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165 volumes, véritables archives géographiques comprenant le mouvement des découvertes, un grand nombre de documents originaux et les travaux de la Société.

Jusqu'en 1864 les dépenses annuelles concernant ce périodique n'ont jamais atteint 6000 francs; mais à peine le marquis de Chasseloup-Loubat a-t-il pris possession du fauteuil que l'impulsion est donnée. En 1865, la somme est de 9309 francs et la Société, plus riche, ne s'arrête plus dans cette voie tant que la courbe des membres s'élève. En 1882, le Bulletin coûte plus de 35 000 francs, ce qui est excessif, et conduit au déficit même dans ces années prospères. En 1885, une réaction se produit et s'accentue jusqu'en 1896, année où la dépense n'est plus que de 12 836 francs. Depuis 1900, la moyenne annuelle s'est tenue légèrement en dessous de 20 000 francs. A la fin de 1905 la dépense totale occasionnée par le Bulletin montait à 977 914 francs.

Les Mémoires ont coûté 43 627 francs. Quant aux Publications diverses, dans lesquelles figurent des travaux de Crevaux, Flatters, Duveyrier, les itinéraires de Marcel Monnier et de la mission Marchand, les rapports annuels de M. Maunoir sur les progrès de la géographie, les instructions aux navigateurs, notre carte d'Afrique, des brochures sur Cook, Lapérouse, Dumont d'Urville, d'Entrecasteaux et les documents scientifiques de la Mission Saharienne, elles s'élèvent à 65 727 francs.

Réunis ces chiffres donnent, pour l'ensemble des publications, jusqu'à la fin de 1905 un total de 1 087 268 francs.

3° Prix et médailles. Comme nous l'avons constaté à propos des recettes, la Société, qui, dès 1822, consacrait 600 francs aux prix et médailles, ne reçut pour cet objet que des subventions isolées jusqu'en 1870. Dans le tableau que nous publions plus loin, seule la colonne des prix de la Société (espèces et médailles) se couvre de chiffres pendant un intervalle de trentetrois ans. Leur total s'élève déjà à 33 106 francs quand, en 1855, sont remis à M. de Montigny les 2 000 francs du prix d'Orléans, destiné surtout à l'agriculture. Ce prix, qui, depuis 1841, avait valu à quelques candidats des médailles d'encouragement ou des mentions honorables, n'a été décerné, en réalité, qu'une seule fois. Il en fut de même du prix de 10 000 francs offert par l'impératrice Eugénie en 1869.

Le Prix de La Roquette commence, en 1870, une nouvelle série: celle des médailles, dont le service a été assuré par des fondations ou des versements

périodiques. Jusqu'en 1890 cette série ne représente pas un revenu de 1000 franes par an, mais, peu après, la valeur se double, puis se triple. Depuis 1892, des prix en argent, provenant aussi des fondations, s'ajoutent aux médailles et permettent suivant les années une dépense variant entre 1 300 et 12 000 francs.

Les dépenses couvertes par le revenu des fondations figurent non pas dans le budget mais dans un compte spécial, nommé compte des fondations. En opérant de la sorte, la section de comptabilité a voulu distinguer d'une part les capitaux donnés à la Société dans un but déterminé, d'autre part les sommes, provenant des cotisations ou locations de salles, qui, toujours dispo nibles, constituent son fonds de roulement. On pourrait croire, en se basant uniquement sur l'Etat des recettes et dépenses de la Société publié chaque année, que les sommes consacrées aux récompenses sont minimes. L'examen du tableau des prix prouvera le contraire. En s'y reportant, par exemple pour 1905, on remarquera qu'en dehors des 707 franes inscrits à ses dépenses la Société a versé sur le compte des fondations 3625 franes pour des médailles et 8900 francs en numéraire ensemble 13 232 francs, ce qui constitue, à tout prendre, un joli denier. Par contre, l'état des recettes et dépenses de la Société pendant l'année 1905, publié dans le numéro de juin de La Geographie, ne mentionne à l'article Prix que le chiffre de 707 francs, dont la faiblesse a pu, sans invraisemblance, étonner quelques-uns'. La même réflexion pourrait s'appliquer aux dépenses effectuées sur le fonds des

voyages.

