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lignes, l'une allant par les Tauern vers l'Allemagne du sud, l'autre par Vienne recueillant le commerce du cœur de l'Autriche 1.

<< Ceci ne suffit point: Trieste peut devenir, ce qu'il est très peu aujourd'hui, un port de transit pour les personnes la ville et ses environs sont agréables; on pourra donc attirer les passagers en leur offrant des lignes de bateaux rapides et commodes et des express allant plus vite que ceux qui desservent actuellement Trieste. M. Ernest Becher, président du Lloyd autrichien, compte sur un mouvement de passagers plus considérable, car toute l'Allemagne du sud est susceptible de devenir tributaire de Trieste à cet égard; mais il reconnaît qu'il faudra pour cela des lignes de navigation plus rapides que les actuelles, surtout en ce qui concerne la ligne Trieste-Alexandrie'.

<< Enfin et surtout, il faut mettre Trieste en état de suffire à un plus grand commerce. Ses relations ont pris une grande extension depuis quelques années; le commerce avec l'Amérique qui, il y a dix ans, ne comportait que 8 voyages par an, est aujourd'hui fait chaque semaine par un vapeur en chaque sens3. Dans les quatre dernières années le tonnage total des navires a grandi de presque un tiers:

Tonnages des navires faisant le commerce à Trieste.

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<«< Trieste conquiert donc rapidement une grande importance et, dans les conférences d'armateurs, ce port, jadis non représenté, a aujourd'hui une influence réelle *.

<< Mais il risque d'être arrêté dans son développement, si l'on ne pousse pas assez activement ses travaux d'agrandissements. Il n'y a qu'une voix à cet égard. La Neue freie Presse constate que Trieste n'est pas armé pour ce développement de trafic la superficie «< du port est trop petite, les hangars n'offrent pas de place suffisante pour réunir les mar«<chandises qui arrivent, les wagons stationnent devant les hangars et ne se vident que péni<«<blement... et on ne peut vider les hangars, parce que le port est trop petit et que le débarquement prend beaucoup de temps dans un petit port». Le bourgmestre Sandrinelli s'écrie: « Il faut accomplir au plus vite la deuxième partie si importante du programme, l'agrandissement du port si longtemps différé ». En somme, Trieste n'est pas prêt.

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«Mais il le sera sans doute quand la ligne des Tauern sera terminée. Malgré les incidents, on y travaille, et nous avons pu, pour notre part, le constater. Quelques insuccès d'ingénieurs, quelques lenteurs ne doivent pas faire désespérer; c'est bon signe que de constater qu'en vue des espérances prochaines une société comme le CreditAnstalt a fondé la nouvelle compagnie « Adriatica »; c'est bon signe aussi que d'entendre M. Ebner, le président du gouvernement maritime, déclarer que d'autres se préparent à profiter de Trieste « Tandis que Trieste était autrefois simplement ignoré par le com«merce mondial, il n'est plus maintenant une quantité négligeable. Il suffit de rappeler que «<le capital allemand et les entreprises de navigation allemande, qui jusqu'à présent n'avaient pris aucun intérêt à notre ville, ont maintenant dirigé leurs vues vers notre port adriatique. Les grands armateurs allemands attribuent une valeur particulière à participer au <«< commerce de Trieste et à gagner en influence la société Austro-Americana. On parlait <«< même de l'intention de ces armateurs d'organiser une ligne propre à Trieste 6. »>

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1. Cette seconde voie date de 1833; dès 1864 la ville de Trieste demandait à être réunie par Villach au lac de Constance, en voie de recueillir le commerce de l'Allemagne du sud (Dr. Scipio Ritter v. Sandrinelli, landeshauptmann et bourgmestre, Neue freie Presse, 18 juillet 1906, Morgenblatt, p. 14).

2. Neue freie Presse, 18 juillet 1906, Morgenblatt, p. 14.

3. D'après M. Ebner v. Ebenthall, président du gouvernement maritime de Trieste (K. K. Seebehörde), Neue freie Presse, 18 juillet 1906, Abendblatt.

4. La compagnie Austro-Americana l'y représente.

5. 20 juillet 1906, Morgenblatt, p. 13.

