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MM. Libbey et Hoskins. C'est par la mer Morte et Jaffa qu'ils opérèrent leur retour. Venant de Tafileh, ils abordèrent la mer Morte au sud par de vastes marais; il faut suivre des sentiers glissants et l'on est de temps à autre exposé à s'enfoncer dans des sables mouvants. Les guides suivent une piste marquée par les empreintes laissées par les animaux des caravanes; ils marchent en avant, tâtant les endroits douteux avec leurs pieds et avec de grands bâtons, mais il arrive plus d'une fois que leurs chevaux s'enfoncent dans l'argile et doivent fortement se débattre avant de pouvoir se dégager.

Quand on est sorti de ces marécages salés, on arrive au djebel 'sdum qui

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domine au sud-ouest l'extrémité de la mer Morte. La montagne a environ quatre milles de longueur et sa hauteur est, par endroits, de sept à huit cents pieds. Les deux ou trois cents pieds inférieurs sont constitués par une masse de sel en roche solide dont le niveau supérieur est indiqué par l'humidité qui s'y forme.

Arrivés sur les bords de la mer Morte, les voyageurs prirent un bain dans ses eaux épaisses et huileuses. Contrairement à leur attente, ils ne trouvèrent pas le fond glissant; il était propre et clair et couvert d'un banc de cailloux. Ils ne ressentirent pas les douleurs cuisantes à la peau dont s'étaient plaints quelques voyageurs. Le goût de l'eau est répugnant, et sur les paupières elle produit une brûlure. Une tempête qui survint obligea les voyageurs à écourter leur bain. A leur entrée

Burckhardt s'arrêta sur le petit plateau, à mi-chemin du sommet du mont Hor. Ni Laborde en 1827, ni Robinson en 1838 ne furent autorisés à gravir la montagne. Quelques autres voyageurs virent de loin la tombe blanche du sommet et durent s'en retourner. Mais dès que les routes furent mieux connues et que les voyageurs purent se dispenser de se faire accompagner par des guides, l'ascension fut faite plusieurs fois. Ce n'étaient pas des difficultés physiques qui mettaient obstacle à l'entreprise, mais bien la jalousie, la cupidité et la superstition des Bédouins qui élèvent des prétentions sur le monument du sommet et en gardent les approches. Il est curieux de voir que le tombeau d'Aaron est devenu une relique musulmane, tandis

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que celui de Moïse au pied du mont Nebo a été convoité par les chrétiens et plus spécialement par les Israélites.

La masse du mont Hor est constituée par du grès rougeâtre et des conglomérats. A la base du grès apparait une solide masse de granite et de porphyre. Le sommet de la montagne a la forme d'une pyramide grossière.

Du haut du mont Hor, que les Arabes appellent djebel Haroun, on jouit d'une vue magnifique sur la grande vallée d'Arabah, sur le Seir ou Edom, sur la dépression du Ghor, au delà de la mer Morte, et sur tout le plateau du sud de la Palestine. Les voyageurs ont trouvé le tombeau réparé et blanchi à la chaux à l'intérieur depuis peu de mois. La porte était fermée à clef, de sorte qu'ils ne purent pas essayer d'y entrer. L'ascension du mont Hor marque la fin du voyage de

MM. Libbey et Hoskins. C'est par la mer Morte et Jaffa qu'ils opérèrent leur retour. Venant de Tafileh, ils abordèrent la mer Morte au sud par de vastes marais; il faut suivre des sentiers glissants et l'on est de temps à autre exposé à s'enfoncer dans des sables mouvants. Les guides suivent une piste marquée par les empreintes laissées par les animaux des caravanes; ils marchent en avant, tâtant les endroits douteux avec leurs pieds et avec de grands bâtons, mais il arrive plus d'une fois que leurs chevaux s'enfoncent dans l'argile et doivent fortement se débattre avant de pouvoir se dégager.

