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tradition d'hommes inspirés de Dieu a fait passer jusqu'à nous sans s'écarter des règles de l'Écriture,

nous éclairent encore aujourd'hui, mais d'une manière conforme à nos dispositions, c'est-à-dire à travers des voiles sacrés. Ces voiles étaient nécessaires; et l'Écriture, par un effet de la bonté de son auteur, les traditions hiérarchiques, par condescen dance de ceux qui nous les ont transmises, ont sagement enveloppé les objets intelligibles sous l'é corce des choses sensibles. Elles nous ont conduit à la connaissance de ce qui est au-dessus de tout être par la visibilité des êtres subsistants; elles ont re

vêtu de figure et de forme la simplicité des êtres purement simples; et par un progrès de méthode nécessaire à notre faiblesse, elles ont couvert du voile multiplié des expressions symboliques la souveraine simplicité de Dieu. »

Texte de M. Darboy.

Après mes institutions théologiques, ô pieux Collègue, je crois devoir entreprendre l'explication des noms divins. Ici, encore, revenons à la règle tracée par les Ecritures: n'appuyons pas ce que Rous affirmons de Dieu sur les paroles persuasives de la sagesse humaine ', mais bien sur cette science forte que le ciel a inspirée à nos maîtres, et par laquelle nous sommes unis d'une façon ineffable et inconnue aux choses qu'on ne peut dire ni savoir: union assurément supérieure à ce que peuvent et obtiennent notre raison et notre entendement. . . . Il y a une foule d'autres lumières conformes à celles de l'Écriture, et que nos pères nous ont transmises dans le secret de leur enseignement traditionnel. Or nous les avons recueillies, mais sous le déguisement de religieux symboles, comme le veut notre condition présente; car dans sa tendresse pour l'humanité, la tradition sacerdotale, aussi bien que les dvins oracles, cache ce qui est intelligible sous ce qui est matériel, et ce qui surpasse tous les êtres, sous le voile de ces êtres même; elle donne forme et figure à ce qui n'a ni forme ni figure, et par la variété et la matérialité de ces emblèmes, elle rend

multiple et composé ce qui est excellemment simple

et incorporel.

Inutile de faire remarquer à quelle immense distance M. l'abbé Darboy a laissé derrière lui ses deux devanciers en traduction : elle saute aux yeux, et insister sur ce point serait faire injure à nos lecteurs.

Argument sommaire du Traité de la Théologie mystique.

La théologie mystique est la science expérimentale, affective, infuse de Dieu

et des choses divines. En elle-même et dans ses moyens, elle est surnaturelle;

Epist. ad Corinth., 11, 4.

car ce n'est pas l'homme qui de sa force propre peut faire invasion dans le sanctuaire inaccessible de la divinité : c'est Dieu, source de sagesse et de vie, qui laisse tomber sur l'homme les rayons de la vérité sacrée, le touche, l'enlève jusqu'au sein de ces splendeurs infinies que l'esprit ne comprend pas, mais que le cœur goûte, aime et révère. Le but de la théologie mystique, comme de toute grâce divine, est de nous unir à Dieu, notre principe et notre fin; voilà pourquoi le premier devoir de quiconque aspire à cette science est de se purifier de toute souillure, de toute affection aux choses créées; de s'appliquer à la contemplation des adorables perfections de Dieu, et, autant qu'il est possible, d'exprimer en lui la vive image de celui qui, étant souveraine. ment parfait, n'a pas dédaigné de se nommer notre modèle.

Quand l'âme, fidèle à sa vocation, atteint enfin Dieu par ce goût intime et ce sentiment ineffable que ceux-là peuveut apprécier, qui l'ont connu et expérimenté, alors elle se tient calme et paisible dans la suave union dont Dien la gratifie. Rien ne saurait donner une idée de cet état : c'est la déification de la nature.

Argument des dix Epîtres.

1. L'ignorance dont il est question dans le traité de Théologie mystique, n'est point la privation, mais bien plutôt l'excès, la sublimité de la connaissance, qui n'est jamais qu'imparfaite quand elle nous vient par les créatures.

