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connu qu'un tribunal de prudhommes, par exemple, devait être composé en partie d'ouvriers et en partie de fabricants? Et pour citer un exemple encore plus applicable à l'espèce qui nous occupe, ne sait-on pas qu'autrefois ces appels comme d'abus qui touchaient si souvent aux matières spirituelles avaient pour juges des parlements, composés en partie de conseillers-clercs, qui appartenaient à l'Église et qui avaient fait de la théologie une étude spéciale? Ces principes posés, notre illustré auteur, usant du droit qui appartient à tout citoyen dans un gouvernement libre, discute à la fin de son ouvrage l'institution des appels comme d'abus, telle que l'ont faite la loi de germinal et la jurisprudence du conseil d'État.

D'après l'article 8 de la loi du 18 germinal an X, les cas d'abus comprennent, 1o l'infraction des règles consacrées par les canons reçus en France, l'attentat aux libertés, franchises et coutumes de l'Église gallicane; 2° l'usurpation ou l'excès du pouvoir; 3o la contravention aux lois et règlements du royaume; 4° toute entreprise ou tout procédé qui, dans l'exercice du culte, peut compromettre l'honneur des citoyens, troubler arbitrairement leur conscience et dégénérer contre eux en oppression, injure of scandale public.

Sur la seconde section de l'article 8 vient se reproduire l'argument sur la nécessité d'un tribunal mixte.

Sur la troisième, une seule observation suffit : c'est que si les lois et règlements de l'État ne sont pas contraires à la religion, aucun catholique ne leur contestera leur caractère obligatoire, en droit comme en fait. S'ils y sont contraires, aucune puissance humaine ne les contraindra à y obéir. Or, en restant dans la première hypothèse, qui est, nous aimons à le croire, la seule supposable aujourd'hui, pourquoi punir autrement que par les lois communes à tous les citoyens, les délits ou infractions dont se rendraient coupables les ecclésiastiques? Il n'est pas besoin pour cela d'une juridiction, ni d'une législation spéciales.

La quatrième attribue à une juridiction à la fois laïque et exceptionnelle la connaissance des inconvenances ou des délits. Si ce que vous appelez déshonneur, trouble de la conscience, oppression, scandale public, provient d'un refus pur et simple des sacrements, vous, puissance séculière, vous n'avez rien à y voir : tout au plus pourriez-vous dénoncer au supérieur ecclésiastique le fait qui vous paraît abusif de la part de l'inférieur. Si ce sont des diffamations, injures ou autres délits prévus par la loi, ils doivent être jugés par la justice ordinaire et punis d'après les règles du Code pénal.

Toute cette discussion sur l'art. 8 de loi de l'an X est traitée d'une manière supérieure par l'habile et profond écrivain. Il termine en montrant qu'en fait les appels comme d'abus, depuis quarante ans, ont été fort rares, ont amené des décisions souvent injustes, et n'ont jamais été suivis d'aucun résultat,

Les objections déjà faites contre les appels comme d'abus sous l'ancien régime se reproduisent ici avec bien plus de force; le souverain n'est plus aujour-la d'hui protecteur exclusif des canons à l'égard de tous ses sujets, puisque chacun est libre de se dérober à leur empire en se déclarant non catholique. Après tout, l'État qui se proclame indifférent ou au moins incompétent, comme disait M. Royer-Collard, en matière de religion et de culte, peut-il prétendre à circonscrire pour les catholiques en particulier, et pour les catholiques seuls, le domaine de la discipline et même du dogme? Dans l'interprétation qu'il lui plaira quelquefois de faire des canons des conciles, ne voudra-t-il pas être plus gallican que l'Église gallicane ellemême, laquelle, apparemment, a pour représentants et pour organes naturels ses évèques et son clergé?

Dans la demande que fait l'illustre prélat d'une révision complète des lois qui règlent les rapports de l'Eglise et de l'État, nous ne sommes étonnés que d'une chose, c'est de la réserve qu'il fait de la garantie instituée par l'art. 6 de la loi de germinal en faveur des ecclésiastiques. D'après cet article, les ecclésiastiques ne peuvent être poursuivis criminollement ou correctionnellement par un particulier qu'après une autorisation du conseil d'État.

