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ciation se soutient surtout par un recrutement régulier, les cotisations constifuant son principal moyen d'action.

Un coup d'œil jeté sur la courbe tracée de 1821 à 1876 par V. A. MalteBrun et continuée jusqu'à 1906 par MM. Jackson et Jules Girard, permettra de suivre, année par année, la marche de la Société et le mouvement de ses membres. (Voir le graphique ci-joint, figure 3.)

En s'y reportant on constate que les débuts furent heureux. Commencer avec 217 membres c'était un résultat tout à fait à l'honneur de l'élite qui, à l'appel de Barbié du Bocage, Fourier, Jomard, Langlès, Letronne, MalteBrun, de Rossel et Walckenaer, se rendit, le 15 décembre 1821, à l'Hôtel de Ville de Paris pour y jeter les bases de la société nouvelle.

Après quelques hésitations la courbe s'éleva jusqu'aux approches de 400. En 1827, en effet, 378 membres étaient inscrits; mais, dix ans après, les fluctuations s'effectuaient aux environs de 150, pour tomber à 101 en 1850, chiffre minimum où soient descendues les inscriptions. La Société, malgré la pénurie de ses membres, avait pris rang parmi les corps savants; de hautes personnalités telles que Laplace, Cuvier, Villemain, Dumas, Dumont d'Urville, l'illustraient; c'était une académie dont les discussions toujours intéressantes, mais souvent spéciales, n'attiraient qu'un public restreint. Quatorze années encore la courbe cheminera lentement avant d'atteindre, en 1864, le chiffre de 270 membres, mais dès lors elle gravit une pente rapide, interrompue seulement en 1870, pour atteindre le faite, avec 2478 membres, en 1885. Le phénomène inverse se produit ensuite pendant une décade; puis, en 1897, arrêt dans la chute. La Société, qui n'a plus que 1 957 membres, reprend bientôt sa marche en avant. En avril 1906, elle comptait 2 166 adhérents, soit un gain de 200 membres en ces dix dernières années.

Si du mouvement des inscriptions nous passons à celui des capitaux nous remarquons que, dès la fin de l'exercice 1821-1822, les comptes accusent une recette de 10 740 francs et un excédent de 6 892 francs. Trois ans plus tard, les recettes dépassent 20 000 francs et le capital 26 000 francs. De tels résultats semblaient autoriser des dépenses; aussi la commission centrale, désireuse de justifier son existence par des actes et des travaux scientifiques, vota-t-elle des récompenses aux voyageurs, publia-t-elle des mémoires originaux et décidat-elle peu après, qu'un prix de 10 000 francs serait attribué au premier Français qui visiterait Tombouctou. C'était compter sur le développement progressif de la Société. Au contraire, un ralentissement se produisit dans le recrutement; le fléchissement de la courbe des membres détermina une baisse rapide dans les recettes et le capital. Le capital ne s'est jamais maintenu au-dessus de 17108 francs pendant le gouvernement de Juillet, mais il s'est affaissé

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ciation se soutient surtout par un recrutement régulier, les cotisations constifuant son principal moyen d'action.

FIG. 5.

1

Un coup d'œil jeté sur la courbe tracée de 1821 à 1876 par V. A. MalteBrun et continuée jusqu'à 1906 par MM. Jackson et Jules Girard, permettra de suivre, année par année, la marche de la Société et le mouvement de ses membres. (Voir le graphique ci-joint, figure 3.)

En s'y reportant on constate que les débuts furent heureux. Commencer avec 217 membres c'était un résultat tout à fait à l'honneur de l'élite qui, à l'appel de Barbié du Bocage, Fourier, Jomard, Langlès, Letronne, MalteBrun, de Rossel et Walckenaer, se rendit, le 15 décembre 1821, à l'Hôtel de Ville de Paris pour y jeter les bases de la société nouvelle.

Après quelques hésitations la courbe s'éleva jusqu'aux approches de 400. En 1827, en effet, 378 membres étaient inscrits; mais, dix ans après, les fluctuations s'effectuaient aux environs de 150, pour tomber à 101 en 1850, chiffre minimum où soient descendues les inscriptions. La Société, malgré la pénurie de ses membres, avait pris rang parmi les corps savants; de hautes personnalités telles que Laplace, Cuvier, Villemain, Dumas, Dumont d'Urville, l'illustraient; c'était une académie dont les discussions toujours intéressantes, mais souvent spéciales, n'attiraient qu'un public restreint. Quatorze années encore la courbe cheminera lentement avant d'atteindre, en 1864, le chiffre de 270 membres, mais dès lors elle gravit une pente rapide, interrompue seulement en 1870, pour atteindre le faîte, avec 2478 membres, en 1885. Le phénomène inverse se produit ensuite pendant une décade; puis, en 1897, arrêt dans la chute. La Société, qui n'a plus que 1957 membres, reprend bientôt sa marche en avant. En avril 1906, elle comptait 2166 adhérents, soit un gain de 200 membres en ces dix dernières années.