2o. On explique en quel sens Dieu est supérieur au principe même de la divinité et de la bonté participées par les créatures.

3. De la signification du mot soudainement dans un passage du prophète Malachie.

4. Que Jésus-Christ est vraiment homme, parce que, Dieu, il a daigné prendre le vêtement de notre humanité.

5. De l'obscurité divine dont il est

parlé au livre de la Théologie mystique.

6. Conseil de s'appliquer plutôt à établir la vérité qu'à réfuter les opinions

erronées.

7. Il ne faut pas disputer avec conten

tion contre les infidèles, mais établir solidement la vérité, d'où suivra la ruine de l'erreur.

8. Entre toutes les vertus dont le Christ donne l'exemple, brillent sur tout la clémence et la mansuétude.

connus, qui consistent à examiner, avec franchise, avec une parfaite impartialité, et sous leurs diverses faces, toutes les questions qu'elle soumet à son contrôle, afin que leurs solutions soient revêtues de ce caractère de certitude et de vérité relative ou absolue qui entraînent les convictions.

Par la seconde partie de cette même Introduction, M. Darboy scrute, explique avec une admirable lucidité les

9. Le langage figuratif des Écritures donne aux ignorants de grossières pensées. Il y a deux théologies, l'une secrète et mystérieuse, l'autre plus claire et évidente. 10°. Saint Denys annonce prophétique-doctrines philosophiques et mystiques, ment au disciple bien-aimé, en exil à Pathmos, sa délivrance prochaine et

son retour en Asie.

Ainsi, en nous résumant nous-mêmes, nous dirons que le double travail de M. l'abbé Darboy, dont nous n'avons pu qu'esquisser les principaux traits, donne pour résultat deux faits importants qu'on doit considérer comme un immense service rendu à la critique historique et aux sciences ecclésiastiques.

Par la première partie de son Introduction, il a ramené la critique à ses véritables principes, trop souvent mé

parfois obscures, de saint Denys, auquel il restitue d'une manière désormais incontestable, ce nous semble, la gloire qui lui revient, en tant qu'auteur des livres qui portent son nom.

Enfin par l'excellente traduction de ces livres, il a converti en une sorte de démonstration les preuves dont il les a fait précéder en faveur de leur authenticité. C'est ( qu'on nous pardonne la métaphore) la clef de voûte du monument qui lui assigne un rang élevé parmi les écrivains sérieux de notre époque.

P. TREMOLIÈRE.

LE MAGNÉTISME ET LE SOMNAMBULISME

DEVANT LES CORPS SAVANTS, LA COUR DE ROME et les théolOGIENS;

PAR M. L'ABBÉ J.-B. L..... '.

Réflexions et analyse.

Parmi les découvertes qui apparaissent à diverses époques dans l'histoire de l'esprit humain, il en est qui excitent vivement l'intérêt et la curiosité, soit qu'elles apportent des résultats féconds et imprévus, soit qu'elles se présentent sous cette forme mystérieuse qui plaît toujours à l'imagination, soit qu'elles se répandent sous l'empire de la mode et l'enthousiasme du moment. Telle fut la destinée du magnétisme animal à son apparition. On sait en effet tout le bruit qui s'éleva autour de sa découverte à

• Vol. in-8°, chez Baillière; prix : 7 fr.

la fin du siècle dernier, la faveur avec laquelle elle se répandit dans le monde, les résistances que les corps savants de l'époque lui opposèrent. Nous avons parlé de découverte ; il faut dire toutefois qu'aux yeux de beaucoup de ses partisans le magnétisme n'est pas une chose nouvelle, et qu'il a été seulement tiré de l'oubli où il avait vieilli depuis des siècles.

