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en d'autres termes, elle n'est plus une logique. Si, au contraire, on reconnaît que le principe d'identité n'est pas contingent, mais nécessaire pour pouvoir servir de fondement à la logique, le sensualisme est dans l'impuissance de concilier ce principe avec la psychologie; il ne peut tirer le nécessaire du contingent: il est forcé d'admettre dans ses développements des éléments qu'il rejette à son point de départ '.»

variable comme la sensation elle-même; | pures. Nos idées composées hors celles des substances étant de notre formation et n'étant rapportées à d'autre archétype qu'à elles-mêmes, elles ne sauraient manquer d'avoir avec leurs archetypes toute la conformité requise pour qu'une connaissance soit réelle; car tout ce qui ne doit représenter que soi-même, ne peut être capable d'une fausse représentation. Un mathématicien, par exemple, examine la nature et les propriétés d'un triangle, d'un rectangle, d'un cercle, en tant que ce triangle, ce rectangle, ce cercle sont des idées dans son esprit; car peut-être n'a-t-il jamais trouvé de figure exté

Le rapprochement établi entre ce principe et les diverses espèces de connaissances, puis entre les différents genres de jugement, a mis dans un grand jour l'impossibilité d'objectiver le sub-rieure qui y ressemblât parfaitement : jectif au moyen de cette règle.

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cependant, la connaissance qu'il a de ce cercle, de ce rectangle idéal est non-seulement certaine, mais elle est réelle, parce qu'il ne considère pas ce

2. De la convenance et de l'opposition rectangle, ce cercle en tant qu'ils rédes idées.

pondent à des figures hors de lui, mais en tant qu'ils conviennent avec l'idée, avec l'archetype qu'il en a fait lui

Nous pouvons discerner distincte ment si une idée ou connaissance in-même... terne est conforme ou non à une autre idée ou connaissance interne, puisque ces connaissances sont elles-mêmes l'action de notre esprit, par laquelle il juge intimement de lui-même et de ses opérations intimes. Aussi, cette perception de la convenance et de l'opposition des idées a-t-elle reçu le nom d'évidence ou d'intuition ".

Cette évidence interne seule et par elle-même nous donne-t-elle la certitude que nos idées correspondent à des êtres réels existants hors de nous et sont conformes à ces objets? Pas le moins du monde. Seule et par ellemème, cette évidence ne produit pour nous que des vérités internes ou subjectives. Locke le reconnaît de la manière la plus expresse.

La certitude des vérités générales n'a de fondement que dans la convenance de nos idées, dit-il; puis il range les vérités morales dans la même catégorie que les vérités des mathématiques

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De ces principes, il suit que la morale est susceptible d'une certitude aussi réelle que les mathématiques, car nos idées de morale sont autant d'arché types à elles-mêmes, et par conséquent autant complètes que les idées des figures idéales. Ainsi, la connaissance des premières doit être aussi réelle que celle des secondes; car enfin notre connaissance est certaine lorsque nos idées sont claires, et elle est réelle lorsque ces mêmes idées répondent à leurs archétypes '. ›

On ne peut reconnaître plus clairement que la perception de la convenance de nos idées ne nous conduit qu'à des vérités logiques, subjectives, internes. Le philosophe anglais équivoque sur le mot réel.

Oui, nos idées sont réelles, ont une valeur objective quand elles répondent à un archetype autre qu'elles-mêmes, à un archétype placé hors de l'esprit. Mais quand il n'existe pas hors de l'esprit d'archétype auquel elles répon

Cousin, Leçons sur la Philosophie de Kant, dent, qu'elles ne peuvent être rapportées à d'autre archétype qu'à elles

P. 87.

Buffier, Trailė des premières Vėrilės, p. 236.
Voyez Logique de Lyon, t. I, p. 56.

Essai sur l'Extendement, jiv, tv, ch. 17, p. 201.

