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‹ du bien que je désire et qu'on attend « de moi. >>

Mgr d'Hermopolis, dès les premiers jours de son ministère, rencontra de vives préventions de la part de beaucoup de personnes, et notamment des membres du conseil royal. Cela était naturel, et ces gens-là qui se connaissaient bien eux-mêmes, devaient tout craindre pour l'Université, telle que leurs patrons l'avaient faite, de la part d'un évêque tel que lui et d'un talent comme le sien. Mais ils furent bientôt rassurés, le grand-maître chercha et réussit très-bien à les « désabuser et à leur faire comprendre que son plan « n'était pas de renverser, mais au contraire d'utiliser, pour le bien de la religion et de l'État, l'institution dont il était le chef. Convaincus de la loyauté du prélat, les membres du conseil royal vécurent en bonne harmonie avec lui, et M. Cuvier, le plus distingué d'entre eux, lui donna les plus sincères témoignages de respect et de consideration. » En conséquence, tout le ministère de Mgr d'Hermopolis se passa à faire de beaux discours d'ouverture, à écrire d'excellentes circulaires, à placer quelques ecclésiastiques aux places qui devinrent vacantes, à apporter un peu plus de sévérité et de scrupule dans ces choix, à prendre quelques mesures sévères contre les colléges de Sorèze et de Louis-le-Grand, et à gémir « de la nécessité où il se « trouvait de tolérer dans l'Université « de grands abus qu'il ne pouvait ré« former sans exciter des rumeurs qui « l'auraient mis dans l'impossibilité de « réaliser aucun bien. La prudence ne << lui permit d'abord d'opérer qu'un « petit nombre de changements dans le « personnel. J'oubliais de dire qu'un recteur qui lui avait écrit et rendu pu

e malheur de vivre sans religion ou de « ne pas être dévoué à la famille régnante, devrait bien sentir qu'il lui << manque quelque chose pour être un << digne instituteur de la jeunesse. Il est à plaindre, même il est coupable; mais combien ne serait-il pas plus coupable encore, s'il avait la faiblesse de ne pas garder pour lui seul ses << mauvaises opinions!..... Les maîtres pourraient-ils oublier que l'enfance et « la jeunesse doivent être à leurs yeux des objets sacrés, que le vrai moyen de leur donner des habitudes reli«gieuses, c'est d'en avoir eux-mêmes, « et qu'ici l'autorité sans l'exemple de« meure sans force..... Puissions-nous, ‹ Messieurs, par nos efforts communs, faire prospérer les sciences et les << lettres auxquelles notre patrie doit une si grande partie de sa gloire : « préparer dans la bonne éducation des « générations présentes, le bonheur « des générations à venir, et contribuer <«< ainsi à faire de la France la pre<mière des nations civilisées, par ses vertus comme par ses lumières! Et dans sa lettre aux évêques, lors de sa nomination aux affaires ecclésiastiques, après avoir loué la mesure que venait de prendre le roi en faveur de la religion Si je dois applaudir avec toute «la France à cette œuvre de haute et « religieuse sagesse, je ne puis que << trembler en pensant que c'est dans mes mains que le choix de Sa Majesté a remis ce sacré dépôt. Sans les en<couragements que j'attends de votre bienveillance, Monseigneur, comment pourrais-je remplir toute l'étendue des devoirs qui me sont imposés en«yers cette Église gallicane, dont la gloire est notre plus précieux héritage, et dont les plaies sont encore si profondes. Je dois le dire, Monseigneur au milieu de mes justes crain-blique une lettre injurieuse, fut destites, si quelque chose est capable de me rendre la sécurité dont j'ai besoin, c'est assurément la confiance que vous « et vos collègues dans l'épiscopat avez bien voulu me témoigner par des let« tres non moins touchantes qu'hono «rables. Fort d'un tel appui et du se« cours d'en haut, peut-être me seraitil donné de faire au moins une partie

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tué; que le cours d'histoire moderne professé par M. Guizot, à la faculté des lettres de Paris, fut suspendu, et celui de philosophie moderne de M. RoyerCollard, plus tard interrompu. Et voici quel était alors et d'après l'historien bienveillant de M. de Frayssinous, l'état de l'instruction publique ‹ pendant les huit premières années de la Res

déjà son excessive prudence. Quant à nous, voici ce qu'il nous semble de sa vie politique, des circonstances et des hommes qui l'entourèrent.

