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que ne le furent toujours le clergé, la doctrine et les institutions catholiques, parce que nulle part ailleurs on ne possède un principe plus réel de fraternité humaine, et que nulle part ailleurs on ne sait diriger toutes les aptitudes vers le bien général, et les réunir aussi libéralement de tous les rangs les plus divers. Certes, quand on voyait la vierge de Nanterre, Geneviève, née de riches parents, une reine, Radegonde, un enfant de quinze ans, cet Éparchius, depuis si heureux protecteur de prisonniers, quitter toutes les joies et les grandeurs du monde pour descendre au niveau de l'indigence; quand d'autre part on voyait un pâtre, Patrocle, un esclave, Pourçain, devenus de pieux et savants anachorètes; un autre pâtre, Leobinus (saint Lubin), élu, malgré lui, evêque de Chartres, par le vœu unanime du roi, du clergé et des citadins, égaler, surpasser en influence comme en vertu les plus haut placés et même le plus justement dans la société; lorsqu'après une carrière d'abnégation, après tant d'injustices et de duretés vaincues ou réparées par leur ardente charité, on voyait les rois et les grands s'agenouiller comme le vulgaire devant leurs tombeaux, le pauvre peuple apprenait par de si touchants exemples beaucoup mieux que par tous les raisonnements quelle est ici-bas pour tous les hommes avec la nécessité de la patience, la véritable égalité et la véritale gloire.

institutions ne seront plus populaires | désignée par l'approbation de tous les habitants, recevait sur son chaste front, une couronne de roses, solennellement posée et bénie par la main du ́ pasteur. C'était le prix d'une irréprochable conduite, et tout ensemble un engagement de n'en jamais dévier, que lui imposait toute sa vie le titre charmant de rosière. Une dot de quelque valeur pour l'époque, sans être une richesse, s'ajoutait à la couronne. On ne prétendait pas alors honorer la vertu par un vil salaire. Cet argent, qui suivait la couronne, participait à la bénédiction religieuse, et ainsi purifié d'une indigne mercenarité, il servait à écarter d'un triomphe si aimable toute pensée de tristesse, en rappelant que les privations et la souffrance peuvent bien être l'épreuve mais non la destinée dernière de la vertu, et qu'il n'y a point d'indigence dans la céleste patrie. Ce hameau est Salency; le fondateur de cette fête fut saint Médard. Ce pieux usage s'est perpétué jusqu'à la révolution du dernier siècle. Non-seulement la rosière devait être irréprochable, mais encore la famille du père et de la mère en remontant jusqu'à la quatrième génération : il lui fallait ses quartiers de vertu. Des mœurs douces et honnêtes ont toujours fleuri sur cet heureux coin de terre. On ne connaissait ni crime ni vice grossier à Salency. Je ne puis dire si la tradition s'y est rétablie dans son antique honneur. S'il en était ainsi, l'Institut ferait bien d'aller contempler cette fête; il ne pourrait plus se regarder sans rire, en délibérant sur les candidats de la Vertu-Monthyon; il rougirait de mettre plus longtemps les mœurs en loterie, et de tenir banque pour les belles actions.

On n'a que trop oublié enfin une des inventions les plus pures et les plus gracieuses que la religion catholique inspira a un saint évêque du premier âge mérovingien. Dans un hameau du Vermandois, dans la saison où la terre se couvrant de fleurs et de verdure, semble retracer à nos yeux par de riantes scènes une fugitive image de l'antique Eden et de la félicité première, une jeune vierge,

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La leçon suivante exposera les obstacles et les dangers contre lesquels l'Église avait à se défendre.

Édouard DUMONT.

Cours de la Sorbonne.

COURS D'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE, DE M. L'ABBÉ JAGER,

RECUEILLI PAR M. LÉOPOLD DE MONTVERT.

QUATRIÈME LEÇON'.

Suite du célibat ecclésiastique.