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mêmes, elles ne sont pas réelles, elles erreur et la plus ordinaire qui s'y 'n'ont qu'une valeur subjective; ce sont < puisse rencontrer, consiste en ce que des êtres de raison. « je juge que les idées qui sont en moi ⚫ sont conformes ou semblables à des choses qui sont hors de moi; car, <certainement, si je considérais seule«ment les idées comme de certains

3. Règle de Descartes.

Les choses que je conçois fort clairement et distinctement sont toutes vrajes. Tel est le principe de Des

cartes.

Il en ajoute un autre qui n'est que le développement du premier.

On peut affirmer d'une chose tout ce que l'on conçoit clairement être renfermé dans l'idée qui la représente.

Ces principes sont deux excellentes règles de logique, mais ne sauraient jamais devenir un principe de démonstration relativement aux choses qui existent hors de nous. En affirmant d'une chose tout ce qui est renfermé dans l'idée qu'on en a dans l'esprit, on peut produire une suite de jugements conformes à cette idée et se montrer ainsi logiquement conséquent. Mais dans le sens réel et objectif, pour pouvoir affirmer d'une chose tout ce qui est renfermé dans l'idée qu'on en a, il faut, avant tout, s'assurer si cette idée est conforme à son objet extérieur.

Descartes reconnaît et expose trèsnettement cette distinction entre le subjectif et l'objectif, entre la vérité interne et la vérité externe.

Pour ce qui concerne les idées, si • on les considère seulement en elles• mêmes et qu'on ne les rapporte pas à <quelque autre chose, elles ne peuvent ♦ à proprement parler être fausses; car, ⚫ soit que j'imagine une chèvre ou une • chimère, il n'est pas moins vrai que ‹ j'imagine l'une que l'autre. Il ne faut pas craindre non plus qu'il se puisse rencontrer de la fausseté dans les af⚫fections ou volontés; car encore que je puisse désirer des choses mauvai. ‹ ses, ou même qui ne furent jamais, il n'est pas pour cela moins vrai que je les désire. Ainsi, il ne reste plus que « les seuls jugements, dans lesquels je dois prendre garde soigneusement de ne me point tromper. Or, la principale

• Conférence philosophique, p. 40.

modes ou façons de ma pensée, sans les vouloir rapporter à quelque autre « chose d'extérieur, à peine pourraient-elles me donner occasion de « faillir 1. »

Comment l'homme s'assure-t-il que ses idées sont conformes à des choses

qui sont hors de lui? Suivons le philosophe; il commence par diviser ses idées en deux classes,

Or, entre ces idées, les unes me semblent être nées avec moi; car que j'aie la faculté de concevoir ce que c'est • qu'on nomme une chose ou une vérité ou une pensée, il me semble que je ne « tiens pas cela d'ailleurs que de ma na« ture propre; les autres me semblent être étrangères et venir du dehors. Si j'ouis quelque bruit, si je vois le soleil, si je sens de la chaleur, jusqu'alors j'ai <jugé que ces sentiments procèdent de quelques choses qui existent hors de « moi.

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D'autres idées me paraissent être faites et inventées par moi, car il me semble que les sirènes, les hippogriffes et toutes les autres semblables « chimères, sont des fictions et inventions de mon esprit.

« Ce que j'ai principalement à faire en cet endroit, continue Descartes, est de considérer, touchant celles qui « me semblent venir de quelques objets qui sont hors de moi, quelles sont les « raisons qui m'obligent à les croire semblables à ces objets.

« Ces raisons sont au nombre de deux. La première est qu'il me semble que cela m'est enseigné par la nature; la seconde est que j'expéri‹mente en moi-même que ces idées ne dépendent pas de ma volonté. Main< tenant, il faut que je voie si ces rai«sons sont assez fortes et convaincantes. « Quand je dis qu'il me semble que cela m'est enseigné par la nature,

Méditation III, p. 73.

