Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

Mater misericordiæ, .
Tu nos ab hoste protege,
Et hora mortis suscipe.

Monstra te esse matrem. Jesum benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exsilium ostende.

Sanete Angele Dei, mihi custos assiste.

1. BLOIS.-(Rituel de 1730, in-4°.)

Du soin et de la visite des malades.

On peut dire que de toutes les obligations pastorales, le soin des malades est une des plus essentielles : car la maladie est le temps où les fidèles ont le plus de besoin d'être secourus à cause des tentations de toute espèce qui mettent alors leur salut en danger. Il ne suffit donc pas de les avoir mis en état de grâce par la réception des sacrements, mais il faut les aider à s'y conserver jusqu'au dernier soupir de la vie, sans quoi tout ce qu'on aurait fait leur serait inutile. Un pasteur est un père qui doit aimer ses enfants et entrer dans leurs peines; ainsi, pour l'engager à les visiter, il suffirait de lui dire: Ecce quem amas, in firmatur (Joan. x1); cet amour se porterait à ne rien négliger pour les soulager de son mieux quand ils sont malades.

Il serait à propos, surtout dans les grosses paroisses, que le Curé fit un catalogue des malades et de leur état, afin de régler ses visites selon leurs besoins; il pourra aussi employer d'autres prêtres zélés à l'aider dans une occupation si sainte, et même il priera ceux de ses paroissiens qu'il connaît être les plus charitables, de visiter les personnes de leur sexe qui sont malades, surtout les pauvres, qui pour l'ordinaire sont les plus dépourvus de secours humains; de leur parler de Dieu, de les consoler, de leur procurer quelqu'aumône dans le besoin, et de les disposer à demander et à recevoir les derniers sacrements.

Les visites qu'on rend aux malades ne doivent être ni si longues qu'elles les importunent, ni si courtes qu'ils n'en tirent aucun profit ni aucune consolation. On doit d'abord témoigner la part qn'on prend à teur mal, s'informer d'eux ou de ceux qui les assistent, de la qualité et de l'état de la maladie s'il y a du mieux, leur en témoigner de la joie, et s'il y a du pis leur en marquer de la compassion. Ces marques d'amitié attireront la confiance des malades, et les disposeront à recevoir les avis qu'on

aura à leur donner.

On les exhortera à la patience, à prendre leurs maux de la main de Dieu en satisfaction de leurs péchés et en union avec les souffrances de Notre-Seigneur JésusChrist, dont on aura soin de leur rappeler la mémoire. On leur dira que l'impatience ne servirait qu'à augmenter leur douleur, qu'à les rendre plus criminels devant Dien, au lieu des avantages qu'ils pourraient tirer de leur maladie; s'ils paraissaient man

corde, défendez-nous contre l'ennemi de notre salut, et recevez-nous à l'heure de notre mort.

Montrez que vous êtes notre mère. Montrez-nous, après la fin de cet exil, Jésus le fruit béni de vos entrailles.

Saint Ange de Dieu, mon fidèle gardien, assistez-moi en ce moment.

quer de courage, il faudrait les exhorter à recourir à Dieu par de fréquentes élévations, pour obtenir de lui la force et la grâce de porter leur mal avec soumission à ses ordres, et leur représenter qu'un moment de peine en ce monde supporté pour l'amour de Dieu, produira pour l'autre vie un poids immense dc gloire, et que nos souffrances, quelque grandes qu'elles soient, ne sont jamais proportionnées, ni à la récompense que nous espérons, ni à la peine que nos péchés méritent.

On doit aussi recommander aux malades de faire souvent des actes de foi, d'espérance, d'amour de Dieu, de contrition, d'invoquer dévotement le saint nom de Jésus, d'implorer le secours de la sainte Vierge, de leur ange gardien, de leur saint patron et de tous les autres saints, et de porter la maladie et toutes ses suites comme l'amertume des remèdes, l'impuissance de vaquer à ses affaires, etc., en esprit de pénitence, et avec une parfaite soumission aux ordres de Dieu.