Témoignage des peuples en faveur du célibat.
Quelle chasteté a été imposée au prêtre par le

christianisme. Preuve en faveur de l'origine

--

primitive du célibat. — Législation canonique en
Orient. La loi du célibat ecclésiastique est
aussi ancienne que le christianisme. Le 25 ca-
non des apôtres l'établit formellement. — Argu-
ments par lesquels on a cherché à dénaturer l'es-
prit de cette loi. Leur réfutation.
des conciles. Les trois patriarcals. Ce si-
lence prouve plutôt en faveur du célibat. — Ex-
plication de ce silence. Ennemis du célibat dans
l'antiquité. Jovinien réfuté par saint Jérôme.
Aveux de l'hérésiarque.
que la loi du célibat était universellement re-
connue et observée par les évèques, les prêtres
- Preuve de ce fait. Antonin
évêque d'Éphèse. — Synèse. -- La chasteté exi-
gée par tous les prêtres, diacres et évêques dans
l'histoire de Paphnuce, rapportée par Socrate.
Fausseté de cette fable, dont les actes du concile
de Nicée ne disent rien. Haine et aveuglement
du protestantisme.

et les diacres.

vertu jugée par les païens, les juifs, les idolâtres de toute espèce, moralement indispensable à la pratique de leurs cultes. Non, sans doute, la religion chrétienne n'a pas voulu de cette ombre de pureté dont se contentaient les idoles ! Elle a exigé la pureté la plus parfaite du corps, mais encore celle de l'âme. Elle a créé un sacerdoce chaste, dont les membres fidèles, à force de courage et de charité, ont pu s'attirer la haine des méchants, tandis qu'un mépris général tombe invinciblement sur les malheureux qui en abandonnent les prescriptions sacrées. Et, à ce propos, il est à rePreuve flagrantemarquer que jamais les vrais chrétiens n'ont pu s'habituer aux prêtres mariés; ils curent, dès les premiers temps, dans le cœur, un sentiment qui les leur fit toujours repousser avec force. Ce sentiment exista et existe encore avec la même violence; chose étrange, il se trouve même dans le cœur de ceux qui ne sont pas chrétiens! L'on pardonne aujourd'hui au prêtre catholique des défauts; on lui pardonne son peu de zèle, son avarice, mais personne ne lui fait grâce, s'il vient à violer la loi de chasteté. Il est alors honni, méprisé par les hommes de toute religion; par ceux-là même qui n'en ont aucune et le fréquentent encore. Bien triste en vérité se trouve la position de l'infortuné dont la faute fait rejaillir autour de lui tant de répulsion et de dégoût. Souvent, Messieurs, on doute de la pureté du prètre, mais on conçoit toujours et malgré tout la nécessité de sa vertu. Cette idée est dans tous les cœurs, dans tous les esprits; elle est fondée sur une loi antérieure à toute législation humaine. Cependant, elle a reçu aussi la sanction du droit positif; il n'est pas inutile de l'examiner sous ce point de

Messieurs, nous avons vu, dans notre dernière réunion, que la conscience des peuples avait partout et toujours reconnu et établi la pureté comme indispensable dans le ministère des choses saintes. Après ce remarquable témoignage en faveur du célibat, je vous ai montré les vrais fondements de cette loi ecclésiastique dans les paroles de Jésus-Christ, dans les saintes fonctions et la sublime mission dont il revêtit luimême le prêtre. Maintenant, nous répondrons à ceux dont l'ignorance ou la mauvaise foi osent nier au christianisme d'avoir voulu primitivement pour ses prêtres, la chasteté, cette

Voir la 111 leçon au numéro précédent ci-dessus, p. 120.

vue; nous commencerons aujourd'hui | par la législation canonique en Orient, et cette étude nous fournira les moyens de réfuter péremptoirement les objections dont je viens de me plaindre. Nous allons voir quels sont les principaux griefs, les prétendues preuves qu'apportent contre l'origine primitive du célibat les adversaires de cette loi de la doctrine chrétienne; nous pèserons la valeur des témoignages qu'ils invoquent, pour prouver que primitivement les prêtres, les évêques pouvaient accomplir leurs fonctions saintes et user des droits du mariage, sans être pour cela en opposition avec l'Église. Il nous sera facile de démontrer la faiblesse des raisons alléguées contre la chasteté absolue des prêtres dans les commencements du christianisme; enfin les faits les plus évidents nous serviront à réfuter de la manière la plus convaincante les erreurs d'un historien et des protestants, au sujet d'un concile qui, d'après eux, se serait prononcé en faveur des prêtres mariés.