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j'entends seulement par ce mot de nature une certaine inclination qui ‹ me porte à le croire, et non pas une ■ lumière naturelle qui me fasse con • naître que cela est véritáble. Or, ces deux façons de parler diffèrent beaucoup entre elles, car je ne saurais ‹ rien révoquer en doute de ce que la ■ lumièré naturelle me fait voir être e vrai, ainsi qu'elle m'a tantôt fait voir que de ce que je doutais je pouvais conclure que j'étais; d'autant que je n'ai en moi ancune autre faculté ou puissance pour distinguer le vrai d'avec le faux, qui me puisse enseigner que ce que cette lumière me montre ‹ comme vrai ne l'est pas, et à qui je‹ puisse tant me fier qu'à elle. Mais pour ce qui est des inclinations qui me semblent aussi m'ètre naturelles, j'ai souvent remarqué, lorsqu'il a été « question de faire choix entre les verfus et les vices, qu'elles ne m'ont pas • moins porté au mal qu'au bien. C'est • pourquoi je n'ai pas sujet de les suivre non plus en ce qui regarde le vrai et le faux. »

Voilà ce mouvement de la nature qui nous porte à croire que nos idées correspondent à des objets existants bors de notre esprit, nettement distingué de l'évidence interne et de l'intuition, qui d'après Descartes méritent seules le nom de lumière naturelle et de raison. Voilà done la foi naturelle clairement séparée de l'évidence.

Mais voilà aussi ce mouvement de la nature écarté comme insuffisant pour nous assurer de la conformité de nos idées avec les objets extérieurs.

Descartes suppose qu'il existe une analogie complète entre l'inclination qui nous porte soit au vice soit à la vertu et cette autre inclination qui nous oblige à croire à la conformité de nos idées avec les objets extérieurs et raisonne de l'une à l'autre il se trompe et raisonne mal. L'inclination qui porte soit au mal soit au bien ne nécessite pas l'homme; elle le laisse libre. Au contraire, le mouvement qui l'oblige à croire à la conformité de ses idées avec les objets extérieurs, est morale

· Méditation III.

ment irrésistible: l'homme cède à ce mouvement en dépit de toutes les subtilités du scepticisme. Assurément nous ne pouvons rien révoquer en doute de ce que cette lumière naturelle nous fait voir être vrai, mais cette lumière naturelle opposée à l'inclination de la nature qui nous obl ge à croire nos idées semblables aux objets extérieurs, ne nous donne que des vérités internes, subjectives.

Descartes passe à l'examen de l'autre motif.

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Et pour l'autre raison qui est que ces idées doivent venir d'ailleurs puisqu'elles ne dépendent pas de ma volonté, je ne la trouve pas plus convaincante peut être y a til en moi quelque faculté ou puissance propre. « à produire ces idées sans l'aide d'aucunes choses extérieures, bien qu'elle ne me soit pas encore connue... Mais il se présente une autre voie pour rechercher si entre les choses dont j'ai en moi les idées, il y en a quelquesunes qui existent hors de moi; à sa« voir si ces idées sont prises en tant seulement que ce sont de certaines façons de penser, je ne reconnais entre elles aucune différence ou inégalité, et toutes me semblent procéder de moi d'une même façon; mais « les considérant comme des images dont les unes représentent une chose et les autres une autre, il est évident « qu'elles sont fort différentes les unes des autres. Ainsi, celles qui me représentent des substances participent à plus de degrés d'ètre ou de perfection que celles qui me représentent des modes ou accidents. »

Après un assez-long développement de cette remarque, le philosophe arrive à cette conclusion. « Mais que conclurai je de cela? C'est à savoir, que si la réalité ou perfection objective de « quelqu'une de mes idées est telle « que je connaisse clairement que cette même réalité ou perfection n'est point en moi ni formellement ni « éminemment, et que par conséquent je ne puis moi-même en être la cause, il suit de là nécessairement que je ne • suis pas seul dans ce monde, mais

qu'il y a encore quelque autre chose

• qui existe et qui est la cause de cette | Voici la seconde, qui est un développe« idée, au lieu que s'il ne se rencontre ment de la première : pas en moi de telle idée, je n'aurai « aucun argument qui me puisse convaincre et rendre certain de l'existence d'aucune autre chose que de ⚫ moi-même, car je les ai tous soigneu«sement recherchés, et je n'en ai pu trouver aucun autre jusqu'à présent. » Descartes fait la revue des idées qui sont en lui.