Nous l'avouerons en commençant, nous avons toujours éprouvé de la défiance et du doute chaque fois que la question du Magnétisme s'est présentée à notre esprit. Et pourtant nous n'avons jamais abordé son étude dans le silence du cabinet, nous n'en avons-ja mais suivi

les expériences pratiques, sansressentir | sur la question, que la soumission ri

un désir ardent de dissiper nos doutes. Le magnétisme doit être étudié au triple point de vue de la physiologie, de la psychologie et de la théologie. Au point de vue de la physiologie, parce que l'organisme humain, la vie, les forces vitales, les esprits animaux, comme disaient les anciens, paraissent jouer le premier rôle dans les phénomènes ma: gactiques. Au point de vue de la psychologie, parce que l'âme produit, dans certains cas, des manifestations étrangères à celles qui ont lieu dans l'état ordinaire de la vie; manifestations qui semblent alors sous l'influence d'un état particulier de l'organisme qui réagit sur le principe intelligent. Au point de vue de la théologie, parce qu'il importe surtout d'établir les limites du naturel et du surnaturel dans la question du magnétisme, afin d'écarter les faits qui ne peuvent exister que sous la dépendance d'une cause en dehors de la puissance humaine et des lois de la nature.

Telle est, nous le croyons, la seule manière avantageuse d'envisager la question, la seule marche à suivre pour faire la révision de ce grand procès du magnétisme, renouvelé tant de fois sans succès, repris et rejeté tour à tour par les corps savants, passant sans transition du domaine de la science dans celui du charlatanisme et de l'industrialisme, et ne pouvant être jugé jusqu'ici d'une manière définitive et rationnelle.

goureuse de chacun d'eux au contrôle le plus sévère de l'observation et de l'expérience. Mais que de recherches, de travaux et de patience demanderait une pareille tâche! Que de préjugés à combattre ! Que de difficultés à vainere! Telle est pourtant la tâche que s'est proposée un homme de conscience et de talent, qui s'est livré à des études sérieuses de médecine et de physiologie avant d'entrer dans la carrière du sacerdoce, qui a longtemps étudié et pratiqué le magnétisme. Plus qu'aucun autre, il en a connu les difficultés ; et s'il n'a pas eu la prétention de la remplir d'une manière complète, il a du moins voulu apporter sa part de recherches, d'observation et d'expérience à la question si délicate du magnétisme animal.

Sceptique lui-même au début, l'abbé L. étudia avec la résolution calme, mais forte et profonde, de sortir du doute; il se dit : « Si c'est une vérité, elle vaut Ja peine que je la cherche; si c'est « une erreur, je chercherai encore; ear une erreur constatée est une vérité « reconnue'. » C'est avec cette disposition, qu'envisageant les phénomènes psychologiques produits dans l'état de somnambulisme, il aperçut le vide et l'absurdité du matérialisme, revint au spiritualisme et à la foi, et put redire ces paroles trouvées dans le testament d'un homme qui avait professé autrefois les doctrines matérialistes:

De nouvelles méditations, et surtout « les phénomènes du somnambulisme magnétique, ne me permirent plus de douter de l'existence en nous et

• tout à fait différent des existences ma« térielles..... Il y a chez moi, à cet égard, une conviction profonde, fondée sur des faits que je crois incontes‹ tables. »

Au milieu des travaux si divers, écrits sur la question qui nous occupe, et des opinions contradictoires qui s'y rencontrent, il paraît difficile de séparer la vérité de l'erreur. Ici ce sont des phéno-hors de nous d'un principe intelligent, mènes attribués à la magnétisation et présentés comme le résultat incontestable de l'observation et de l'expérience. Là, c'est une négation formelle du magnétisme; c'est l'action d'une puissance surnaturelle, ou bien c'est une véritable mystification préparée par la supercherie et exploitée par le charlatanisme. Quelle est la lumière qui éclairera ces obscurités et fera surgir la vérité du milieu de ces opinions variées et contradictoires?

Il n'y en a d'autre assurément que l'analyse impartiale des travaux écrits

L'auteur ne s'est point abusé sur l'étendue du travail qu'il offre aux hom mes patients et éclairés qui voudront le suivre dans ses recherches; il a compris que la question devait être envisa

' Page 3.