Le Curé tâchera dans ses visites de répandre la bonne odeur de Jésus-Christ dans la famille du malade, et d'y édifier tout le monde par ses discours et par ses exemples: il évitera la trop grande familiarité, et n'y mangera jamais hors les cas d'une nécessité indispensable. S'il s'aperçoit que le malade est pauvre, il tâchera de pourvoir à ses besoins par quelque aumône qu'il lui fera ou qu'il lui ménagera auprès des riches; il assistera surtout les pauvres honteux; la cha rité ne peut être mieux placée, et c'est le meilleur moyen de s'ouvrir les cœurs, et de gagner la confiance de ses paroissiens.

Il est encore de son devoir d'empêcher que personne ne conseille aux malades aucun remède superstitieux, qui ferait plus de mal à leur âme qu'il ne pourrait faire de bien à leur corps. Il faut avoir grande altention à ne point regarder comme superstitieux des remèdes qui ont une efficacité naturelle, et rien de contraire à l'esprit de la religion. Le prêtre exhortera les malades à

recourir à Dieu, qui est le souverain médecin, et à quitter le désordre, si malheu reusement ils y étaient engagés; parce que souvent Dieu envoie les maladies en punition des péchés et pour nous faire rentrer en nous-mêmes en sorte que le meilleur moyen d'en guérir ou d'en tirer avantage, est de faire pénitence et de se réconcilier avec lui. Par là il disposera les malades à se confesser; il leur enseignera, s'il est be soin, la manière de le bien faire; et quand ils seront préparés, il les entendra, et si la

maladie est dangereuse, il leur fera recevoir justificationes tuas (Psal. cxvII). Il m'est le Viatique, comme nous avons dit ci-des

sus.

Il faut étudier avec soin l'état et les dispositions des malades, et y proportionner ses avis: porter à la confiance ceux qui seraient tentés de désespoir; exciter au mépris du monde et au désir du bonheur éternel ceux qui auraient trop d'altache aux choses de la terre; fortifier contre la crainte de la mort ceux qui en auraient trop d'appréhension; parler des jugements de Dieu à ceux qui paraîtraient indolents et dans une fausse sécurité; tenir les présomptueux dans l'humilité par le souvenir de leurs péchés, et des châtiments qu'ils méritent. En tout cela il faut éviter de se rendre importun et ennuyeux ou en parlant trop haut et trop souvent, ou en parlant trop longtemps. Il sera bon de se servir de passages de l'Ecriture qu'on paraphrasera brièvement et avec onction, En voici quelques-uns qui seront très-utiles.

Non sunt condigna passiones hujus temporis ad futuram gloriam quæ revelabitur in nobis (Rom. vIII.). Il n'y a pas de proportion entre les souffrances de cette vie, et la gloire qu'elles nous méritent et que nous espérons.

Momentaneum et leve tribulationis nostræ, æternum gloriæ pondus operatur in nobis (I Cor. Iv). Les afflictions courtes et légères de cette vie produisent en nous la durée éternelle d'une gloire incomparable.

Nullus in eo speravit et confusus est (Eccli, 1). Aucun de ceux qui ont espéré en Dieu n'a été confondu dans son espé

rance.

Fidelis Deus, non patietur vos lentari supra id quod potestis, sed faciet etiam cum tenlatione proventum ut possitis sustinere (I Cor. x). Dieu est fidèle, et il ne permettra point que vous soyez tentés au-dessus de vos forces, mais il vous fera profiter de la tentation, afin que vous puissiez la soutenir.

Non contemplantibus nobis quæ videntur, sed quæ non videntur : quæ enim videntur temporalia sunt, quæ autem non videntur æterna (I Cor. Iv). Ne considérons pointles choses visibles, maisles invisibles: car celles que nous voyons sont passagères, et celles que nous ne voyons pas sont éternelles.

Vanitas vanitatum et omnia vanitas (Eccle. 1), præter amare Deum et illi soli servire, ajoute l'auteur du livre de l'Imitation. Vanité des vanités, et tout n'est que vanité, hors l'amour et le service de Dieu.

Præterit figura hujus mundi (1 Cor. vu). La figure de ce monde passe.