Du reste, la preuve que cette question n'est pas du tout comprise au point de vue de modération où se place l'Arche

Cette prétendue garantie est un privi- | L'Archevêque de Paris y prouve d'une lége, et quand on demande le droit com- manière piquante que depuis le commun, une logique rigoureuse n'exige- mencement de ce siècle les gouvernet-elle pas que l'on fasse le sacrifice de ments qui se sont succédé en France tout ce qui vous place en dehors de ce ont fait beaucoup plus pour la papauté droit? La liberté a ses inconvénients, que l'épiscopat, le clergé et les vrais nous le savons; mais il faut bien payer catholiques de France ne l'auraient de ce prix les avantages immenses qui voulu. Napoléon et Louis-Philippe ont y sont attachés. La publicité, la fré- été plus ultramontains que nos évêques quence des débats judiciaires trouble- et peut-être que la cour de Rome elleront peut-être plus d'une fois, surtout même. Il faut lire l'ouvrage lui-même dans le début d'une situation nouvelle, pour s'éclairer sur cette grave question la paix du sacerdoce; de respectables que l'on agite beaucoup sans l'approecclésiastiques pourront être traînés fondir, et en y mêlant de part et d'autre sur les bancs de la police correction- des exagérations déplorables. nelle par des hommes immoraux et impies; mais si la calomnie est évidente, l'opinion, peut-être abusée un moment par d'injustes préventions, se pronon-vêque de Paris, ce sont les lignes suicera pour eux en même temps que la justice. Il y a plus le calomniateur pourra être pris à partie, et alors la prison et de fortes amendes lui feront expier chèrement ses impostures, en même temps qu'elles décourageront à l'avenir ses imitateurs. Cessons donc de nous retrancher derrière le système préventif, comme si nous avions quelque chose à craindre du grand jour de la publicité; et sachons user de toutes les ressources que nous offre le système répressif contre ceux qui oseraient venir troubler sans motif notre sécurité, mise sous la protection de la société et des lois.

vantes, écrites par M. Bouvet, dans le dernier numéro de la Revue indépendante (10 avril 1845):

Rompre ouvertement, complétement avec Rome, c'est l'unique moyen de « rétablir l'unité d'autorité et de juria diction dans notre société, et de mettre un terme à cette lutte séculaire dont elle fut constamment la victime. « Pourquoi la France ne ferait-elle pas, dans cette circonstance, ce qu'ont fait d'autres pays qui s'en sont bien trouvés l'Angleterre, la Hollande, la Prusse, etc.? Hors d'une semblable résolution, la cause gallicane n'a aucun sens, et ses partisans se déshonorent par les subtilités qu'ils oppo

NOTA. A la suite du livre sur les appels comme d'abus se trouve un opus-sent aux ultramontains. » cule qui avait d'abord paru séparément

C'est ainsi que les radicaux entendent

et qui est intitulé: De l'Usage et de le gallicanisme. l'Abus des Opinions controversées entre

les Ultramontains et les Gallicans.

D...YS.

LE LIVRE DE L'OUVRIER,

SES DEVOIRS ENVERS LA SOCIÉTÉ, LA FAMILLE ET LUI-MÈME;

PAR A. ÉGRON,
Ancien imprimeur à Paris '.

A tout seigneur tout honneur. Com¡ Paul Mellier, libraire-éditeur, place Saint-Andrédes-Arts, 11.

ment se dispenser de parler d'un livre qui a été couronné par l'Institut?... C'est assurément une distinction éclatante

que celle-là. Il faut l'avouer pourtant, | Néanmoins nous aurions désiré, en cernous n'avons pas dans l'infaillibilité de l'illustre aréopage une confiance telle que ses décisions soient pour nous sans appel. Examinons donc, à notre tour et avec nos faibles lumières, le travail de M. Égron, et cherchons-y cet éminent caractère d'utilité qu'a reconnu et proclamé l'Académie.

