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Enfin de nombreux plans de villes ont été relevés par lui, parfois au prix des plus grandes difficultés, ce sont les plans de

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Indépendamment du travail topographique, les fréquentes observations astronomiques du capitaine Larras ont servi, non seulement à brider ses itinéraires mais, combinées avec ses multiples cheminements, elles ont encore permis de fixer approximativement certains points importants comme les deux capitales, Fès et Marrakech.

Une indécision régnait en ce qui concerne la longitude de Fès, par suite de la discordance des déterminations de différents voyageurs.

C'est ainsi qu'Ali-Bey, en 1804, indiquait 7° 18' ouest de Paris, tandis que des Portes et François, en 1877, donnaient le chiffre de 7° 45′ ouest de Paris. En 1883, de Foucauld vérifiait et adoptait cette dernière longitude. Plus tard le marquis de Segonzac indiquait une valeur supérieure de 11′ 30′′ et le comte von Pfeil donnait également un chiffre plus fort de 12 à 17.

Le capitaine Larras s'efforça de relier Fès à la côte, dont les longitudes sont assez bien connues, et le résultat d'une discussion de ses nombreuses observations fut que la capitale du nord du Maroc doit être déplacée de 3 à 4 kilomètres vers l'ouest et que, par conséquent, seule une triangulation pourrait

La correction apportée par lui à la position de Marrakech a été autrement considérable.

La longitude de la capitale du sud avait été fixée, en 1805, par Ali-Bey, à 9° 55′ 45′′ ouest de Paris et ce chiffre avait été à peu près confirmé par le lieutenant Washington, en 1829. Aussi a-t-il été longtemps adopté. Mais, après le relevé des routes reliant Marrakech à la côte, notamment à Mogador et à Safi, on s'aperçut, à la suite du capitaine Henry de Castries (1880), que le temps de marche était sensiblement inférieur à celui évalué d'après la position des points extrêmes de ces trajets et d'après les vitesses du déplacement. Depuis, un levé sérieux du comte von Pfeil, effectué en 1901 en compagnie de M. Théobald Fischer, assignait au parcours de Marrakech-Demnat, la distance de 90 kilomètres.

Il était donc nécessaire de rejeter la longitude de cette dernière ville, déterminée par le vicomte de Foucauld, si l'on voulait maintenir pour Marrakech celle d'Ali-Bey et de Washington.

Le capitaine Larras a résolu définitivement cette importante question en évaluant à 10° 19' ouest de Paris la longitude de la capitale, qui se trouvait ainsi déplacée d'une quarantaine de kilomètres vers l'ouest.

Cette solution met en harmonie à la fois les déterminations de Foucauld, les levés de von Pfeil et les nombreux cheminements effectués entre Marrakech et la côte. Aussi M. de Flotte, dans la construction de sa carte au 1 000 000o, a-t-il adopté le chiffre du capitaine Larras.

De nombreuses positions (plus de 150) ont ainsi été fixées par l'éminent topographe marocain et l'on se fera une idée de l'extrême importance de ses résultats si l'on songe à la grande difficulté qu'il y a, dans un voyage d'exploration, pour déterminer les longitudes.

Je ferai seulement une critique aux cartes de M. Larras, c'est qu'elles sont parfois en désaccord avec la tectonique et la géomorphogénie du pays. Je citerai quelques exemples.

Dans la plaine de Marrakech, la carte ne donne pas une idée suffisante des terrasses alluvionnaires anciennes, pourtant très accusées dans le relief, et qui s'appuient sur les avant-monts de la chaîne du Haut Atlas.

Dans le Sous ce défaut est encore plus marqué. A la descente du col des Bibaoun notamment, le versant de la haute chaîne, très escarpé, s'arrête brusquement à la limite des alluvions très uniformément réparties dans la plaine des Houara; à tel point que la carte devrait indiquer, à la limite des terrains primaires de la montagne, un brusque espacement des courbes. Or, celles-ci se continuent plus ou moins serrées au sud d'El Had Mneïzla, alors que ce dernier village se trouve situé exactement à la limite des alluvions quaternaires.

Vers l'est cette limite est également bien dessinée dans le relief et, à partir

de l'Ouad Ida ou Mahmoud, la plaine est bordée par les terrains crétacés qui se relèvent partout brusquement sur le versant de la chaîne. Mais cette ligne de démarcation est encore, ici, moins nette sur la carte. C'est ainsi que le marché d'El Khmis, situé dans l'Ouad Talekjount, se trouve à la séparation des calcaires crétacés et des alluvions, ce qui ne ressort pas assez nettement sur la feuille au 100 000 de M. Larras.

Et il est bien regrettable que cette imperfection ait été fortement accentuée sur la carte au 1 000 000° de M. de Flotte qui figure le marché d'El Khmis sur le flanc de la montagne et donne à la plaine de Ras el Ouad, en cet

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endroit, une largeur d'une quinzaine de kilomètres alors qu'elle en a près du double.