Entre toutes ces idées, dit-il, outre celle qui me représente moi-même à moi-même, de laquelle il ne peut y avoir ici aucune difficulté, il y en a « une autre qui me représente un Dieu, d'autres des choses corporelles et inanimées, d'autres des anges, d'aua tres des animaux, d'autres enfin des hommes semblables à moi. Il examine toutes ces idées, à l'exception de celle de Dieu, et il trouve qu'il n'en est aucune qui ne puisse venir de lui, dont il ne puisse être la cause,

Partant, conclut le philosophe, il n'y a que la seule idée de Dieu dans la quelle il me faut considérer s'il y a quelque chose qui n'ait pu venir de « moi-même.

Si j'étais indépendant de tout autre, et que je fusse moi-même l'auteur de mon être, il ne me manquerait aucune perfection; je me serais donné toutes celles dont j'ai en moi quelques idées, et ainsi je serais Dieu : je ne les ai pas, et par là je connais évidemment que je dépends de quelque être différent de moi; mais peut-être que cet être duquel je dépends n'est pas Dieu; tant s'en faut, cela ne peut être; car évidemment il doit y avoir pour le moins autant de réalité dans la cause que dans son effet, et partant, puisque je suis une chose qui pense, et qui a en soi quelque idee de Dieu, quelle que soit la cause de mon être, il faut nécessairement avouer qu'elle est aussi une chose qui pense, et qu'elle a en soi l'idée de toutes les perfections que j'attribue à Dieu. Puis l'on peut derechef rechercher si ccule cause tient son origine ou son existence de soi-même ou de quelque chose. Si elle la tient de soi-même, il s'ensuit, par les raisons que j'ai ci-devant alléguées, que cette cause est Dieu, puisqu'ayant la vertu d'être et d'exister par soi, elle doit avoir la puissance de posséder actuellement toutes les perfec

si elle tient son existence de quelque autre cause que de soi, on demandera derechef, par la même raison de cette cause, si elle est par soi ou par autrui, jusqu'à ce que, de degré en degré, on parvienne enfin à une dernière cause, qui se trouvera être Dieu. Et il est trèsmanifeste qu'en cela il ne peut y avoir de progrès à l'infini, vu qu'il ne s'agit pas tant ici de la cause qui m'a produit autrefois comme de celle qui me conserve présentement '. »

«Par le nom de Dieu, j'entends une << substance infinie, éternelle, immua«ble, indépendante, toute connais-tions dont elle a en soi les idées. Que «san'e, toute puissante, et par laquelle « moi-même et toutes les autres cho«ses (s'il est vrai qu'il y en ait qui << existent) ont été créées et produites. « Or, ces avantages sont si grands et si « éminents, que plus attentivement je « les considère et moins je me persuade « que l'idée que j'en ai puisse tirer son origine de moi seul. Et par consé« quent, il faut nécessairement conclure « de tout ce que j'ai dit auparavant que « Dieu existe ; car encore que l'idée de la substance soit en moi de cela même « que je suis une substance, je n'aurais pas néanmoins l'idée d'une substance « infinie, moi qui suis un être fini, si « elle n'avait été mise en moi par quel « que substance qui fût véritablement infinie '..

Telle est la première preuve que donne Descartes de l'existence de Dieu.

· Méditation II, p. 81.

