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Accessoirement M. Maillet examine mon hypothèse sur la rapidité de l'enfouissement des eaux souterraines et la réalité de la disparition des sources. Il se range plutôt, mais avec une très courtoise circonspection, parmi ceux qui ne voient là que « des phénomènes temporaires, dont les variations dépendent à peu près exclusivement des variations des chutes de pluie ». Sur ce point encore de nombreuses constatations complémentaires sont nécessaires pour trancher le doute; je suis le premier à le reconnaître, avec M. Maillet, tout en maintenant, quant à présent, mon opinion.

Pour en revenir à notre analyse « les théories de Dupuit et de M. Boussinesq ne s'appliquent qu'aux nappes continues formées de matériaux poreux, où l'eau peut circuler par des canaux capillaires ». Dans ses chapitres I et II M. Maillet essaye d'en fournir aussi pour les nappes discontinues, et toujours d'après la forme du fond. Cela le conduit à prévoir la production des bas débits des sources et aussi des cours d'eau (chap. vi), d'après la relation entre les sources et la pluie, et à énoncer entre autres les lois suivantes :

I. Le bas débit des sources correspondra dans bien des cas aux totaux des pluies de plusieurs des saisons chaudes et froides précédentes.

II. Il faudra une suite de plusieurs années plus pluvieuses et plus sèches pour amener des modifications, d'ailleurs, lentes et progressives dans le temps.

III. Une variation sensible dans le niveau des basses eaux est due à d'autres causes que des causes météorologiques (bassin de la Seine, tout au moins).

En examinant la proportion des pluies qui profitent à une nappe souterraine M. Maillet distingue deux cas : 1° Terrain fissuré et spongieux; - 2o Terrain fissuré, mais non spongieux. Dans le premier cas l'accroissement dû à la pluie sera d'autant plus fort que la saturation sera plus proche; dans le second cas l'accroissement sera surtout proportionnel à la durée de la chute de pluie. Tout ceci me paraît exact, sous cette réserve que la réelle porosité des calcaires et craies me semble bien moindre que ne le croit M. Maillet; - et qu'il y a bien plus d'intérêt pratique qu'il ne le pense à distinguer les terrains fissurés (sans nappes) et les terrains détritiques (à vraies nappes): c'est toujours ce même point sur lequel je demeure en complet désaccord avec un si grand nombre d'ingénieurs.

Mais je me rallie volontiers à cette notion que dans l'est du bassin de la Seine « les bas débits des sources pendant le deuxième semestre d'une année sont des fonctions des pluies de deux saisons froides au moins, les pluies de la saison chaude ne pouvant guère influer qu'exceptionnellement ». L'idée nouvelle de prendre en considération deux ou plusieurs années (au lieu d'une seule) me paraît tout à fait rationnelle, eu égard aux multiples et infinies causes de retard qui influent, dans les soussols, sur l'écoulement des eaux exception faite bien entendu pour les résurgences ou sources vauclusiennes caractérisées, issues de terrains tellement crevassés que les variations y sont très rapides et uni-saisonnières.

Il est impraticable de donner (surtout en si peu de lignes) une idée plus claire d'ouvrages aussi purement scientifiques que ceux de MM. Pochet et Maillet. On retiendra seulement qu'ils ont certainement jeté un gros rayon de jour nouveau sur les obscurs problèmes de la circulation des eaux souterraines et prouvé que l'hydrau

lique appliquée demeure encore pleine de grosses énigmes, et qu'il importe de faire état, avant tout et mieux qu'on ne l'a fait jusqu'ici, des caractéristiques et propriétés toutes spéciales, si déroutantes à tant de points de vue, des terrains natu rellement fissurés. E.-A. MARTEL.

GÉNÉRALITÉS

Bibliographie et histoire de la géographie. — La Société de Géographie de Londres vient de publier la table alphabétique des vingt premiers volumes du Geographical Journal, lesquels embrassent la période décennale 1893-1902 '.

Ce volume contient trois tables: une première donne par parties du monde et par pays les titres des mémoires parus dans le Journal; une seconde établie suivant la même classification s'applique aux cartes publiées dans le recueil; la troisième table est un index général alphabétique.

Le Geographical Journal constitue une des principales sources de documentation géographique; aussi ce répertoire sera-t-il accueilli avec faveur, d'autant que les dispositions adoptées rendent les recherches faciles et rapides.

Cette table décennale a été compilée par M. O. J. R. Howarth, sous la direction de M. E. Heawood, bibliothécaire de la Société de Géographie de Londres.