De même, dans le nord, les croquis du capitaine Larras ne s'inspirent pas suffisamment de la disposition tournante de la chaîne de l'Andjera qui relie la chaîne Bêtique à la chaîne du Rif, par le rocher de Gibraltar. Et si l'on passe de ses levés au 100 000 à la carte au 1 000 000 de M. de Flotte on ne peut y saisir le relief si caractéristique de cette chaîne, relief dont j'ai été frappé du haut des sommets situés au sud de Tétouan'.

En somme l'édition de 1904 de cette carte générale, a beaucoup gagné en ce qui concerne la presqu'ile nord marocaine sur la première édition, au point de vue des détails que l'auteur y a apportés d'après les levés de M. Larras,

La correction apportée par lui à la position de Marrakech a été autrement considérable.

La longitude de la capitale du sud avait été fixée, en 1805, par Ali-Bey, à 9° 55′ 45′′ ouest de Paris et ce chiffre avait été à peu près confirmé par le lieutenant Washington, en 1829. Aussi a-t-il été longtemps adopté. Mais, après le relevé des routes reliant Marrakech à la côte, notamment à Mogador et à Safi, on s'aperçut, à la suite du capitaine Henry de Castries (1880), que le temps de marche était sensiblement inférieur à celui évalué d'après la position des points extrêmes de ces trajets et d'après les vitesses du déplacement. Depuis, un levé sérieux du comte von Pfeil, effectué en 1901 en compagnie de M. Theobald Fischer, assignait au parcours de Marrakech-Demnat, la distance de 90 kilomètres.

Il était donc nécessaire de rejeter la longitude de cette dernière ville, déterminée par le vicomte de Foucauld, si l'on voulait maintenir pour Marrakech celle d'Ali-Bey et de Washington.

Le capitaine Larras a résolu définitivement cette importante question en évaluant à 10° 19′ ouest de Paris la longitude de la capitale, qui se trouvait ainsi déplacée d'une quarantaine de kilomètres vers l'ouest.

Cette solution met en harmonie à la fois les déterminations de Foucauld, les levés de von Pfeil et les nombreux cheminements effectués entre Marrakech et la côte. Aussi M. de Flotte, dans la construction de sa carte au 1 000 000°, a-t-il adopté le chiffre du capitaine Larras.

De nombreuses positions (plus de 150) ont ainsi été fixées par l'éminent topographe marocain et l'on se fera une idée de l'extrême importance de ses résultats si l'on songe à la grande difficulté qu'il y a, dans un voyage d'exploration, pour déterminer les longitudes.

Je ferai seulement une critique aux cartes de M. Larras, c'est qu'elles sont parfois en désaccord avec la tectonique et la géomorphogénie du pays. Je citerai quelques exemples.

Dans la plaine de Marrakech, la carte ne donne pas une idée suffisante des terrasses alluvionnaires anciennes, pourtant très accusées dans le relief, et qui s'appuient sur les avant-monts de la chaîne du Haut Atlas.

Dans le Sous ce défaut est encore plus marqué. A la descente du col des Bibaoun notamment, le versant de la haute chaîne, très escarpé, s'arrête brusquement à la limite des alluvions très uniformément réparties dans la plaine des Houara; à tel point que la carte devrait indiquer, à la limite des terrains primaires de la montagne, un brusque espacement des courbes. Or, celles-ci se continuent plus ou moins serrées au sud d'El Had Mneïzla, alors que ce dernier village se trouve situé exactement à la limite des alluvions quaternaires.

Vers l'est cette limite est également bien dessinée dans le relief et, à partir

de l'Ouad Ida ou Mahmoud, la plaine est bordée par les terrains crétacés qui se relèvent partout brusquement sur le versant de la chaine. Mais cette ligne de démarcation est encore, ici, moins nette sur la carte. C'est ainsi que le marché d'El Khmis, situé dans l'Ouad Talekjount, se trouve à la séparation des calcaires crétacés et des alluvions, ce qui ne ressort pas assez nettement sur la feuille au 100 000 de M. Larras.

Et il est bien regrettable que cette imperfection ait été fortement accentuée sur la carte au 1 000 000° de M. de Flotte qui figure le marché d'El Khmis sur le flanc de la montagne et donne à la plaine de Ras el Ouad, en cet

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endroit, une largeur d'une quinzaine de kilomètres alors qu'elle en a près du double.

De même, dans le nord, les croquis du capitaine Larras ne s'inspirent pas suffisamment de la disposition tournante de la chaîne de l'Andjera qui relie la chaîne Bêtique à la chaine du Rif, par le rocher de Gibraltar. Et si l'on passe de ses levés au 100 000 à la carte au 1 000 000 de M. de Flotte on ne peut y saisir le relief si caractéristique de cette chaîne, relief dont j'ai été frappé du haut des sommets situés au sud de Tétouan'.

En somme l'édition de 1904 de cette carte générale, a beaucoup gagné en ce qui concerne la presqu'ile nord marocaine sur la première édition, au point de vue des détails que l'auteur y a apportés d'après les levés de M. Larras,

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