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Fig. 4. Délos.

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Fouilles du Sanctuaire en 1907. (Vue prise du Monument hypostyle.)

2. A quelques mètres au Sud de la seconde de ces deux rangées de monuments votifs que j'ai mentionnés un peu plus haut, la fouille atteignait les plus septentrionaux des Trésors. On sait que, depuis les travaux de MM. Homolle et Nénot, on est convenu d'appeler de la sorte les cinq édifices qui se développent en demi-cercle, du Sud-Est au NordOuest, en avant des deux «< temples Nord» et du temple d'Apollon. Nous leur conserverons provisoirement cette dénomination, qu'à vrai dire, autorise seule l'analogie qui semble exister entre ces monuments et les Trésors d'Olympie.

Jusqu'à ce jour, les Trésors de Délos avaient été reconnus, non explorés méthodiquement. M. Courby les a fouillés dans toutes leurs parties. J'extrais du Rapport spécial qu'il m'a remis, la description suivante des cinq édifices 1.:

Trésor 1 (en partant du Sud-Est). - Dimensions: 12m 60 7m 92; profondeur du naos: 8m 30.

Il en reste peu de chose. Sur les fondations reposent encore, le long des murs latéraux, quelques orthostates de marbre blanc; à l'entrée du naos, le seuil en marbre; à l'entrée du pronaos, deux blocs du stylobate. De chaque côté de la façade, les fondations portent nettement la trace d'une ante, et l'on distingue encore, sur le stylobate du pronaos, les traits incisés ayant servi à la mise en place de deux colonnes. Le monument avait donc la forme traditionnelle du temple in antis, et c'est à tort que M. Nénot, dans son plan restauré du téménos, l'a supposé enclos de quatre murs. Le trésor a été remanié à une époque tardive.

Trésor 2. Dimensions: 12m 15 × 8 mètres; profondeur du naos : 6 m 95.

C'est le mieux conservé des cinq trésors. Une rampe,

1. On suivra facilement ces explications, en se reportant au plan du Téménos d'Apollon (état actuel, 1882), levé par M. Nénot et reproduit à la suite de l'ouvrage de M. Homolle, Les Archives de l'Intendance sacrée à Délos (1887).

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dont le soutènement subsiste du côté droit, conduisait à l'entrée. Sur les fondations apparaissent les traces de deux antes. Il faut restituer deux colonnes en façade, car la frise, qu'on a retrouvée tout entière, compte sept triglyphes, soit deux pour les antes, deux pour les colonnes et un pour chaque entrecolonnement. Cette frise est formée de six blocs, comportant chacun un triglyphe et une métope, à l'exception du troisième, qui comprend un triglyphe et deux métopes.

La partie la plus intéressante du monument est le naos. L'intérieur en est pavé d'une mosaïque très simple, faite de galets roulés, posés sur la tranche et noyés dans du béton. Au fond du naos, on a ménagé, dans cette mosaïque, une cavité peu profonde, dallée de plaques de gneiss; elle dessine un rectangle (1 m 20 1m 16), dont le côté × antérieur est légèrement creusé. Il n'est pas douteux que, dans l'espace limité par cette cavité, on n'ait dressé le piédestal d'une statue. En avant, deux supports en marbre, qui portaient vraisemblablement une table d'offrande, sont demeurés en place. Sur la mosaïque, on aperçoit les traces laissées par quatre piédestaux, circulaires, demi-circulaires ou rectangulaires, placés sur deux côtés du piédestal principal qui occupait le fond du naos.

Il est notable qu'au-dessous de la mosaïque, on a trouvé, dans un lit de tessons, des fragments de vases attiques à figures rouges. Cette découverte fournit, pour dater l'édifice, un premier terminus post quem. La présence de crampons en queue d'aronde ne permet pas, d'autre part, de croire qu'il soit plus ancien que le ure siècle. Mais le soin apporté à toutes les parties de l'exécution interdit, en revanche, de lui assigner une date sensiblement plus récente. Trésor 3. Dimensions: 13 m 458m 05; profondeur du naos: 8m 70.

Le plus ruiné de tous. Les fondations mêmes ne sont pas entièrement conservées. On ne saurait donc rétablir, avec

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