrétien, et serviteur de Jésus-Christ, aux dépens non-seulement de ses biens, mais même de son honneur, et de sa vie.

Ils leur feront connaître, qu'encore que ce sacrement ne soit pas absolument nécessaire pour avoir droit à la vie éternelle; celui néanmoins qui, par mépris, ne le reçoit pas, commet un péché mortel; et que celui qui sans mépris, mais par paresse, néglige de le recevoir lorsqu'il en à la commodité, ne peut être excusé de péché, puisqu'il néglige les grâces de Dieu, et de se servir du moyen qu'il a établi pour communiquer aux fidèles les dons de son Esprit-Saint. Ils déclareront à leurs paroissiens, que les pères et mères, les maîtres et maîtresses, qui n'avertissent pas leurs enfants, serviteurs ou servantes, de se disposer à recevoir ce sacrement, et d'assister aux instructions qui so font pour ce sujet, se rendent participants de leur péché, et sont très-coupables devant Dieu.

Ils doivent encore les aveitir que la confirmation étant un des trois sacrements qui impriment dans l'âme de celui qui les reçoit un caractère, c'est-à-dire une marque qui ne peut être effacée, on ne peut la recevoir plus d'une fois sans sacrilége.

Ce que les curés ne doivent pas enscigner avec moins de soin, c'est que la confirmation étant un sacrement des vivants, c'està-dire un sacrement qui ne peut être reçu utilement que par celui qui est en état de grâce, il est nécessaire que ceux qui veulent s'en approcher, purifient auparavant leur conscience par une confession humble, et une sincère douleur de leurs offenses, principalement s'ils se sentent coupables de quelque péché mortel.

Les curés écriront le nom de ceux qu'ils auront disposes pour recevoir ce sacrement, et atin qu'on ne le confère qu'à ceux qu'ils auront jugés en état d'être confirmés, il est à propos qu'ils leur remettent à chacum on billet conçu en ces terines: N. mon paroissien a été préparé pour recevoir la confirmation, et iis signeront ce billet. Is ne présenteront personne qui ne soit suffisamment instruit des principaux mystères de la foi, et du sacrement qu'il doit recevoir, et qui ne sache l'Oraison dominicale, la Salutation angélique, le Symbole des apôtres. et les commandements de Dieu et de l'Egi se. C'est pourquoi les enfants qui ne sauront pas tout ce qui vient d'être dit, et ceux qui

n'ont pas atteint l'âge de raison, c'est-àdire envirou huit ans, ne seront pas admis à la confirmation.

Les curés ne manqueront pas d'avertir ceux qui doivent être confirmés de se nettoyer le front à l'endroit où se fera l'onction du saint chrême, de prendre garde que leurs cheveux soient accommodés de telle manière qu'ils ne leur tombent pas sur les yeux quand on les confirmera; de s'habiller proprement et modestement; d'être à jeun autant qu'ils le pourront, en cas que la confirmation se donne le matin; de se confesser auparavant, et même lorsqu'ils auront fait leur première communion, de communier ce jour-là, s'ils le peuvent.

ils les avertiront aussi, 'qu'aucun ne doit s'approcher pour recevoir l'onction du saint chrême, qu'il n'ait assisté aux prières que le prélat fait au commencement, en étendant les mains sur ceux qui sont présents; et qu'ils ne doivent se retirer qu'après avoir reçu sa hénédiction, qui ne se donnera qu'à la fin ; que s'ils n'étaient pas au commencement, ils doivent attendre ou que le prélat recommence la cérémonie, ou une autre occasion pour recevoir la confirmation.

Ils leur recommanderont de dire promptement leur nom de baptême, lorsqu'un des assistants le leur demandera, comme aussi de ne pas porter la main au front, ni même faire alors le signe de la croix, pour ne pas toucher le saint chrême. Ils auront soin de les faire tenir à genoux pendant la cérémo nie; et afin que le bon ordre et la modestie y soient régulièrement observés, il est à propos que chaque curé ait sous ses yeux ceux de sa paroisse. L'usage présent de la province d'Auch, est de n'admettre d'autre parrain que les curés, vicaires, ou autres prêtres qui présentent en général les enfants à l'évêque. Ils leur feront observer que ceux qui voudront changer de nom pour de bonnes raisons, ou en ajouter un à celui qu'ils ont déjà reçu, le pourront, de l'agrément du prélat.

Lorsque la confirmation se donnera dans une paroisse voisine, il sera bon que les curés y conduisent en procession ceux de leur paroisse qui seront disposés à recevoir ce sacrement, et qu'ils les ramènent dans le inême ordre,aprèsqu'ils auront été confirmés.

Le curé de la paroisse où on doit donner la confirmation, aura soin de faire préparer de bonne heure dans l'église une table ou crédence couverte d'une nape blanche, sur laquelle il mettra de la mie de pain, un bassin, avec une aiguière pleine d'eau, une serviette blanche, et deux autres bassins, dont l'un servira pour tenir les pelotons d'é. toupes ou de coton, qu'il aura préparés pour

(1) Eucher. Lugd. Hom. de Pentec. vel Hilar. Arelat. cod. die,

(2) Cyrill. Hier. Catech. 3.

