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Parmi les pays en léger progrès d'importation pour les deux périodes ci-dessus, il faut citer l'Allemagne et la France (4 p. 100 à 6 p. 100, et 2 p. 100 à 4 p. 100), ainsi que les Indes britanniques qui sont passées de 7 à 8 p. 100. Le chiffre pour la Chine et Hong-Kong est en diminution (de 19 à 18 p. 100). De 1904 à 1905 les importations des États-Unis, de la GrandeBretagne, de l'Australie, de la France et de la Suisse ont augmenté tandis que celles des autres pays ont diminué.

Pour l'exportation, le tableau change un peu. Si les États-Unis gagnent encore, étant passés de 17 p. 100 (moyenne annuelle: 16,1 mill. de fr.) à 32 p. 100 (moyenne annuelle: 43,7 mill. de fr.) de l'importation totale, l'Angleterre perd de son côté, mais fort peu, en passant de 35 p. 100 (moyenne annuelle: 35,5 mill. de fr.) à 33 p. 100 (moyenne annuelle: 45,7 mill. de fr.). La France gagne énormément; elle est passée de 1 p. 100 (moyenne annuelle 926 750 fr.) à 8 p. 100 (moyenne annuelle: 10,8 mill. de fr.), de sorte qu'elle occupe la quatrième place parmi les pays exportateurs, après l'Angleterre, les États-Unis et la Chine. Par contre, l'Espagne qui figurait dans la première période pour 10 p. 100 (moyenne annuelle: 9,5 mill. de fr.) de l'exportation totale est tombée dans la seconde à 4 P. 100 (moyenne annuelle: 5,6 mill. de fr.). Elle occupe la même place que le Japon (4 p. 100, soit une moyenne annuelle de 5,5 mill. de fr.) qui, dans la première période, ne figurait que pour 1 p. 100 avec une moyenne annuelle d'un million de francs. L'exportation pour les Indes britanniques est aussi en décroissance (5 p. 100 à 2 p. 100 d'une période à l'autre).

En somme, les importations annuelles totales qui n'étaient que de 79,5 millions de francs en moyenne pendant la période quinquennale de 1890 à 1894, c'est-à-dire sous la domination espagnole, se sont élevées à 151,7 millions de francs pendant la période quinquennale de 1900 à 1904, c'est-à-dire sous la domination américaine; elles ont donc presque doublé. Durant les mêmes périodes, les exportations sont passées de 100 à 137,7 millions de francs, c'est-à-dire qu'elles n'ont augmenté que d'un quart environ de leur valeur.

Les rapports des consuls anglais à Manille, Ilo et Cebu fournissent, sur le commerce pendant les années 1904 et 1905, les renseignements suivants.

Le commerce total a été de 293 millions de francs environ en 1904, et de 318 millions de francs en 1905; il se trouve un peu au-dessous de ce qu'il avait été en 1903, mais plus élevé cependant que dans les années précédentes. L'exportation a été de 146 millions de francs en 1904, et de 167 millions de francs en 1905. Pour la première fois depuis l'occupation américaine le chiffre de l'exportation a dépassé celui de l'importation en 1905. Parmi les produits agricoles exportés figure, en première ligne, le chanvre pour 104,7 millions de francs en 1904 et pour 108,2 millions en 1905, à destination principalement de l'Amérique et de la Grande-Bretagne.

Le commerce du sucre a beaucoup diminué surtout à destination de l'Europe. Il semble que ce produit soit destiné à s'écouler uniquement sur les marchés d'Extrême-Orient. En 1904, l'exportation de cette denrée était de 86 362 tonnes métriques, soit 15,4 millions de francs. En 1905, l'exportation a augmenté de 21 000 tonnes, et représentait 25,3 millions de francs en raison de la hausse du prix du sucre. Sur ce chiffre, Hong-Kong a pris à lui seul 9,8 millions.

On a exporté, en 1904, 18640012 livres de tabac en feuilles contre 19 249 094 en 1903, les valeurs respectives étant de 4,9 millions et 4,7 millions de franes. En 1905, l'exportation est montée jusqu'à 19 millions de livres, pour une valeur de 6,8 millions. Le tabac est exporté presque exclusivement en Espagne et en Autriche, tandis que le tabac manufacturé est surtout envoyé dans les colonies anglaises.

Le café, dont le maximum d'exportation a eu lieu en 1886 (7,099 tonnes métriques, valant 5,2 mill. de fr.) et le minimum en 1903 (3,7 tonnes métriques), a été en 1904 de 562 000 francs. Si l'exportation du café a décru sensiblement, celle du coprah a augmenté considérablement (38 256 tonnes métriques en 1904 contre 7 tonnes en 1889). Cette denrée occupe la quatrième place comme matière exportée, en 1905, représentait une valeur de 16,2 millions de francs. La destination principale est la France (10 millions).

Si nous passons aux importations, nous voyons le riz y figurer, en première ligne, pour 38,5 millions en 1904, et pour 33,7 millions de francs en 1905, chiffres inférieurs à celui de 1903, année pendant laquelle une épidémie sévissant sur les boeufs entrava sensiblement la culture de cette céréale dans

le pays.

