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portent les études qui viennent d'être exposées. Le chapitre intitulé « Hydro

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graphie », donnera l'exposé détaillé des méthodes suivies pour la détermination de chacun des points, les positions qui en sont résultées pour les points

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principaux, enfin la description de ces côtes au point de vue de leur reconnaissance ultérieure par les marins.

tout l'archipel de Palmer, joignant ainsi notre tracé des contours extérieurs à celui des cartes de la Belgica. Disons tout de suite que cette jonction s'est trouvée très satisfaisante au nord comme au sud. La seconde carte (à l'échelle du 200 000) représente les environs de notre point d'hivernage, c'est-à-dire depuis le sud de l'archipel de Palmer jusqu'aux points extrêmes relevés au cours du raid que nous avons accompli au printemps 1904-1905. Enfin une carte générale (au 800 000), comprendra toute l'étendue des pays explorés, donnant en plus des deux cartes précédentes, la terre Loubet, et les îles Biscoe. Quatre plans seront également publiés : deux (20 000 et 5000) se rapportant à l'île Wandel et à Port-Charcot, deux autres (aux mêmes échelles) à Port-Lockroy (île Wiencke).

Au total, les résultats géographiques de l'expédition se traduisent par

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FIG. 40.

PARTANT POUR L'ASCENSION DU PIC DU DUC DES ABRUZZES (1 400 M.) (ILE WIENCKE).
Reproduction d'une photographie de M. Pléneau.

1000 kilomètres environ de tracés nouveaux, en n'y comprenant ni les petites baies que par la distance des pointes qui les ferment, ni surtout les innombrables ilots qui bordent la côte et dont la détermination, notamment aux environs de notre station d'hivernage, a cependant absorbé une grande partie de nos efforts.

Enfin un album de photographies représentant les points remarquables, sera joint aux publications scientifiques. Sur ces terres presque constamment embrumées, la reconnaissance ne peut guère, en effet, se faire de loin. Ce n'est qu'en se rapprochant prudemment que l'on peut arriver à identifier tel ou tel point, au moyen de détails que seule une photographie peut donner. Nous avons pu constater, par l'examen des photographies prises par la Belgica combien restent invariables les limites de la neige autour des rochers, au moins dans l'espace d'une dizaine d'années. Les mêmes nunataks s'y retrou

vent, émergeant de la glace de mêmes quantités, et leur ensemble, toujours pareil, ne laisse aucun doute sur l'identité du point où ils figurent.

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Chronomètres. Il n'a pas été fait mention, dans l'exposé précédent, de la façon dont ont été obtenues les coordonnées géographiques des différents points observés astronomiquement. De ces deux coordonnées, l'une, la latitude, est donnée directement par l'observation, l'autre, la longitude, exige la connaissance simultanée de l'heure de Paris, origine des longitudes, et de

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l'heure du lieu où l'on se trouve, laquelle se calcule aisément par une observation ad hoc.

Cette connaissance s'acquiert soit par le transport de chronomètres ayant conservé l'heure de Paris, soit par l'observation d'un phénomène astronomique dont l'instant est donné en temps de Paris dans des tables spéciales.

Cette seconde manière (à laquelle peuvent se rattacher les occultations d'étoiles par la Lune, les éclipses des satellites de Jupiter, les distances. lunaires, etc.) ne nous a donné aucun résultat sérieux, principalement à cause du peu de hauteur des astres à observer, qui se trouvaient ainsi généralement masqués par les brumes permanentes au-dessus de notre horizon.

La première méthode (transport du temps par les chronomètres, à l'aller

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Elle nécessite l'étude attentive de la marche diurne de chacun des chronomètres, tant avant qu'après chacune des traversées, pour en déduire les marches probables au cours de celles-ci. Une étude de ce genre est également indispensable pendant les périodes où il a été fait des mesures d'intensité de la pesanteur, comme nous le verrons plus loin. On trouvera dans les publications scientifiques déjà mentionnées, le développement de tous ces calculs dans le chapitre intitulé « Chronomètres ».