Mundus transit et concupiscentia ejus (I Joan. 11). Le monde passe, et tout ce qui nous y attire davantage.

Quæ sursum sunt quærite, ubi Christus est; quæ sursum sunt sapite, non quæ super terram (Coloss. 1). Recherchez les choses du ciel, où est Jésus-Christ: aimez ce qui est au Ciel, et non pas ce qui est sur la terre.

Bonum mihi quia humiliasti me, ut discam

bon

et avantageux d'être humilié par la maladie, pour apprendre, mon Dieu, à ne chercher que vous.

Diligentibus Deum omnia cooperantur in bonum (Rom. vi). Tout conspire au bien et tourne à l'avantage de ceux qui aiment Dieu.

Quoniam ego in flagella paratus sum (Psal. XXXVII). Je suis prêt, Seigneur, à porter les afflictions que vous m'envoyez

Quem diligit Dominus castigat. Flagellat autem omnem filium quem recipit (Hebr. x). Le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il ne reçoit personne au nombre de ses enfants, sans lui faire sentir ses verges.

Quand on visitera un malade, on pourra réciter pour lui les prières suivantes: en entrant dans la chambre on dira d'abord: Pax huic domui, et omnibus habitantibus in ea. Puis on jettera de l'eau bénite sur le malade, sur son lit, et autour de la chambre, en disant: Asperges me, etc.; on récitera le psaume xc, Qui habitat, et à la fin on ajoutera: 7. Salvum fac servum tuum (ou ancillam tuam).

. Deus meus, sperantem in te.
y. Mitte ei auxilium de sancto.
. Et de Sion tuere eum (ou eam).
. Dominus opem ferat illi.

R. Super lectum doloris ejus.
y. Domine, exaudi orationem meam.
R. Et clamor meus ad te veniat.
. Dominus vobiscum.
R. Et cum spiritu tuo.

Oremus. Omnipotens sempiterne Deus, salus æterna credentium, exaudi nos pro infirmo famulo tuo pro quo [ou infirma famula tua pro qua] misericordiæ tuæ imploramus auxilium, ut reddita sibi sanitate gratiarum tibi in Ecclesia tua referat actiones: Per Christum Dominum nostrum. R. Amen.

En se retirant, le Curé assurera le malade qu'il priera Dieu pour lui au saint sacrifice de la Messe, qu'il le recommandera aux prières des âmes pieuses, et le fera effectivement.

Si la maladie tire en longueur, le Curé doit continuer ses visites pour consoler le malade et l'entretenir dans les bons sentiments qu'il aura conçus. Il pourra même en prendre occasion de s'informer si toute la famille vit chrétiennement, s'il n'y a point de désordres ni de divisions, si les enfants et les domestiques sont instruits, si l'on fréquente les sacrements, et exhorter tout le monde à vivre dans la crainte de Dieu.

Si le malade revient en convalescence, il faut l'exhorter à en remercier Dieu, à faire bon usage de la santé qu'il lui a rendue, et à se souvenir que la vie ne lui a été prolongée que pour lui donner le temps de se mieux préparer à la mort.

Si au contraire la maladie augmente, et qu'il y ait lieu de craindre qu'elle ne tende à la mort, il faut en avertir prudemment le malade, et le disposer à faire à Dieu le sacrifice de sa vie, l'exhorter à mettre ordre de bonne heure à ses affaires, à resti

sentiment, et lorsqu'ils ne sont plus capables d'es dispositions qu'il faudrait avoir. Les pasteurs, pour remédier à ce désordre, auront soin d'instruire leurs peuples des effets de ce sacrement.

tuer ce qu'il pourrait avoir du bien d'autru, à racheter ses péchés par des aumônes et autres bonnes œuvres, à pourvoir à celles qu'il veut qu'on fasse après sa mort pour le repos de son âme, sans remettre ce soin aux parents ou amis qui négligent souvent d'exécuter les dernières volontés des défunts, lorsqu'elles ne sont point réglées par des actes publics et en bonne forme. Mais le Curé doit prendre garde qu'il ne paraisse rien d'intéressé dans ces sortes de conseils.

