Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

L'augmentation des exportations à destination de l'Europe se décompose ainsi :

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Et. pendant cette période décennale 1895-1905, les importations de produits manufacturés en provenance d'Europe n'ont augmenté que de 19 p. 100, soit de 134 millions de francs (703 millions en 1893, 837 millions en 1905). Les entrées d'articles de luxe, d'origine européenne, ont monté dans une proportion beaucoup plus considérable : 57,8 p. 100, soit de 268 millions (463 millions de francs en 1895, 731 en 1905, preuve de l'augmentation de la fortune publique aux États-Unis. Mais le fait le plus intéressant à l'importation d'Europe est l'accroissement des arrivages de produits bruts destinés à être transformés, par les manufactures américaines. Cette rubrique accuse une augmentation de 93,3 p. 100, soit de 884 millions de francs 1937 millions de francs en 1895; 1 821 en 1905. Nouvelle preuve de la puissance industrielle des États-Unis et des progrès de son indépendance économique à l'égard de l'Europe! CHARLES RABOT.

[ocr errors]

1. Sous la rubrique Amérique du Nord la statistique américaine comprend, outre le Canada

AUSTRALASIE

Recensement de la population de la Nouvelle-Calédonie '. D'après le recensement du 15 avril 1906, la population de la Nouvelle-Calédonie, abstraction faite des troupes et des marins, est de 52 560 habitants, soit 1 855 unités de moins qu'en 1901. Cette décroissance provient de la diminution de l'élément pénal (7 914 transportés en 1906 contre 10 506 en 1901). L'élément blanc libre comprend 12 966 unités contre 12 253 en 1901, soit une augmentation de 713 unités ou de 6 p. 100, et la population de couleur immigrée, 3 336 individus, au lieu de 3 148 en 1901. L'effectif des tribus canaques demeure stationnaire, 27 833 en 1906, 27 768 en 1901. En cinquante ans la population indigène paraît avoir diminué de moitié.

RÉGIONS POLAIRES

CH. R.

Nouvelle carte de la baie Van Keulen (Spitsberg) et les conditions tectoniques. de cette baie. L'expédition suédoise de 1898 au Spitsberg, dirigée par le professeur A. G. Nathorst, a fait, dans la baie Van Keulen (côte occidentale), un long séjour (28 juin 16 juillet) dont le D' Axel Hamberg a profité pour dresser la carte de cette baie et des massifs montagneux qui l'encadrent.

Etablie à l'aide de la photogrammétrie, cette carte vient d'être publiée à l'échelle du 100 000 par les soins de l'Académie des sciences de Stockholm. Son exécution parfaite met en évidence la perfection des procédés d'impression en couleurs employés à l'étranger. Au point de vue, non seulement géographique, mais encore pratique, il importe de signaler cette carte. Aujourd'hui que chaque été le Spitsberg est visité par des yachts et par des paquebots de touristes, de tels documents peuvent être utiles aux capitaines de ces navires, d'autant que les services hydrographiques qui possèdent dans leurs collections des cartes du Spitsberg ne les tiennent pas à jour chaque année, en raison du peu de fréquentation de ces parages. Il est; toutefois, nécessaire d'ajouter que les cartes, comme celle de M. Axel Hamberg, sont topographiques et non hydrographiques, par suite qu'elles ne doivent être utilisées par des navigateurs que comme renseignements.

Les montagnes riveraines de la baie Van Keulen présentent trois facies différents en relation avec la constitution géologique de la région. Sur la rive droite s'étendent des plateaux (Tafelberg) offrant fréquemment une structure en gradins, lesquels sont formés par de petites plaines dont le plan est parallèle à celui de la stratification. Ces gradins dérivent de l'inégale résistance opposée aux agents de dénudation par les différentes couches tertiaires de ces montagnes (grès durs et argilites). Sur la rive gauche apparaissent, au contraire, des cimes arrondies formées de couches jurassiques tendres. D'après M. A. Hamberg, ce facies serait dû, pour une part, à l'érosion glaciaire qui aurait agi avec plus d'intensité sur ce versant que sur celui

1. La Quinzaine coloniale, XVII, n° 19, 10 octobre 1906, p. 568.

2. Axel flamberg, Astronomische, photogrammetische und erdmagnetische Arbeiten der von A. G. Nathorst geleiteten schwedischen Polarexpedition, 1898 (une carte et 8 figures dans le texte), in Kungl. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, B. 39, no 6. Uppsala et Stockholm, 1905.

situé en face. Également sur la rive gauche, vers l'entrée de la baie, sous le méridien du cap Ahlstrand, ce sont, ensuite, des chaînons d'aiguilles et de pitons élancés, orientées nord-sud. Ces crêtes appartiennent à la zone alpine du Spitsberg occidental qui est la prolongation de la chaîne calédonienne; elles ont été rapportées à l'assise de l'Hekla-Hook; en tout cas, elles sont au moins d'âge silurien. Sur ces crêtes s'appuient des couches plus récentes, fortement redressées et probablement également plissées. A l'est de cette zone de dislocation jalonnée par le glacier Hess, sur la rive sud, et, par le mont Bravais, sur la rive nord, les assises jurassiques et tertiaires s'étendent horizontalement sur les deux bords du fjord.