«Des efforts, de l'esprit de suite et de l'activité feront de Trieste, si les Autrichi ens le veulent, un des premiers ports d'Europe 1. »

<< GABRIEL LOUIS-JARAY. >>

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Voyage du comte de Marsay dans la Chine occidentale. A son retour en France notre collègue M. le comte de Marsay nous écrit:

<«< Je vous envoie quelques détails sur un voyage que je viens d'accomplir avec mon ami, le comte Louis de Las Cases, dans la Chine occidentale.

<< Partis de Laokaï (Tonkin) le 26 février, nous sommes arrivés le 15 mars à Yunan-Sen après avoir suivi sur presque tout son parcours le tracé du chemin de fer. Cela nous a permis de nous rendre compte de l'état d'avancement des travaux et des difficultés de différents ordres auxquelles s'est heurtée la compagnie concessionnaire. Nous n'avons quitté la voie qu'à Sou-Kia-Tou pour gagner Yunan-Sen par Tchen-Kiang.

<< A Yunan-Sen nous avons trouvé le P. de Guébriant, provicaire de la Mission du KienTchang, qui avait bien voulu venir à notre rencontre et mettre à notre disposition son expérience et la profonde connaissance qu'il a de la Chine et des Chinois. Avec lui nous avons quitté Yunan-Seu le 19 mars pour nous rendre à Houei-Li-Tcheou (Kien-Tchang) par une route piquant droit au nord et qui n'avait jamais été parcourue par d'autre Européen que le P. de Guébriant. J'ai effectué le levé de cet itinéraire. Le 25, nous traversions le Yang-Tsen à peu près sur le méridien de Yunan-Sen en un point où il n'avait jamais été reconnu et à 40 kilomètres environ à l'ouest du point où M. de Vaulserre le traversa en 1896. En 7 jours, nous parvenions à Houei-Li-Tcheou, par conséquent beaucoup plus vite qu'il n'est possible de le faire par la route connue qui fait un grand détour vers l'ouest.

<< De Houei-Li-Tcheou, par un itinéraire connu, nous nous sommes rendus à NingYuen-Fou capitale du Kien-Tchang. Le 11 avril, nous partions de Ning-Yuen-Fou pour lenTsin (mines de sel) en suivant l'itinéraire déjà parcouru par Hosi et en traversant le Yalou ou Kin-Ho près de Telipou. Notre but était, en marchant vers l'ouest, de rencontrer le YangTsen en un point de la boucle qu'il fait vers le nord et qui a été signalée pour la première fois par Bonin. Il nous a été impossible de nous frayer un passage dans l'énorme massif de montagnes qui limite vers l'ouest le plateau de len-Tsin. Nous avons pu acquérir la certitude qu'aucune route chinoise ne traverse ce massif. Remontant toujours vers le nord-ouest, nous sommes ainsi venus aboutir à Yun-Lin. Beaucoup de cartes indiquent ce point comme une ville et l'appellent même Yun-Lin-Fou ce qui ferait croire à l'existence d'une préfecture chinoise. En réalité Yun-Lin est une région comprenant un certain nombre de petits villages disséminés dans la montagne et dans une vallée haute dont l'altitude approximative est 3 000 mètres. Cette région est gouvernée, comme tous les pays avoisinants (Tso-So, Tien-So, He-Ou-So, etc.) par un tousse, chef indigène reconnu par le gouvernement chinois. Les habitants sont de race Mosso, proches parents des Tibétains. La religion est la religion tibétaine. Il y a, à Yun-Lin, une importante lamaserie. Bonin avait signalé une route traversant la boucle du Yang-Tseu et se rendant de Yun-Lin à Li-Kiang. On lui en avait, plus ou moins vaguement, indiqué les étapes. Nous résolûmes de prendre cette route jusqu'au point où elle coupe le fleuve. En effet, après avoir traversé un col élevé de près de 4000 mètres; nous sommes arrivés au bout d'un jour et demi de