La Société dispose, nous l'avons vu, de 21 fondations de prix. A ce nombre s'ajoutent, s'il y a lieu, la grande médaille d'or, la médaille d'or ou la médaille d'argent de la Société, plus les prix fondés par elle; au total, une trentaine, dont plusieurs sont annuels. Vingt vont aux voyages, six aux travaux géographiques, un aux études coloniales, quatre sont laissés a l'appréciation de la commission des prix. On pourrait encore classer les récompenses d'après leur valeur intrinsèque, et compter, en dehors des trois prix dits de la Société, six prix en espèces, neuf médailles d'or, deux médailles de vermeil, neuf médailles d'argent et un ouvrage : Les monuments de la Géographie, par Jomard.

la

Plus de 400 prix ont été décernés depuis quatre-vingt-cinq ans par Societé qui s'est imposé une dépense de 107160 francs sur sa caisse, 4550 francs sur les fondations de médailles, 92660 francs sur les fondations de prix en espèces, ce qui fait 245 370 francs qui ont récompensé des explorateurs, des coloniaux et des savants.

A mesure que les années se succederont les deux colonnes représentant les fondations dans le tableau des prix se garniront de chiffres, tandis que

1. Erats des spre tes et depruses de in Societe de Go se aphe powiana Tannee 1903, in La Geogra•

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dans la colonne des prix de la Société les attributions seront plus rares. Ce résultat, qui se produit déjà d'une façon très marquée, est dù à la générosité des fondateurs qui, à l'exemple de madame Herbet et de M. Duchesne-Fournet, ont fourni à la Société le moyen de récompenser très honorablement ses lauréats sans obérer son budget.

A ce chapitre se rattache, bien qu'elles ne soient pas indiquées sur les statistiques, les dépenses faites pour l'achat des ouvrages que la Société donne en prix, chaque année, aux élèves de Saint-Maixent et du Prytanée militaire de la Flèche. Les deux prix qu'elle décernait au concours général des lycées de Paris se sont trouvés supprimés en même temps que ce concours.

4° Subventions aux explorateurs'. L'article 1er des statuts de la Société, qui précise l'objet de ses travaux, cite en première ligne les voyages à entreprendre dans les contrées inconnues. Ce fut la principale préoccupation de la commission centrale dès l'origine; mais, comme équiper une mission et la pourvoir du nécessaire dès son départ eût entraîné des frais considérables, M. A. Barbié du Bocage eut l'idée de « faire d'une relation sur un pays peu connu le sujet d'un prix assez important pour que le voyageur y trouvàt à son retour un commencement d'indemnité ». C'est ce qui se présenta pour le voyage de Pacho dans la Cyrénaique. Le prix de 3 000 francs qui lui fut remis en 1825 peut donc être considéré autant comme un appoint que comme une récompense. Le prix de Tombouctou, d'une valeur de 9 000 francs en espèces, eut plus nettement le caractère d'une subvention; car, s'il fut donné seulement au retour, la lecture même du programme à remplir avait stimulé le zèle de René Caillié et décidé de son départ.

Longtemps, les raisons budgétaires ne permirent pas de renouveler, même sous cette forme atténuée, les subventions aux voyageurs; mais le désir d'encourager les voyages persista et, sous la présidence du marquis de Chasseloup-Loubat, on s'occupa d'organiser une véritable mission, confiée en 1867 à M. Le Saint. Les fonds provinrent d'une souscription et figurent dans les dépenses de cette année-là pour la somme de 16 500 francs. Deux ans après, le comte de Bizemont, alors lieutenant de vaisseau, reçut 3 450 francs pour son voyage avec Samuel Baker aux sources du Nil, voyage qu'il n'effectua que jusqu'à Karthoum, rappelé en France par les événements de 1870. Sous la République, le mouvement colonial s'accentue et dès 1873 nous en trouvons trace dans notre statistique; en effet, les subventions qui, défalcation faite des

1. Voir tableau des subventions aux explorateurs, p. 108. 2. Bulletin, t. I, p. 36.

périodiques. Jusqu'en 1890 cette série ne représente pas un revenu de 1000 francs par an, mais, peu après, la valeur se double, puis se triple. Depuis 1892, des prix en argent, provenant aussi des fondations, s'ajoutent aux médailles et permettent suivant les années une dépense variant entre 1 300 et 12000 francs.

Les dépenses couvertes par le revenu des fondations figurent non pas dans le budget mais dans un compte spécial, nommé compte des fondations. En opérant de la sorte, la section de comptabilité a voulu distinguer d'une part les capitaux donnés à la Société dans un but déterminé, d'autre part les sommes, provenant des cotisations ou locations de salles, qui, toujours disponibles, constituent son fonds de roulement. On pourrait croire, en se basant uniquement sur l'État des recettes et dépenses de la Société publié chaque année, que les sommes consacrées aux récompenses sont minimes. L'examen du tableau des prix prouvera le contraire. En s'y reportant, par exemple pour 1905, on remarquera qu'en dehors des 707 francs inscrits à ses dépenses la Société a versé sur le compte des fondations 3 625 francs pour des médailles et 8900 francs en numéraire ensemble 13 232 francs, ce qui constitue, à tout prendre, un joli denier. Par contre, l'état des recettes et dépenses de la Société pendant l'année 1905, publié dans le numéro de juin de La Géographie, ne mentionne à l'article Prix que le chiffre de 707 francs, dont la faiblesse a pu, sans invraisemblance, étonner quelques-uns'. La même réflexion pourrait s'appliquer aux dépenses effectuées sur le fonds des

Voyages.