Un des traits les plus remarquables de la baie Van Keulen est l'étranglement formé, à son entrée, par l'île des Eiders et par deux langues de terre qui avancent l'une vers l'autre, le cap Ahlstrand et le cap Antarctic. L'entrée de la baie Van Mijen avec la longue île d'Axel présente une disposition semblable. Ces barrages sont des témoins du Carboniférien supérieur qui se sont maintenus grâce à la résistance de leurs assises.

Autour de la baie Van Keulen la glaciation se manifeste avec une grande puissance. Si sur la rive nord du fjord il ne paraît exister que des appareils locaux, sur l'autre rive toutes les vallées sont occupées par de puissants courants glaciaires et son extrémité supérieure est garnie par le glacier Nathorst, large de plus de 6 kilomètres. Cet appareil est le seul de ce bassin qui parvienne jusqu'à la mer; tous les autres (rive gauche) s'arrêtent sur des plages, larges de 800 à 1 200 m. bordées de hauts fonds et de lagunes, qui sont évidemment le produit de l'alluvionnement à la suite du recul des glaciers; ces terres basses ont été formées par le dépôt des masses énormes de sédiments charriés par les torrents glaciaires, dont le cours s'allonge, à mesure que les glaciers se retirent. Un des effets les plus remarquables de cet alluvionnement s'observe près de la rive droite du glacier Nathorst, où un puissant torrent, issu de cet appareil, comble progressivement l'angle nord-est de la baie.

D'après la forme actuelle de son front, le glacier Nathorst paraît en voie de régression. Son extrémité inférieure présente, en effet, une profonde indentation, de part et d'autre de laquelle, le long des rives, des fragments de glaciers couverts de débris morainiques marquent l'ancienne extension de l'appareil. En avant du front, de nombreux icebergs échoués indiquent la présence d'un haut fond étendu, engendré, lui aussi, par l'alluvionnement glaciaire. Dans un avenir prochain, si la régression continue, le glacier Nathorst se transformera de glacier mouillé par la mer en glacier se terminant sur le sol, suivant le processus très judicieusement décrit par Sir Martin Conway'.

Ce glacier est, de plus, remarquable par l'abondance des moraines superficielles dans sa partie gauche. Ces dépôts, au lieu d'affecter un tracé linéaire comme d'habitude, dessinent des paraboles concentriques, qui n'atteignent pas l'extrémité inférieure du glacier. Sur les deux nappes de névé (névé sud-ouest et névé sud) qui alimentent cette partie du glacier, aucune trainée de pierres n'est visible. Suivant M. Hamberg, ces moraines superficielles proviendraient de la

1. Sir Martin Conway, With Ski and sledge over arctic glaciers, Londres, 1898, p. 11.

moraine de fond du névé sud-ouest laquelle deviendrait intraglaciaire en aval du confluent des deux courants, et progressivement ensuite arriverait à la surface par suite de l'ablation de la glace. M. A. Hamberg voit dans chacune de ces moraines paraboliques le résultat de poussées en avant, par à-coups, de portions du névé sud-ouest, en s'étendant sur le névé du sud.

CHARLES RABOT.

Coordonnées de plusieurs points importants du Spitsberg'. -Pendant l'expédition du professeur A. G. Nathorst au Spitsberg en 1898, le D' Axel Hamberg a déterminé les coordonnées de trois points importants de cet archipel. Ce sont : 1° Cap Weissenfels (extrémité ouest du Svenska Forland) :

78° 41′ 17′′ de Lat. N.

26° 57′ 50′′ de Long. O. de Gr.

Précédemment Mr A. Hamberg avait admis pour la longitude de ce point: 26° 56'30". 2o Cap Altmann (pointe sud de l'île du Roi Charles):

78° 49′ 42′′ de Lat. N.

28° 7′50′′ de Long. E. de Gr.

La longitude provisoire adoptée par M. A. Hamberg était de 28° 6′ 42′′. 3o Ile Charles XII (côte nord du Spitsberg) :

80° 41′ 41′′ de Lat. N.

La latitude précédemment admise pour cet ilot, une des terres les plus septentrionales du Spitsberg, était 80° 44'.