Si du mouvement des inscriptions nous passons à celui des capitaux nous remarquons que, dès la fin de l'exercice 1821-1822, les comptes accusent une recette de 10 740 francs et un excédent de 6 892 francs. Trois ans plus tard, les recettes dépassent 20 000 francs et le capital 26 000 francs. De tels résultats semblaient autoriser des dépenses; aussi la commission centrale, désireuse de justifier son existence par des actes et des travaux scientifiques, vota-t-elle des récompenses aux voyageurs, publia-t-elle des mémoires originaux et décidat-elle peu après, qu'un prix de 10 000 francs serait attribué au premier Français qui visiterait Tombouctou. C'était compter sur le développement progressif de la Société. Au contraire, un ralentissement se produisit dans le recrutement; le fléchissement de la courbe des membres détermina une baisse rapide dans les recettes et le capital. Le capital ne s'est jamais maintenu au-dessus de 17108 francs pendant le gouvernement de Juillet, mais il s'est affaissé

dans la première période (1821-1830), elles flottent dans la seconde (18301848), entre 11 200 et 5 758 francs. Cette dernière somme, recueillie en 18471848, est le chiffre de recettes le plus bas relaté dans les comptes.

La crise politique qui dura de 1848 à 1851 n'influa pas sur les fonds de la Société. Tandis que le nombre des membres n'était que d'une centaine, les recettes s'élevaient à 9842 francs et le capital en portefeuille se maintenait à 14 872 francs.

Sous l'Empire, l'ensemble s'améliora lentement d'abord, puis avec une rapidité jusqu'alors sans exemple. En 1864, en effet, une progression continue portait les recettes à 16 422 francs et le capital à 31 422 francs, mais à partir de cette année, sous l'heureuse impulsion du marquis de Chasseloup-Laubat, président de la Société et ministre de la Marine, le mouvement colonial reprit en France, s'affirma dès le principe dans la Société même et lui assura en même temps qu'une orientation nouvelle de nouveaux adhérents.

C'était l'époque où Doudart de Lagrée et Francis Garnier entreprenaient l'exploration de l'Indo-Chine française, où Quintin et Mage, inspirés par le général Faidherbe, gouverneur du Sénégal, pénétraient dans le pays de Ségou, où Duveyrier prenait le contact des Touareg, où Le Saint s'avançait sur le haut Nil jusqu'aux abords du Bahr el Ghazal, frayait la voie sur laquelle comptait s'engager le comte de Bizemont.

En 1869 les membres étaient 590, les recettes montaient à 30 882 francs et le capital approchait de 50 000 francs, somme qu'il allait sensiblement dépasser l'année suivante.

La guerre survint et après deux années accusant une baisse d'environ 5 000 francs dans les recettes, correspondant à une diminution dans les inscriptions, une hausse étonnante se manifesta. Dès 1872, 43 000 francs sont dépassés aux recettes et le capital approche de 70 000 francs. Quatre années se passent, et ces chiffres sont respectivement de 68 936 francs et de 113 010 francs. En sept ans le nombre des membres a presque triplé. De 600 en 1871 il monte à 1624 en 1878. La dure leçon de 1870 avait été comprise; de tous côtés les études géographiques, trop longtemps délaissées, rentrent en faveur; d'autre part le percement de l'isthme de Suez avait produit les résultats espérés, les grands travaux de Panama s'élaboraient et déjà se dessinaient les premiers contours de notre empire colonial.

La Société, trop à l'étroit dans les locaux qu'elle occupa successivement rue Taranne, passage Dauphine, rue de l'Université et rue Christine, se trouvait forcée de tenir ses séances dans la salle de la Société d'Encouragement, place St-Germain des Prés. Elle voulait élargir ses portes et s'installer chez elle. Sous la présidence de l'amiral de La Roncière, elle acquit un terrain de 460 mètres de surface et construisit un hôtel pour une somme totale d'environ 435 600 francs. Cette dépense fut couverte, en 1878, d'une part par le verse

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