Le plus grand de tous les griefs que le libéralisme ait allégués contre le gouvernement de la restauration, est d'avoir été trop favorable, trop complaisant pour la religion catholique. Ce reproche est encore articulé tous les jours; on l'a fait passer à l'état d'axiome. Eh bien! pour qui peut étudier avec intelligence et impartialité ce qui se passa en France entre l'Église et l'État à l'époque dont je parle, il est manifeste que le pouvoir chercha seulement à exploiter l'influence que l'Église reprenait sur les esprits, et cela sans se soucier réellement de rendre force pour force à la puissance qui lui prêtait si généreusement tout son appui.

tauration. On n'avait presque rien fait pour la religion dans l'Université. Lorsqu'elle reçut pour chef Mgr d'Hermopolis, les colléges ne valaient pas mieux pour le personnel et pour « l'éducation que ces anciens lycées où ⚫ la profanation de ce qu'il y a de plus saint, et la dérision des cérémonies du culte, étaient presque habituelles. « Le mal était devenu si grand, par ⚫ suite de cette négligence criminelle, qu'en 1822 les catholiques consternés • répétalent avec les hommes de 1802: Si l'on compare l'instruction avec ce <qu'elle doit être, on ne peut s'empêcher ‹ de gémir sur le sort qui menace les ge⚫nérations présentes et futures. Quant aux affaires ecclésiastiques, Mgr d'Hermopolis les géra sans grand éclat. S'il n'y fit pas tout le bien qu'il aurait voulu, il empècha du moins le mal, et dès que la commission nommée sur le rapport de M. Portalis, du 20 janvier, eut laissé percer ses dispositions inquiétantes pour la religion, auxquelles le ministreévêque avait jusqu'alors, dans son honnêteté un peu naïve, refusé d'ajouter foi, à tel point qu'il s'était cru obligé de rassurer à cet égard ses vénérables collègues, les princes de l'Église de France, il donna sa démission de concert avec M. de Chabrol, le 3 mars 1828. Cependant, les deux ministres démissionnaires furent nommés ministres d'État, et Charles X leur témoigna sa reconnaissance particulière en les nommant commandeurs de ses ordres. M. Frayssinous, toujours étonné des ⚫ grandeurs et des dignités qui tom-l'affermissement et le progrès de la rebaient sur lui, dit à madame la vicomtesse de S, avec une simpli⚫ cité admirable, en montrant pour la « première fois le cordon bleu qu'il ve ⚫nait de recevoir : Voyez-vous tout cela, « Madame? ceci prouve que nous som• mes encore en pleine révolution, car ⚫ sans cela je n'aurais pas tous ces hon

(neurs. »

L'estime de tous les honnêtes gens accompagna Mgr d'Hermopolis dans sa retraite; on rendit entière justice à la pureté de ses intentions; mais beaucoup de personnes lui reprochaient

Rapport fait au Tribunat le 25 germinal an x.

En effet, sauf des dehors chrétiens, des démonstrations religieuses de commande que l'on croyait habiles, et qui, au bout du compte, n'ont été qu'hypocrites et funestes, je maintiens que la pensée des hommes d'État de la restauration n'était point en faveur de l'Église; qu'ils ne croyaient pas sincèrement à sa souveraineté spirituelle; qu'ils s'en défiaient même, et qu'ils ne voyaient dans cette institution divine qu'un moyen humain dont il leur était bon de se servir pour le moment, afin de contenir et de discipliner les masses. La preuve en est que dans toute sa durée ce gouvernement n'a pas tenté, pour