L'importation du coton manufacturé s'est élevée, en 1903, à 33,6 millions. L'importation de la soie en 1903 a été de 2,3 millions de franes dont un tiers provenant de l'Espagne, un autre de la France et de l'Allemagne et un troisième des pays divers. L'importation de la laine en 1903, était de 897 000 francs, dont la moitié au moins originaire d'Angleterre.

En 1900, les États-Unis entraient pour 877000 francs dans le commerce du fer et de l'acier (brut et manufacturé); ils y figurent maintenant (1905) pour 6,4 millions, sur un total de 12,8 millions de francs. L'Angleterre y figure actuellement (1904) pour 3,7 millions, l'Allemagne pour un million et demi et la France pour un demi-million de francs. Les États-Unis ont, en somme, supplanté la Grande-Bretagne et ils tiennent à peu près la moitié de cette importation. Ce sont eux qui importent la plus grande quantité de machines et d'outils, tandis que les Anglais fournissent le métal non cuivré.

L'importation du charbon a été, en 1904 de 10 301 tonnes, dont 3862 venues du Japon et 6 439 de l'Australie.

Le pétrole est importé, en majeure partie, d'Amérique et de Russie.

Mouvement des ports. Navigation. C'est sur des navires anglais que se fait la plus grande partie du commerce philippin. En 1905, la valeur du commerce de Manille (exportation et importation), sous pavillon anglais, était de 219 millions sur un total de 323 millions de francs. Viennent ensuite l'Espagne et les États-Unis respectivement pour 40 millions et 23 millions de francs. Sur 686 navires entrés à Manille en 1903, plus de la moitié (363) battaient pavillon britannique. La proportion n'a pas changé en 1905: sur 538 navires, 373 étaient anglais. Depuis 1905, le Lloyd allemand a établi une ligne de navigation entre l'Australie et le Japon, via Nouvelle-Guinée et Philippines et nos Messageries Maritimes ont un service auxiliaire tous les deux mois prenant à Manille passagers et marchandises à destination de Marseille. Depuis l'occupation américaine, le nombre des ports a plus que triplé; il est passé de 63 à 196.

On a entrepris des travaux considérables pour l'amélioration du port de Manille. Deux jetées sont en cours de construction, l'une à l'ouest du port, s'étend depuis la rivière Pasig en suivant la côte à 3 kilomètres de dis tance environ. L'autre, longue de 900 mètres, est située dans la direction nordouest; elle devra protéger les navires des tempêtes de l'ouest. On creuse aussi actuellement le port de Manille, dont l'étendue est de 200 hectares, afin de lui donner une profondeur uniforme d'au moins 9 mètres. De nombreux quais et des jetées, en construction, permettront aux navires du plus fort tonnage d'accoster. L'entrée du port est large de 220 mètres. La rivière Pasig a été draguée et des travaux de maçonnerie y ont été effectués afin d'assurer un chenal constant dans toute la longueur de la rivière. Un espace de 75 hectares a été desséché sur la rive, près de l'embouchure, pour la construction de bâtiments où seront installés différents services gouvernementaux. Tous ces travaux coûteront environ 12 millions et demi de francs.

Deux autres ports sont aussi en progrès Ilo-Ilo, étroit mais praticable, qui peut contenir 40 navires; Cebu, sur le canal séparant l'île de ce nom de Mactan, qui pourra recevoir des navires de 8 mètres de tirant d'eau.

Voies de communication. Les transports par terre dans les districts. ruraux des Philippines étaient jadis assez difficiles en raison du mauvais état des routes et des ponts, surtout après les pluies, fréquentes dans le pays. L'entretien en était d'ailleurs négligé, faute de ressources.

Dès le début de l'occupation, les Américains ont réservé une somme de 5 millions de francs pour la réparation des voies de communication. De plus, chaque province fut tenue de prélever 1/8 p. 100 sur ses impôts pour la réfection des routes d'intérêt local, celles traversant les îles ou faisant communiquer les provinces entre elles étant laissées à la charge du gouvernement central. Bien que toutes ces mesures aient fortement amélioré l'état des routes. en général, il laisse cependant encore beaucoup à désirer.

A la fin de l'année 1902, on comptait aux Philippines deux lignes de chemin de fer, l'une et l'autre dans l'ile Luçon. La première, longué de 7 kilomètres, allait de Tondo (cité de Manille) à Tambolong ou Malabou, dans la province de Rizal; la seconde, longue de 137 kilomètres, allait de Manille à Dagupan.

La première ligne transporta, en 1902, 562 089 voyageurs et donna un bénéfice net de plus de 100 000 francs. La seconde, la plus importante, bien aménagée quoique inférieure en confort aux lignes américaines, a donné, en 1902, un bénéfice net de 1,8 million de francs; elle a transporté 1 104 372 voyageurs et 165 760 tonnes de marchandises.