Les Curés et vicaires, après avoir administré à leurs malades le sacrement de pénitence, le saint viatique, et même l'extrêmeonction, ne doivent pas croire avoir rempli tous leurs devoirs à leur égard; ils doivent leur continuer leur secours et leur assistance jusqu'à la mort. Aux approches de ce moment décisif, les tentations du démon sont plus vives et plus fréquentes, souvent les douleurs s'augmentent, l'âme se trouble; les malades ont alors besoin d'être consolés, rassurés, confortés. Nous exhortons les Curés et vicaires de ce diocèse, et leur enjoignons de visiter le plus souvent et le plus assidûment qu'ils pourront leurs paroissiens qui seront en péril de mort, et de ne leur pas refuser en cet état les secours, les conseils, les exhortations, les prières qui leur sont si nécessaires.

Instruction sur le sacrement de l'extrêmeonction.

L'apôtre saint Jacques au chapitre 5 de son épître catholique renferme en ce peu de mots toute la doctrine de l'extrême-onction. Quelqu'un, dit-il, d'entre vous est-il malade? qu'il appelle les prêtres de l'Eglise, et qu'ils prient sur lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur, et la prière de la foi sauvera le malade, le Seigneur le soulagera, et s'il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés.

Voilà la nature, les effets, la matière, la forme, le sujet, et le ministre de ce sacrement qu'il nous faut expliquer un peu plus en détail.

De la nature et des effets de l'extrême

onction.

L'extrême-onction est un sacrement qui par l'onction de l'huile sainte et la prière du prêtre ôte le reste des péchés, dispose les malades à bien mourir, les soulage et les rassure contre les incommodités de la maladie et les tentations qui sont plus violentes en cette extrémité, et obtient même quelquefois la santé du corps, lorsqu'elle

est' utile au salut de l'âme.

Si les fidèles en connaissaient la vertu et le besoin qu'ils en ont lorsqu'ils sont malades, ils auraient plus d'empressement pour le recevoir, et rendraient grâces à Dieu de l'avoir institué; mais la plupart en profitent si peu qu'ils semblent le craindre comme un arrêt de mort, qu'on n'ose quasi leur proposer d'y avoir recours, et que plusieurs ne le reçoivent qu'avec répugnance, ou sans

Voici comment s'explique là-dessus le concile de Trente, sess. 14, interprétant les paroles de saint Jacques, que nous avons déjà citées : Les effets, dit-il, de ce sacrement sont la grâce du Saint-Esprit, qui, par son onction, ote les péchés qui seraient d'erpier et les restes du péché, soulage l'ame du malade et la fortifie en excitant en lui une grande confiance en la miséricorde de Dieu, lui donne la force pour porter plus facilement les peines et les incommodités de la maladie, pour résister aux tentations du démon et aux embûches qu'il nous dresse à la fin de notre vie, et lui rend même quelquefois la santé du corps lorsque cela est expédient pour le salut de l'âme.

1o Le sacrement d'extrême-onction efface les péchés qui resteraient à expier à un malade. C'est ce que signifient ces paroles de saint Jacques, si in peccatis sit, remittentur ei: et cela s'entend non-seulement des péchés véniels, mais encore des mortels qui auraient été oubliés ou inconnus, et dont on n'aurait pu se confesser. C'est pourquoi les Pères et les conciles appellent l'extrêmeonction le complément, la perfection et la consommation de la pénitence. Cet effet tout seul suffirait pour exciter l'empressement d'un malade car que peut-il désirer de plus avantageux avant d'aller paraitre devant Dieu que d'être purifié de ses péchés, qui seuls peuvent lui faire appréhender ses redoutables jugements et l'empêcher d'entrer en jouissance du bonheur éterne!?

2° Ce sacrement ôte encore les restes du péché, peccati reliquias abstergit, dit le concile de Trente. Par ces restes du péché on entend une certaine pente au mal, un éloignement pour le bien, la difficulté de se porter à Dieu et même les habitudes vicieuses auxquelles l'extrême-onction remédie, non en les ôtant tout à fait, mais en donnant des secours particuliers et plus abondants pour résister à leur penchant dans le temps le plus périlleux, qui est la fin de la vie. Quelques-uns entendent aussi par les restes du péché la peine temporelle qui lenr est due, et que ce sacrement remet du moins en partie, à proportion des dispositions où se trouvent ceux qui le reçoivent.