ligion, un acte vraiment sérieux et désintéressé, et que lorsque les ennemis communs du trône et de l'autel, comme on disait alors, devinrent assez puissants pour exiger des sacrifices, les premières victimes qu'on leur immola furent les plus habiles et les plus dignes serviteurs de l'Église. Abusé par les protestations de leur sympathie catholique, Mgr d'Hermopolis ne sut pas comprendre la situation d'esprit des hommes auxquels il prêta son concours; sous les belles apparences et les paroles généreuses, il ne pénétra point l'égoïsme, le peu de grandeur des desseins; il n'eut pas assez de perspicacité

rapporter ici celle où il annonçait, avec une résignation si courageuse et des sentiments si chrétiens, à monseigneur d'Hermopolis, le cruel accident qui avait ému et qui préoccupait toute l'Europe.

pour deviner, dans ces cœurs desséchés, à y terminer en paix sa carrière, lorsles idées philosophiques qui les avaient que Charles X lui confia l'éducation de à jamais gangrenés, et dont la contagion son petit-fils. Son dévouement était trop exerce encore aujourd'hui ses ravages. sincère, trop généreux pour ne pas réAme honnête et confiante, caractère doux pondre à l'appel que lui faisait l'exil ; il et calme, il se laissa séduire, comme partit malgré son âge avancé, malgré tant d'autres l'ont été, le sont et le seront sa santé chancelante, et alla donner sur toujours, par des roueries, la peur des la terre étrangère les conseils de la relibouleversements et l'appât trompeur gion et les leçons de la science au jeune d'une tranquillité présente, d'où si prince dont il avait autrefois, sur les prochainement devaient sortir les ré- marches du trône, célébré la naissance volutions. A la tête de l'instruction pu- miraculeuse, car c'est ainsi qu'il la quablique, alors qu'il eût fallu à tout prix lifiait. Sa mission remplie, la patrie le réformer ce qui sans doute était diffi- revit ; mais le fils des rois conserva toucile, mais jusqu'à un certain point, jours pour son illustre maître une tenMgr de Frayssinous n'eut ni l'éner-dre vénération qui les honora tous deux, gie, ni l'habileté nécessaire pour ce et que Henri de Bourbon exprimait dans rôle. I le sentait, du reste; et s'il ses lettres avec une exquise délicatesse. écouta, sans leur obéir, ces avertisse-Nous ne pouvons résister au désir de ments qui lui venaient d'en haut, ce fut, nous l'avons vu, par suite de ce respect à demi superstitieux que tant de cœurs chrétiens et d'intelligences élevées-portaient à la vieille royauté de France. Telle est son excuse pour le triste et déplorable résultat que l'histoire peut maintenant constater sans lui faire injure; car si elle nous le montre couvrant de son manteau d'évêque, de sa haute réputation d'apologiste et d'apôtre, la lâche et inepte politique qui devait étouffer la semence si glorieusement jetée par sa parole au fond des âmes, elle nous dit aussi qu'il fit cela sans le savoir, sans le vouloir, et qu'aucune considération humaine ne l'eût amené à y prêter les mains, s'il avait pu seulement en concevoir le soupçon. Voilà notre pensée sur cette existence qui, déjà bien belle, eût pu devenir grandiose, si, portant dans l'action du pouvoir la même force, la même habileté que dans la prédication de la chaire chrétienne, Mgr d'Hermopolis eût continué par la politique l'œuvre de régénération commencée par son éloquence.