La Société de Géographie d'Alger vient également de faire paraître une table alphabétique décennale des matières contenues dans ses bulletins de juillet 1896 au 31 décembre 1903 (Bull. de la Société de Géographie d'Alger et de l'Afrique du nord, 1906, 3 trim.). Avec non moins de satisfaction que la table anglaise, les travailleurs saluent ce document bibliographique très soigné, qui leur permettra de faciles recherches dans le principal périodique géographique relatif à l'Algérie. M. Victor Demontès, secrétaire général de la Société d'Alger, a rendu un nouveau service à la géographie par cette publication.

Concernant l'Algérie, nous devons enfin signaler un ouvrage de toute première importance. Quiconque a voulu étudier l'histoire de la pénétration française au Sahara ou quelques points spéciaux de la géographie saharienne a rencontré d'énormes difficultés pour arriver à se documenter.

En effet, à part les grands ouvrages des missions Choisy et Foureau-Lamy, les études si précieuses de M. G. Rolland, l'œuvre synthétique de M. Schirmer, si utile et si complète, la bibliographie saharienne comprend surtout des notes et des articles dispersés dans un grand nombre de revues, ou encore des monceaux de brochures. La simple réunion des sources exigeait par suite un travail préliminaire considérable. Pour remédier à cette situation, un grand progrès fut réalisé, dès 1900, par la publication, sous les auspices du gouvernement général de l'Algérie, d'une histoire de la pénétration saharienne par M. Augustin Bernard et par le commandant

1. General Index to the first twenty volumes of The Geographical Journal, 1893-1902. Compiled by order of the Council. Un vol. in-8 de xxv+629 p. Londres, The Royal geographical Society et Edward Stanford, Londres, 1906. Prix pour les personnes étrangères à la Société, 10 Sh. 6 d.

N. Lacroix. Aujourd'hui un second pas très important vient d'être réalisé dans cette voie par la distribution d'une deuxième édition de cet ouvrage, remaniée et complétée jusqu'en 1906. On sait quels progrès considérables ont été faits dans le Sahara durant ces six dernières années et quelle masse énorme de publications pendant ce laps de temps a vu le jour sur les questions géographiques et politiques de l'Extrême-sud algérien. Aussi bien, cette nouvelle édition est-elle véritablement un nouveau livre et son intérêt est capital.

La pénétration saharienne de M. Augustin Bernard et du commandant Lacroix se distingue d'abord par deux grandes qualités particulièrement utiles chez des historiens la clarté et la concision. Chacune de ces si diverses politiques, qui ont été suivies au Sahara, est résumée en quelques lignes, chaque fait important apprécié en une ou deux phrases précises. En second lieu, et ce n'est pas le moindre service que la nouvelle publication de MM. Augustin Bernard et Lacroix rendra aux géographes, le résumé de chaque expédition est accompagné d'une bibliographie critique très complète. Ce volume constitue un guide unique dans le labyrinthe de la bibliographie et de l'histoire sahariennes.

1. Gouvernement général de l'Algérie.

CHARLES RABOT.

Augustin Bernard et N. Lacroix, La pénétration saharienne (1830-1906). Un vol. de x + 195 p. avec une carte. Alger. Imprimerie algérienne, 1906.

BIBLIOGRAPHIE

J.-B. Charcot. Journal de l'expédition antarctique française 1903-1903. Le « Français » au pôle Sud. Préface par l'amiral Fournier. Un vol. grand in-8° de XXXVII et 483 p. contenant 300 illustrations et une carte hors texte. Flammarion. Paris [s. d.]. Prix, 12 francs.

L'expédition du Dr Charcot a eu des résultats scientifiques considérables dont notre amour-propre a tout lieu d'être satisfait. Dans le domaine de la géographie, c'est la détermination des contours extérieurs des grandes îles qui forment le détroit de Gerlache, c'est ensuite la reconnaissance de la côte sud-ouest de la terre de Graham sur une étendue de près de deux degrés en latitude, c'est, enfin, devant cette terre le relèvement ou la découverte d'archipels, d'îles, d'ilots et de cailloux dont l'existence modifie complètement l'aspect de cette région. Que l'on examine, d'ailleurs, les cartes de l'Antarctide américaine dressées avant le retour du Français, puis celle figurant les levers de l'expédition Charcot et publiée ici même (La Géographie, XIV, 5 nov. 1906, pl. IV), un simple coup d'œil montrera l'importance des modifications apportées par nos compatriotes à la représentation de cette partie de la zone antarctique. Sur le revers ouest de la terre de Graham les découvertes du Dr Charcot et de ses compagnons ne sont pas moins considérables que celles effectuées sur la côte est par le Dr Otto Nordenskjöld que naguère Paris se plaisait à acclamer.

