Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de toutes vos forces, et ne lui sacrifiezvous pas toutes les affections de votre coeur? Le malade. Oui, Monsieur.

Le prêtre. Ne mettez-vous pas toute votre confiance en Dieu, et n'espérez-vous pas qu'il Vous accordera par les mérites de Jésus-Christ notre Médiateur, les grâces dont vous avez besoin, et la vie éternelle ?

Le malade. Oui, Monsieur

Le prêtre. Ne demandez-vous pas pardon à Dieu, de tous les péchés que vous avez -commis dans toute votre vie? N'en avez-vous pas une douleur et un regret très-sincères, et ne faites-vous pas une ferme résolution de n'y plus retomber, et d'en faire pénitence, si vous continuez à vivre ?

Le malade. Oui, Monsieur.

Le prêtre. N'aimez-vous pas votre prochain comme vous-même, pour l'amour de Dieu; ne demandez-vous pas pardon à tous ceux que vous avez offensés, ou que vous avez scandalisés ?

Le malade. Oui, Monsieur.

Le prêtre. Ne pardonnez-vous pas de tout votre cœur à tous ceux qui vous ont offensé ? Le malade. Oui, Monsieur.

Le prêtre. Si cela est ainsi, mon très-cher frère (ou ma très-chère sœur). 1ecevez avec confiance le corps de Notre-Seigneur JésusChrist. Il sera pour vous le gage assuré du salut et le germe de la vie éternelle,

Excitez-vous à la contrition, en récitant (ou pendant qu'on va réciter) le Confiteor. Alors le prêtre fera réciter le Confiteor au malade, ou s'il ne le peut, le clerc le dira; et lorsqu'il sera achevé, le prêtre tourné vers le malade, sans tourner néanmoins le dos au saint Sucrement, dira les mains jointes; Misereatur lui omnipotens Deus, et dimissis peccatis tuis, perducat te ad vitam æternam. R. Amen,

Indulgentiam, absolutionem. faisant le signe de la croix sur le malade, et remissionem peccatorum tuorum, tribuat tibi omnipotens et misericors Dominus. . Amen.

Après quoi il lavera ses mains, el étant à la table où le saint Sacrement repose, il fera la génuflexion, il ouvrira le ciboire, le prendra de la main gauche, et tenant, avec le pouce et l'index de la main droite, la sainte hostie un peu élevée au dessus de la coupe, il se tournera vers le malade, s'approchera de son lit, et lui montrant le saint Sacrement, il dira: Ecce Agnus Dei, ecce qui tollit peccata mundi.

Voici le vrai Agneau de Dien, qui efface les péchés du monde; voici Notre-Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, qui a répandu son sang pour vous racheter de l'enfer, et vous mériter la vie éternelle. Le croyez-vous ainsi?

Le malade ayant répondu : Oui.

Le prêtre ajoutera Adorez-le done humblement, et pour vous disposer à le recevoir avec dévotion, dites comme l'humble centenier Seigneur, je ne suis pas digne que Vous entriez chez moi, mais dites seulement une parole, et mon âme sera guérie.

Après quoi il dira trois fois : Dominë, non sum dignus ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbo, et sanabitur anima

mea.

Ensuite il fera un signe de croix sur le malade avec la sainte hostie au-dessus du ciboire, sans l'étendre au delà, et la lui mettra dans la bouche, disant: Accipe frater, (ou. soror), Viaticum corporis Domini nostri Jesu Christi, qui te custodiat ab hoste. maligno, et perducat in vitam æternam. R. Amen.

Si le malade ne communie pas pour Viatique, le prêtre doit dire: Corpus Domini nostri Jesu Christi custodiat animam tuam in vitam æternam. . Amen. R. Autre Exhortation au malade après la Com munion (méme Rituel).

