Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[ocr errors]

le soleil et ne pas être frappé de la vivacité de sa lumière. Pour ne pas être frappé de l'évidence des premiers principes, il faut être atteint de cécité mentale, il faut être idiot.

Il faut être aveugle pour ne pas voir | conclure du particulier au général, de l'individu à l'espèce; aussi l'analogie est-elle un moyen de connaître, un motif de certitude. Mais comme il y a des exceptions, des monstres dans la nature, le seul moyen rigoureusement certain d'établir qu'une vérité interne est commune à tous les hommes et de lui donner un fondement inébranlable, est de l'appuyer sur le sens intime considéré dans le commun des hommes.

Pour voir des corps, des objets que les autres hommes ne voient pas, ou juger ceux qu'ils aperçoivent autrement qu'ils ne les jugent, il faut avoir le cerveau dérangé ou les organes dans un état anormal.

Pour ne pas croire à l'existence de faits, de choses que tous les hommes croient sur la déposition des témoins qui les ont vus, il faut avoir l'esprit troublé par l'orgueil ou les passions.

Ces bizarreries sont des exceptions et ne font pas loi.

En toute espèce de connaissance, la conformité ou l'opposition du jugement individuel avec le jugement commun est un moyen de distinguer le vrai d'avec le faux. Aux yeux de tout homme raisonnable, le consentement général du genre humain est le critérium suprême de la vérité, le motif de la plus haute certitude.

La prépondérance du jugement commun sur le jugement isolé et solitaire, l'autorité irréfragable du consentement général du genre humain sont des faits primitifs.

On ne les démontre pas, on les constate.

On va le faire en passant en revue les diverses espèces de connaissances premières, les seules encore une fois dont on s'occupe pour le moment.

1o Faits de conscience, on vérités internes.

L'homme a la certitude des connaissances qu'il doit au sens intime; mais tant qu'il n'a d'autre garant que sa propre conscience, ces connaissances sont des vérités particulières. Pour acquérir la preuve qu'elles sont communes à tous les hommes, pour donner cette preuve aux autres, il faut faire appel à tous les hommes, il faut les inviter à interroger leur conscience.

Je sais bien que la nature étant la même chez tous les hommes, on peut

Cette règle est consacrée par l'usage de tous les philosophes, et même de ceux qui avaient adopté un système qui devait les porter à suivre une méthode contraire. Je ne citerai qu'un exemple.

Lorsque l'auteur des Conférences sur la Religion veut prouver le libre arbitre par le sentiment intérieur, il invite tous ses auditeurs à se consulter.

Que chacun de nous s'écoute et se consulte lui-même, et il sentira qu'il est libre, comme il sent qu'il pense et qu'il existe. Oui, chacun de nous sent très-vivement et très-nettement qu'il a le pouvoir de parler ou de se taire, etc. »

Veut-il employer ce même genre de preuve en faveur de l'immortalité de l'âme; il fait remarquer que le sentiment, le désir de l'immortalité est commun à tous les hommes '.

20 Rapport des sens.

L'individu est certain de l'existence des faits ou des corps qui lui sont attes tés par le rapport constant de l'un de ses sens, et surtout par le rapport uniforme et constant de tous ses sens.

Mais la certitude augmente pour lui lorsqu'il sait que le rapport de ses sens est conforme au rapport des sens des autres hommes.

Nous sommes plus assurés de ce que nous avons vérifié par tous nos sens que de ce qui est attesté par un seul, de ce que nous éprouvons tous les jours que de ce que nous n'avons senti qu'une seule fois, de l'expérience de tous les hommes que de notre expérience particulière.

Mais pour être pleinement convaincu d'un fait, il n'est pas nécessaire d'être

T. 1, p. 542 et 585.

parvenu au plus haut degré de certi- | froid quand le commun des hommes a tude'.