Non moins que la géographie, toutes les autres branches de la science, la physique du globe, la climatologie, la zoologie ont été enrichies par l'expédition antarctique française de précieux documents dont la valeur est proclamée par les spécialistes les plus éminents. Toutes les observations recueillies par la mission et tous les mémoires techniques sur les nombreuses collections qu'elle a rapportées seront exposées dans un ouvrage scientifique en sept volumes dont le premier paraîtra ces jours-ci.

Pour mettre le grand public à même de juger et d'apprécier son œuvre dont il a le juste droit d'être fier, le Dr Charcot nous offre aujourd'hui le récit anecdotique de son expédition. Plein d'entrain et de belle humeur, semé d'épisodes dramatiques simplement et lestement contés, ce livre est une des plus attachantes relations de voyage que compte

1. Ce sont: 1° Carte des connaissances actuelles des terres antarctiques comprises entre les 53° et 75° méridiens ouest de Greenwich compilée et dressée par A. de Gerlache, 1900 (jointe à la 2o édition de A. Gerlache, Quinze mois dans l'antarctique, Bruxelles); 2° Expédition antartique belge. Résultats du voyage du S. Y. Belgica en 1897-1898-1899 sous le commandement de A. de Gerlache de Gomery. Rapports scientifiques. G. Lecointe, Travaur hydrographiques et instructions nautiques, Anvers, 1905. Cartes V et IV; 3° S. A. Duse och Otto Nordenskjöld, Karta öfver Norra delen af det Västantarktiska Landområdet (S. A. Duse et Otto Nordenskjöld, carte de la partie nord de la masse continentale antarctique occidentale), in Otto Nordenskjöld, Antarctic», Två år bland sydpolens

isar. Stockholm (s. d.] (1905). Vol. I, et Preliminär Karta öfter Antarctic's kurs inom det södra polaromvådet och angränsade trakter, 1902-03 (Carte provisoire des routes de l'Antarctic dans la zone polaire australe et dans les mers voisines), in Ibid., vol. II. Une réduction de la première de ces deux cartes suédoises se trouve dans l'édition française de l'ouvrage du D' Otto Nordenskjöld,

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8. katorver: un ab" sur. Mais voici qu un soulive tout la permet de cura amor de cià e du: Couvre la mer et à travers lagas. Sut # lobu noit du ciel nocturne, surle le paalt comba“le, maintenant 1 ut -1 10 as sole de lieuds solids. Puis un gran L. l'avant du bateau, quas baui que notre hun, et ini Parry rout Mais sur ce talus qui fui chiquement sous fui, bateat semiThorizon Selargit, puis Carrierë së telève et nous descendons 192 bruit que, cependant, la nu 1. de plus en pus épaisse, semir devant d'un nouveau Lats qui se dresst, prend et soume. PL de nouveau, et nous laisse en or gissant dans i creux p Une fois hors de la giace, le båtment est assaili par u dables qui rendent Focean Antarctique s. dangereux CL une neige épaisse qui bouche complètement le temps. est pare à manœuvier, mais en aura-t-on de temps: Lon rapide, écrit flegmatiquement le D' Charcot,

Enfin, voici l'expedition à Lite Wandel. Desjors, duran
mais non le repos. Pendant toute cette longur d-lening.
observations magnetiques, observations sur la pesanteur
ches zoologiques, glaciologiques, bacteriologiques, Seb
quel temps! A chaque instant d'effrovabies out as a
de température; en plein hiver, en quelques tr-u
degrés en dessous de zéro à plusieurs degres er disse
Ces coups de vent et ces élévations de la temperatu
et par suite interdisent toute reconnaissance « Mar,
le Dr Charcot avec trois compagnons accomplit dans
permit de reconnaître que dans ces parages aucur
terre de Graham entre le Pacifique et l'Abar to
découvert en 1874 par le baleinier allemand Þa. t.
marck n'est autre que l'entrée sud du détroit an

Le 25 décembre 1904, le Francais quittait es tr
travaux hydrographiques reprenait la route
brume et partout des écueils ou des reh
masse de glace avance sur le navire, à par
glaçon non moins monstrueux se present
passe entre les deux montagnes Batter

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