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Seconde dissertation sur le Rationalisme en France; par M. l'abbé GERBET. Cours d'Histoire ecclésiastique, de M. l'abbé JAGER (14 leçon). Action de Grégoire VII en France. Sa lutte avec le roi Philippe I. - (18 leçon). Suite de cette action. — Réforme du clergé.

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Revue. Les Jésuites et le Radicalisme, du docteur Hurter; par M. le comte d'HORRER. 109 Considérations sur les rapports actuels de la Science et de la Croyance, suivies du Régle. ment et du Discours d'ouverture de la Société Foi et Lumières de Nancy; par M. Edouard BAZELAIRE.

Sur la Vie de Rancé, par M. le vicomte de Cha-
teaubriand; par M. F.....

De l'Instruction des Indigènes en Algérie.
Lettre sur ce sujet, par M. de R.....
Sur les douze Convives, de Collin de Plancy.
-Les Heures sérieuses d'une jeune femme.
- Isola.
OEuvres choisies de Thomas à

-

134 Du Philosophisme rationaliste et anthropolâtre

de la Prusse, et de son Introduction dans
l'enseignement public en France (4a art.);
par M. le comte d'HORRER.

Du Mouvement puseyiste dans l'Amérique septentrionale; par M. l'abbé M. A............. Sur l'Abbaye de Saint-Antoine en Dauphiné ; par M. le comte de J..... Bibliographie. - Histoire de l'Abbaye de Cluny, de M. Lorain. La Théologie morale, de Mgr Gousset. Etat des diverses publications de l'imprimerie catholique de M. l'abbé Migne.

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Sur l'Histoire de sainte Radégonde, de M. de Fleury ; par M. L.-D. de M.

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CATHOLIQUE.

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Quand, dans un développement de fausses doctrines les idées aboutissent à une seule erreur; quand cette erreur est si fondamentale qu'elle pousse l'esprit humain dans un abîme de confusion et de ténèbres, alors on peut conjecturer que l'époque approche où beaucoup d'esprits commenceront à revenir sur leurs pas.

Il semble que la marche du Rationalisme en France autorisc cette prévision.

Nous pouvons comparer l'observateur qui examine, sous ce rapport, l'état des esprits, à un voyageur naturaliste qui parcourt une montagne escarpée; ici il rencontre des sources d'eau qui vont se perdre dans les fentes des rochers; là, des ruisseaux qui s'enfuient parmi les irrégularités du sol; plus loin, de distance en distance, des cascades qui se précipitent de la cime des monts. Mais lorsqu'en poursuivant sa route, il découvre la profonde vallée vers laquelle tous ces courants se dirigent, et qu'il voit se former un torrent, il peut annoncer l'inondation qui menace de dévaster les campagnes voisines.

Voir le commencement de cette Dissertation au n° 114, tome XIX, p. 403.

Dans le monde des esprits, des phénomènes analogues se produisent. Certaines opinions, qui avaient eu cours pendant le 18° siècle, n'avaient pas clairement marqué le terme définitif auquel elles devaient arriver. La physiologie se renfermait dans l'étude des sensations. La philosophie sociale s'occupait principalement de la prospérité matérielle. Dans les théories sur la législation on attribuait une influence exagérée à la diversité des climats. La poésie, ou ce qu'on nommait ainsi, avait une prédilection marquée pour la physique. Pendant que ces opinions se développaient, le Matérialisme dogmatique allait, pour ainsi dire, en élargissant le lit dans lequel ces ruisseaux se réunissaient, et quand il eut reçu tous les affluents qui lui arrivaient de toutes les régions de l'esprit humain, le torrent se précipita avec une impétuosité désastreuse. Nous pouvons appliquer cette observation à ce qui se passe maintenant en France. Durant quelque temps on a pu remarquer dans la littérature, dans la poésie, quelques tendances un peu indéterminées mais aujourd'hui leur terme est visible: le Panthéisme est le gouffre où tous ces courants se rencontrent et se mêlent.