Que rendrez-vous au Seigneur, mon trèscher frère, (ou ma très-chère soeur), pour le bien inestimable que vous venez de recevoir? Jésus-Christ, votre Sauveur repose an dedans de vous. Oubliez tout ce qui est créé, et réunissez tout ce qui vous reste de réflexion, de force et de sentiment, pour l'adorer le bénir, le remercier, et lui faire l'offrande de tout ce que vous êtes. Ouvrez-lui votre cœur, afin qu'il achève de le guérir de ses misères et de ses faiblesses; qu'il le purifie de plus en plus de ses péchés; qu'il les consume par le feu de son amour, et qu'il vous remplisse du désir ardent d'être éternellement à lui. Rejetez dans son sein paternel toutes vos inquiétudes et toutes vos peines. Offrez-lui toutes vos douleurs. Faiteslui le sacrifice de votre vie, et reposez-vous avec confiance et avec paix dans les bras de sa miséricorde pour le temps et pour l'éternité. C'est avec ce Dieu de bonté que je vous laisse, mon très-cher frère (ou ma trèschère sœur), puissiez-vous ne vous en séparer jamais.

Ensuite de retour à l'Eglise le prêtre, s'étant tourné vers le peuple, lui annoncera les indulgences de cent jours accordées par le Pape Grégoire XIII à ceux qui accompagnent Notre Seigneur, lorsqu'on le porte aux malades, ce qu'il dira en la manière qui suit :

Ceux qui ont eu l'honneur d'accompa gner le saint Sacrement avec piété, et avec les autres dispositions requises, ont gagné ent jours d'indulgences accordées par Eglise à ceux qui pratiquent cette bonne œuvre. Je vous exhorte de continuer votre charité envers le malade, en demandant à Notre-Seigneur qu'il lui accorde ce qui lui est avantageux pour son salut, et pour la gloire de Dieu; je vous prie de réciter présentement à cette intention, un Pater et un Ave Maria.

IV. AUCH, archevêché, avec trois évêchés suffragants, savoir: 1° Aire; 2° Bayonne; 3 Tarbes.(Rituel à l'usage de la province ecclésiastique d'Auch, 1751, in-4°.)

Formule de l'Exhortation qu'on peut faire à un malade avant de lui administrer le saint Viatique.

Quel sujet, mon cher frère (ou ma chère

sœur), n'avez-vous pas de bénir le Seigneur! Jésus-Christ, après vous avoir comblé de grâces pendant tout le cours de votre vie, s'empresse de vous consoler aujourd'hui, que vous êtes couché sur un lit de douleur. L'abus que vous avez pu faire de ses grâces, les péchés dont vous vous reconnaissez coupable à ses yeux, n'ont pas été capables de diminuer son amour pour vous; votre âme, toute défigurée qu'elle est, lui est encore chère et précieuse, et il veut vo're salut avec plus d'ardeur que vous ne le voulez vous-même: un sincère repentir, une ferme résolution de ne plus l'offenser, un vrai désir de satisfaire à sa justice, une soumission entière à ses ordres, c'est ce qu'il demande maintenant de vous. Si vous entrez dans ces dispositions, Jésus-Christ est prêt à oublier tous vos péchés, quelque énormes qu'ils paissent être, pour ne plus se souvenir que de ses miséricordes.

Il vient à vous comme un bon pasteur pour sauver votre âme, comme un charitable médecin pour vous donner un remède propre à tous vos maux, il veut vous servir de nourriture, de viatique, de consolateur et de guide. Ego sum via, veritas et vita. Dites-lui donc du fond de votre cœur O Dieu d'amour, j'ai attendu bien tard à vous aimer: mon Dieu, dites seulement une parole, et mon âme, délachée des choses de la terre, s'attachera

Fous inviolablement et sans retour. Tachez, mon cher frère, (ou ma chère sœur), d'exciter en vous les sentiments les plus vifs de foi, d'amour de Dieu et de contrition; et pour marquer vos bonnes dispositions, répondez au moins par signe aux demandes que je vous ferai, si vous ne pouvez pas répondre de bouche.

D. Ne croyez-vous pas tout ce que l'Eglise catholique, apostolique et romaine nous enseigne?

Le malade répond: Oui, Monsieur, je le

crois.

[blocks in formation]

cœur à ceux que vous pourriez avoir offensés ou scandalisés ? R. Oui.