Ainsi, en matière d'objets des sens, ajoute le même auteur, le vrai critérium est la liaison des phénomènes, c'est-àdire la connexion de ce qui se passe en différents lieux et temps, et dans l'expérience de différents hommes.

froid, comme le miel est appelé doux Quand le rapport des sens d'un indi- absolument, et l'argent blanc, quoique vidu est en opposition avec le rapport l'un paraisse amer, l'autre jaune à queldes sens des autres hommes, de quelques malades; car la dénomination se côté est l'erreur au jugement de tous? fait pour le plus ordinaire, dit Leibde ces deux autorités à laquelle l'indi- nitz '. vidu donne-t-il le plus de confiance? L'erreur est du côté de l'individu qui la reconnaît lui-même s'il n'est pas fou. Quand ce qui paraît à nos sens est contraire à ce qui paraît aux sens des autres hommes que nous avons sujet de croire aussi bien organisés que nous; si, par exemple, mes yeux me font un rapport contraire à celui des yeux de tous les autres, je dois croire que c'est moi plutôt qui suis en particulier trompé que non pas tous en général; autrement ce serait la nature qui mènerait au faux le plus grand nombre des hommes, ce qu'on ne peut juger raisonnablement".

C'est d'après la même règle que nous jugeons des qualités sensibles des corps.

Ce qui est connu par le sentiment ou par l'expérience de tous les hommes doit être reçu pour vrai, et l'on ne peut en disconvenir sans se brouiller avec le sens commun 2.

3o Témoignage des hommes.

Un fait m'est attesté par une seule personne. S'il était établi pour moi que cet unique témoin n'a pas pu se tromper │ni ètre trompé, et qu'il ne veut pas me tromper, son témoignage produirait sur

Essai sur l'Entendement, 1. 11, ch. vii, p. 77; t. IV, ch. 11, p. 297.

[ocr errors]

2 Buffier, Eléments de Métaphysique, p. 302. « Quand un fait particulier est conforme à nos observations constantes et aux rapports uniformes des autres, nous nous y appuyons aussi fermement que conforme au témoignage de tous les hommes dans

si c'était une connaissance certaine; et quand il est

fond de l'eau, notre créance bâtie sur de tels fondements s'élève jusqu'à l'assurance. »

Les sens ne nous apprennent point l'impression précise qui se fait par leur canal en d'autres hommes que nous. Nous pouvons raisonner par analogie, mais l'analogie n'est pas, en cette matière surtout, une règle sûre. Les effets des objets sensibles sur nous dépendent de la disposition de nos organes, laquelle est à peu près aussi différente dans les tous les siècles, autant qu'il peut être connu, c'est hommes que leurs tempéraments ou le premier et le plus baut degré de probabilité. Par leurs visages. Une même qualité exté-exemple, que le feu échauffe, que le fer coule au rieure doit faire aussi différentes impressions de sensations dans différents hommes; c'est ce que l'on voit tous les jours la même liqueur cause dans moi une sensation désagréable et dans un autre une sensation agréable. Je ne puis donc m'assurer que tel corps fasse précisément sur tout autre que moi l'impression qu'il fait sur moi-même. Juge-au plus haut degré de la certitude. t-on des qualités des corps par l'impression qu'éprouve un individu? non, mais par l'impression qu'éprouve le commun des hommes ainsi on dit qu'il fait

[ocr errors][merged small][ocr errors]

Ainsi s'exprime Leibnitz, Nouveaux Essais sur Entendement humain, 1. IV, ch. xv, p. 381. Cette observation est parfaitement juste au fond; elle est exprimée d'une manière singulière.

Quoi ce n'est là que le plus haut degré de probabilité; comment! notre créance ne s'élève que jusqu'à l'assurance! elle ne va pas jusqu'à la certitude,

Il n'y aura pas de certitude pour l'homme si elle n'existe pas à l'égard de faits de cette espèce; peut on douter de ce fait dans la pratique sans folie? La certitude n'est-elle pas, comme l'a dit l'auteur quel

ques pages plus haut, la connaissance de la vérité avec laquelle on ne peut pas douter par rapport à la pratique sans folie? (Page 363.)

