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(10e leçon); systèmes Nyaya et Vaisêchica;

par M. l'abbé BOURGEAT.

Revue. Mandement de Mgr l'Archevêque de
Paris, portant condamnation d'un recueil
périodique ayant pour titre le Bien Social,
rédigé par M. l'abbé Clavel.
Du Philosophisme rationaliste et anthropolâtre
de la Prusse, et de son futroduction dans
l'enseignement public en France (3o art.);
par M. le comte d'HORRER.

Examen de l'Histoire de saint Augustin, sa

vie, ses œuvres, son siècle et influence de

son génie, de M. Poujoulat; par M, Ludovię

GUYOT,

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FIN DE LA TABLE DES ARTICLES.

CATHOLIQUE.

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commencer par lui. Nous revenons aujourd'hui à l'ordre chronologique, parce qu'il a une haute importance pour la effet, en nous donnant les circonsolution de la question. Cet ordre, en stances des temps et des lieux, nous permettra d'apprécier les influences et les motifs déterminants qui ont porté tel ou tel Père à envisager la sainte doctrine de telle façon plutôt que de telle autre; dès lors il nous sera aussi permis d'apprécier plus sûrement la chaîne de la tradition, en la débarrassant de toutes les opinions particulières et locales. Car, dès qu'on veut suivre, sans préjugé comme sans préoccupation, le perpétuel enseignement des grands docteurs de l'Église, on ne tarde pas à se convaincre de deux grandes vérités qui ont été confondues assez malheureusement. La première, c'est que le dogme chrétien est complet, parfait, intègre sur tous les points dès le principe de

Notre dernière leçon, après avoir exposé, chez les philosophes grecs, les explications de la raison en dehors de la foi sur le dogme universellement cru de la création du monde, a montré les hérésies succédant aux sectes philosophiques. Nous avons ensuite complétement analysé la doctrine de saint Jean Chrysostome sur le dogme fondamental de la croyance catholique, Il nous a été facile de justifier notre doctrine par celle de ce grand docteur, qui avait embrasse la question des six jours à peu près sur le même plan que nous avions nous-même adopté dans nos pré-l'Église de Jésus-Christ; et il ne s'est cédentes leçons. Cette raison, nous ayant montré en lui une base solide à nos nouvelles recherches, nous a fait

Voir le 1er art, au no 101, t. XVII, p. 325.

par conséquent point développé, ni accru par la suite des siècles comme on l'a prétendu. La seconde vérité nous montre les docteurs de l'Église appliqués à enseigner ce dogme d'abord,

puis à le défendre, et ensuite à l'expli- Or, sous tous ces points de vue, on quer et à le démontrer. Par ce travail peut ranger les Pères et les docteurs de ádmirable, le dogme devient nécessai-l'Église sous quatre époques bien disrement mieux connu, sa formule est plus nette et plus précise, mais rien n'y est ajouté; ce dogme ne se forme pas, il est venu tout formé du ciel; mais il | se formule dans le langage humain, c'est-à-dire qu'à mesure qu'il est attaqué par l'erreur, quelle qu'elle soit, le langage humain doit s'épurer, se préciser pour l'exprimer, afin de ne pas donner prise aux fausses interprétations. C'est pour n'avoir pas compris ces deux vérités qu'on écrit, sous un titre ou sous un autre, l'histoire de la formation du dogme catholique; ce qui est un non-sens au moins : car qu'est-ce qu'un dogme catholique ou universel qui s'est formé peu à peu, et pour ainsi dire de pièces et de morceaux?

Afin d'éviter de semblables méprises, il est nécessaire de bien préciser les phases de la prédication du Christianisme, ou mieux les époques diverses des Pères de l'Église, monuments vivants de cette prédication. Les Pères de chaque époque et presque de chaque siècle sont, en effet, tous empreints d'un caractère général qui convient à chacun d'eux; ce caractère se manifeste dans les écrits de tous; il commence à une certaine époque, se nuance peu à peu pour passer ensuite au caractère distinctif d'une autre époque. Il est toujours la nécessaire conséquence des besoins de l'esprit humain et de sa situation vis-à-vis de la doctrine catholique. Cette doctrine, en effet, est apportée tout entière au monde par le divin fondateur de l'Église; mais il faut ensuite la répandre dans le sein des peuples, la faire passer dans le monde social pour en pénétrer toutes les institutions qu'elle vient recréer, redresser et diriger; il faut, en un mot, l'appliquer et la réduire à la pratique la plus complète possible. Or, pour arriver à ce terme de la perfectibilité humaine, il faut que l'humanité monte par les divers degrés d'une préparation douce et continue; le dogme et la morale évangéliques ne changent pas pour cela, mais les nations entrent de plus en plus dans la voie qui leur est tracée.

tinctes: la première comprend les Pères apostoliques: ils occupent tout le premier et une partie du second siècle. Continuateurs immédiats de la mission des apôtres, ils répètent purement et simplement la doctrine et les enseignements qu'ils en ont reçus; ils complètent, pour ainsi dire, ils arrêtent les bases de la tradition, ils n'entrent point encore dans la discussion des doctrines; ils les transmettent telles qu'ils les ont reçues; leur foi, leur amour de Dieu et des hommes, leurs miracles, leur sang répandu en donnent la démonstration. Devant eux, les hérétiques se taisent; car ils leur répondent : « Ainsi nous ont enseigné Pierre, Paul, Jean, etc. Cette première époque ne peut donc fournir à nos recherches que fort peu de chose.

La seconde époque est celle des Pères apologistes; elle s'étend de la moitié du second siècle jusqu'au quatrième à peu près. Ces Pères sont les défenseurs de la religion chrétienne contre les attaques des païens et des philosophes. Il y aura donc ici une comparaison des doctrines; exposition de la doctrine chrétienne, appui, explication et démonstration de cette doctrine, mais uniquement encore pour la venger et terrasser le paganisme et les erreurs de la philosophie. Tous ces Pères sont des philosophes païens convertis au Christianisme; ils connaissaient à fond la philosophie grecque; mais il est complétement faux qu'ils lui aient emprunté leur doctrine. Quand on a lu attentivement ces Pères, on ne tarde pas à se convaincre du caractère qui domine tous leurs écrits et qui était en rapport avec le besoin de l'époque. D'abord ils comparent la doctrine des chrétiens, leurs mœurs et leur vie avec la doctrine, les mœurs et la vie des païens; ils en concluent que les premiers ont au moins droit à la tolérance et à la justice qu'on leur refuse. En se|cond lieu, ils s'efforcent de démontrer que la doctrine de l'Evangile est beaucoup plus conforme à la raison que celle du paganisme; et pour donner

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