Le docteur Georget, médecin de la Salpêtrière, auteur d'ouvrages de médecins et de physiologie.

permis à des observateurs sérieux et de bonne foi d'y porter le flambeau de l'ob

gée tout à la fois aux points de vue scientifique et religieux. Sachant bien que jusqu'ici la plupart des magnéti-servation et de l'analyse, pour éclairer seurs ont attaqué les croyances les plus saintes pour vanter leurs découvertes; sachant aussi que la plupart des ecclésiastiques ont rejeté le magnétisme, sans un examen suffisant, pour défendre l'intégrité de la religion qu'ils croyaient menacée, il a cru qu'on pouvait, sans quitter le terrain de la religion et de la foi, embrasser la question sur toutes ses faces. Mais partout et toujours une seule pensée a dirigé son ouvrage ; une pensée qui élève bien haut la science de l'homme et qui sanctifie ses travaux : toute science doit apporter son tribu d'hommage à Dieu et concourir à sa plus grande gloire.Regi sæculorum immortali et invisibili, soli Deo honor et gloria in sæcula sæculorum '.

leurs doutes, peser les opinions con-
traires, et contrôler au moins les néga-
tions si tranchantes portées sans appel
contre le magnétisme? Parce que des
phénomènes paraissent enveloppés d'ob-
scurité et de mystère, la raison a-t-elle
le droit d'en conclurè à priori qu'ils
n'existent pas et que tout est illusoire
dans leurs prétendues manifestations?
Oh non! pour être logique, disons avec
le célèbre Laplace: Nous sommes si
éloignés de connaître tous les agents
de la nature et leurs divers modes d'ac-
tion, qu'il serait peu philosophique
de nier l'existence de phénomènes
uniquement parce qu'ils sont inexpli
« cables dans l'état actuel de nos con-
naissances '.>

Avant d'entrer dans l'étude et l'hisDans cette question, comme dans toutes toire du magnétisme, l'auteur aborde celles qui tiennent aux sciences natufranchement une objection puissante relles, il s'agit, avant tout, de constater et spécieuse aux yeux de tous com- s'il y a des phénomènes exacts, des ment se fait-il que le magnétisme ait observations positives; plus tard, les été si souvent repoussé par les savants? faits seront généralisés, envisagés d'une « L'esprit, dit-il, ne renonce pas plusmanière plus large et plus élevée. « Ce à ses habitudes que le cœur ; les habitudes de l'esprit sont ses opi(nions. Les savants travaillent plus en ‹ général leurs opinions que les autres i hommes, et mettent ensemble, pour les composer, une plus grande masse ⚫ de réflexions et d'idées; leur esprit i donc des habitudes plus profondes, ‹ plus difficiles à détruire ........ ►

n'est point, dit l'abbé L., un système qu'il nous faut embrasser ou défendre. Il suffit que nous puissions dire: On a pu constater facilement les faits magnétiques; ce sont des phé nomènes physiques; ils ne demandent que l'application des sens pour être reconnus véritables. Une raison droite «et éclairée par des connaissances vaC'est cette vanité scientifique et cette riées, sans dépasser les limites vouhabitude des opinions reçues qui ont plus lues, saura trouver une explication d'une fois compromis les découvertes suffisante pour toute intelligence qui les plus belles de l'intelligence humai- a bien compris qu'il serait injuste ne, soumises à l'examen et aux suffra- |‹ d'être plus difficile dans la question ges des savants. Nous pourrions en ap- présente que nous ne le sommes pour porter ici bien des exemples; mais, pourtant d'autres qui nous sont familières n'en citer qu'un seul, rappelons-nous comme fait, tout en laissant beaucoup les clameurs qui s'élevèrent autrefois « à désirer comme science. » contre la grande découverte d'Harvey sur la circulation du sáng.

Pourquoi le magnétisme animal subirait-il nécessairement cette marque de dédain et d'absurdité, qu'ont voulu lui imprimer à tout prix certains hommes de nos jours? Pourquoi ne serait-il pas • S. Paul, 1. Tim., 1.

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· Page 13.

Rien de ce qui précède et de ce qui « suit n'est adressé à ces esprits supérieurs qui, en jetant les yeux sur le titre d'une question, sur une page « d'un livre, s'écrient avec dédain: Cela est absurde, jene m'en occuperai pas.