Cette manière de parler est contraire au sens commun; elle tient à ce système qui ne voit la certitude que dans les connaissances internes.

moi une certitude entière. Comme il m'est impossible de m'assurer pleinement de ces deux circonstances, quelque éclairé, quelque véridique que ce témoin me paraisse, il ne me donne qu'une simple probabilité.

Son témoignage se trouve-t-il confirmé par celui de personnes également éclairées, également véridiques, la probabilité du fait se change en certitude. Toutes choses égales, cette certitude augmente avec le nombre des témoins. Ainsi un fait rapporté uniformément par trente témoins est plus certain qu'un fait qui n'a que dix témoins.

Fixer le nombre de témoignages nécessaires pour produire une certitude parfaite, c'est impossible; cela dépend de mille circonstances, et en particulier du poids de chaque témoignage pris à part. Tout, dans cette appréciation, se réduit à ce principe: Un témoignage a d'autant plus de force que la véracité du témoin est mieux connue et qu'il a moins d'intérêt à nous tromper; et comme c'est encore le consentement commun qui sanctionne et consacre le principe même énoncé tout à l'heure, la certitude vient toujours en dernière analyse se reposer sur la base de la plus grande autorité'.

Enfin le nombre des témoins oculaires peut devenir tellement considérable que, sans entrer dans la discussion de la capacité et de la probité de chacun d'eux en particulier, je suis certain que cette multitude de témoins, différents par le sexe, par l'âge, la complexion, les préjugés, les passions, qui ne se connaissent pas, ne peuvent avoir été le jouet de la même illusion, ni inspirés par le même motif de metromper. La certitude du témoignage est fondée sur la constitution de l'humanité, elle est appuyée sur les lois du monde moral.

Quand la certitude est élevée à ce degré, de l'aveu de tous les hommes, il est impossible de douter raisonnablement d'un fait. Ainsi refuser de croire à l'existence de Rome, de Constantinople, de Pékin, ce serait renoncer au sens commun: quand on ne peut nier une chose

· Essai sur l'Indifférence, t. 11, p. 59.

sans passer pour un extravagant aux yeux de ses semblables, n'est-on pas forcé de convenir qu'on est arrivé au plus haut degré de certitude '?

Il faut en dire autant des faits passés. Un grand événement s'est passé au milieu d'une nation, une foule de personnes en ont été témoins oculaires; de ce premier témoignage s'est formée la foi publique; les contemporains l'ont raconté à la génération suivante, et celle-ci à la postérité; des monuments, des hymnes, des médailles, des inscriptions en ont perpétué le souvenir; des écrivains l'ont consigné dans des histoires; leur récit n'a point excité de réclamations. La mémoire de ce fait s'est conservée de siècle en siècle.

De l'aveu de tous les hommes, ce fait est certain, on ne peut raisonnablement en douter. Par exemple, est-il possible de ne pas croire à l'existence d'Alexandre, de César, de Clovis, de Charlemagne, de la bataille de Fontenoy, de Pavie, de Pharsale, d'Actium? S'il s'est trouvé quelquefois des hommes qui ont révoqué en doute les faits de cette espèce, on les a regardés comme des fous ou au moins comme des sophistes méprisables qui abusaient de la subtilité de leur esprit.

La certitude diminuerait-elle parce que le nombre de ceux qui ont cru à un fait est plus grand? non, loin de là, elle augmente. Le jugement porté sur la véracité des témoins par chacun de ceux qui ont cru, donne à leur témoignage un nouveau degré de certitude. On ne parle pas de faits secrets, indifférents, qu'on reçoit sans examen, qu'on répète souvent sans y croire; un fait de cette espèce ne devient pas plus certain parce qu'il est rapporté par tous ceux qui l'ont entendu raconter, il est question de faits publics importants, de nature à avoir de grandes conséquences pour ceux qui les tiendront pour vrais. Le nombre de ceux qui ont cru à des faits de ce genre, qui, sur l'autorité de ces faits, ont changé de mœurs, de conduite, de religion, ont sacrifié leurs biens, leur liberté, leur

