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où vous devez vous rendre. Vous n'aurez besoin que de votre trousseau, y compris la soutane, que vous pourriez au reste faire faire dans ce pays. Ne communiquez cette lettre à personne, et ne parlez de ce que je vous écris qu'à la personne qui dirige votre conscience, et qu'autant que vous sentirez avoir besoin de ses conseils, en lui recommandant la même discrétion que je vous recommande à vous-même.

Recevez, Monsieur, l'assurance de mon affection en
Jésus-Christ.
F. DE LA MENNAIS.

Suscription: A Monsieur | Monsieur André, précepteur chez | M. d'Anselme | à S'-Maximin | Dep' du Var.

II

le 15 juin 1834.

Je vous remercie, Monsieur, des paroles de sympathie que vous m'avez adressées, dans un moment où beaucoup de personnes, sans doute, se croient obligées de m'en faire entendre de bien différentes. Je me hâte d'oublier celles-ci, et je garde des autres un souvenir reconnaissant. Du reste dans le chaos d'idées, de passions et d'intérêts, au milieu duquel nous vivons, nul, s'il ouvre la bouche, ne saurait s'étonner de trouver des contradicteurs. C'est à ce prix seulement qu'on peut dire la vérité, et j'ai la connaissance de l'avoir dite : j'ai la conviction d'avoir rendu quelque service peut-être à l'avenir du monde, en unissant la cause des peuples à la cause de Dieu, la justice et la charité à la liberté véritable, dont rien ne saurait arrêter le progrès. Je crois avoir rempli mon devoir; ma conscience sur ce point est tranquille, et cela me suffit.

Recevez, Monsieur, l'assurance de mes sentiments très dévoués. F. DE LA MENNAIS.

Suscription: A Monsieur | Monsieur l'abbé J.-J. André | rue S.-Dominique S. G. n° 54. | Paris.

LA RÉVOLTE

DITE

DU PAPIER TIMBRÉ OU DES BONNETS ROUGES

EN BRETAGNE EN 1675

(Suite)

CXXXVII

1675-1676. Extraits des Comptes de la ville de Vannes.

(Arch, munic. de Vannes. CC. 10).

Estat au vray du maniment et de l'administration faites des deniers communs et d'octroy appartenants aux nobles bourgeois et habitans de la ville et communauté de Vennes par noble homme Jan Le Gal, controlleur ancien des décimes de l'evesché de Vannes et cy devant leur sindic, receveur et miseur.... pendant un an et six mois qui ont commencé ledit jour 26° juin 1675 et fini le premier janvier 1677 dont il demande acte.

....

Le comptable se charge aussi de la somme de 577 1. 10 s. 8 d. qu'il a receu par ordre de monseigneur le marquis de Lavardin, lieutenant général de Sa Majesté en Bretagne, des

fermiers des grands devoirs pour quelques estapes qu'a fournis ledit sieur Le Clerc...

Despance.

Les passages de Monseigneur le duc de Chaulnes par ladite ville et de madame la duchesse son espouse.

Pour les frais et despences que le comptable a esté obligé de faire pour la réception de monseigneur le duc de Chaulnes, gouverneur général pour Sa Majesté en Bretagne, en deux diverses fois qu'il a passé par Vennes, une du 5 juillet 1675 venant de Rennes et allant au Fort Louis avec un grand train et accompagné de plusieurs messieurs considérables et aussi le prévôt avec ses archers..., la somme de 250 1.

Les passages de Monseigneur le marquis de Lavardin par ladite ville.

Le comptable estant obligé de faire ces frais et despence au sujet des réceptions et arrivées de Monseigneur le marquis de Lavardin, lieutenant général pour Sa Majesté en Bretagne, passant par cette ville par trois diverses fois, le 25 janvier, 25 février et premier mars 1676... est la somme de 200 1.

Despence pour le passage des troupes de cavalerie et infanterie par ladite ville.

Le comptable apparoit un estat et ordre de Monseigneur le duc de Chaulnes, donné à Rennes le 15 aoust 1677, par lequel luy est ordonné d'employer en ses comptes pour luy estre passé en décharge les sommes suivantes contenues audit état..., lesquelles sommes font ensemble la somme de 3088 1.