Quand on est sorti de ces marécages salés, on arrive au djebel Usdum qui

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domine au sud-ouest l'extrémité de la mer Morte. La montagne a environ quatre milles de longueur et sa hauteur est, par endroits, de sept à huit cents pieds. Les deux ou trois cents pieds inférieurs sont constitués par une masse de sel en roche solide dont le niveau supérieur est indiqué par l'humidité qui s'y forme.

Arrivés sur les bords de la mer Morte, les voyageurs prirent un bain dans ses eaux épaisses et huileuses. Contrairement à leur attente, ils ne trouvèrent pas le fond glissant; il était propre et clair et couvert d'un banc de cailloux. Ils ne ressentirent pas les douleurs cuisantes à la peau dont s'étaient plaints quelques voyageurs. Le goût de l'eau est répugnant, et sur les paupières elle produit une brûlure. Une tempête qui survint obligea les voyageurs à écourter leur bain. A leur entrée

Burckhardt s'arrêta sur le petit plateau, à mi-chemin du sommet du mont Hor. Ni Laborde en 1827, ni Robinson en 1838 ne furent autorisés à gravir la montagne. Quelques autres voyageurs virent de loin la tombe blanche du sommet et durent s'en retourner. Mais dès que les routes furent mieux connues et que les voyageurs purent se dispenser de se faire accompagner par des guides, l'ascension fut faite plusieurs fois. Ce n'étaient pas des difficultés physiques qui mettaient obstacle à l'entreprise, mais bien la jalousie, la cupidité et la superstition des Bédouins qui élèvent des prétentions sur le monument du sommet et en gardent les approches. Il est curieux de voir que le tombeau d'Aaron est devenu une relique musulmane, tandis

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que celui de Moïse au pied du mont Nebo a été convoité par les chrétiens et plus spécialement par les Israélites.

La masse du mont Hor est constituée par du grès rougeâtre et des conglomérats. A la base du grès apparaît une solide masse de granite et de porphyre. Le sommet de la montagne a la forme d'une pyramide grossière.

Du haut du mont Hor, que les Arabes appellent djebel Haroun, on jouit d'une vue magnifique sur la grande vallée d'Arabah, sur le Seir ou Edom, sur la dépression du Ghor, au delà de la mer Morte, et sur tout le plateau du sud de la Palestine. Les voyageurs ont trouvé le tombeau réparé et blanchi à la chaux à l'inté rieur depuis peu de mois. La porte était fermée à clef, de sorte qu'ils ne purent pas essayer d'y entrer. L'ascension du mont Hor marque la fin du voyage de

MM. Libbey et Hoskins. C'est par la mer Morte et Jaffa qu'ils opérèrent leur retour. Venant de Tafileh, ils abordèrent la mer Morte au sud par de vastes marais; il faut suivre des sentiers glissants et l'on est de temps à autre exposé à s'enfoncer dans des sables mouvants. Les guides suivent une piste marquée par les empreintes laissées par les animaux des caravanes; ils marchent en avant, tàtant les endroits douteux avec leurs pieds et avec de grands bâtons, mais il arrive plus d'une fois que leurs chevaux s'enfoncent dans l'argile et doivent fortement se débattre avant de pouvoir se dégager.

Quand on est sorti de ces marécages salés, on arrive au djebel Usdum qui

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domine au sud-ouest l'extrémité de la mer Morte. La montagne a environ quatre milles de longueur et sa hauteur est, par endroits, de sept à huit cents pieds. Les deux ou trois cents pieds inférieurs sont constitués par une masse de sel en roche solide dont le niveau supérieur est indiqué par l'humidité qui s'y forme.

Arrivés sur les bords de la mer Morte, les voyageurs prirent un bain dans ses eaux épaisses et huileuses. Contrairement à leur attente, ils ne trouvèrent pas le fond glissant; il était propre et clair et couvert d'un banc de cailloux. Ils ne ressentirent pas les douleurs cuisantes à la peau dont s'étaient plaints quelques voyageurs. Le goût de l'eau est répugnant, et sur les paupières elle produit une brûlure. Une tempête qui survint obligea les voyageurs à écourter leur bain. A leur entrée

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