Edgar Quinet: sa vie et son oeuvre

Cover
Pagnerre, 1859 - 473 Seiten
 

Ausgewählte Seiten

Andere Ausgaben - Alle anzeigen

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 102 - L'histoire, dans son commencement comme dans sa fin, est le spectacle de la liberté, la protestation du genre humain contre le monde qui l'enchaîne, le triomphe de l'infini sur le fini, l'affranchissement de l'esprit, le règne de l'âme.
Seite 94 - Elle tire son unité de la religion, principe producteur et conservateur de la société. Jusqu'ici on n'a parlé que de théologie naturelle; la science nouvelle est une théologie sociale , une démonstration historique de la Providence, une histoire des décrets par lesquels , à l'insu des hommes et souvent malgré eux , elle a gouverné la grande cité du genre humain. Qui ne ressenth'a un divin plaisir en ce corps mortel , lorsque nous contemplerons ce monde des nations, si varié de caractères...
Seite 93 - Dégager les phénomènes réguliers des accidentels, et déterminer les lois générales qui régissent les premiers ; tracer l'histoire universelle , éternelle , qui se produit dans le temps sous la forme des histoires particulières, décrire le cercle idéal dans lequel tourne le monde réel, voilà l'objet de la nouvelle science.
Seite 370 - ... tyrannie ont jamais fait de mal au monde, c'est à Voltaire qu'ils l'ont fait. Martyr, victime universelle, c'est lui qu'on égorgea à la Saint-Barthélémy, lui qu'on enterra aux mines du nouveau monde, lui qu'on brûla à Séville, lui que le Parlement de Toulouse roua avec Calas... Il pleure, il rit, dans les souffrances, rire terrible, auquel s'écroulent les bastilles des tyrans, les temples des Pharisiens2.
Seite 43 - Mais il n'a pas seulement ce caractère historique; il renferme le drame intérieur de Dieu et de l'homme, de la foi et du doute, du créateur et de la créature; et c'est par là que cette tradition s'applique à tous les temps et que ce drame divin ne finira jamais.
Seite 145 - L'origine, la religion, les usages et la conformité de langue des habitants dans les deux Principautés, ainsi que le besoin mutuel, contiennent, dès le principe, les éléments d'une union intime qui a été entravée et retardée par des circonstances fortuites et secondaires. Les avantages et les conséquences salutaires résultant de la réunion de ces deux peuples ne sauraient être mis en doute.
Seite 79 - Tant que la parole m'est restée, j'ai défendu la cause des peuples, des faibles, des nationalités qui demandaient à renaître. J'ai péri avec elles, il est vrai. Mais je suis enseveli avec l'Italie, avec Venise, avec la Pologne, avec la Hongrie, avec les Roumains.
Seite 40 - J'ai cherché à fixer Napoléon dans cette région sublime, éternellement sereine et populaire où se sont maintenues les figures de Prométhée, d'Achille, des grands chefs de race qui dominent l'imagination humaine.
Seite 382 - On se remit à lire l'Évangile, et, dans ce livre de résignation, de soumission , d'obéissance aux puissances, on lut partout ce qu'on avait soi-même alors dans le cœur : la liberté, l'égalité. Elles y sont partout, en effet, seulement il faut s'entendre : L'égalité dans l'obéissance, comme les Romains l'avaient faite pour toutes les nations; la liberté intérieure, inactive, toute renfermée dans l'âme, comme on pouvait la concevoir, quand, toutes les résistances nationales ayant cessé,...
Seite 266 - Quelquefois, dans nos théories, je vois pâlir la France, la patrie, au profit du genre humain. Ne vous abandonnez pas à cette pente. Si l'on cherchait l'origine de cette pensée, on verrait qu'elle est née, sous la Restauration, dans la nuit de l'invasion, lorsque la France avait perdu la conscience d'elle-même. Ce système de renoncement à la nationalité est né dans le tombeau d'un peuple. Mais le mort est ressuscité ; la France a retrouvé le sentiment d'elle-même; laissons donc là les...

Bibliografische Informationen