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avant l'arrivée des premiers froids (octobre). Parfois, en hiver, on prend du poisson en pratiquant des trous dans la glace.

Dans le lac Supérieur, les pêches les plus fructueuses ont été faites dans les eaux des comtés de Marquette et d'Alger et aux îles des Apôtres. La truite abonde surtout sur les côtes de l'Isle Royale. Divers ports expédient le hareng vers SaintPaul et Minneapolis pour les besoins des fermiers de l'ouest.

Le lac Michigan tient le record dans les statistiques. Dans les baies poissonneuses du nord, dans la Green Bay, en particulier, 3 241 pêcheurs ont réalisé un butin, que les négociants de Chicago et de Green Bay ont payé 5 452 750 francs.

Dans le lac Huron, les eaux de la baie de Saginaw sont les plus riches. Bay City est le port de pêche important et le marché principal.

L'Erié vient, dans les statistiques, après le Michigan. La pêche y a occupé 2727 personnes qui ont vendu pour près de 4 millions de francs de produits à Buffalo, Erié, Sandusky, etc.

Dans l'Ontario, on a pêché principalement l'esturgeon, la perche jaunâtre et le poisson chat. L. PERRUCHOT.

Le mouvement commercial des principaux ports des États-Unis'. -- Au point de vue du chiffre des affaires les ports des États-Unis se classent ainsi : New-York, Boston, la Nouvelle-Orléans, Galveston, Philadelphie, Baltimore, San Francisco et le Puget Sound.

Le tableau suivant donne, pour chacun de ces ports, la valeur des échanges pen dant l'année 1905 :

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En 1904 Boston, ne venait qu'au troisième rang. L'énorme valeur des exportations de la Nouvelle-Orléans et de Galveston dérive du commerce des grains. Les compagnies de chemins de fer ayant consenti des tarifs très bas pour le transport des céréales en faveur de ces ports, ces villes tendent à absorber l'exportation de ceproduit, et nombre de navires, après être allés porter des cargaisons dans le nord, s'en vont chercher un fret de retour à Galveston et à la Nouvelle-Orléans.

CHARLES RABOT.

Explorations en Bolivie. De toutes les régions que traverse, du cap Horn à l'isthme de Panama, la puissante chaîne des Andes qui forme le squelette de l'Amérique du Sud, celles qui sont du domaine bolivien restent de beaucoup les moins Trade of the Consular District of Boston.

1. Diplom. and consul. Reports. n° 3598. Ann. Ser.

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explorées et les moins connues. Les Andes intérieures de Bolivie sont encore mal définies, leur hydrographie est encore incertaine. Cependant, une suite ininterrompue d'expéditions sont venues, pendant ces dernières années, améliorer de beaucoup cette situation, et, dans ces expéditions fructueuses, la France a certainement la part la plus importante.

Nos lecteurs ont encore à la mémoire ce qui a été dit ici même de la magnifique mission organisée par MM. de Créqui-Montfort et Sénéchal de la Grange et ce qui a été écrit par elle. Nous ne reviendrons sur son œuvre que pour annoncer, pour une date prochaine, la publication du résultat fécond de ses travaux sur la géographie, l'anthropologie, l'archéologie, la géologie, la linguistique des régions des hauts plateaux de l'Amérique du Sud.

Tandis que la mission française faisait tous ses efforts pour ne pas se laisser distancer et y parvenait, une importante mission allemande, celle des D's Steinmann Hoek et Bistram, parcourait, elle aussi, pour en faire l'étude géologique, les hautes sierras et les hautes vallées boliviennes. Partis de Jujuy et de Rinconada, région de l'Argentine limitrophe de la Bolivie, ces explorateurs atteignaient Tarija, puis Potosi et Sucre, Cochabamba, Oruro, enfin la région de la Cordillera Real et La Paz. Ce magnifique itinéraire a été publié cette année par les Mitteilungen de Gotha '.