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Disons seulement un mot d'un des instruments qui nous ont servi aux observations astronomiques nécessaires à ces études : l'astrolabe à prisme,

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FIG. 42.

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ILE WIENCKE. PLAGE FORMÉE PAR UNE MORAINE. VUE PRISE EN ÉTÉ. AU FOND, iceberg DE 95 METRES. A DROITE, UNE DE CES CASSURES BRUSQUES QUI SE TROUVENT TOUJOURS AU SUD-OUEST DES CALOTTES DE GLACE (LE VENT PREDOMINANT EST NORD-EST).

Reproduction d'une photographie de M. Pléneau.

système Claude et Driencourt. Ce merveilleux appareil, encore trop peu connu, se compose d'une lunette, sur l'objectif de laquelle est fixé un prisme en verre à angles de 60°; devant elle, un bain de mercure forme horizon artificiel. L'ensemble est disposé de manière à voir dans la lunette deux images de tout point situé dans son vertical à 60° au-dessus de l'horizon, l'une des images étant formée par une simple réflexion dans le prisme, l'autre par une double réflexion dans l'horizon artificiel et dans le prisme. La coïncidence des deux images d'une étoile dans le champ de la lunette indique donc le moment exact où cette étoile se trouve à 60° de hauteur, donnée suffisante au calcul. Et, ce résultat se trouve atteint sans le maniement de vis où la peau

des doigts fût restée collée, sans lecture de graduations qu'eusse sans cesse ternies la buée de la respiration. On comprendra de quel précieux secours nous fut cet instrument quand on songera que la plupart des nuits étoilées pendant lesquelles se faisaient, en plein air, nos observations d'hivernage, comportaient des températures de 20° à 30°.

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L'étude du phénomène des marées dans l'Antarctique semble présenter une importance exceptionnelle en raison de la configuration du pôle austral. Celui-ci paraît, en effet, constitué par une calotte continentale presque symétrique par rapport à l'axe de la terre, en tout cas entourée d'une mer entièrement libre de l'est à l'ouest, toutes conditions éminemment favorables à l'étude du lien encore mystérieux entre la théorie des marées et leurs manifestations constatées. Car, s'il est vrai que les causes du phénomène, qui résident dans les variations lunaires et solaires, sont connues et même suffisamment évaluables, on n'en reste pas moins dans l'impossibilité d'en calculer analytiquement les effets, même dans les cas hypothétiques les plus simples, a fortiori dans la réalité si complexe des mers aux profondeurs variées, barrées du nord au sud par des continents aux rivages multiformes.

Si donc on peut espérer arriver un jour à saisir quelque lien entre la théorie et la pratique, déduire quelque loi rendant compte des régimes si divers aux différents points du globe, quelle région peut offrir plus d'intérêt pour cette étude, que les côtes antarctiques, le long desquelles on peut suivre sans interruption un cycle complet des variations de régime, dans le sens même de la rotation terrestre?

L'expédition possédait un petit marégraphe enregistreur, formé par un manomètre relié par un tube métallique à un sac en caoutchouc, maintenu au fond de l'eau. Les variations de hauteur de la mer se traduisaient par des variations de pression sur le sac, qu'enregistrait le manomètre. Les indicacations de l'instrument étaient étalonnées et contrôlées au moyen d'une échelle de marée, fixée sur la berge.

Les observations, poursuivies à Port-Charcot pendant l'hivernage, portent sur la durée totale de notre séjour en ce point, de mars 1904 à janvier 1905, mais ont subi de fréquentes interruptions, soit à cause du froid qui paralysait le mouvement de l'enregistreur, soit à cause du mouvement des glaces qui coupaient le tube de transmission, soit aussi par suite de quelques défectuosités de fonctionnement de l'appareil. Telles quelles, elles ont cependant permis d'opérer l'analyse harmonique (méthode Darwin) d'un nombre suffi

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