Dans l'étude des discussions que l'Église soutient sans cesse, une circonstance frappe tout esprit droit : c'est de trouver, depuis le commencement, chez ses adversaires, partout et en tout le même esprit de mauvaise foi dans l'appréciation des différents faits, la même audace du mensonge dans leurs allégations; c'est aussi une chose étrange, déplorable, que l'influence acquise à la longue par de si grossières erreurs. Nulle part on n'est plus fortement choqué d'une aussi criante injustice; puissions-nous par nos efforts contribuer à en détruire les funestes effets! Le célibat ecclésiastique est aussi ancien que le christianisme. Jésus-Christ, dit-on, n'en a pas fait un précepte formel! On ne niera pas du moins qu'il ne l'ait vivementrecommandé lorsqu'il se proposait pour modèle aux apôtres, leur disant : Exemplum dedi vobis, etc. Je vous ai donné l'exemple, etc.; c'est-à-dire : Voyez! je suis né d'une Vierge! je suis resté vierge moi-même! La chasteté perpétuelle est une perfection de ma loi! Soyez donc parfaitement chastes comme je le suis! Cela nous semble fort clair, et si, toutefois, le divin RéT. XIX. − N® 111. 1845.

dempteur ne fut pas plus explicite encore dans ses commandements, c'est que, selon la croyance des Pères, il avait ordonné particulièrement aux apôtres d'en faire une loi ecclésiastique. En effet, Messieurs, cette loi apparaît aussitôt après Jésus-Christ. Les constitutions apostoliques interdisent le mariage à l'évêque, au prêtre et au diacre après leur ordination. Post ordinationem, si uxores non habent, præcipimus ut non liceat ampliùs ducere.

Le vingt-cinquième canon des apôtres ne permet le mariage qu'à ceux qui sont dans les ordres mineurs, aux chantres et aux lecteurs'. D'après les canons des apôtres, qui fixaient incontestablement la discipline de la primitive Église, voilà donc, dès l'origine du christianime, la loi du célibat ecclésiastique invariablement fixée : Il est défendu à l'évêque, au prêtre et au diacre de se marier après l'ordination. Et je vous prie de remarquer, Messieurs, que cette loi n'a jamais été changée, depuis par l'Église, ni contestée par aucun de ses adversaires, pas même chez les Grecs au temps de leurs plus grands relâchements. Bien plus, séparée depuis le 11 siècle de l'Église latine, l'Église grecque a, malgré tout, conservé chez elle l'exécution de cette règle qui fut toujours renouvelée et confirmée par l'Église, comme vous le prouveront surabondamment les témoignages même des adversaires du célibat.

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Maintenant que nous avons établi l'existence incontestable de la loi abordons franchement les arguments à l'aide desquels on a cherché et l'on veut encore dénaturer son véritable esprit. D'abord les ennemis de l'Église apportent un fait que les catholiques n'ont aucun intérêt à nier, parce qu'il ne prouve rien contre la doctrine. L'Église, à son origine, disent les premiers, admettait au sacerdoce beaucoup d'hommes mariés ; et de cette admission que nous allons tout à l'heure justifier ou plutôt expliquer, sont nées de grossières erreurs dont on peut se rendre compte jusqu'à un certain point.

'Labbe, t. I, p. 29.