Il est facile, en étudiant de près les deux cartes qu'elle a publiées, de voir quelle perturbation et en même temps quelles rectifications, la mission allemande a apportées à la connaissance topographique de l'intérieur de la Bolivie, en traversant et en relevant les innombrables crêtes, en suivant les non moins innombrables vallées qu'elle a rencontrées, dans des parages très imparfaitement connus jusqu'ici et que la mission française dans ses laborieuses investigations avait laissés dans son est. Enfin, nous avons à parler d'une autre exploration qui vient fort heureusement se souder à l'itinéraire Steinmann et le compléter, celui d'un de nos compatriotes, M. J.-B. Vaudry, ingénieur des Arts et Manufactures, qui fait partie de la commission de délimitation entre le Brésil et la Bolivie et à qui ses voyages ont donné l'occasion de relever en 1904 un très important itinéraire dans les départements boliviens de Chuquisaca, Santa Cruz et Tarija. La route suivie par ce voyageur, relevée et appuyée sur des déterminations astronomiques, part de Sucre, passe par Padilla, Monteagudo, Muyú Pampa ou Sapirangui, Cuevo, San Francisco du Pilcomayo, descend ce fleuve au delà de la Colonia Crevaux, et, remonte ensuite à l'ouest, passant par Caiza, Aguairenda, Yacuiba (en Argentine), Carapari, Itau, San Luis, pour aboutir à Tarija. C'est une route d'environ 1500 kilomètres qui fixe, elle aussi, d'importantes stations habitées, des coudes et des méandres de cours d'eau, des cols. et des sommets de montagnes, et, constitue, en somme, des fils nouveaux qui enserrent davantage les mailles encore très larges du réseau des itinéraires boliviens et établissent les points essentiels qui marquent le détail de la topographie de ces régions très difficiles d'accès. Les levés de M. Vaudry ont été faits à la boussole et au podomètre; les altitudes ont été prises à l'aide du baromètre altimétrique Goulier.

1. Erläuterung zur Routenkarte der Expedition Steinmann, Hoek, v. Bistram in den Anden von Bolivien 1903-04. Von Dr. Henry Hoek und Prof. Dr. Gust. Steinmann (mit 2 Karten), in Petermanns Mitteilungen. Gotha; Justus Perthes. 52 Band, 1906. — 1.

Des coordonnées géographiques des points importants ont été prises tous les 30 ou 40 kilomètres. Ainsi le consciencieux explorateur a pu dresser une excellente carte au 50 000 qui est encore inédite.

Disons pour terminer ce qui concerne ici la Bolivie, et puisque M. Vaudry fait partie de la commission bolivienne de délimitation avec le Brésil, qui est chargée de fixer sur le terrain la frontière définitive, dans la région du haut Paraguay, que cette frontière a été arrêtée par un traité signé à Petropolis le 17 novembre 1903. D'un commun accord, les commissions de délimitation des deux pays doivent commencer leurs travaux en 1906 par la région des Lagunas. V. HUOT.

RÉGIONS POLAIRES

Nouvelle carte du Grönland. La commission danoise des explorations géographiques et géologiques au Grönland vient de publier une carte générale de cette terre arctique au 2000 000. Coordonnant tous les levers accomplis depuis trente ans, ce document constitue une représentation de l'état actuel de nos connaissances cartographiques du Grönland. De l'immense ligne de côtes que possède cette terre polaire, seule aujourd'hui demeure en blanc la section du littoral nord-est comprise entre le 79° de Lat. N., point extrême aperçu par l'expédition du duc d'Orléans, et le 83° 50′ de Lat. N., la terre de l'Académie atteinte par Peary. Prochainement cette lacune sera comblée. L'expédition Mylius Erichsen partie récemment de Copenhague, a précisément pour objet la reconnaissance de la partie du Grönland nord-oriental restée jusqu'ici inconnue.

Dans l'œuvre considérable que représente cette carte, la plus large part a été accomplie par les explorateurs danois. A ces missionnaires scientifiques est dû le lever de toute la côte occidentale du 60° au 73° de Lat. N., représentant en ligne droite 3 200 kilomètres, nombre qui est plus que décuplé par les innombrables dentelures de cette côte fjordienne.

Ajoutons que cette carte figure la portion de la côte orientale située au delà du 77° de Lat. N. et qui a été entrevue par l'expédition du duc d'Orléans en 1905. CHARLES RABOT.

Nouvelle expédition du prince de Monaco au Spitsberg.

Le 9 juillet

S. A. S. le prince de Monaco a quitté Tromsö, sur son yacht Princesse Alice, à destination du Spitsberg.

Comme dans ses précédentes campagnes le prince emmène avec lui de nombreux savants, qui poursuivront des recherches, chacun dans le domaine de leur spécialité. C'est, d'abord, le Dr Bruce, l'ancien chef de l'expédition antarctique écossaise, que se propose d'explorer le Prinz Charles Foreland, la grande île de la côte ouest du Spitsberg demeurée jusqu'ici pour ainsi dire inconnue; c'est ensuite le capitaine Isachsen, de l'armée norvégienne, qui fut comme on sait le topographe de l'expédition Sverdrup dans l'archipel polaire américain. Accompagné du Dr Louet 1. Kort over Grönland udgivet of Commissionen for Ledelsen af de geologiske og geographiske

du 2 cuirassiers, du lieutenant norvégien Staxrud, de trois sous-officiers également norvégiens, et d'un jeune géologue de l'université de Kristiania, cet officier doit explorer et relever les massifs glaciaires entre la Red bay et la Magdalena bay.