Le prêtre continuera : Si votre cœur, N., s'accorde avec votre bouche, le viatique du corps et du sang de Notre-Seigneur JésusChrist que vous allez recevoir, sera pour vous une source de beaucoup de grâces, et le germe de la vie éternelle à laquelle Vous devez désormais porter toutes vos pensées et tous vos désirs.

Formule d'exhortation qu'on peut faire à un malade qui vient de recevoir le Vialique.

J'ai trouvé le bien-aimé de mon âine, devez-vous dire à présent, mon cher frère, (ou ma chère sur), je le possède, je ne le laisserai pas aller ajoutez avec l'apôre: Ce n'est plus moi qui vis, c'est Jésus-Christ qui vit en moi.

Abandonnez-vous donc à lui, assujettissez-lui toutes les puissances de votre âme, adorez-le, aimez-le de tout votre cœur, traitez avec lui en silence au dedans de vous vous-même, écoutez ce qu'il vous dira, étu diez ses volontés. conformez-y la vôtre, mellez toute votre confiance dans la vertu de ce sacrement, vous pouvez toutes choses dans celui qui vous fortifie.

Plus vous reconnaîtrez votre faiblesse et votre indignité, plus Jésus-Christ vous préviendra de ses dons, sa grâce vous fortifiera, elle vous protégera, et vous Vous écrierez comme saint Paul: Qui me séparera de la charité de mon Dieu ?

La mort ou la vie, la langueur ou la santé, tout m'est égal, ô mon Dieu, pourvu que votre volonté s'accomplisse en moi, et que je vous aime jusqu'au dernier soupir; demeurez avec moi, Seigneur, parce que le soir de ma vie approche; j'ai tout ce que mon cœur désire, pourvu que vous soyez avec moi. Cette résignation entière est en effet la preuve la plus parfaite de l'amour que vous lui devez. S'il s'est donné à vous sans réserve, que tout ce qui est à vous soit à lui sans partage; conjurez-le de vous accor der la grâce de persévérer jusqu'à la mort dans les sentiments d'une foi vive, d'une ferme espérance, et d'une ardente charité.

Etant de retour à l'Eglise, le prêtre annoncera au peuple les indulgences de cent jours accordées par les souverains Pontifes, el de quarante jours par Mgr l'archevéque, ou évêque, à ceux qui acccompagnent le très saint Sacrement lorsqu'on le porte aux ma lades. Il les annoncera en la manière qui suit.

Si vous avez accompagné le très-saint Sacrement avec les dispositions requises, vous avez gagné les Indulgences accordées à ceux qui font cette bonne ceuvre: it pour exciter encore plus votre charité envers le malade, je vous exhorte de continuer à prier Dieu pour lui; atin qu'il pla se à st divine bonté de lui accorder ce qui est né cessaire pour son salut, et pour la gloire de Dieu. Je vous prie de dire présentement un Pater et un Ave Maria, à cette intention.

[blocks in formation]

2. BAYONNE. (Extrait du Rituel du diocèse de Bayonne, 1837, in 8°. L'Exhortation avant la Communion en est celle du Rituel d'Orléans, ci-avant col. 868; et les Exhortations qui la suivent sont celles du Rituel de Versailles,. col. 870 et suiv).

[ocr errors]

3. TARBES. (Rituel Romain, à l'usage du diocèse de Turbes, 1701, in 4°). Formule de l'Exhortation qu'on doit faire dun malade, avant de lui administrer le saint Viatique.

Voici, mon cher frère, ou ma chère sœur), votre Dieu, le Fils adorable du Père éternel, et le Rédempteur des hommes, que Vous avez souhaité de recevoir; le voici, qui par les mains de l'Eglise vient se donner à vous pour satisfaire à vos saints désirs, afin de vous nourrir de son corps et de son sang, vous fortifier à souffrir patiemment vos maux, et vous servir de guide dans le passage de cette vie à une meilleure, si c'est la volonté de Dieu.