3 L'extrême-onction soulage les malades, les fortifie contre les horreurs de la mort, leur donne la grâce de porter leur mal avec patience et de résister aux tentations du démon, qui redouble aux derniers moments ses efforts avec plus de furie. C'est ce que saint Jacques exprime par ces mots alleriabit eum Dominus, et ce que signifie l'huile, qui sert beaucoup à adoucir les maux du corps et à rétablir ses forces. Ainsi les malades qui souffrent beaucoup, qui sont tentés violemment, et qui ont de la peine à porter leur mal, doivent regarder en tout sens ce remède comme très-salutaire.

4. Enfin ce sacrement est pour procurer la santé du corps, s'il est expédient pour le salut de l'âme. Saint Jacques l'insinue assez quant il dit que l'oraison de la foi sauvera, c'est-à-dire guérira le malade : et le concile de Trente l'enseigne clairement, quand il dit que par ce moyen les malades reçoivent quelquefois la santé du corps. Il ajoute cette condition, s'il est expédient pour le salut de l'âme. Il arrive aussi quelquefois que si le sacrement ne guérit pas absolument le corps, il diminue le mal, et met par là l'âme en état de profiter des remèdes spirituels et de se disposer mieux à paraître devant Dieu.

Par là on peut voir qu'il est de l'intérêt spirituel et corporel des fidèles de recourir de bonne heure à l'extrême-onction, et de ne point trop différer à la recevoir lorsqu'ils sont dangereusement malades: car en diffé rant, ils se mettent en danger ou de mourir sans ce secours, ou de le recevoir lorsqu'ils ne sont plus en état d'en profiter.

Pensées et sentiments à suggérer au malade.

Actes de foi et d'espérance.

(Comme ci-dessus, col. 969-970.)

Acte d'amour.

Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur, parce que vous êtes infiniment bon. J'aime mon prochain et mes ennemis même pour l'amour de vous.

Diligam te, Domine, fortitudo mea. Je vous aimerai, Seigneur, vous qui êtes ma force (Psal. XVII).

Quid mihi est in cœlo, et a te quid volui super terram? Deus cordis mei, et pars mea Deus in æternum. Que désiré-je dans le Ciel et sur la terre hors de vous ? vous êtes le Dieu de mon cœur, vous serez éternellement mon partage (Psal. LXXи).

Tu scis, Domine, quia amo te. Vous savez, Seigneur, que je vous aime (Joan. XXI).

Quis nos separabit a charitate Christi? Qui nous séparera de l'amour de Jésus-Christ (Rom. vin)?

Acte de contrition.

Mon Dieu, j'ai grand regret de vous avoir offensé; je déteste tous mes péchés parce qu'ils vous déplaisent, et je me propose, avec le secours de votre sainte grâce, ne vous offenser jamais, si c'est votre volonté de me prolonger la vie.

de

Miserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam. Ayez pitié de moi, Seigneur, selon votre grande miséricorde (Psal. L).

Tibi soli peccavi... Averte faciem tuam a peccatis meis. Je vous ai offensé... détournez vos yeux de dessus mes péchés (Ibid.). Cor contritum et humiliatum, Deus, non despicies. Vous ne mépriserez pas, Dieu, un cœur contrit et humilié (Ibid.). Propitius esto peccatis nostris propter nomen tuum. Pardonnez-moi, Seigneur, pour l'amour de vous-même (Psal. LXXVII).

mon

Delicta juventutis meæ ne memineris, Do

mine. Mon Dieu, ne vous souvenez point des péchés de ma jeunesse (Psal. XXIV).

Ab occultis meis munda me, Domine. Purifiez-moi, Seigneur, de mes fautes cachées, soit à mes yeux, soit à ceux des hommes; elles vous sont connues et je vous en demande pardon (Psal. xvIII).