Bergier, ibidem, p. 540. Frayssinous, Conférence sur le Témoignage, t. I, p. 496.

vie, en augmente la certitude et lui imprime un caractère tel qu'on ne peut plus les révoquer en doute sans témérité, et les nier sans heurter le sens commun. On ne croit pas légèrement à des faits de cette espèce, on soumet alors les témoignages à un sévère examen, on ne cède qu'à l'évidence. Comment raisonnablement douter de faits dont l'évidence a été proclamée par plusieurs milliers d'hommes? que dis-je? par le monde civilisé.

Pour qu'un fait soit certain, il n'est pas nécessaire qu'il soit appuyé sur le consentement du genre humain ; mais il n'est pas impossible qu'un fait soit établi sur cette haute autorité.

Un fait grave important a été cru dans tous les temps, dans tous les pays, par tous les hommes.

La connaissance en est répandue dans toutes les contrées du monde, elle est plus précise chez les peuples civilisés, plus confuse chez les hordes sauvages. Des traditions semblables sur cet événement subsistent dans les lieux les plus éloignés les uns des autres, dont les peuples ne parlent pas la même langue, n'ont eu entre eux nulle relation de commerce.

La croyance de ce fait se retrouve à toutes les époques, a traversé tous les siècles, a résisté aux révolutions des empires, aux changements des mœurs, au temps qui détruit les erreurs, inventions de l'esprit humain.

Le souvenir de cet événement a été célébré par les poëtes, perpétué par les pratiques sacrées de tous les peuples, par le culte public de toutes les nations, dont il fait la base.

A une époque où la tradition orale en était encore vive, il a été consigné dans la plus ancienne histoire du monde; ce monument a été religieusement conservé par un peuple entier, se retrouve dans les mains de sociétés religieuses, hostiles les unes aux autres ; le récit de cette histoire est d'accord avec les traditions de toutes les autres nations, avec l'état du globe terrestre.

Les traditions sur ce fait ont tous les caractères de la vérité, elles sont antiques, perpétuelles, universelles. Il y a sur ce fait consentement général du

genre humain. Ce consentement est la preuve irrécusable de la vérité du fait. Des peuples séparés par les temps, par les lieux, n'ont pas pu s'entendre pour en imposer à la postérité. Tout concert entre tant d'hommes divisés de mœurs, d'intérêt, est évidemment impossible.

Le genre humain tont entier n'a pu se tromper ni être trompé; les causes d'erreur ne sont pas générales.

Par qui aurait-il pu être trompé? Quel est l'homme assez habile pour tromper tous les hommes? Nemo omnes, neminem omnes fefellere.

Ce consentement n'a pu être produit que par la vérité. Un fait appuyé sur une si grave autorité réunit tous les caractères de la plus haute certitude.

4o Evidence métaphysique.

Comme on est plus sûr de ce qui est vu par beaucoup d'yeux que de ce qui est vu seulement par un seul, on est plus sûr aussi de ce qui est jugé vrai par plusieurs esprits que de ce qui n'est jugé vrai que par un seul '.

Cette observation est incontestable. Quelque certitude que donne l'évidence individuelle, l'évidence générale en donnera une plus grande.

Puisque l'homme ne peut déjà douter des premiers principes lorsqu'ils sont offerts à son esprit, le doute lui sera en. core plus impossible lorsqu'il connaitra qu'ils sont jugés vrais par tous les hommes.

A l'égard des premiers principes et autres connaissances métaphysiques, l'adhésion générale est donc aussi le critérium suprême de la vérité, le fondement de la plus haute certitude.

Aussi, est-ce sur le consentement général du genre humain que la plupart des philosophes ont appuyé la certitude des propositions qu'ils prenaient pour base de leurs démonstrations.