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En voyant dans l'Église de cette époque beaucoup d'évêques qui avaient femme et enfants, certains hommes qui ignorèrent alors ou interprétèrent à leur manière l'article du canon des apôtres, prétendirent, les uns tout simplement, que le mariage se trouvait alors permis aux prêtres; les autres qu'il ne l'était qu'à ceux mariés avant leur ordination. Voilà, Messieurs, soyez en sûrs, la seule base de tout cet échafaudage de mensonges inventés, puis peu à peu augmentés par l'erreur qui est venue s'appuyer plus tard sur le silence des conciles pendant les cinq premiers siècles. Ce silence, nous l'expliquerons en faveur du célibat.

Aussitôt qu'en vertu du commandement de Jésus-Christ: Allez et enseignez toutes les nations, la parole des apôtres éclata et se fut répandué, il advint dans le monde un grand changement. Partout on vit non-seulement des conversions isolées, mais des églises nombreuses à Jérusalem, à Antioche, à Alexandrie, à Corinthe, dans toute l'Asie-Mineure, et bientôt jusqu'à Rome. Pour soutenir, pour étendre les admirables conquêtes du christianisme, il fallait nécessairement beaucoup de prêtres ; et ceux qui ont étudié les mœurs et les coutumes de ces temps, savent qu'il y avait peu de célibataires, qu'ils étaient rares chez les Juifs; proscrits, notés d'infamie, privés des droits civils chez les Gentils. Dès lors, comment s'étonner que l'Église naissante ait recruté ses ministres parmi des convertis mariés, puisque tout homme en état d'être prètre l'était alors. Messieurs, le divin Rédempteur qui savait toute chose, avait probablement prévu cette circonstance entr'autres où là défense absolue de l'ordination chez l'homme marié aurait pu nuire à son Église; aussi la loi qu'il avait dictée à ses apôtres permettait-elle d'accepter pour le sacerdoce un homme marié, sous la condition d'une chasteté complète à l'avenir.. La doctrine du célibat pour le sacerdoce se trouvait ainsi réservée, intacte, et les inconvénients de toute loi absolue écartés d'avance.

La conduite de l'Église, à cette époque, nous montre toute sa sollicitude à

conserver cette vertu dans le clergé. En attendant qu'elle pùt mieux choisir, comme le fait observer saint Jérôme ', l'Église a cédé à la nécessité des circonstances; elle n'aimait point à admettre des hommes mariés, elle aurait préféré des célibataires chastes; mais n'en trouvant pas, elle prit des ministres dans l'état de mariage jusqu'à ce que l'arbre évangélique eût porté des fruits. Voici, toutefois, les restrictions qu'elle mit à l'étendue de sa condescendance. Il fallait n'avoir été marié qu'une seule fois, unius uxoris vir: encore fallait-il que ce fut avec une vierge; le mariage avec une veuve empêchant l'union d'être unius uxoris vir. C'est saint Paul qui nous fait connaitre cette règle dont le but était de n'élire au moins que des hommes dont le passé n'eût pas été livré à l'incontinence, les secondes noces étant marquées dès lors par l'opinion d'un signe d'improbation. Comment croire après cela qu'il fut permis aux hommes entrés dans l'Église per indulgentiam, de vivre conjugalement avec leurs femmes, en vertu de cet adage de la jurisprudence, ce que la loi ne défend pas elle le permet. Pour tirer une semblable conclusion du 25 canon des apôtres, l'Église avait besoin d'attendre les docteurs savants et les chastes logiciens du concile QuiniSexte des Grecs on in Trullo, que nous retrouverons plus tard.