Sorti du ministère, le prélat eut à peine le temps de se reposer de ses farigues, que déjà la révolution de 1830, prévue du reste par lui depuis quelque temps, renversait la dynastie à laquelle il était et demeura jusqu'à la mort loyalement fidèle. De retour dans le Rouergue d'un voyage en Italie, il songeait

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« Mon cher évêque, disait le prince, « je ne veux pas que vous appreniez « par les journaux l'épreuve que le ciel « vient de m'envoyer, et qu'il me fera la grâce de supporter avec courage. Mercredi, 28 juillet, dans une de mes courses à cheval, comme vous savez que j'ai coutume d'en faire, trois, quatre fois la semaine, mon cheval, effrayé par une charrette, s'est cabré, «et, se renversant sur moi, m'a cassé la cuisse gauche. La fracture a été ré«duite aujourd'hui par le docteur Bougon et M. Wutman, un des premiers « chirurgiens de Vienne ; et l'on a main

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tenant la certitude que ce grave acci‹dent n'aura pas de suite fâcheuse. « Dieu soit béni! J'ai beaucoup souffert; je souffre encore beaucoup ; mais Notre-Seigneur a souffert plus que moi. Cette pensée me soutient et me ranime au plus fort de ma douleur. C'est vous, mon cher évêque, qui avez imprimé au fond de mon cœur ces sentiments de foi où je puise la force dont j'ai besoin dans cette triste circonstance. Je vous remercie de toute mon âme. Ne vous tourmentez pas, je vous en prie. Ce n'est plus qu'une affaire de patience. De

⚫ mandez-en à Dieu pour moi une bonne • provision, et tout įra bien..... »

Nous terminons cet article par les déails édifiants que nous donne le livre de M. Henrion sur les derniers jours du vertueux prélat, certain d'intéresser ainsi toutes les personnes chrétiennes qui ne connaîtraient point ces circonstances, et de les faire relire avec plaisir par celles qui ne les ignorent pas. La vie de M. Frayssinous s'écoulait ⚫ tranquillement à Saint-Geniez, au mi⚫ lieu des jouissances que lui procurait ⚫ la religion, l'exercice de la charité, ⚫le souvenir du passé et les soins af⚫fectueux de ses proches. Bien qu'il

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• effusion d'amour et les plus vifs sentiaments de confiance envers la Vierge « Marie. Il suffisait de la nommer sa « mère pour tirer de ses yeux de douces « larmes. Il s'attendrissait aussi lorsqu'il entendait dire quelques passages de « l'imitation, surtout des deux derniers livres. Alors tout son cœur s'épan« chait en témoignage de reconnaissance envers le Dieu qui s'est fait homme « pour nous, et qui se donne lui-même à nous. Souvent après avoir interrompu par ses larmes la pieuse lecture, il faisait signe de la continuer, «et si on voulait fermer le livre, il disait de la prolonger encore. Le mercredi 8 décembre 1841, veille du jour « où il tomba malade, on terminait le dernier chapitre..... Toute sa piété vivait au fond de son cœur, ne pouvant plus parler, il répondait a son « confesseur en lui serrant la main. Quand le curé de Saint-Geniez vint lui donner la dernière onction et l'indul«gence plénière, ses yeux, que depuis « quelques heures il tenait fermés, s'ouvrirent et il sembla s'unir aux prières « de l'Église... Le dimanche 12 décembre, vers cinq heures du soir, entouré de sa famille et de quelques amis, il a rendit son âme à Dieu. Sa figure prit alors un caractère de majesté et de sainteté qu'on ne lui avait jamais vu. » L. DE M.

MÉMOIRE SUR LA PRISON DES CONDAMNÉS
DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE.

LU AU CERCLE CATHOLIQUE EN SÉANCE GÉNÉRALE.

Cédant à une invitation qui m'honore, | licatesse des sentiments qui animent je viens, Messieurs, vous peindre l'une de ces tristes demeures où une partie de l'humanité, arrivée aux dernières limites de la dégradation morale, subit les peines infligées par la justice de la terre. J'ai hésité pendant quelque temps à présenter à vos regards un tableau si hideux, si peu en harmonic avec la dé

des âmes bien nées; mais je me suis dit : ce n'est pas une curiosité vaine qui attirera les regards sur cette page si affreuse de l'histoire de la pauvre humanité, c'est l'investigation du zèle qui sondera la profondeur du mal afin d'y appliquer le remède salutaire. Pour émouvoir la sensibilité du riche, on ne

ront à mesure que vous allez être initiés à la situation de la prison sur laquelle je vous entretiens aujourd'hui.

