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AVANT-PROPOS.

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On n'est pas d'accord sur la manière dont les Indes ont été peuplées. Dans les livres sacrés des indigènes, Rama, conquérant fameux par ses exploits et héros du Ramayana, est père de Couscha. Rama, dans le dialecte des Malaies de Formose, est encore synonime de père ou ancêtre; et l'Inde, dans les livres sanscrits, porte quelquefois le nom de terre de Coush, Couscha-Douïpa. Le demi-dieu Rama descendait du soleil par Vaivaswata, qui est évidemment le même personnage que Noé, et sa mère s'appelait Koûschala, nom dans lequel on reconnaît la racine du nom de la famille de Cousch, le petit fils de Noé. Or, dans l'Écriture-Sainte Regma, dont le nom se prononce aussi Rama en hébreu, est fils de Cousch, fils de Cham et par conséquent petit fils de Noé'.

Joseph place la postérité de Jectan, frère de Phaleg, dans les régions de l'Inde arrosées par le fleuve Cophenes'. Ophir

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Il est appelé Regma dans la Genèse et les Paralipomènes, et Recma dans Ezéchiel. Genèse, X, 7; 1. Paral. I, 9; Ezéchiel, XXVII, 22.

* Gen. X, 25, 29; Hist. des Juifs, par Fl. Josèphe, l. I, c. 6.

était fils de Jectan et petit-fils d'Heber. Eusèbe et saint Jérôme mettent également dans les Indes la demeure d'Ophir, et la plupart des commentateurs ont suivi leur sentiment. De cette double interprétation des paroles de l'Écriture, il paraît résulter, que l'Indoustan, peuplé dans l'origine par les descendants de Coush, fut envahi plus tard par des hommes de race sémitique, la Genèse plaçant un intervalle de deux générations entre Rama et Ophir ; et cette hypothèse est confirmée par les traditions sanscrites qui représentent les Chamites au teint noir, fuyant d'abord vers le sud de la péninsule, après avoir été refoulés par le flot d'immigrants arrivés du septentrion, et obligés enfin d'abandonner les régions du continent aux nouveaux venus, pour chercher un refuge au delà des mers '.

Les Védas contiennent les livres révélés des Indiens; on les a cru aussi anciens que le Pentateuque; quelques savants ont même conjecturé que leur auteur vivait vingt siè

1. Cham, 2. Coush, 3. Rama.-1'. Sem, 2'. Arphaxad, 3'. Salé, 4'. Heber, 5'. Jectan, 6'. Ophir.—« Doch deuten sie « bestimmt von Norden kommende Eroberer an, welche die alten, wahrscheinlich negerartigen, Bewohner der diesseitiHalbinsel immer mehr nach Süden drängten, und sie end«lich auf der Insel Zeïlon vertilgten..... In Indien hat sich « derselbe Völkerstamm ganz mit früheren dunkelfarbigen «Bewohnern vermischt. (Asia polyglotta von J. Klaproth. S. 6 und 45.)

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cles environ avant l'ère chrétienne. A vrai dire, on ignore l'époque de leur composition, et on a la bonne foi de convenir de nos jours que l'âge des monuments de la littérature indienne ne peut être déterminé d'une manière précise. Les Védas, qualifiés d'éternels dans la loi de Manou, sont au nombre de trois: le Ritch, le Yadjous et le Sâma Veda'. L'autorité des trois premiers Vedas est fréquemment invoquée dans ce recueil, tandis que l'Atharva, le quatrième, n'y est mentionné qu'une seule fois. Encore le mot Véda, ajouté par un commentateur à celui d'Atharva, permet-il de supposer que l'auteur du Manava-Dharma-Sastra avait en vue, dans ce passage, le nom d'une personne et non celui d'un livre. W. Jones était de cet avis; quant au cinquième intitulé: Ezour-Véda, on sait d'une manière positive qu'il a été composé en sanscrit par un missionnaire, au commencement du 17° siècle '.

Les Oupanishads renferment les textes du Véda qui traitent particulièrement de la nature de la Divinité et des moyens de s'identifier avec elle. Ces livres forment proprement la partie mystérieuse et théologique des Védas, et la réunion de ces différents traités, compose le Vedanta *. Le

Manava-Dharma-Sastra, I, 23.

2 Twelve lectures on the connexion between Science and revealed Religion, by D. D. Nic. Wiseman, II, 266.

* Manava-Dharma-Sastra, II, 160; VI, 29.

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