C'est lui qui est descendu du ciel, pour

s'unir à notre nature dans le sein de la sainte Vierge, en se revêtant d'un corps semblable au nôtre; c'est le même Jésus, qui, caché sous les apparences du pain, a vécu l'espace de trente-trois ans sur la terre; qui a répandu tout son sang sur l'arbre de la croix pour la rédemption de vos péchés, et de ceux de tous les hommes. Croyez-vous bien toutes ces vérités ?

Le malade répond: Oui, je les crois.

Quelle reconnaissance ne devez-vous pas avoir, mon cher frère, ou, ma chère sœur, pour un Dieu qui vient vous donner des preuves d'une si grande bonté? Quelles dispositions ne devez-vous pas apporter pour le recevoir? De quel respect votre cœur ne doit-il pas être embrasé pour ce Dieu qui se donne tout à vous?

Dites-lui du fond de ce même cœur, pendant que je le prononcerai de bouche: Que n'ai-je, Seigneur, pour vous recevoir dans ma poitrine, toutes les vertus de cette bienheureuse Vierge qui vous reçut dans son sein! une foi vive, une humilité profonde, un amour ardent, et une pureté plus qu'angélique ! Cependant, ô mon Dieu! je connais et je confesse que je ne suis qu'un pécheur, et un très-grand pécheur, et humilié à vos pieds comme la Madeleine, la grâce que je vous demande, ainsi que cette pécheresse, est le pardon de tous mes péchés. Ne les regardez pas, Seigneur, mais le sang adorable que vous avez répandu pour les effacer; et par la vertu de ce même sang, donnez-moi la douleur que je dois avoir pour les expier, et la grâce de vous recevoir dignement et pour m'y disposer, en suivant l'exemple que vous m'avez donné vous-même sur l'arbre de la croix, après avoir demandé pardon à tous ceux que je puis avoir offensés, ou scandalisés, je déclare que je pardonne de tout mon cœur à tous ceux qui peuvent m'avoir offensé, et que je désire

que Dieu me pardonne mes fautes, comme je les remets à tous ceux qui peuvent m'avoir fait ou causé quelque mal.

Formule de l'Exhortation qu'on doit faire à un malade, qui vient de recevoir le saint Viatique.

Quelle consolation ne devez-vous pas avoir, mon cher frère ou ma chère sœur, nourrir de son sacré corps, pour sanctifier le d'avoir reçu Jésus-Christ ! il vient de vous vôtre et le disposer à ressusciter un jour glorieusement avec lui il vient de vous faire, participant de son esprit, pour vous faire vivre de sa vie. Or vous devez savoir, mon' cher frère, ou ma chère sœur, que vivre de la vie et de l'esprit de Jésus-Christ, c'est être détaché des choses de ce monde, et n'a-' voir d'autre pensée que pour le ciel. Voilà l'usage que vous devez faire du peu de vie qui vous reste. La grâce que vous devez présentement demander à Jésus, qui habite en vous, est qu'il veuille continuer à y demeurer, et vous animer de la vertu toute puissante de son esprit, pour vous fortifier, tant contre les tentations des démons, que contre les faiblesses de la nature; dites-lui comme deux de ses disciples: Demeurez, Seigneur, avec moi, parce que la fin de ma vie s'approche, et que je me sens environné d'ennemis parlez, Seigneur, aux oreilles! de mon cœur ; me voici disposé à vous écouter pour faire votre divine votonté, à laquelle je me soumets avec une entière résignation, et pour le temps et pour l'éternité. Demandez-lui encore qu'il vous donne la grâce de persévérer dans les bons sentiments qu'il vous a donnés.

En prenant congé du malade il lui dira: ↑ laisse avec la paix, et le Dieu de la paix; et Adieu, mon frère ou ma sœur, je vous je lui demande que cette paix, qu'il vient de vous donner, soit éternellement avec vous.

Le prêtre étant de retour à l'Eglise, annonce au peuple les indulgences accordées par les souverains pontifes, et celles de quarante jours par Mgr. l'archevêque ou évêque à ceux qui accompagnent le très-saint Sacrement lorsqu'on le porte aux, jualades, en cette manière.