Recogitabo tibi omnes annos meos in amaritudine animæ meæ. Je repasserai devant vous toutes les années de ma vie dans l'amertume de mon âme (Isa. xxxvIII).

Deus, propitius esto mihi peccatori. Mon Dieu, je suis un pécheur, ayez pitié de moi (Luc. XVIII).

Pater, peccavi in cœlum et coram te. Jam non sum dignus vocari filius tuus. Mon Père, j'ai péché contre le Ciel et contre vous; je ne suis plus digne d'être appelé votre fils (Luc. xv).

Acte d'acceptation.

Mon Dieu, j'accepte ma maladie, toutes ses suites et la mort même, pour vous obéir en satisfaction de mes offenses. Heureux si par là je puis éviter l'enfer, que j'ai si justement mérité.

Dominus est, quod bonum est in oculis suis faciat. Le Seigneur est le maître, qu'il fasse de moi ce qui lui plaira (1 Reg. 1).

Fiat voluntas tua. Que votre volonté soit faite (Matth. vI).

Si vis, transfer calicem istum a me verumtamen non mea voluntas, sed tua fiat. Si vous voulez, mon Dieu, éloignez ce calice de moi néanmoins que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la vôtre (Luc. XXII).

Sicut Domino placuit ita factum est, sit nomen Domini benedictum. Il est arrivé comme il a plu au Seigneur, que son saint nom soit béni (Job. 1).

Sive vivimus, sive morimur, Domini sumus. Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur (Rom. XIV).

Acte de désir.

Mon Dieu, je souhaite de tout mon cœur d'aller jouir de vous dans le ciel pour vous louer et vous aimer avec les saints durant toute l'éternité.

Quando veniam et apparebo ante faciem Dei? Quand verrai-je mon Dieu face à face (Psal. XLI)?

Satiabor cum apparuerit gloria tua. Je serai rassasié quand je verrai votre gloire (Psal. XVI).

Quam dilecta tabernacula tua, Domine virtutum, concupiscit et deficit anima 'mea in atria Domini. Seigneur, que vos tabernacles sont aimables! mon âme soupire après eux de toutes ses forces (Psal. LXXXIII).

Beati qui habitant in domo tua, Domine, in sæcula sæculorum laudabunt te. Heureux, Seigneur, ceux qui demeurent en votre maison, ils vous loueront dans les siècles dessiècles (Ibid.).

Moriatur anima mea morte justorum. Mons

Dien, que je meure de la mort des justes (Num. XXIII).

On pourra encore inspirer au malade des sentiments d'action de grâces, de confiance en Jésus-Christ et autres exprimés dans ces passages.

Quid retribuam Domino pro omnibus quæ retribuit mihi? Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens que j'ai reçus de lui (Psal. cxv)?

Benedicam Dominum in omni tempore, semper laus ejus in ore meo (Psal. xxx). Je bénirai le Seigneur en tout temps. Sa louange sera toujours en ma bouche.

Misericordias Domini in æternum cantabo (Psal. vi. Je chanterai éternellement les miséricordes du Seigneur.

Sanguis Jesu Christi emundat nos ab omni peccato (I Joan. 11). Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché.

Si quis peccaverit, advocatum habemus apud Patrem Jesum Christum (Joan. II). Nous avons, en cas que nous péchions, Jẻsus-Christ pour avocat auprès de son Père.

Ipse est propitiatio pro peccatis nostris (Ibid.). Il est la victime de propitiation pour nos péchés.

In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum (Psal. xxx). Jesu Fili David, miserere mei (Marc. x).

Deus, in adjutorium meum intende; Domine, ad adjuvandum me festina (Psal. LXIX).

On lui reccommandera aussi d'avoir grande confiance aux prières de la sainte Vierge, qui est le refuge des pécheurs, et dont la protection est très-puissante, surtout à l'heure de la mort. Il pourra se servir des paroles

suivantes.

Sancta Maria Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus nunc et in hora mortis nostræ. Sainte Marie Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, à l'heure de notre mort. Monstra te esse matrem. Montrez que vous êtes notre mère.