1. A la question du développement du port de Trieste est intimement liée celle du développement de la marine autrichienne. Le Lloyd autrichien, comme le reconnait son président, devra organiser des lignes de passagers plus rapides et augmenter le nombre des départs par les lignes de marchandises au delà de ce qui est convenu dans le traité de subvention entre l'État et le Lloyd. Le président de la Chambre de commerce de Trieste, M. di Demetrio, résume ainsi le programme pour venir en aide à la marine marchande tout d'abord perfectionner le traité de subvention avec le Lloyd, régler les voyages en Argentine et au Brésil, réorganiser le commerce avec la Dalmatie; puis faire une nouvelle loi de subvention à la marine marchande et accorder des primes à la construction. (Neue freie Presse, 19 juillet 1906, Morgenblatt, p. 8.)

marche au bord du Yang-Tseu juste au sommet de sa boucle, un peu à l'est du point où l'avait aperçu Bonin. Il coule en cet endroit, dans une gorge encaissée entre de hautes montagnes couvertes de neige; son altitude est 1 700 mètres. Dans la descente il nous fut possible de voir très distinctement l'énorme chaîne qui, partant du pic de Li-Kiang, oblige le fleuve à ce grand détour au nord.

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«De retour à Yun-Lin nous nous sommes dirigés vers l'est nord-est, à travers le royaume tibétain de Mouli, vers les mines d'or de Oua-Li, situées au confluent du Yalou avec la rivière de Mouli. Depuis quelques années 20 000 Chinois environ sont venus s'établir à ces mines d'or où l'on dit que quelques-uns ont fait fortune. La place me manque pour vous donner ici des détails sur ces mines. De Oua-Li, retraversant le Yalou qui fait une grande boucle vers le nord, nous avons piqué vers l'est à travers des montagnes ardues et un pays sauvage toujours habité par des Mossos ou des Sifouses. Trois jours après, nous nous retrouvions de nouveau au bord du Yalou, redescendant de son grand détour au nord, et nous le traversions une fois de plus. Le 11 mai enfin nous arrivions à To-Lang dans la vallée de Kien-Tchang, un peu au nord de Ning-Yuen-Fou.

«De là, par la route connue de Lo-Kou, Fou-Lin et Ya-Tcheou, nous avons gagné Tchen-Tou, d'où une jonque descendant successivement la rivière de Tchen-Tou, la rivière Min et le Yang-Tseu nous amena à I-Tchang.

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« J'ai effectué des levés à la boussole chaque fois que nous nous sommes trouvés en pays inconnu. Ces levés, sans être naturellement d'une exactitude absolue, permettront cependant d'indiquer, d'une manière un peu moins fantaisiste que ne le font les cartes actuelles, l'hydrographie des pays que nous avons parcourus. Le cours du Yalou, particulièrement est dessiné de la même façon sur toutes les cartes que je connais, et ce dessin n'a aucun rapport avec le tracé qu'il suit dans la réalité. J'ajouterai qu'il m'a été impossible de savoir d'où provenait ce nom de Yalou qui est absolument ignoré sur tout le cours du fleuve, même par les mandarins. Son nom chinois est Kiu-Ho (rivière de l'or), nom justifié du reste par les grandes richesses minières de ce pays où, en dehors de l'or, on trouve en abondance, la houille, le fer, le cuivre, l'étain et l'argent. Malheureusement la difficulté des moyens de transports en rendront d'ici longtemps l'exploitation peu pratique. »> « COMTE DE MARSAY ».

Mission Pelliot en Asie centrale. Grâce à l'obligeance de M. le professeur Vaillant, il nous est possible de donner, d'après la correspondance de son fils, le Dr Louis Vaillant, des nouvelles intéressantes de la mission Pelliot, à laquelle il collabore activement.

«< Comme je vous l'avais écrit, ils sont arrivés à Tachkent le 25 juin, dix jours après leur départ de Paris. On a dù rester dans cette ville à attendre les bagages et c'est le 26 juillet qu'ils ont pu se rendre, par Kokan et Andidjan à Och où ils arrivaient le 2 août. Là, la caravane a été constituée, avec l'aide de trois cosaques que le gouvernement russe mit à leur disposition, plus deux autres accompagnant dans les mêmes conditions le baron Mannerheim, ethnographe finlandais, qui a demandé de s'adjoindre à la mission Pelliot pour se rendre à Kachgar.

