Poëtes du siècle de Louis XIV

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Chez les éditeurs, 1861 - 672 Seiten
 

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Seite 562 - Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être; Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. Une morale nue apporte de l'ennui : Le conte fait passer le précepte avec lui. En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire; Et conter pour conter me semble peu d'affaire
Seite 655 - C'est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures II n'eût point fait souvent grimacer ses figures, Quitté, pour le bouffon, l'agréable et le fin, Et sans honte a
Seite 448 - Non, vous dis-je; on devrait châtier sans pitié Ce commerce honteux de semblants d'amitié. Je veux que l'on soit homme, et qu'en toute rencontre Le fond de notre cœur dans nos discours se montre, Que ce soit lui qui parle, et que nos sentiments Ne se masquent jamais sous de vains compliments.
Seite 613 - l'Art poétique : Quelque sujet qu'on traite, ou plaisant, ou sublime, Que toujours le bon sens s'accorde avec la rime : L'un l'autre vainement ils semblent se haïr; La rime est une esclave, et ne doit qu'obéir. Lorsqu'à la bien chercher d'abord on s'évertue, L'esprit à la trouver aisément s'habitue
Seite 564 - (1). — Un mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La peste, puisqu'il faut l'appeler par son nom, Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, Faisait aux animaux la guerre
Seite 268 - Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur, Émouvoir, étonner, ravir un spectateur ! Jamais Iphigénie, en Aulide immolée, N'a coûté tant de pleurs à la Grèce assemblée, Que dans l'heureux spectacle à nos yeux étalé, En a fait, sous son nom, verser la Champmeslé (2).
Seite 541 - Les divers mouvements inconnus à nos yeux, Les noms et les vertus de ces clartés errantes Par qui sont nos destins et nos mœurs différentes! Que si je ne suis né pour de si grands projets, Du moins que les ruisseaux m'offrent de doux objets! Que je peigne en mes vers quelque rive
Seite 282 - Est-ce donc être père? Ah! toute ma raison Cède à la cruauté de cette trahison. Un prêtre, environné d'une foule cruelle, Déchirera son sein ! et d'un œil curieux Dans son cœur palpitant consultera les dieux! Et moi, qui l'amenai triomphante, adorée, Je m'en retournerai seule et désespérée! Je verrai les chemins
Seite 338 - oisive vertu, vous en contentez-vous? La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère? Huit ans déjà passés, une impie étrangère Du sceptre de David usurpe tous les droits, Se baigne impunément dans le sang de nos rois, Des enfants de son fils détestable homicide, Et même contre Dieu lève son bras
Seite 368 - vous servir de ma faiblesse extrême, Et ménager pour vous l'excès prodigieux De ce fatal amour né de vos traîtres yeux! Défendez-vous au moins d'un crime qui m'accable, Et cessez d'affecter d'être envers moi coupable. Rendez-moi, s'il se peut, ce billet innocent; A vous prêter les mains ma tendresse consent : Efforcez-vous ici de paraître

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