Mais, ajoute-t-on, aucun concile jusqu'au 5e siècle ne dit mot sur ce point, Messieurs, il est facile d'expliquer ce silence. Nous ne voyons pas d'abord en quoi il se trouve plus favorable aux adversaires du célibat qu'aux catholiques. Au contraire, il prouve, on ne peut mieux, que personne ne s'arrêtait alors devant une pareille interprétation de la loi ecclésiastique, et il a fallu qu'elle fût bien insoutenable. puisque l'erreur a si longtemps attendu pour la produire avec hardiesse. Messieurs, les conciles n'avaient pas besoin de prescrire une règle pratiquée généralement et au delà de toute attente. Tout le monde ne sait-il pas que la virginité et la continence étaient les vertus

· S. Jérômé, advers. Jov., lib. 1, ch. xix, t. I, p. 338.--- Thomass., Disc., t. Í, p. 420.

pire de Gallien plusieurs évêques furent mis à mort à cause du célibat, parce qu'on supposa qu'ils le gardaient en vertu du même principe que ces hérétiques'. Enfin, au 4° siècle, il y avait encore les eustathiques, disciples d'un moine nommé Eustathe, qui exaltait la virginité au détriment du mariage. Ils prétendaient, dans leur fanatisme, qu'une femme vivant avec son mari ne pouvait être sauvée; que le prêtre marié, quoique séparé de sa femme, ne pouvait offrir le sacrifice, et qu'on ne devait pas y assister ni recevoir les sacrements de ses mains. Le concile de Gangres, en Paphlagonie, a condamné ces erreurs 2. Messieurs, on comprend aisément combien il eût été dangereux de soulever une question semblable, lorsqu'un grand nombre d'esprits se trouvaient si violemment exaltés; ils eussent sans doute mal interprété l'intention des évêques, et rendu périlleuse pour la foi une situation déjà très-délicate. Un fait irréfragable vient confirmer toutes ces raisons, si claires pour la bonne foi. La tradition des premiers siècles est remplie de nombreux témoignages qui attestent unanimement la continence des prêtres, et l'histoire n'a pas un seul exemple d'évêque ou de prêtre qui, après son ordination, ait vécu marita

ordinaires des premiers chrétiens, surtout pendant les quatre premiers siècles? Qui a étudié les premiers âges du christianisme, et n'a pas vu les déserts de la Thébaïde, de la Palestine, de l'Asie, peuplés d'homnies et de femmes vierges, ou de continents? Les prêtres, les évêques et les diacres ne restaient pas en arrière; bien loin de là, ils se croyaient par état obligés à une plus haute perfection. La plupart jeùnaient très-souvent, He vivaient que de légumes et pratiquaient toutes les austérités de la vie ascétique. Était-il nécessaire de leur recommander la chasteté qui était leur vertu favorite? Il est curieux, sous ce rapport, d'aller chercher une autorité chez l'historien dont le témoignage semble favoriser les adversaires du célibat. Socrate nous dit dans son livre ', que dans la Thessalie, la Macédoine, l'Achaie, un clerc qui usait d'un mariage contracté avant son ordination, était déposé; qu'en Orient, tous observaient la même coutume volontairement et sans y être forcés par aucune loi. Il se trouve en cela dire d'abord la vérité, et fait voir, en second lieu, qu'il ne connait même pas le canon des apôtres. Ce n'est point là du reste la seule bévue que nous ferons remarquer dans cet auteur ignorant et peu véridique. Il était donc inutile, Messieurs, de pro-lement, avec la permission de l'Église. scrire chez les prêtres l'usage du mariage, puisque d'un commun accord, en vertu d'une loi primordiale incontestée, tous observaient les prescriptions du célibat, et qu'ils en contractaient formellement la promesse à l'ordination, selon que l'attestent nombre de témoignages d'une gravité irrécusable.

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Les docteurs protestants ont remué en vain tous les livres de cette époque ; ils y ont trouvé quelques rares exemples d'incontinence, mais sévèrement blamés ou punis par l'Église.

Le catholicisme avait à combattre autrefois comme aujourd'hui des ennemis du célibat ecclésiastique. L'un d'eux fut très-célèbre par ses scandales, ses condamnations, et surtout par les réfutations de saint Jérôme et de saint Augustin Jovinien, hérétique du 4o siècle, avait embrassé à Milan l'état monastique; mais bientôt, fatigué des austérités du couvent, il s'en alla à Rome, s'y laissa séduire par ses délices, et s'abandonna entièrement aux plaisirs. Cependant Jovinien voulut se tranquilliser

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