(5) Cypr. Epist, 73, ad Jubaian. Aug. 1. 3 de bapt. contra Donat. c. 16.

(4) Ep. Corncl. apud Euseb. 1. vi Hist. c. 43. Cypr, unde supra S, Leo, serm. 1 de Nativ, v. Euchol. Græc.

essuyer le front de ceux qui devront être confirmés, et l'autre pour mettre les pelotons qui auront servi à essuyer le front de ceux qui auront reçu la confirmation: il rangera séparément les personnes des deux sexes qui devront être confirmées, placera les hommies et les garçons du côté de l'Epître, et les femmes et les filles du côté de l'Evangile : les grandes personnes se tenant à genoux, et les enfants debout devant elles il leur fera former ensemble comme un demi-cercle, selon que la situation des lieux le permettra, et il prendra garde qu'il reste au milieu un espace considérable et suffisant, pour que le prélat qui confirme,et ceux qui l'accompagnent, puissent agir avec aisance.

:

Après la confirmation, le curé fera brûler le coton ou les étoupes qui auront servi là essuyer le front de ceux qui auront reçu ce sacrement, et il en jettera les cendres dans la piscine.

Chaque curé, après la confirmation, écrira. sur un registre, uniquement destiné à cet usage, le nom de tous ceux de sa paroisse qui l'ont reçue, et si quelques-uns avaient changé de nom, ou en avaient ajouté un se-· cond au premier, il en fera mention.

3. BAYEUX (Rituel de 174).

De Confirmatione.

Instruction latine, commune avec les Rituels de Beauvais (de 1783), de Rouen (1739), de Secz (1744), de Strasbourg (1824).

I.-Quid sit confirmatio, et quæ ejus post baptismum necessitas.

Per baptismum regeneramur ad vitam, et post baptismum confirmamur ad pugnam (1) per confirmationis sacramentum, sie dictum, quia chrismate mystico induti armis Spiritus sancti adversus nobis oppositam salutis inimicorum potestatem, melius consistimus et fortius præliamur (2). Dicitur etiam a Patribus impositio manuum (3), quia in eo ministrando manus imponuntur, Domini sigillum, seu signaculum (4),demum unctionis sacramentum (5). Unctio autem illa a chrismatis unctione quæ fit in baptismo distinguitur: hæc enim in vertice capitis et a presbyteris, illa in fronte et per episcopum ministratur (6).

Quia sacramentum hoc illam gratiæ plenitudinem confert qua homo baptizatus plene et perfecte fit Christianus, teneturque quilibet homo fidelis christianismi perfectionem quantum in se est assequi, cavendum est maxime ne ex negligentia aut contemplu donis sancti Spiritus, quæ per confirmationem conferuntur, Christiani se defraudent(7). Quamvis enim necessarium non sit sacramentum illud necessitate quam medii vo

(5) Aug. 1. Contra litt. Petil. c. 104. Theodoret. in cap. 1 Cant, cant.

(6) Innoc. 1, epist. ad Decent. c. 3; Innoc. il, De Sacr. unct. c. 1.

(7) Cypr. unde supr.; Ambr. 1. 3, De Sacr. c. 2; S. Thomas, in p. q. 72; art. 1 ad 2, et in 4 dist. q. 1, art. 1, q. 2, ad 1, etc. Concil. Eliber, can. 38, D. 77.

cant theologi (8), necessarium tamen est necessitate præcepti, et adultis præsertim tum maxime cum imminens adversus fidem urget tentatio; tunc enim ad hoc sacramentum tanquam ad efficax remedium tenentur recurrere (9). Pastores ergo, ubi primum ipsis innotuerit dies ministrandæ confirmationi præstitutus, moneant et hortentur commissam sibi plebem, ut qui sacramentum hoc non perceperunt, ad illud recipiendum disponant se et accedant; parentesque ut infantes suos consignandos of ferre non differant.

11.-De confirmationis materia, forma
et effectibus.

Confertur hoc sacramentum impositione manuum episcopi (10) et chrismatione qua ungitur frons confirmati (11): cui duplici actioni respondet oratio qua invocatur Spiritus sanctus dum manus imponuntur (12); el formula illa Signo te signo crucis et confirmo te chrismate salutis, in nomine Patris, et Filii, et Spiritus sancti; dum episcopus sacro chrismate linit frontem ejus quem confirmat (13).

Manuum impositione significatur efficacia potentiæ Dei qua per hoc sacramentum corroboratur confirmati animus, ut libere et intrepide fidem Christi verbis et operibus confiteatur: chrismate vero quod ex oleo olivarum et balsamo conficitur, et ab episcopo consecratur, abundantia gratiarum et vitæ bonus odor designantur.