Si vous avez accompagné le très-saint Sacrement avec les dispositions requises, l'Eglise vous accorde les indulgences concédées à ceux qui font cette bonne œuvre et pour exciter encore plus votre charité envers le malade, je vous exhorte à prier Dieu pour lui; afin qu'il plaise à sa divine bonté de lui accorder ce qui lui est nécessaire pour sou salut, et pour la gloire de Dieu. Je vous prie de dire maintenant un Pater et un Ave Maria à celle intention.

V. AVIGNON, archevêché, avec quatre évêchés suffragants: 1° Montpellier; 2 Nimes; 3

Valence; 4 Viviers. (Le Rituel d'Avignou ni ceux des quatre évêchés n'offrent point d'Allocutions ou Exhortations particulières pour l'administration du sacrement de l'Eucharistie.

VI. BESANÇON, archevêché, avec six évê chés suffragants: 1 Belley; 2° Metz; 3° Nancy et Toul; 4° Saint-Dié; 5° Strasbourg;

6 Verdun. (Le Rituel de Besançon n'offre point d'Allocutions ou Exhortations par ticulières à l'administration du sacrement de Eucharistie.

1. BELLEY.

Rituel en 3 vol. in-12.)
Exhortation avant la communion.

Venez à moi, vous tous qui êtes dans l'affliction, et je vous soulagerai. Ces paroles touchantes, mon cher frère (ou ma chère sœur), sont celles de Jésus-Christ même; et ce qu'il promet à tous ceux qui souffrent et qui ont confiance en lui, il l'accomplit aujourd'hui par rapport à vous d'une manière également digne de votre admiration et de votre reconnaissance. En effet, ce divin Sauveur ne se contente pas de vous envoyer son ministre pour soutenir votre faiblesse et vous consoler dans vos peines; c'est lui-même qui, sous le voile du sacrement que vous allez recevoir, s'empresse de vous prodiguer ses secours. Il ne vient pas seulement vous exhorter à la patience par le souvenir de la Passion et de la mort qu'il a souffertes pour vous; il vient pour en répandre les fruits précieux dans votre cœur, pour y être un principe de résurrection t de vie. Il vient à vous, comme un roi plein de douceur, pour sceller l'alliance qu'il a faite avec vous le jour de votre baptême ; comme un libérateur puissant, pour vous fortifier contre les frayeurs de la mort, contre l'ennemi de votre salut; comme le pain vivant descendu du ciel, pour être la nourriture de votre âme et le gage de l'éternelle félicité qu'il vous prépare.

Saus doute, mon cher frère (ou ma chère suur), qu'à la vue de ce nouveau bienfait de Dieu, l'abus que vous avez pu faire de ses grâces doit vous pénétrer de repentir et de douleur. Mais quelque justes que soient vos regrets, ils ne doivent ni troubler votre tranquillité, ni affaiblir votre confiance. La bonté et les mérites de Jésus-Christ sont encore plus grands que vos péchés; il les a lavés dans son sang, il ne voit plus que l'amour qui vous unit à lui. Et comment pourriez-vous douter de celui qu'il a pour vous, au moment où, pour vous en donner une nouvelle marque, il épuise, pour ainsi dire, tous les trésors de sa puissance et de son immense charité?

Ranimez done, mon cher frère (ou ma chère sœur), tout ce que la bonté de Dieu a mis en vous de religion et de piété, pour répondre à une faveur si signalée. Croyez d'une ferme foi que Jésus-Christ est aussi réellement présent sous les symboles eucharistiques, qu'il le fut autrefois sur le Calvaire, et qu'il l'est aujourd'hui dans le ciel. Dites-lui, avec l'humble centenier: Seigneur, je n'étais pas digne de vous recevoir dans ma maison; une seule de vos paroles suffisait pour me guérir: mais, Puisque vous ne dédaignez pas d'habiter evec votre serviteur, ne permettez pas du moins que le lieu de votre demeure soit indigne de votre infinie sainteté. Faites écla

ter en moi la gloire de votre grâce: vous êtes le Dieu de tout mon être; soyez-le surtout de mon cœur dans le temps et dans l'éternité

L'exhortation finie, le prêtre fera au malade les demandes suivantes, qu'il omettra ou abrégera, si le danger est pressant:

D. Croyez-vous d'une foi ferme tout ce que Dieu a révélé à son Eglise, et tout ce qu'elle nous propose à croire? R. Oui, Monsieur.