Le comptable apparoît un certificat signé des sieurs Le Vacher, Bigaré et Hervouët, habitans de Vannes, du XI octobre 1675, tant pour argent donné à un des gardes de monseigneur le duc de Chaulnes que pour deux chevaux, un pour luy et l'autre pour un conducteur, pour aller jusques à Malestroit avec les compaignies du régiment de Navailles, ledit garde n'ayant point de cheval et estant venu exprès de Saint Brieuc pour faire partir

de Vannes lesdites compaignies de soldats, pour cette dépence, il y a 22 1.

Payements faits aux messagers à pied pour les affaires du Roy et de la communauté... 86 1.

Pour la conduitte et port de bagages et soldats malades de quelques troupes.

Suivant l'ordre de monsieur le comte de Lanion, gouverneur de ladite ville, en date du premier septembre 1675 cy rendu, le comptable a payé la somme de 220 1. pour 22 harnois à bœufs et chevaux à raison de dix livres chacun pour conduire et porter de Vennes à Auray deux jours allant et venant les bagages et plusieurs malades des saize compagnies du régiment de la Couronne qui, ayant esté embarqué à Nantes, pour passer en Basse Bretaigne, pour le temps contraire furent mis à terre vers le Croisic et ausquels pour ce sujet il falloit fournir grand nombre de harnois, 220 1.

Vin fourny et présenté à quelques commandants des plus signalez des troupes.

Le comptable ayant esté obligé et suivant la délibération de ladite communauté, cy devant apparu, du 24 août 1675, pour fournir vin de Grave aux mousquetaires, il a seulement fourny à Monsieur le chevalier de Fourbin, premier commandeur des mousquetaires du Roy et à ses principaux officiers qui mangeoient avec luy pendant son séjour en cette ville, et aussy en a présenté au major et commandants des compaignies de gardes françoises et suisses et à plusieurs autres des plus grands commandants et chefs des troupes et conducteurs d'icelles et intendants de justice et aussi à Monsieur de la Forcade, major et commandant des six compagnies du régiment Dauphin, par ordre de Monseigneur le marquis de Lavardin qui estoit avec lesdites compagnies en cette ville le premier mars 1676, pour laquelle despence en vin de Grave, présenté en bouteilles, est la somme de quatre cens vingt livres.

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23 septembre 1675.- Arrêt du Parlement de Bretagne prescrivant de chasser de Rennes les révoltés de Basse-Bretagne qui se sont réfugiés dans cette ville.

(Arch. dép. d'Ille-et-Vilaine. Série B. Parlement. Grand'Chambre).

Sur ce que le procureur general du Roy entré en la Cour a remonstré qu'il a eu advis que plusieurs des séditieux qui ont causé les émotions des peuples de la Basse Bretagne, se voyant poursuivis par les trouppes du Roy que le sieur duc de Chaulnes gouverneur et lieutenant général pour Sa Majesté en cette province a esté obligé d'appeler pour réprimer leur insolence, ont pris la fuitte pour éviter la peine et le chastiement deub à leur crime et se sont venus reffugier en ceste ville et fauxbourgs où ils seroient capables d'exciter de nouvelles séditions jointement avec une infinité d'estrangers, mendiants vallides, vagabonds, gens sans adveu et inconneuz dont lesdits fauxbourgs sont rempliz, à quoy il est important de pourvoir ainsy que la Cour le jugera raisonnable, et s'estant ledit procureur général retiré, sur ce deliberé, Grand'Chambre et Tournelle assemblées,

La Cour, faisant droit sur la remonstrance et conclusions du procureur general du Roy, conformément à ses précédants arrests et ordonnances de pollice, enjoint et fait très exprès commendement à tous bas bretons, feneants, mendiants valides, vagabonds, gens sans adveu et inconneuz extraprovinciaires qui se sont venuz habituer en ceste ville et fauxbourgs depuis deux ans, de vuider dans 24 heures pour tout delay à peine du fouet et plus grandes s'il y eschest, fait deffenses à tous propriétaires de maisons et locataires de les loger et leur donner

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