Primis temporibus cadebat visibiliter super credentes Spiritus sanctus, et loqueban tur variis linguis (14). Signa erant tempori opportuna. Oportebat enim ita significari in omnibus linguis Spiritum sanctum, quia Evangelium Dei per omnes linguas cursurum erat toto orbe terrarum. Significatum est illud, et transiit (15). Quis autem nunc hoc exspectet?... sed invisibiliter et latenter intelligitur propter vinculum pacis confirmatorum cordibus divina charitas inspirari (16).

Characterem imprimit confirmatio (17); unde semel tantum recipitur; et qui bis sciens et volens sacramentum illud reciperet, gravissime peccaret.

-

III. — De confirmationis ministro et cæremoniis.

De consignandis infantibus manifestum est, ait Innocentius I (18), non ab alio quam epi

(8) Hilar. Arel. supra laud. Eliberit. loco mox laudato.

(9) Elib. ibid. Laodic. can. 48, Paris. 6. c. 53 ; Cypr. ep. 71; Greg. M. lib. xu, epist. 31; Conc. Senon. an. 1524.

(10) Act. vin, 19; Tertull. de Bapt. c. 8; Cypr. epist. 76, (al. 69 ad Magnum; S. Leo. epist. 37 (al. 155) ad Leon. Ravenn.; Sacram. S. Greg.

(11) Tert. De bapt. c. 7. et lib. De resurr, carn, c. 8; Cypr. epist. 70, De utraque Materia v; Marlene 1.1, De antiq. Eccle. rit.

(12) Act. vin, 15; Tertull. De bapt. c. 8; Cypr. epist. 73, ad Jabaian.; Hier. Dial. adver. Lucifer, e4; Aug. 1. xv, De Trinit. c. 26.

(13) V. Sacram. Latin. et De utraq. forma. V. Martene, eod. tom. I.

(14) Act. ii, 10 et 11.

scopo fieri licere; nam presbyteri, licet sint sacerdotes, pontificatus apicem non habent. Hæc autem pontificibus solis deberi ut vel consignent, vel Spiritum sanctum tradan', non solum consuetudo ecclesiastica demonstrat, verum et illa lectio Actuum apostolorum quæ asserit Petrum el Joannem esse directos, qui jam baptizatis traderent Spiritum

sanctum.

Ritus illud sacramentum ministrandi in Ecclesiis Latina et Græca diversus (19). Græci enim varias partes ungunt: nos Latini frontem solummodo. Græci ungendo, hæc tantum verba proferunt: Signaculum doni Spiritus sancti. Nos: Signo te signo crucis, etc. cendo: Pax tecum, cujus cæremonia hanc Addimus levem maxillæ percussionem, dimysticam nec minus solidam S. Carolus Bordebeat homo christianus se jam militem esse. romæus profert rationem (20): quod scire cujus pugna et victoria eluceat in patiendis injuriis, non in illis inferendis.

patrinus et matrina; et cum confirmato, și Confirmandum olim episcopo offerebant usus ille adhuc vigeret, contraherent spiritalem cognationem eodem modo quo in baptismo(21). Non viget autem in ista diœcesi. IV. - De confirmandis eorumque dispositionibus.

Cum baptismus sit fundamentum omnium sacramentorum, eorumque janua(22), nemo nisi baptizatus confirmari potest. Hinc Paulus quosdam baptismo Joannis solum tinclos cum reperisset, jussit eos baptismate Christi sacris initiari, antequam manus eis imponeret, ut veniret super ipsos Spiritus sanctus (23).

Licet sacramentum confirmationis qualibet ælate valide possit recipi, et revera olim ipsis etiam infantibus recens baptizatis conferretur (24), jam a pluribus sæculis laudabilis usus invaluit, ut ad illud admittatur nemo qui septimum ad minus annnm ætatis completum, et rationis usum non habuerit, quo se confirmatum certius meminerit, et confirmationem majori cum pietate uberiorique gratia fructu percipiat.

Qui confirmationem sunt suscepturi, cujusvis ætatis sint, prima saltem fidei rudimenta teneant; nec ullus admittatur qui præcipua religionis mysteria (25), Symbolum apostolorum, mandata Dei et Ecclesiæ, Orationem dominicam et Salutationem angeli(15) Aug. in Joan, tract. 6,

(16) Id. 1. De bapt. c. 16 (al. 21).

(17) Greg, M. I, xiv, epist. 17; Conc. Tolet. vin, an. 653, can. 7; Cabil.n, 813, can. 27; Trid. sess. 7, De sacr. in gen. can. 9.

(18) Epist. ad Decent. c. 3.

(19) V. Eucho. Græcor. et Sacram, Latin. et Martene, 1. I.

(20) Acta Eccl. Mediol. p. w, De confirmandis, lit. Rubric. et Monit.

(21) Trid. sess. 24 De reform. matrim. cap. 2. (22) Vid. supr. De baptismo.

(23) Act. xix, 4, 5.

(24) V. Martene. De ant. Rit. 1. 1.

́(25) Act. Eccl. Mediol. p. iv, De confirm, et di-. Versa concilia.

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