Institutes du droit naturel privé et public et du droit des gens, Band 2

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Etienne Giraud, 1866
 

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Seite 394 - Si l'on est obligé d'aimer tous les hommes , et qu'à vrai dire il n'y ait point d'étranger pour le chrétien , à plus forte raison doit-il aimer ses concitoyens. Tout l'amour qu'on a pour soi-même , pour sa famille , et pour ses amis , se réunit dans l'amour qu'on a pour sa patrie , où notre bonheur et celui de nos familles et de nos amis est renfermé.
Seite 554 - Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale, et nous recevons encore chaque membre comme partie indivisible du tout.
Seite 554 - Enfin, chacun se donnant à tous ne se donne à personne, et, comme il n'ya pas un associé sur lequel on n'acquière le même droit qu'on lui cède sur soi, on gagne l'équivalent de tout ce qu'on perd, et plus de force pour conserver ce qu'on a 2.
Seite 554 - A l'égard des associés, ils prennent collectivement le nom de peuple, et s'appellent en particulier citoyens, comme participant à l'autorité souveraine, et sujets, comme soumis aux lois de l'État. Mais ces termes se confondent souvent et se prennent l'un pour l'autre ; il suffit de les savoir distinguer quand ils sont employés dans toute leur précision.
Seite 89 - Quand chacun pourrait s'aliéner lui-même, il ne peut aliéner ses enfants; ils naissent hommes et libres; leur liberté leur appartient, nul n'a droit d'en disposer qu'eux. Avant qu'ils soient en âge de raison, le père peut, en leur nom, stipuler des conditions pour leur conservation, pour leur bienêtre, mais non les donner irrévocablement et sans condition; car un tel don est contraire aux fins de la nature, et passe les droits de la paternité.
Seite 554 - A l'instant, au lieu de la personne particulière de chaque contractant • cet acte d'association produit un corps moral et collectif , composé d'autant de membres que l'assemblée a de voix ; lequel reçoit de ce même acte son unité, son mot commun, sa vie et sa volonté.
Seite 555 - Afin donc que le pacte social ne soit pas un vain formulaire , il renferme tacitement cet engagement, qui seul peut donner de la force aux autres , que quiconque refusera d'obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps : ce qui ne signifie autre chose sinon qu'on le forcera d'être libre...
Seite 556 - ... la cession que chacun fait, à un ou plusieurs magistrats, de son droit inhérent de se gouverner soi-même. » Cette idée n'est fondée que sur la fausse supposition que chaque homme, né pour soi, hors de toute société, est le seul objet de ses soins, et sa règle à lui-même; qu'il naît absolument son maître et libre de se gouverner comme il veut. Nous avons déjà vu que l'homme...
Seite 88 - Mais l'ordre social est un droit sacré qui sert de base à tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de la nature; il est donc fondé sur des conventions.
Seite 557 - ... et à la vengeance de Dieu seul. Or, quelle que soit la forme du gouvernement, soit monarchique, aristocratique, démocratique, ou mixte, il faut toujours qu'on soit soumis à une décision souveraine, puisqu'il implique contradiction de dire qu'il y ait quelqu'un au-dessus de celui qui tient le plus haut rang. Cette nécessité absolue qu'il y ait parmi les hommes une supériorité et une subordination, est une preuve convaincante que le gouvernement en général n'est pas un établissement...

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