CHARLES RABOT.

Chaque printemps

Résultats de la chasse dans l'océan Glacial en 1906. partent des ports de la Norvège septentrionale, principalement de Tromsö, de petits voiliers de 30 à 50 tonnes montés par 8 ou 10 hommes qui, pendant l'été, se livrent à la chasse des mammifères terrestres et marins autour du Spitsberg et de la Nouvelle-Zemble, parfois même jusqu'à la côte nord-est du Grönland.

En 1906, 31 de ces navires sont partis de Tromsö. D'après une statistique publiée par le Verdens Gang, de Kristiania (no du 26 octobre 1906), ils ont rapporté de cette campagne : 296 ours blancs dont 26 vivants, 135 morses dont 3 vivants, 4494 stenmatopes mitrés (Cystophora cristata Erxl), 1335 phoques barbus (Phoca barbata Fabr.), 572 phoques communs (Phoca vitulina L.), 2 « Bottlenose >> (Hyperoodon diodon), 136 bélugas (Delphinapterus leucas Pall.), 288 rennes, 1 narval, 4123 tonnes de lard de cétacé, 489 kilogrammes d'édredon, 61 renards bleus et 80 renards blancs. La valeur de ces prises a été évaluée à 343 000 francs.

CHARLES RABOT.

1. Axel Hamberg, Astronomische, photogrammetische und erdmagnetische Arbeiten der von A. G. Nathorst geleiteten schwedischen Polarexpedition 1898 (avec une carte et 8 fig.), in Kungl. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, B. 39, n° 6. Uppsala et Stockholm, 1905.

CHRONIQUE DE LA SOCIÉTÉ

LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE

-

Les nouvelles lignes de chemin de fer de Trieste vers l'Europe centrale, par M. Gabriel Louis-Jaray. La Société de Géographie qui accordait au printemps dernier, à M. G. LouisJaray, auditeur au Conseil d'État, une des bourses de voyage fondées par Mme G. Hachette, a reçu de son missionnaire une étude faite sur place que nous sommes heureux de reproduire sous cette rubrique.

[ocr errors]

Vienne, août 1906.

L'Autriche sort de son assoupissement économique. M. de Kærber, pour faire diversion aux luttes nationales, proposa, en 1901, tout un programme de voies de communication. Son projet concernant les grandes voies ferrées (Investitionsvorlage) a été adopté et de suite mis à exécution. Une partie des voies a été inaugurée le 21 juillet 1906 par l'archiduc héritier François Ferdinand; une seconde partie doit être terminée en septembre 1906; le reste ne le sera qu'en 1908.

« Ces nouvelles voies présentent une grande importance à plusieurs points de vue: «1° Elles doublent les communications entre le sud de l'Autriche, Vienne, la Bohême et le reste de l'empire, et les rendent quelque peu plus rapides.

«2 Elles mettent en communication directe le sud de l'Autriche avec le pays des Alpes, et l'Allemagne du sud.

«< 3o Par suite de cette situation nouvelle, elles augmentent l'importance commerciale du port de Trieste.

« Jusqu'à présent Vienne était en communication avec Trieste, le principal port de l'Autriche, par une seule voie ferrée, passant par Bruck, Graz, Marburg et Laibach. C'est la route du Semmering, construite en 1853, qui emprunte ce passage (un des plus bas des Alpes; il est à moins de 1 000 mètres) entre les massifs cristallins d'Eisenerz et ceux de Hongrie. Les contours de la ligne de chemin de fer entre Bruck et Trieste épousent avec fidélité les flancs des derniers massifs des Alpes (Alpes styriennes, chaine des Karavanken et Alpes Juliennes), pour descendre ensuite en lacets du Karst sur l'Adriatique.

De cette situation résultait que de Trieste dans les pays des Alpes et dans l'Allemagne du sud, les marchandises devaient faire le tour des Alpes par Vienne, faute de voie les traversant directement. D'autre part la ligne ancienne, par suite des nécessités géographiques, n'était pas très directe et sa forme en S allongeait jusqu'à presque 600 kilomètres la distance entre la capitale et le grand port autrichien.

«Les quatre nouvelles lignes sont celles dites des Tauern, des Karavanken, celle du Pyhrn et celle du Wochein. La ligne des Tauern, la plus difficile de toutes, doit percer de part en part la chaîne cristalline des Höhe Tauern; pour passer à la vallée de la Salzach, où est la ligne de Vienne à Innsbruck, de celle de la Drave, où on rencontre la ligne du Pustertal, on utilise de Spital à Oberwellach la petite vallée de la Möll, puis de la Malnitz, jusqu'à Malnitz; là le tunnel devra percer les sommets neigeux des Tauern

« ZurückWeiter »