Jesum benedictum fructum ventris tui nobis post hoc exsilium ostende. Faites-nous voir après cet exil Jésus le fruit béni de votre sein.

Il faut aussi le porter à invoquer son ange gardien, son saint patron, et tous les saints, et le lui suggérer ainsi: Mon saint Ange gardien, mon saint patron, etc., priez pour moi,

On prendra garde de ne pas rebuter et incommoder le malade en lui proposant ces actes mais on les lui insinuera dévotement et à propos, faisant quelque pause entre deux et lui donnant le temps de s'y entretenir, et de les produire de coeur sans s'efforcer de les prononcer de bouche, surtout s'il a de la peine à parler.

Il est de la prudence de choisir entre les actes qu'on vient de marquer, ceux qui conviennent le plus aux besoins et aux dispositions du malade, et quand on est obligé de le quitter, avertir ceux qui l'assistent de lui rappeler de temps en temps le souvenir de Dieu, et de lui dire quelques paroles d'édification, en lui faisant baiser le crucifix.

Quand le malade approche de sa fin, le Curé

[ocr errors]

doit exhorter tous les assistants à se mettre à genoux, et à redoubler pour lui leurs prières, en s'unissant à celles qu'il va faire au nom de toute l'Eglise pour la recommandation de son âme.

Dans les endroits où la confrérie des agonisants est établie, l'on tintera la cloche de la paroisse pour avertir qu'un des confrères est à l'article de la mort, afin que les autres l'assistent de leurs prières. Nous exhortons les Curés à établir autant qu'ils pourront cette confrérie dans leurs paroisses sous la protection de la sainte Vierge, dont l'Eglise réclame la puissante intercession pour les fidèles à l'henre de la mort. Pour y procéder ils nous présenteront requête, et nous leur permettrons d'en faire la fête à un jour convenable, avec un office propre que nous avons approuvé. Ils pourront aussi quand un des confrères sera à l'agonie assembler les fidèles à l'Eglise au son de la cloche pour faire les prières de la recommandation de l'âme et à la fin donner la bénédiction du saint Sacrement avec le ciboire. Nous accordons quarante jours d'indulgences à ceuxet à celles qui y assisteront, aussi bien qu'au malade agonisant.

2. CHARTRES.-(Rituale Carnotense, 1689, in-4; Excerptum e Rituali Carnotensi, Adhortatio que fieri poterit a Parocho vel 1832, pet. in-8°.) alio sacerdote facultatem habente, antequam

sacramentum extreme unctionis ministrat. Le sacrement de l'extrême-onction que l'Eglise vous présente, a été institué par NotreSeigneur Jésus-Christ pour être une médecine surnaturelle de l'âme et du corps. Comme ce divin Sauveur prend soin de nous secourir en toute sorte de nécessité, il a ordonné ce sacrement pour soulager les fidèles dans les maladies grièves et dangereuses, et principalement pour fortifier leur àme contre les tentations qui peuvent mettre leur salut en péril, lorsqu'ils approchent de la mort afin de les aider à mourir en sa grâce. C'est pourquoi l'apôtre saint Jacques avertit les Chrétiens de recourir à ce sacrement dans leurs maladies. Si quelqu'un d'entre vous, dit-il, est malade, qu'il appelle les prêtres de l'Eglise et qu'ils prient sur lui l'oignant d'huile au nom du Seigneur, et la prière de la foi sauvera le malade, le Seigneur le soulagera,et s'il a commis des pé chés, ils lui seront pardonnés. Ces paroles que la foi vous oblige de croire, vous doivent donner bien de la consolation et de la confiance. Car elles vous assurent que dans ce sacrement non seulement Dieu vous donnera une augmentation de grâce; mais si vous aviez des péchés qui n'eussent pas été pardonnés par quelque défaut qui vous serait iuconnu, ils vous seront remis, et la grâce vous sera donnée de nouveau. De plus, vous recevrez un adoucissement de la tristesse dont la crainte de la mort peut affliger votre âme; vous serez animé d'un nouveau courage, pour résister aux efforts du démon, et même celle onction sacrée

« ZurückWeiter »