Voici la troisième preuve :

Si de cela seul que je puis tirer de ma pensée l'idée de quelque chose, il s'ensuit que tout ce que je reconnais clairement et distinctement appartenir à cette chose lui appartient en effet, ne puis-je pas tirer de cela un argument et une preuve démonstrative de l'existence de Dieu? «Il est certain que je ne trouve pas

· Méditation III, p. 84.

moins en moi l'idée de Dieu, c'est-àdire d'un être souverainement parfait, que celle de quelque figure on de quelque nombre que ce soit, et je ne connais pas moins clairement et distinctement qu'une actuelle et éternelle existence appartient à sa nature, que je connais que tout ce que je puis démontrer de quelque figure ou de quelque nombre appartient véritablement à la nature de cette figure ou de ce nombre; et partant encore que tout ce que j'ai conclu dans les méditations précédentes ne se trouvât point véritable, l'existence de Dieu devrait passer en mon esprit au moins pour aussi certaine que j'ai estimé jusqu'ici les vérités mathématiques, qui ne regardent que les nombres et les figures, bien que cela ne paraisse pas d'abord très-manifeste, mais semble avoir quelque apparence de sophisme; car ayant accoutumé dans toutes les autres choses de faire distinction entre l'existence et l'essence, je me persuade aisément que l'existence peut être séparée de l'essence de Dieu, et qu'ainsi on peut concevoir Dieu comme n'étant pas actuellement. Mais néanmoins, lorsque j'y pense avec plus d'attention, je trouve manifestement que l'existence ne peut non plus être séparée de l'essence de Dieu que de l'essence d'un triangle rectiligne la grandeur de ses trois angles égaux à deux droits, ou bien de l'idée d'une montagne l'idée d'une vallée; en sorte qu'il n'y a pas moins de répu- | gnance de concevoir un Dieu, c'est-àdire un être souverainement parfait, auquel manque l'existence, c'est-à-dire quelque perfection, que de concevoir une montagne qui n'ait pas de vallée'.

Telles sont les preuves que donne Descartes de l'existence de Dieu. Elles sont toutes les trois métaphysiques: le philosophe ne pouvait en avoir d'autre dans la situation fictive où il s'était placé : il lui était impossible de prouver l'existence de Dieu par celle du monde matériel et par l'ordre qui y règne; l'existence de ce monde était pour lui un problème; il ne pouvait pas démontrer l'existence d'une sagesse in

· Méditation ▼, p. 07.

finie par l'organisation admirable de son corps: il n'était pas encore certain qu'il eût un corps. Au moment où il médite, tout ce dont il est assuré, c'est qu'il est une chose qui pense. L'esprit est alors pour lui le moi et le moi tout entier, car jusqu'alors il n'a admis en lui rien autre chose que l'esprit 1.

Toutes ces preuves, la première comme la seconde et la troisième, supposent la vérité des idées en général et en particulier de l'idée de Dieu. Descartes avait bien compris que toutes ces preuves étaient assises sur cette base; il cherche à se rassurer sur la solidité de ce fondement. On ne peut pas dire que cette idée de Dieu est matériellement fausse; car cette idée étant fort claire et fort distincte et conte"nant en soi plus de réalité objective « qu'aucune autre, il n'y en a pas qui « soit plus vraie et qui puisse être moins • soupçonnée d'erreur et de fausseté.

Cette idée d'un être souverainement parfait et infini est très-vraie; car, encore qu'on puisse feindre qu'un tel «ètre n'existe pas, on ne peut pas feinadre que son idée ne représente rien de réel; elle est aussi fort claire et fort distincte, puisque tout ce que mon esprit conçoit clairement et distinctement de réel et de vrai, et qui « contient en soi quelque perfection, est renfermé tout entier dans cette « idée 2. »

Par la vérité de l'idée de Dieu et des idées en général, Descartes entend la conformité des idées avec un objet extérieur réel. Cette conformité est précisément la question qu'il cherche à résoudre. Rappelons les paroles par lesquelles il indique l'état de la question qu'il s'est proposée: La principale erreur et la plus ordinaire qui se puisse rencontrer dans les jugements, consiste en ce que je juge que les idées qui sont en moi sont semblables à des choses qui sont hors de moi 3. › ‹ Ce que j'ai principalement à faire en cet endroit est de considérer, touchant les idées qui me semblent venir de quel

Méditation 11, p. 68, 71. Ibid., I, p. 82. 3 Ibid., p. 75,

D

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