D. Croyez-vous que Notre-Seigneur Jésus-Christ est réellement présent sous les apparences du pain et du vin au saint Sacrement de l'autel, et que vous y recevrez son corps, son sang, son âme et sa divinité? R. Oui, Monsieur.

D. Meltez-vous toute votre confiance pour le salut dans les mérites de ce divin Sanveur, qui s'est incarné et qui est mort pour nous ?

R. Oui, Monsieur. D. Désirez vous sincèrement d'aimer Dieu de tout votre cœur, et de garder tous ses commandements ?

R. Oui, Monsieur.

D. Demandez-vous pardon à Dieu, avec un sincère regret, de tous les péchés de Votre vie?

R. Oui, Monsieur.

D. Aimez-vous votre prochain comme vous-même, et pardonnez-vous de bon cœur et sans réserve à tous ceux qui vous ont fait quelque tort ou qui vous ont offense? R. Oui, Monsieur.

D. Demandez vous pardon à tous ceux que vous avez pu offenser ou scandaliser? R. Oui, Monsieur.

D. Acceptez-vous, avec une humble soumission, les peines de votre état, la maladie, la mort même, si c'est la volonté de Dieu, pour satisfaire à sa justice et expier vos péchés, en unissant vos souffrances à celles de Jésus-Christ?

[blocks in formation]

Au lieu de faire des interrogations, le prétre pourrait quelquefois réciler lui-même les actes ci-dessus, ou d'autres équivalents, et fort courts, en invitant le malade à le suivre de bouche, s'il le peut, mais de le faire surtout de cœur.

Après les interrogations, ou après Confiteor, Misereatur et Indulgentiam, le prêtre se tournera vers le saint-Sacrement, fera une génuflexion, prendra le ciboire ou la custode de la main gauche, et tenant avec le pouce et l'index de la droite la sainte hostie au-dessus, il s'approchera du malude et dira: Ecce Agnus Dei, ecce qui tollit peccata mundi.

Puis il ajoutera, l'assistant tenant le livre: Voici votre Sauveur, vrai Dieu et vrai

Homme, qui a répandu son sang et donné sa vie pour votre salut. Adorez-le donc, et recevez-le avec une humilité profonde une ferme espérance et un ardent amour, en disant comme le centenier de l'Evangile.

Aussitôt le prêtre dira trois fois :

Domine, non sum dignus ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbo, et sanabitur anima mea.

Ou bien en français, si le malade n'entend pas le latin:

Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez chez moi; mais dites seulement une parole, et mon âme sera guérie.

Puis faisant un signe de croix sur le eiboire avec l'hostie, et la mettant dans la bouche du malade, il dira :

Accipe, frater (vel soror ), viaticum corporis Domini nostri Jesu Christi †, quod te custodiat ab hoste maligno, et perducat ad

vitam æternam.

. Amen.

[Si le danger était pressant, il dira seule ment, Misereatur, etc., et omettant tout le reste, il donnera tout de suite le Viatique au malade.

[ocr errors]