Une des chambres législatives vient d'introduire de grandes modifications dans le système pénitentiaire; elle a admis en principe l'isolement des prisonniers : c'est le moyen de faire cesser bien des désordres. On aurait peut-être pu rendre cet isolement moins absolu, le soumettre à certaines conditions, former différentes catégories de détenus, et organiser plusieurs applications de ce système; mais dans quelque hypothèse que l'on raisonne, on verra qu'il est bon de mettre souvent les détenus en contact avec des hommes vertueux, avec ces hommes qu'une forte conviction religieuse porte au dévouement le plus sublime, lesquels, renonçant à tous les charmes de la vie de famille pour le bien de l'humanité, ne voient la réalité du bonheur que dans la vie

craint pas de mettre sous ses yeux tous | les tristes détails d'une indigence affreuse, et l'on expose à l'homme de l'art les plaies les plus dégoûtantes pour qu'il les cicatrise et qu'il soulage les malheureux confiés à ses soins. Je vais donc vous entretenir, Messieurs, de la prison des condamnés, prison plus connue sous le nom de Grande Roquette, par opposition à la prison des jeunes détenus qui est située dans la rue de ce nom, en face de la première. Ce travail sera comme le complément d'une série de travaux qui vous ont été soumis; puisque déjà, en vous parlant de la prison cellulaire des jeunes détenus, on vous a dépeint l'enfance du crime, les différents délits à leur point de départ. Monsieur l'abbé Fissieau vous a montré, au pénitentiaire de Marseille, des coupables plus avancés en âge, et vous avez pu apprécier les bons résultats dus à l'action de son zèle si ardent, si sagement éclairé. A la prison des condam-future. nés, le crime a passé par toutes ses Déjà à Tours et dans d'autres villes phases; il a revêtu toutes ses formes on a introduit dans les prisons des hideuses, et là sont renfermés les cou-frères des écoles chrétiennes ; ils ont pables qui bientôt doivent aller subir dans les bagnes la peine qui ne doit finir qu'avec leur vie, et ceux qui condamnés à la mort voient s'écouler rapides les quelques jours qui les sépa- | rent du fatal moment.

Pour mettre quelque ordre dans ce travail, et pour que vous puissiez être parfaitement éclairés sur l'état de la prison des condamnés, je vais vous introduire dans tous les lieux qui divisent ce vaste pénitentiaire. Vous pourrez faire une juste appréciation de la situation morale des détenus et de tous les détails de la vie de prison. Quelques observations suggérées par l'expérience, quelques études de mœurs vous feront peut-être trouver des remèdes à de grands maux qui les réclament impérieusement. Peut-être serez-vous fortement engagés à favoriser par tous vos efforts l'application d'un moyen propre à apporter les plus précieuses améliorations au système pénitentiaire.

Ce moyen, je crois devoir vous l'indiquer tout d'abord, afin que vous puissiez apprécier ses rapports nécessaires avec les besoins urgents qui se révèle

obtenu les résultats les plus heureux. Une corporation analogue, se vouant spécialement au service des prisons, pourra seule résoudre le problème d'application de peines qui ne seront pas seulement la coërcition du crime, mais qui auront pour effet de faire du coupable un homme vertueux. Cette thèse sera parfaitement démontrée par les détails que vont vous offrir les différents tableaux encadrés dans une description topographique et morale de la prison des condamnés.

Ses épaisses murailles, leur teinte sombre, les formes sévères des bâtiments révèlent la destination de cet édifice construit en 1826, par les soins de M. Gau. Il réunit toutes les conditions de sécurité et d'hygiène qu'exige ce genre de construction.

Le lieu où doivent commencer nos observations est le parloir de faveur, situé près des bureaux du greffe. C'est là qu'avec une autorisation spéciale on peut plus facilement communiquer avec les détenus; c'est là aussi que celui qui vient d'être écroué quitte le vêtement qu'il portait jusqu'alors pour le rempla

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