«Ils abordaient le Pamir le 11. Dans la dernière lettre, datée d'Irkechtam, 23 août, après avoir franchi le col du Taldyk par 3740 mètres (mesure hypsométrique), ils suivaient les vallées de l'Altaï, pénétraient ensuite dans celle du Kyzyl' Sou, se trouvant sur la frontière russo-chinoise.

«< Jusqu'ici les choses se passent très bien; ils reçoivent le meilleur accueil et leurs santés sont excellentes. >>

Un mot reçu le 23 septembre nous apprend que la mission, parvenue à Kachgar le

Mission du commandant de Lacoste. En annonçant, de Yarkand, le 9 août, le prochain retour de M. le capitaine Enselme, qui lui avait été adjoint pour une mission à laquelle la Société s'est intéressée, M. le commandant de Lacoste note seulement qu'ils furent forcés de passer par la route de Tasch-Kourgan. Par M. Enselme nous connaîtrons les circonstances de ce voyage comme de leur traversée des Pamirs et du Tagdoumbasch.

« Je vais, ajoute le commandant, continuer le voyage vers les Indes en compagnie d'un Français fort aimable, M. Zabieha, qui s'est adjoint à nous en Boukharie et qui nous a rendu les plus grands services par sa connaissance parfaite de la langue russe.

« Nous comptons arriver à Ech le 10 septembre, en passant par le Kilyang et le Karakoroum, puis nous nous dirigerons sur Srinagar, d'où je vous donnerai des nouvelles. »

La troisième mission Lenfant (haut Logone). Le 25 août dernier, la mission que le commandant Lenfant doit diriger sur le haut Logone, s'embarquait à Bordeaux pour le Congo. Elle se rendra par le chemin de fer belge à Brazzaville; puis elle s'acheminera vers une région qui figure encore en pointillé sur les cartes les plus récentes. Sur la carte dressée il y a quelques mois à peine par M. E. Barralier pour accompagner deux très intéressants ouvrages dont nous reparlerons', le tracé des tributaires de Logone, du Bahr Sara, des têtes de la Sangha et des affluents occidentaux de l'Oubangui est encore fort indécis. Le rayon d'action de la nouvelle mission s'étendra de 5o à 10o de Lat. N., de 12° à 16° de Long. E. Il s'agira de travailler à l'établissement de la carte, en dehors des travaux qu'effectue actuellement la mission franco-allemande de délimitation dont la section française opère sous l'habile direction du commandant Moll; d'étudier les réseaux hydrographiques que nous venons de nommer, afin de multiplier les moyens de communications et de faciliter les relations entre les populations de ces bassins; d'inventorier les ressources économiques et les produits du sol. De telles recherches peuvent avoir pour effet de diminuer très sensiblement le portage tout en préparant, par une étude scientifique, la mise en valeur de ces intéressantes contrées.

Les collaborateurs du commandant Lenfant sont MM. les capitaines Joannart et Périquet, le docteur Kérandel, l'ingénieur Bastet, les sous-officiers Bougon, Delacroix et de Montmort, le brigadier Psichari et Samba-Kamara, l'ancien ordonnance indigène de M. Lahure, membre de la mission Niger-Benoué-Tchad.

Le docteur Kérandel est spécialement chargé d'étudier les maladies parasitaires. Il communiquera ses travaux au docteur G. Martin, médecin-major des troupes coloniales, appelé à diriger la mission d'études de la maladie du sommeil, qu'organise actuellement la Société, avec le précieux concours du ministère des Colonies, de M. le Commissaire général Gentil et des compagnies concessionnaires. Nous reviendrons ultérieurement sur cette organisation, nous bornant, en ce qui concerne la mission du haut Logone, à constater l'aide très efficace que la Compagnie de la Haute-Sangha lui a prêtée jusqu'à son départ et qu'elle lui continuera sur le champ de ses premières investigations.

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La mission est pourvue d'un matériel scientifique perfectionné, — baromètres, hypsomètres, montres, boussoles, lunette astronomique, astrolabe à prisme, d'un matériel de campement, de canots pliants, d'une pacotille, enfin des vivres et des munitions nécessaires pour une telle entreprise.