Exhortation après la communion. Quelle grâce! quel bonheur pour vous, mon cher frère(ou ma chère sœur), d'avoir reçu le Sauveur du monde non seulement dans votre maison, comme Zachée, mais dans le fond même de votre cœur! Anéantissezvous donc en esprit à la vue de tant de majesté et de miséricorde, et qu'il n'y ait aucune partie de votre âme qui ne soit pénétrée de respect, de reconnaissance et d'amour pour son divin Libérateur. Offrez-vous à lui avec une soumission parfaite, afin qu'il dispose comme il lui plaira, de votre vie et de votre mort. Hâtez par vos désirs le moment heureux, où, délivré de ce corps de péché, vous entrerez dans la société des élus, pour chanter à la gloire de Dieu le cantique d'une éternelle action de grâces. Dites-lui dès ce moment, comme le Prophète, et avec la mênie confiance: Quand je marcherais au milieu des ombres de la mort, je ne craindrais rien, parce que vous êtes avec moi, ô mon Dieu! et comme le saint viillard Siméon: C'est maintenant, Seigneur, que vous laisserez alier en paix votre serviteur, parce que j'ai vu de mes yeux et que je porte en moi le Saureur que vous avez envoyé sur la terre. O Jésus, immortelle Victime, souverain Prêtre, par qui tout sacrifice doit être offert à Dieu! je vous abandonne avec joie ma vie, puisqu'elle vous appartient et qu'elle ne fait que retarder ma félicité. Sacrifiez-la à la majesté de votre Père. Que ce voile de ma chair, qui vous dérobe encore à mes yeux, se déchire, si c'est votre volonté. Que ce corps de boue, qui est comme un mur de séparation entre vous et mon âme, se détruise par une mort semblable à la vôtre. Que j'entre enfin dans la cité sainte qui n'est qu'éternité, que vérité, que charité, où je verrai à déCouvert et sans nuage, où je posséderai sans changement et saus inuuiétude, où je

mangerai sans dégoût et avec un ravissement ineffable, le pain vivant que je viens de recevoir.

Le Petit Rituel Viennois, de 1841, donne une Exhortation qui repose sur le même fonds d'idées, mais plus courte, pour les cas pressants. La voici:

Quelle grâce, quel bonheur pour vous, mon cher frère (ou ma chère sœur), d'avoir reçu le Sauveur du monde dans le fond même de votre cœur. Dites-lui avec la plus vive confiance: Divin Jésus, qui daignez Vous communiquer si intimement à moi, pénétrez mon âme du plus vif sentiment de votre amour. J'uissé-je, à votre exemple, souffrir avec patience et avec résignation! Puissé-je ne plus m'occuper que de l'espérance de vous posséder à jamais !

Après l'Exhortation, le prêtre fera une genuflexion devant le ciboire, s'il y reste une hostie, il la prendra entre ses mains, et s'étant tourné vers le malade, il lui donnera la bénédiction, en disant:

A subitanea et improvisa morte et a damnatione perpetua liberet te et nos omnes Deus omnipotens, Pater, et Filius †, et Spiritus Sanctus.

R. Amen.

Puis il retournera à l'église dans le même ordre qu'il en est venu, récitant arc ceux qui l'accompagnent le cantique Te Deum laudamus, etc.; les psaumes 48, Laudate Dominum de cœlis, etc.; 97, Cantate Domino canticum novum, quia mirabilia, etc.; 116, Laudate Dominum, omnes gentes, etc.; et autres psaumes ou cantiques, qu'il multipliera ou répétera à proportion de la longueur du chemin.

Etant de retour, il posera le ciboire sur un corporal au milieu de l'autel, fera la génuflexion, descendra sur la plus basse marche, et s'y étant mis à genoux, il dira l'antienne O sacrum convivium, le ỳ. Memoriam. et l'oraison Deus, qui nobis sub Sacramento, etc., comme ci-dessus. col. 880. Puis il montera à l'autel, fera une génuflexion, se tournera vers le peuple, en se retirant un peu du côté de l'Evangile, et ayant les mains jointes, il dira:

Nous avertissons les personnes qui ont eu l'honneur d'accompagner le saint Sacrement avec piété et les autres dispositions requises, qu'elles ont gagné l'indulgence accordée par notre saint Père le Pape; nous recommandons à vos prières la personne malade vous direz à son intention un Pater et un Ave.

2. Metz.(Rituale Metense, 1713, in-4°.) Exhortation au malade avant la Communion.

Le Fils de Dieu, mon frère (ou ma sœur,) vous témoigne l'ardent désir qu'il a de votre salut, en se donnant à vous, dans la sainte Eucharistie. Ce divin mystère, qui est comme l'abrégé de tous les autres, nous est un gage de la vie éternelle, et de la résurrection glorieuse. Celui qui mange ma chair, et qui boit mon sang, nous dit ce divin Sauveur, a ta vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour. Quelle consola

« ZurückWeiter »