Mémoires

Cover
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie., 1880
 

Andere Ausgaben - Alle anzeigen

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 304 - Surtout , qu'en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux. Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme. Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain...
Seite 341 - Regardait, et, sitôt qu'ils avaient débouché Sous les sombres canons crachant des jets de soufre, Voyait, l'un après l'autre, en cet horrible gouffre, Fondre ces régiments de granit et d'acier, Comme fond une cire au souffle d'un brasier. •. Ils allaient, l'arme au bras, front haut, graves, stoïques, , Pas un ne recula. Dormez, morts héroïques ! Le reste de l'armée hésitait sur leurs corps Et regardait mourir la garde.
Seite 252 - Quiconque cherche quelque chose, il en vient à ce point : ou qu'il dict qu'il l'a trouvée, ou qu'elle ne se peut trouver, ou qu'il en est encore en queste.
Seite 287 - DE la dépouille de nos bois L'automne avait jonché la terre : Le bocage était sans mystère, Le rossignol était sans voix. Triste et mourant, à son aurore, Un jeune malade, à pas lents, Parcourait une fois encore Le bois cher à ses jeunes ans: " Bois que j'aime ! adieu ... je succombe ; Votre deuil me prédit mon sort; Et dans chaque feuille: qui tombe Je vois un présage de mort.
Seite xv - Journal des savants. Pau : Société des sciences, belles-lettres et arts. Périgueux : Société historique et archéologique du Périgord. Perpignan : Société agricole, scientifique et littéraire des PyrénéesOrientales. Poitiers : Société des antiquaires de l'Ouest.
Seite 341 - La Déroute apparut au soldat qui s'émeut, Et, se tordant les bras, cria : Sauve qui peut ! Sauve qui peut ! affront ! horreur ! toutes les bouches Criaient; à travers champs, fous, éperdus, farouches, Comme si quelque souffle avait passé sur eux...
Seite 305 - Oh ! ne quittez jamais, c'est moi qui vous le dis, Le devant de la porte où l'on jouait jadis.
Seite 305 - Le ciel faisait sans bruit avec la neige épaisse Pour cette immense armée un immense linceul; Et, chacun se sentant mourir, on était seul.
Seite 297 - II est un homme , dans chaque paroisse , qui n'a point de famille, mais qui est de la famille de tout le monde ; qu'on appelle comme témoin , comme conseil ou comme agent, dans tous les actes les plus solennels de la vie civile ; sans lequel on ne peut naître ni mourir; qui prend l'homme au sein de sa mère et ne le laisse qu'à la tombe; qui bénit ou consacre le berceau, la couche conjugale, le lit de mort et le cercueil ; un homme que les petits...
Seite 341 - S'évanouit ce bruit qui fut la grande armée. Et cette plaine, hélas ! où l'on rêve aujourd'hui, Vit fuir ceux devant qui l'univers avait fui ! Quarante ans sont passés, et ce coin de la terre, Waterloo, ce plateau funèbre et solitaire, Ce champ sinistre où Dieu mêla tant de néants, Tremble encor d'avoir vu la fuite des géants...

Bibliografische Informationen