Le développement des voies ferrées aux Philippines est une des grandes préoccupations du gouvernement américain. La « Manila and Dagupan Railway C» a demandé la concession de deux nouvelles lignes, l'une de Bigaa (Bulacan) à Cabanatuan (Nueva Ecija), l'autre de Manille à Antipolo (Rizal). Ces deux lignes auront une longueur d'environ 100 kilomètres. La première a été commencée en juin 1903 et doit être achevée actuellement; la seconde, qui a été aussi commencée vers la même époque, promet de donner de forts rendements, car elle traverse des contrées très fertiles et très populeuses.

Dans les villes, il y a des tramways à chevaux et à traction mécanique. Les lignes de tramways à chevaux ont une longueur de 4915 kilomètres. En mars 1903, une compagnie a obtenu la concession de 60 kilomètres de voie pour des tramways à trolley aérien. Les places seront à très bas prix et des réductions seront faites aux enfants qui emprunteront ces tramways pour aller à l'école ou en revenir.

En 1902, les lignes télégraphiques avaient une longueur de 9067 kilomètres, se répartissant ainsi : lignes aériennes, 5479 kilomètres; cables, 3 588 kilomètres. Les trois quarts, au moins, de ces lignes sont placées sous la surveillance du gouvernement américain. Un cable de 1372 kilomètres relie Manille à Hong-Kong et d'autres câbles font communiquer l'archipel avec les points les plus importants des pays voisins.

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Monnaies, banques. La loi du 2 mars 1903 du Congrès des États-Unis, institua une nouvelle unité monétaire, le « peso », qui est en argent au titre de 900/1000. Les pièces divisionnaires sont de 50, 20 et 10 centavos en argent; de 5 centavos en nickel, et de 2, de 1 et de 1/2 centavo en cuivre. Le peso d'argent est sensiblement égal à la moitié du dollar or, soit 2 fr. 50 environ. Le gouvernement philippin a été autorisé à émettre 75 millions de pesos en argent, ainsi que des billets de 2, 5 et 10 pesos dont l'équivalent en pesos d'argent doit être déposé au Trésor.

Les dessins adoptés pour les nouvelles monnaies sont dus à un artiste

Mouvement des ports. Navigation. C'est sur des navires anglais que se fait la plus grande partie du commerce philippin. En 1905, la valeur du commerce de Manille (exportation et importation), sous pavillon anglais, était de 219 millions sur un total de 323 millions de francs. Viennent ensuite

l'Espagne et les États-Unis respectivement pour 40 millions et 23 millions de francs. Sur 686 navires entrés à Manille en 1903, plus de la moitié (363) battaient pavillon britannique. La proportion n'a pas changé en 1905: sur 538 navires, 373 étaient anglais. Depuis 1905, le Lloyd allemand a établi une ligne de navigation entre l'Australie et le Japon, via Nouvelle-Guinée et Philippines et nos Messageries Maritimes ont un service auxiliaire tous les deux mois prenant à Manille passagers et marchandises à destination de Marseille. Depuis l'occupation américaine, le nombre des ports a plus que triplé; il est passé de 63 à 196.

On a entrepris des travaux considérables pour l'amélioration du port de Manille. Deux jetées sont en cours de construction, l'une à l'ouest du port, s'étend depuis la rivière Pasig en suivant la côte à 3 kilomètres de distance environ. L'autre, longue de 900 mètres, est située dans la direction nordouest; elle devra protéger les navires des tempêtes de l'ouest. On creuse aussi actuellement le port de Manille, dont l'étendue est de 200 hectares, afin de lui donner une profondeur uniforme d'au moins 9 mètres. De nombreux quais et des jetées, en construction, permettront aux navires du plus fort tonnage d'accoster. L'entrée du port est large de 220 mètres. La rivière Pasig a été draguée et des travaux de maçonnerie y ont été effectués afin d'assurer un chenal constant dans toute la longueur de la rivière. Un espace de 75 hectares a été desséché sur la rive, près de l'embouchure, pour la construction de batiments où seront installés différents services gouvernementaux. Tous ces travaux coûteront environ 12 millions et demi de francs.

Deux autres ports sont aussi en progrès Ilo-Ilo, étroit mais praticable, qui peut contenir 40 navires; Cebu, sur le canal séparant l'île de ce nom de Mactan, qui pourra recevoir des navires de 8 mètres de tirant d'eau.

Voies de communication. Les transports par terre dans les districts ruraux des Philippines étaient jadis assez difficiles en raison du mauvais état des routes et des ponts, surtout après les pluies, fréquentes dans le pays. L'entretien en était d'ailleurs négligé, faute de ressources.

Dès le début de l'occupation, les Américains ont réservé une somme de 5 millions de francs pour la réparation des voies de communication. De plus, chaque province fut tenue de prélever 1/8 p. 100 sur ses impôts pour la réfection des routes d'intérêt local, celles traversant les îles ou faisant communiquer les provinces entre elles étant laissées à la charge du gouvernement central. Bien que toutes ces mesures aient fortement amélioré l'état des routes en général, il laisse cependant encore beaucoup à désirer.

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