Elle remonte encore, et vient chercher le jour. Le fil qui se replie annonce son retour; L'intrépide pêcheur arrête sa nacelle, Au lieu même où le monstre, épuisé, haletant, Pierre Laujon, membre de l'Académie française Paris en janvier 1727, mort dans cette ville en 181 été l'ami des Piron, des Collé et des Panard, et eux le coryphée et le doyen des chansonniers. S de Sylvie est estimé. LES REGRETS DE L'ABSENCE AIR: Que n'ai-je, en te perdunt, perdu le EN vain dans ces asiles Qui ne peux revenir, Tourment de ma pensée, Que n'ai-je, en te perdant, perdu le s Mes compagnes fidèles Pour adoucir mes maux; Mais votre voix touchante M'a trop fait retenir Ce refrain qu'elle chante: Que n'ai-je, en l'écoutant, perdu le souvenir! Ici tout me rappelle Ce jour délicieux Où l'amitié fidèle S'enchaîna de vos nœuds; De votre heureux exemple Que n'ai-je, en les voyant, perdu le souvenir! Notre bonheur extrême Se peignoit dans vos yeux; Vouloit vous prévenir; Bonheur qui me tourmente! Que n'ai-je, en le perdant, perdu le souvenir! La douceur séduisante Dirigeoit tous vos pas; Qu'on ne put retenir, M'ont offert trop de charmes! Que n'ai-je, en les voyant, perdu le souvenir ! Souvent un songe aimable Me retrace vos traits; Assoupit mes regrets; Le jour vient m'en punir; Le bonheur n'est qu'un songe! Que n'ai-je, en l'éprouvant, perdu le souvenir! Oui, cette nuit encore, A l'envi faire éclore Et des vœux et des fleurs; Le jour luit; et m'arrête!... Que n'ai-je, en le voyant, perdu le souvenir! L'INGENUE. AIR: De M. L***. Vous me grondez d'un ton sévère, Ce matin, dans notre maison, Reçu, même écouté Valère; Il reviendra ce soir, je crois; Maman, grondez-moi pour deux fois. Je devois fuir le téméraire, Mais quand on ne sent que plaisirs, Le nom d'amour, qui m'effarouche, En vain contre un amant si tendre Mieux que vous ne savez défendre; Maman, grondez-moi pour deux fois. |