Sans plus tarder, nous dirons que, dans un grand nombre de chapitres, le Livre de l'Ouvrier nous a paru digne d'éloges, qu'il renferme de sages conseils, des avis profitables; mais nous ajouterons que d'autres parties prêtent à la critique, et qu'en résumé l'ensemble est loin d'être aussi satisfaisant qu'on pourrait le désirer.

Une première observation se présente ici. Le principal mérite d'un ouvrage destiné aux classes laborieuses réside dans la concision et dans la portée pratique. Cela posé, il est permis de se demander si M. Egron s'est toujours rappelé pour qui il écrivait. M. Egron ne s'attache pas autant qu'il le faudrait à éviter les développements parasites ; il accumule et multiplie outre mesure les citations, et beaucoup d'entre elles offrent un intérêt médiocre au lecteur; enfin, il se laisse aller parfois à une érudition intempestive. Nous aurions admis, par exemple, la convenance et l'opportunité de quelques mots sur l'état général des travailleurs au sein des sociétés anciennes ; mais quand nous voyons M. Égron aborder les détails et s'occuper de la condition de l'ouvrier chez les Juifs, chez les Égyptiens, à Sparte, etc...., nous ne comprenons pas en quoi ces recherches purement historiques sont de nature à servir à l'amélioration morale des ouvriers actuels, ni en quoi elles les instruiront de leurs devoirs envers la société, la famille et eux-mêmes. Par une raison semblable, l'auteur aurait bien fait, selon nous, de supprimer diverses considérations qui s'adressent au publiciste, à l'économiste, et non à l'homme qui porte le poids du jour. A chaque chose sa place; à chaque livre sa spécialité et son but. M. Egron, dont les bonnes intentions ne sont pas douteuses, manifeste à plusieurs reprises des sentiments religieux.

taines occasions, un catholicisme plus positif, et, si l'on peut s'exprimer de la sorte, plus accentué. M. Egron nous a semblé se préoccuper un peu trop exclusivement de la religion au point de vue humain, nous voulons dire au point de vue de la paix et de la force qu'elle donne ici-bas, et ne pas insister assez sur ses vérités éternelles et ses divines promesses.

Le Livre de l'Ouvrier commence par des réflexions sur le travail, sur sa nécessité, sa moralité. A ceux qui seraient tentés de se plaindre d'une existence rude et d'un labeur pénible, M. Egron cite l'exemple du Sauveur, des apôtres et des saints. Il rappelle aussi tout ce que l'agriculture et l'industrie doivent aux ordres religieux. Dès les temps « les plus reculés, dit-il, le régime de la maison de Clairvaux offre le spectacle curieux d'un immense développement industriel. Exploitations et scieries en bois, travaux d'hydraulique et d'irrigation, desséchements, «usines et moulins de toute espèce, fermes, forges, foulons, tuileries, tanne«ries, draperies, filatures, en un mot ateliers agricoles et industriels de toute « sorte se trouvaient réunis sur le domaine de Clairvaux. Chacune de ces catégories constituait une préfecture qui donnait son titre à un officier de l'abbaye. De là les dénominations de a maître des œuvres, maître des forges,

maître des fours, etc..., qui subsistè<rent jusqu'à sa destruction. › M. Egron ne pouvait pas oublier les immenses entreprises agricoles des Trappistes. Il raconte l'histoire de La Meilleraie et de sa pieuse colonie, qui obtint de si admirables résultats à force de patience et de courage.

Dans une série de chapitres qui pourraient être mieux liés entre eux, M. Egron traite un grand nombre de sujets divers se rattachant plus ou moins immédiatement à la position et aux intérêts des ouvriers. Nous avons remarqué ce qu'il dit de la femme de l'ouvrier, de l'hygiène, des apprentis, à qui il donne des conseils paternels. L'auteur rend un hommage mérité aux associations bienfaisantes qui s'occupent des apprentis des deux

sexes, et notamment à la société des jeunes Économes, qui assure une éducation chrétienne et une profession utile à tant de malheureuses petites filles.

bientôt des fruits abondants. Le vol, la débauche, la fainéantise diminueront d'une manière sensible, à mesure que l'on formera de jeunes ouvriers à la pratique de la vertu et à l'amour du travail, de l'ordre et de ‹ l'économie. »

Nous n'avons pas besoin de dire que M, Egron condamne et flétrit énergique

du compagnonage; mais, à notre avis, il les raconte avec trop de détails, et nous l'aurions volontiers dispense de nous donner des échantillons de la triste littérature née de ces luttes. Ce sont de hideux refrains de haine et de guerre, qui n'ont pas même le mérite de piquer la curiosité, et qu'il faut vouer à l'oubli.