Le professeur Hergsell, qui fait partie de l'expédition continuera ses expériences sur la circulation atmosphérique au moyen des ballons sondes.

De son côté, comme d'habitude, le prince se livrera à des recherches océanographiques et zoologiques avec la collaboration du Dr Richard, directeur du Musée océanographique de Monaco.

L'expédition comporte, outre la Princesse Alice, un second vapeur destiné à servir de lien entre le gros de l'expédition et le groupe de Isechsen.

Ca. R.

Étendue comparée des régions inconnues dans l'Arctique et dans l'Antarctique'. D'après des mesures planimétriques exécutées par le D' W. S. Bruce, l'ancien commandant de l'expédition antarctique écossaise, le continent antarctique, demeuré jusqu'ici pour ainsi dire entièrement inconnu, couvrirait une surface de 14166753 k2. Cette valeur est de beaucoup supérieure à celle admise jusqu'ici. La zone polaire australe renferme, en outre, une étendue océanique de plus de 2 200 000 k2 complètement inexplorée. C'est donc à plus de 16 368 000 k' que s'élève l'étendue de la zone inconnue située autour du pôle sud, soit à peu près la surface de l'Europe et de l'Australie réunies (17354 560 k 2, suivant M. Bruce). Dans l'Arctique l'étendue de la zone inconnue serait 3,4 millions de k2.

CH. R.

1. W.-S. Bruce, The area of Unknown Antarctic Regions compared with Australia, Unknown Arctic Regions and British Isles, in The Scottish Geographical Magazine, juillet 1906.

ACTES DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE

Séance du 1er juin 1906.

Présidence de M. E.-A. MARTEL
Vice-président de la Commission centrale.

Voyage du Dr Sven Hedin.

D'une correspondance du célèbre voyageur datée de Seistan, 15 avril 1906, nous extrayons le passage suivant que nous devons à l'obligeance de M. de Lapparent :

« J'ai trouvé deux fois le grand Kévir. C'est un lac de boue et de sel, horizontal comme la mer. J'ai recueilli 1 200 pages de notes, 169 feuilles de cartes, 50 grands panoramas de montagnes (chacun long de 2 m. 50), 100 portraits au crayon d'indigènes, 500 photographies.

« Du Kévir, j'ai rejoint Tebbes, oasis admirabte, puis le désert de Bahabar, Najbend, Neh et Seistan. La saison était trop avancée pour gagner le Lout; et, enfin, mon but était le Tibet. Cependant j'ai amassé des matériaux pour un gros ouvrage scientifique sur des portions très peu connues de la Perse.

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Ici, à Seistan, je me repose une semaine. C'est un pays très intéressant pour moi : il me rappelle le Tarim et le Lop-nor; Helment et Hamun! Malheureusement cette annéeci, il y a des inondations telles, qu'on ne voit presque rien que de l'eau. J'ai eu l'occasion de faire la navigation d'une partie du Hamun et, en partant d'ici, je verrai le Hel

ment.

((

L'exploration est rendue actuellement très difficile par la peste qui ravage affreusement le pays. Imaginez que, dans le village Deh-Gourg, sur 170 habitants, 150 sont morts. Les Anglais ont tout fait pour arrêter le fléau; mais les Persans sont fanatiques et il y a deux semaines ils ont dirigé une sérieuse attaque contre le consulat. Le docteur anglais croit que, cette fois, la peste se dirigera vers l'ouest. C'est affreux, mais grandiose en même temps et on se sent singulièrement petit et faible vis-à-vis de pareilles forces de la nature! >>

Exploration de M. R. Chudeau.

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Aux notes intéressantes fournies par M. le Dr Hamy et que nous avons publiées en avril s'ajoutent des informations communiquées par M. Gautier, qui nous avait permis de suivre les principales étapes de M. Chudeau jusque dans l'Aïr. Ce dernier s'est ensuite rendu d'Agadès dans le Damergou.

((

« A la fin de décembre, nous écrit M. Gautier, il était encore à Zinder, d'où il se préparait à faire une pointe sur le lac Tchad. Nous allons donc avoir des renseignements précis sur la géologie d'une grande région qui n'a pas été parcourue par un géologue professionnel depuis Overweg, le compagnon de Barth.

«< D'autre part, le colonel Laperrine, poursuivant l'exécution du plan que nous avions ébauché avec lui au mois de mai de l'année dernière, fait en ce moment une pointe vers

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