Théorie analytique du calcul des Probabilités.

Ces notes sont présentées aux homa mes sages et consciencieux, non pas pour prouver par le raisonnement seul ce que la raison repousse quand elle ne consulte pas l'expérience, ce que le jugement ne peut concevoir ‹ quand il est abandonné à lui-même; mais pour chercher seulement à jeter dans leur esprit ce doute philosophi<que qui engage à constater par l'expérience ce que l'expérience seule peut démontrer, lorsqu'on ne croit pas pouvoir prudemment s'appuyer sur les travaux des autres '.

Après avoir lu, ou plutôt analysé avec soin et sans prévention, les diverses parties de cet ouvrage, dont nous ai mons ici à reconnaître le mérite incontestable, bien que nous n'en adoptions pas toutes les idées, nous avons essayé d'en résumer à grands traits les points principaux. Toute l'appréciation du magnétisme nous paraît tenir à la solution de ces trois questions: Le magnétisme existe-t-il comme fait ? Quelles sont sa valeur et son appréciation scientifiques? Quelles sont sa valeur et son appréciation au point de vue moral et religieux? Partant de là, nous avons pensé que nous ne pouvions mieux faire connaître le livre de l'abbé L., qu'en exposant, aussi succinctement que possible, la manière dont l'auteur a envisagé et résolu ces diverses questions, quoiqu'il ne les ait pas présentées dans l'ordre sous lequel nous les comprenons.

I

Le magnétisme existe-t-il comme fait? L'existence des phénomènes du magnétisme humain et du somnambulisme artificiel est une chose incontestable pour l'abbé L. L'examen sévère des travaux écrits sur la question, l'étude consciencieuse des faits soumis à son observation, les expériences magnétiques nombreuses qu'il a pratiquées lui-même, les témoignages apportés par des hommes dont la bonne foi lui paraît hors de doute, l'ont conduit à admettre l'existence de ces phénomènes.

Il faut bien le dire, quand un homme a consacré quelques années sérieuses de

Pages 106 à 107,

la vie à des études scientifiques et théologiques, et qu'il vient ensuite aborder une question intimement liée à ces divers ordres de connaissances, ne doit-il pas se trouver dans les conditions favorables pour la saisir, l'envisager sous son véritable jour? Si, de plus, cet homme a examiné les choses sans prévention, avec l'intention formelle de chercher la vérité, son œuvre mérite assurément l'attention des hommes graves, à quelque opinion qu'ils appartiennent. Telles sont les réflexions qui nous sont venues plus d'une fois à l'esprit pendant la lecture de l'ouvrage publie par l'abbé L. Certainement les causes d'erreur sont nombreuses dans une pareille question. L'étude de phénomènes si étranges, si mystérieux, quelquefois si insaisissables, peut éblouir et tromper l'observateur le plus consciencieux. Aussi, sous ce rapport, la défiance est permise; nous ne la blâmons pas, nous l'avons partagée en parcourant les observations et les faits consignés dans les travaux d'un écrivain, qui n'a pas craint de se poser comme le hardi défenseur du magnétisme. Si notre conviction n'est pas acquise à tous les faits, nous dirons toutefois que la hardiesse et la franchise des opinions sont toujours bien accep tées, quand elles se trouvent unies, comme chez l'abbé L., à la science et à la bonne foi.

Dans le magnétisme, envisagé sous le rapport phénoménal et indépendamment de toute idée théorique, nous devons faire la part des faits qui ne dépassent pas les limites de l'ordre naturel; la part de ceux qui, ne pouvant plus rentrer dans les lois naturelles, retombent par conséquent dans le domaine d'une puissance surnaturelle ; la part enfin de ceux qui n'ont que l'apparence et sont le résultat de la supercherie. Les premiers seuls peuvent être véritablement des faits scientifiques, et constituent les phénomènes du magné

tisme.

Ces faits, sur lesquels repose toute la base scientifique du magnétisme, existent-ils? Et s'ils existent, où s'arrêtentils? Quelles sont leurs limites? Nous l'avons dit, l'abbé L. admet l'existence des phénomènes magnétiques et som

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