J'appelle principes démonstratifs, dit Aristote, les opinions communes par les quelles tous les hommes démontrent 2. ›

[blocks in formation]

Bo Réalités des connaissances humaines en général.

La vérité, c'est pour l'homme la correspondance et la conformité de ses idées, de ses images mentales avec l'objet extérieur qu'elles représentent.

Un mouvement moralement irrésistible nous porte à croire à cette correspondance et à cette conformité.

L'individu possède les moyens de distinguer le mouvement qui vient de la nature d'avec les inclinations trompeuses qui viennent d'ailleurs.

raison pour avoir un esprit bizarre, une imagination déréglée, un caractère insociable, souvent même pour un maniaque et pour un fou. »

On trouve la même remarque dans le fondateur de l'école allemande.

‹ La vérité, dit Kant, repose sur la convenance avec l'objet, par rapport auquel par conséquent les jugements de chaque intelligence doivent être d'accord entre eux. La pierre de touche extérieure de la croyance pour savoir si c'est une conviction ou simplement une persuasion est donc la possibilité d'être communiquée et d'être trouvée valable par la raison de tout homme; car il est au moins présumable alors que la cause de tous les jugements, malgré la diversité des sujets entre eux, doit reposer La conformité de ce jugement avec le sur une cause commune, savoir : l'objet jugement commun est le critérium de avec lequel par conséquent tous les sula vérité des perceptions. Entendons jets s'accordent, et prouvent par là Cicéron constater l'existence de ce cri-même la vérité du jugement particutérium à l'égard des perceptions sen- lier'. » sibles.

Il trouve une règle plus sùre encore dans la comparaison de ses jugements particuliers avec le jugement que portent le commun des hommes.

La diversité des opinions, les dissentiments des hommes nous déconcertent; et parce que les sens ne sont pas sujets aux mêmes contradictions, nous regardons les sens comme naturellement certains. Les notions, au contraire, qui varient selon les personnes, et qui pour la même personne ne restent pas toujours les mêmes, nous les traitons de fictions'. »

M. de Bonald a fait remarquer que l'on étend cette règle à tous les genres de connaissances.

« Qu'on y prenne garde, a dit ce philosophe, les idées, les images, les sentiments d'un homme ne passent pour vrais et ne sont approuvés des autres hommes qu'autant qu'ils sont conformes aux idées, aux images, aux sentiments de tous ou du plus grand nombre. Un homme qui a des idées et des sentiments différents de ceux du reste des hommes, ou qui se fait des images des objets autres que celles qu'ils en ont, passe avec

Perturbat nos opinionum varietas hominumque dissensio, et quia non idem contingit in sensibus, hos naturâ certos putamus; illa, quæ aliis sic, aliis secus, nec iisdem semper uno modo videntur, ficta esse ducimus. De Legibus, l. 1, C. XVII.

Ainsi, en toute matière, dans quelque genre de connaissances que ce soit, le consentement général du genre humain doit être regardé comme une loi de la nature.

Omni in re consensus omnium lex naturæ putanda est, a dit, il y a bien des siècles, Cicéron.

Tel étant le moyen de connaître la vérité avec la plus haute certitude, quelle méthode adoptera l'homme qui a jeté dans le creuset les connaissances humaines et cherche à distinguer le vrai d'avec le faux?

Commencera-t-il par feindre qu'il est seul au monde; et dans cet état d'isolement complet, prendra-t-il l'évidence interne, l'évidence individuelle pour critérium suprême de la vérité.

Non, il se garde bien sur ce point d'imiter Descartes.

Il existe, il n'en peut pas douter. II ne peut pas douter de ses pensées, des perceptions, des idées qu'il a, des jugements qu'il porte, ni de tout ce que lui révèle le sens intime. Il tient tout cela pour certain. En ce sens, le sens intime est le premier fondement de sa philosophie, son point de départ; les

[ocr errors][merged small]
« ZurückWeiter »