Quand il énumère les tentatives faites pour améliorer le sort des ouvriers, M. Egron est amené à signaler à la reconnaissance publique beaucoup d'autres œuvres que la charité et le dévouement catholiques ont inspirées. Cellement les luttes acharnées et sanglantes qui a pour patron saint François-Régis, et dont le but est le mariage des ouvriers concubinaires, ne pouvait pas échapper à son attention ni à ses éloges. On ne s'étonnera pas non plus du jugement qu'il porte sur l'œuvre précieuse de Saint-Nicolas : Un prêtre, dit-il, ou plutôt un père de famille qui aime les « enfants comme saint Vincent de Paul, a fondé lui seul et en sacrifiant une grande fortune personnelle, l'oeuvre de Saint-Nicolas pour l'éducation chrétienne des orphelins et l'apprentissage ‹ des métiers auxquels on les destine. Il leur inspire l'amour de la vertu et du « travail, les dispose à la première com<munion, et les prépare, par la pratique des devoirs religieux, à devenir un jour non-seulement de bons ou-pages reproduites par lui soient toutes vriers, mais encore de bons citoyens et de bons chrétiens.

Près de 800 enfants, divisés en deux écoles, la première à Paris pour les plus âgés, la seconde à la campagne pour les plus petits, reçoivent le bienfait d'une éducation religieuse et font l'apprentissage d'un état. Heureux et pleins de vie, n'ayant aucun désir de sortir de la position où la Providence les a placés, on les voit empressés au travail dans les ateliers, appliqués dans les classes, bruyants dans les ré‹ créations, et silencieux à la chapelle. C'est comme une pépinière d'artisans honnêtes et habiles... »

M. Egron nous apprend qu'à Reims un ecclésiastique, secondé par quelques personnes charitables, est parvenu à fonder une maison de jeunes orphelins, à laquelle il a donné le nom de Bethleem, et qui est en petit ce qu'est à Paris l'établissement de Saint-Nicolas. Puis« sent, s'écrie l'auteur, puissent toutes les villes manufacturières suivre un si bel exemple! elles en recueilleront

Les citations abondent, nous l'avons fait remarquer déjà ; il y a à cet égard profusion et luxe excessif. M. Egron a beaucoup lu, et on doit l'en louer assurément; mais pourquoi ne résume-t-il pas ses lectures, au lieu d'en reproduire tant d'extraits? Outre que ces citations continuelles ralentissent la marche de l'ouvrage, M. Egron pense-t-il que les

également irréprochables, toutes également bonnes à être mises sous les yeux de ceux à qui il s'adresse? Nous pourrions lui en signaler qui ne sont pas sans quelque danger. Rien n'est si étrange, du reste, que la réunion des autorités invoquées par M. Egron. Parmi ces autorités on voit figurer des prêtres catholiques, des ministres protestants, des économistes, des créateurs d'utopies religieuses ou sociales, des poètes anciens ou modernes, des romanciers, tels que madame Georges Sand et M. Eugène Sue, en un mot, une foule d'écrivains peu habitués à se trouver ensemble, et dont le rapprochement forme d'assez singulières disparates.