Dès qu'on renonce à la notion chré- | tion de la création proprement dite tienne du Créateur, il faut opter entre équivaut à l'affirmation d'une substance l'athéisme, le dualisme et le pan- unique et universelle. D'autres rationathéisme. Le Rationalisme actuel ré- listes soutiennent que le monde n'a pas prouve l'athéisme du siècle passé. Il été produit par un acte libre de la puisn'est pas vraisemblable qu'il songe à sance divine: mais, si le monde est une - ressuciter le vieux système du dualisme, nécessité de Dieu, il est nécessaire ou des deux principes coéternels. Depuis comme les attributs de Dieu, il appartrois siècles cette doctrine a été à peine tient à son essence. Quelques philosoreproduite dans un très-petit nombre phes ont soutenu que la création n'est d'écrits qui n'ont exercé, sous ce rap- autre chose que l'acte par lequel la port, aucune influence. Chose remar- substance infinie se produit sous un quable! la croyance à l'unité première mode fini, se circonscrit par le moyen et souveraine, ou, pour employer une de la matière qui devient le principe en locution des anciens Pères, à la monar- vertu duquel s'opère la distinction de chie divine, a été si profondément en- Dieu et des êtres particuliers. Les subracinée dans les esprits par dix-huit tilités dialectiques qui ont été imasiècles de christianisme, que l'erreur ginées pour écarter de ce système le contraire semble ne pouvoir plus être reproche de panthéisme n'ont fait, sans une tentation pour la raison humaine. parler ici de leurs autres défauts, que Il est facile d'abuser de cette croyance, rajeunir la vieille métaphysique des de la dénaturer, comme le fait le pan-Indous, suivant laquelle Dieu s'indivithéisme; mais les athées seuls essayent de l'ébranler. Quelques traces d'une doctrine vague, qui percent obscurément dans les livres d'un ou deux rationalistes de cette époque, n'ont aucune importance. Quiconque répousse l'enseignement chrétien sur Dieu et la création, doit se jeter dans le Panthéisme, et, de fait, le Rationalisme français, considéré dans son ensemble, est dominé par cette doctrine. Je sais que quelques personnes croient que cette assertion est exagérée, et beaucoup de rationalistes protestent contre cette accusation. Mais on ne fait ces restrictions que parce qu'on ne voit le panthéisme que dans les écrits où il est développé avec tout l'appareil de ses formules, tandis qu'il se produit plus ou moins clairement sous quatre formes princi-soire par rapport aux objets qu'il offre pales dans les écrits philosophiques qui se publient en France. D'abord il y en a qui le présentent expressément comme le terme le plus élevé du progrès intellectuel dans la connaissance de Dieu et de la nature. Dans d'autres écrits, qui n'en contiennent pas l'apologie systématique, il est énoncé d'une manière assez formelle la création, ou la production è nihilo, y est positivement niée. Les auteurs de ces écrits n'admettant pas l'existence de deux substances coéternelles, il est manifeste que la néga

dualise par la matière. Il est vrai que le nouveau système attribue à la matière une existence réelle, et qu'il prétend ainsi se séparer du système Indien, dans lequel elle n'est qu'une illusion, qui ne peut réellement distinguer les substances. Mais cette différence qu'on veut établir entre ces deux philosophies n'est elle-même qu'une illusion fondée sur les mots, et non sur les idées. Dans le panthéisme indien, la matière est appelée illusion, parce qu'elle fait apparaître des êtres multiples dans une substance unique, et quoiqu'elle ne soit pas susceptible de définition, elle n'en est pas moins, dans cette métaphy sique, la cause efficiente de ces apparences. Les philosophes indiens la comparent à un rêve, lequel, bien qu'illu

à l'imagination, est la cause réelle de cette illusion même. Dans le nouveau système, la matière, quelque réalité qu'on lui attribue, est une pure illusion, en tant que par son effet propre et essentiel, elle voile et dissimule l'unité et l'identité de la substance commune à tous les êtres. Sous ce rapport, le système moderne n'est que le Panthéisme oriental ramené à sa forme la plus ancienne, mais reproduit avec la phraséologie philosophique de l'Europe, et cette découverte, qu'on nous vante

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