La Société dispose, nous l'avons vu, de 21 fondations de prix. A ce nombre s'ajoutent, s'il y a lieu, la grande médaille d'or, la médaille d'or ou la médaille d'argent de la Société, plus les prix fondés par elle; au total, une trentaine, dont plusieurs sont annuels. Vingt vont aux voyages, six aux travaux géographiques, un aux études coloniales, quatre sont laissés a l'appréciation de la commission des prix. On pourrait encore classer les récompenses d'après leur valeur intrinsèque, et compter, en dehors des trois prix dits de la Société, six prix en espèces, neuf médailles d'or, deux médailles de vermeil, neuf médailles d'argent et un ouvrage : Les monuments de la Géographie, par Jomard.

Plus de 400 prix ont été décernés depuis quatre-vingt-cinq ans par la Société qui s'est imposé une dépense de 107 160 francs sur sa caisse, 45 750 francs sur les fondations de médailles, 92 660 francs sur les fondations de prix en espèces, ce qui fait 245 570 francs qui ont récompensé des explorateurs, des coloniaux et des savants.

A mesure que les années se succéderont les deux colonnes représentant les fondations dans le tableau des prix se garniront de chiffres, tandis que

1. États des recettes et dépenses de la Société de Géographie pendant l'année 1905, in La Géographie, XIII, n° 6, p. 488.

dans la colonne des prix de la Société les attributions seront plus rares. Ce résultat, qui se produit déjà d'une façon très marquée, est dû à la générosité des fondateurs qui, à l'exemple de madame Herbet et de M. Duchesne-Fournet, ont fourni à la Société le moyen de récompenser très honorablement ses lauréats sans obérer son budget.

A ce chapitre se rattache, bien qu'elles ne soient pas indiquées sur les statistiques, les dépenses faites pour l'achat des ouvrages que la Société donne en prix, chaque année, aux élèves de Saint-Maixent et du Prytanée militaire de la Flèche. Les deux prix qu'elle décernait au concours général des lycées de Paris se sont trouvés supprimés en même temps que ce concours.

4° Subventions aux explorateurs'. L'article 1er des statuts de la Société, qui précise l'objet de ses travaux, cite en première ligne les voyages à entreprendre dans les contrées inconnues. Ce fut la principale préoccupation de la commission centrale dès l'origine; mais, comme équiper une mission et la pourvoir du nécessaire dès son départ eût entraîné des frais considérables, M. A. Barbié du Bocage eut l'idée de « faire d'une relation sur un pays peu connu le sujet d'un prix assez important pour que le voyageur y trouvât à son retour un commencement d'indemnité ». C'est ce qui se présenta pour le voyage de Pacho dans la Cyrénaique. Le prix de 3 000 francs qui lui fut remis en 1825 peut donc être considéré autant comme un appoint que comme une récompense. Le prix de Tombouctou, d'une valeur de 9 000 francs en espèces, eut plus nettement le caractère d'une subvention; car, s'il fut donné seulement au retour, la lecture même du programme à remplir avait stimulé le zèle de René Caillié et décidé de son départ.

Longtemps, les raisons budgétaires ne permirent pas de renouveler, même sous cette forme atténuée, les subventions aux voyageurs; mais le désir d'encourager les voyages persista et, sous la présidence du marquis de Chasseloup-Loubat, on s'occupa d'organiser une véritable mission, confiée en 1867 à M. Le Saint. Les fonds provinrent d'une souscription et figurent dans les dépenses de cette année-là pour la somme de 16 500 francs. Deux ans après, le comte de Bizemont, alors lieutenant de vaisseau, reçut 3 450 francs pour son voyage avec Samuel Baker aux sources du Nil, voyage qu'il n'effectua que jusqu'à Karthoum, rappelé en France par les événements de 1870. Sous la République, le mouvement colonial s'accentue et dès 1873 nous en trouvons trace dans notre statistique; en effet, les subventions qui, défalcation faite des

1. Voir tableau des subventions aux explorateurs, p. 108. 2. Bulletin, t. 1, p. 36.

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