A propos de M. Eugène Sue, nous ne chicanerons pas M. Egron sur l'enthousiasme que lui inspire un des caractères tracés dans les Mystères de Paris, celui d'une jeune ouvrière. Nous aimons mieux nous incliner avec lui devant la pure et touchante réalité qu'il place en regard de cette fiction romanesque, c'est l'ouvrière chrétienne Suffisant

« comme par miracle, dit M. Egron, à « une foule de besoins impérieux et renaissants, consumant sa vie dans la « pratique obscure de bienfaits ignorés, « et n'attendant de récompense ni des académies, ni des princes de la terre, mais de celui qui voit du haut du ciel tous ces travaux cachés, tant de veilles, tant d'abnégation; c'est celle qui remplit d'austères devoirs, non pour plaire aux hommes, non pour recueillir leurs hommages, mais dans ⚫ l'espérance, dans la foi d'un avenir à jamais heureux et d'une gloire inaltérable.

• Nous connaissons à Paris une pauvre fille, couturière en journées, qui « consacre tout son gain au soutien de sa sœur, mère de plusieurs enfants • et souvent gravement malade; fille pieuse et modeste, qui n'a d'autre

bonheur sur la terre que d'aller dès le matin à l'église de Saint-Etienne, et de passer une partie du dimanche au pied des autels. C'est là qu'elle trouve la force de s'imposer de pénibles sacrifices et de s'oublier elle« même pour les autres. ›

Le travail de M. Egron renferme, nous le répétons, de bonnes choses; mais il ne réalise pas cependant l'idée que nous nous formons d'un manuel moral et pratique, d'une sorte de vade-mecum de l'ouvrier. Des livres de ce genre offrent de grandes difficultés, nous ne l'ignorons pas; mais nous croyons qu'avec un plan mieux arrêté, avec une exposition plus méthodique, avec moins de généralités et de longueurs, M. Egron se serait davantage approché du but.

R. B.

BULLETINS BIBLIOGRAPHIQUES.

Le Trésor des Noirs, ou le Livre de prière, d'instruction et de consolation des populations noires, des colonfes françaises et du Nouveau-Monde, avec un choix d'exemples de vertu donnés par des nègres et un recueil de cantiques, ouvrage utile à tous les fidèles, par l'abbé J. Hardy, ancien missionnaire apostolique, directeur au séminaire du Saint-Esprit. - Gaume frères, rue du Pol-de-For-Saint-Sulpice, 5.

Le catholicisme a pour tous des enseignements, pour tous de saintes et douces paroles. Il sait le langage qui convient à chacun, et, dans son immense charité, il s'adresse à l'ignorant comme au savant, au pauvre comme au riche, à l'esclavo comme au roi; religion sublime qui n'oublie personne, et que personne n'a jamais invoquée en vain!

M. l'abbé Hardy est un ancien missionnaire apo- | stolique, et sa pensée se reporte souvent sur ces pauvres noirs, qui ont tant besoin qu'on s'occupe d'eux. Le livre qu'il leur offre aujourd'hui, tient ce que son titre promet : c'est un livre de prière, d'instruction et de consolation. Les noirs y apprendront à connaître les vérités de la foi, à implorer et

à bénir le Père commun de tous les hommes; ils y verront quels sont leurs devoirs envers Dieu, envers les autres et envers eux-mêmes; enfin ils y puiseront cette force que la religion donne, et qui les soutiendra au milieu de leurs misères.

Nous avons remarqué une suite d'anecdoctes et de petits récits, destinés à retracer des actes de vertu dont les auteurs sont des nègres. Ce sont des épisodes touchants, racontés dans un style simple et rapide, et que M. Hardy a cherché autant que possible à mettre à la portée de ceux pour qui Us sont écrits. Ils seront lus, nous n'en doutons pas, avec fruit aussi bien qu'avec plaisir, et le bat que s'est proposé M. l'abbé Hardy sera atteint; car cette lecture inspirera une louable émulation et le désir d'une vie honnête et chrétienne.

Le livre se termine par un choix de cantiques, que nous ne citerons assurément pas comme de brillants morceaux de poésie, mais qui expriment la foi la plus vive et les sentiments les plus purs. Comment songer sans émotion que ces chants pieux seront répétés si loin de nous, dans la case du nègre ou au milieu des rudes labeurs de ses journées?

Nous ne saurions trop féliciter le respectable auteur du Trésor des Noirs d'une publication aussi utile.

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