De Dakar, le 2 septembre, le commandant Lenfant écrivait à M. Le Myre de Vilers que

1. L'expansion coloniale au Congo français, par M. Fernand Rouget, Paris, Larose, 1906, et l'Annuaire officiel illustré de la Colonie du Congo, par le capitaine Dujour. Paris, R. Chapelot, 1906.

lui et ses collaborateurs partaient pleins d'entrain et de santé, avec l'espoir de faire œuvre utile pour la France et la civilisation dans les régions congolaises, où va s'exercer leur activité 1.

La voie Niger-Benoué-Tchad, par laquelle un convoi de 40 tonnes de marchandises fut expédié en 1905, a également été utilisée pour le ravitaillement en 1906 et, cette fois, l'essai porte sur 80 tonnes. Ce fut un des premiers soins du colonel Gouraud, dès son arrivée à Fort-Lamy, d'organiser avec les éléments mis à sa disposition une petite flottille destinée à ces transports. Le capitaine Jordan fut d'abord chargé de fonder un poste à Léré. D'autre part, le capitaine Faure, à l'époque où s'effectuait par les soins de la Royal Niger Company le premier convoi, rejoignait Laï par le Congo, l'Oubangui et le Chari. Il se porta à la rencontre du vapeur N'Doni chargé de ce ravitaillement. Le transport se fit jusqu'à Léré par baleinières, puis à l'aide de chevaux saras. La navigation reprit sur le Toubouri jusqu'au 10 de Lat. N. et un nouveau trajet par terre permit d'atteindre le Logone en se tenant en deçà de la frontière allemande.

Malgré les difficultés résultant de la faiblesse exceptionnelle de la crue, l'opération, qui s'est achevée en 1906, a parfaitement réussi. Le transport a coûté de Léré au Logone 72 francs la tonne, tout compris, et le prix payé à la Compagnie royale du Niger n'a pas excédé 450 francs. Ces chiffres, inférieurs au prix du transport par la voie ordinaire, accusent une différence d'autant plus sensible en faveur de la route nouvelle que la casse, au lieu d'atteindre un tiers ou un quart, comme cela se présente fréquemment, n'a pas dépassé un cinquante-cinquième.

L'expérience est donc concluante et nous devons féliciter, en même temps que les membres de la première mission Niger-Benoué-Tchad, les deux officiers distingués qui ont assuré le succès de ce transport, MM. le capitaine Faure et Jordan, comme aussi le chef habile et résolu dont ils ont exécuté les instructions.

Sous l'impulsion du colonel Gouraud de rapides progrès ont été accomplis dans la région du Tchad, et la connaissance scientifique des contrées qui avoisinent le grand lac commence à se préciser. Le capitaine Jordan, rentré tout récemment en France, de même que le lieutenant Freydenberg, auront beaucoup à nous apprendre tant sur le bassin du Logone que sur les vastes étendues qui, au nord du Kanem forment l'Egueï.

Mission J. Marc-Bel. De Brazzaville, le 25 juillet, M. Marc-Bel écrit au président de la Société que, arrivé par le chemin de fer belge, il prépare son expédition et s'occupe de recruter les porteurs nécessaires. L'avant-garde de sa mission sous la conduite du sousingénieur M. Dewès, partie de France un mois avant lui avec quatre maîtres mineurs et trois cents charges, avait débarqué à Loango et pris l'ancienne route de caravane par la forêt du Mayombé. Elle est arrivée le 22 juillet à M'Boko-Songho, centre du district cuprifère sur lequel vont porter les études.

M. Marc-Bel, dont le personnel est au complet, se félicite de l'appui qu'il a rencontré auprès du commissaire général du Congo et des fonctionnaires sous ses ordres, de même que de l'accueil de M. Lantonnois, gouverneur p. i, de l'État indépendant. Dans ces conditions sa mission se présente sous un jour favorable.

Comme dans ses précédents voyages notre collègue est accompagné de Mme Marc-Bel.

Une nouvelle jonction à travers le Sahara. La dernière reconnaissance du colonel Laperrine. M. le lieutenant Nieger nous adressait d'Adghar, le 20 juillet, une lettre

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