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été déposé dans la fosse commune; il étoit tout entier, mais en pleine putréfaction; ses habits de Carmélite étoient très-bien conservés.

Dans la nuit du 11 au 12 septembre 1793, par ordre du département, en présence du commissaire du district et de la municipalité de Saint-Denis, on a enlevé du trésor tout ce qui y étoit, châsses, reliques, etc. : tout a été mis dans de grandes caisses de bois, ainsi que tous les riches ornements de l'église, et le tout est parti dans des chariots pour la Convention, en grand appareil et grand cortége de la garde des habitants de la ville, le 13, vers les dix heures du matin.

Supplément.

Le 18 janvier 1794, le tombeau de François Ier étant démoli, il fut aisé d'ouvrir celui de Marguerite, comtesse de Flandres, fille de Philippe-le-Long, et femme de Louis, comte de Flandres, morte en 1382, âgée de soixante-six ans; elle étoit dans un caveau assez bien construit, son cercueil de plomb étoit posé sur des barres de fer; on n'y trouva que des os bien conservés, et quelques restes de planches de bois de châtaignier. Mais on n'a pas trouvé la sépulture du cardinal de Retz, dit le Coadjuteur, mort en 1679, âgé de soixante-six ans; non plus que celle de plusieurs autres grands personnages.

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NOTE Y, page 229.

CHAPITRE DE JÉSUS-CHRIST, ET DE SA VIE.

« A moins qu'il ne plaise à Dieu de vous envoyer

quelqu'un pour vous instruire de sa part, n'espérez >> pas de réussir jamais dans le dessein de réformer les » mœurs des hommes. »

(PLATON, Apologie de Socrate.)

Le même philosophe, après avoir prouvé que la piété est la chose du monde la plus désirable, ajoute: Mais qui sera en état de l'enseigner si Dieu ne lui sert de guide? (Dialogue intitulé EPINOMIS.)

(Note de l'Éditeur.)

NOTE Z, page 234.

Lisez, dans la seconde partie du Discours sur l'Histoire universelle, l'admirable morceau sur Jésus-Christ et sa doctrine.

(Note de l'Éditeur.)

NOTE AA, page 237.

Le docteur Robertson a rendu justice à Voltaire, en disant que cet homme universel n'a pas été un historien aussi infidèle qu'on le pense généralement. Nous croyons comme lui que Voltaire n'a pas toujours cité faux; mais il est certain qu'il a beaucoup omis, car nous n'oserions dire beaucoup ignoré. Il a donné de

TOME XII.

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plus aux passages originaux un tour particulier, pour leur faire dire tout autre chose qu'ils ne disent en effet. C'est le moyen d'être tout à la fois exact et merveilleusement infidèle. Dans ses deux admirables histoires de Louis XIV et de Charles XII, Voltaire n'a pas eu besoin d'avoir recours à ce moyen; mais dans son Histoire générale, qui n'est qu'une longue injure au christianisme, il s'est cru permis d'employer toutes sortes d'armes contre l'ennemi. Tantôt il nie formellement " tantôt il affirme du ton positif; ensuite il mutile et défigure les faits. Il avance sans hésiter, qu'il n'y eut aucune hiérarchie pendant près de cent ans parmi les chrétiens. Il ne donne aucun garant de cette étrange assertion; il se contente de dire : Il est reconnu, l'on rit aujourd'hui.

Selon cet auteur, on n'a sur la succession de saint Pierre que la liste frauduleuse d'un livre apocryphe, intitulé le Pontificat de Damase 1. Or il nous reste un traité de saint Irénée sur les hérésies, où le Père de l'Église gallicane donne en entier la succession des papes, depuis les apôtres. Il en compte douze jusqu'à son temps. On place l'année de la naissance de saint Irénée environ cent vingt ans après Jésus-Christ. Il avoit été disciple de Papias et de saint Polycarpe, eux-mêmes disciples de saint Jean l'Evangéliste. Il étoit donc témoin presque oculaire des premiers papes. Il nomme saint Lin après saint Pierre, et nous apprend que c'est de

Essai sur les Mœurs des Nations, chap. vIII.

2 Lib. 11, cap. III.

ce même Lin que parle saint Paul dans son épître à Timothée 1. Comment Voltaire, ou ceux qui l'aidoient dans son travail, n'ont-ils pas craint (s'ils n'ont pas ignoré) cette foudroyante autorité? Si l'on en croit l'Essai sur les mœurs, on n'auroit jamais entendu parler de Lin: et voilà que ce premier successeur du chef de l'Eglise est nommé par les apôtres eux-mêmes!

NOTE BB, page 238.

Fragment du Sermon de Bossuet sur l'unité de l'Église, prononcé à l'ouverture de l'assemblée du clergé de 1682.

Nous trouverons dans l'Évangile que Jésus-Christ, voulant commencer le mystère de l'unité dans son Église, parmi tous les disciples en choisit douze; mais que, voulant consommer le mystère de l'unité dans la même Église, parmi les douze il en choisit un... Qu'on ne dise point, qu'on ne pense point que ce ministère de saint Pierre finisse avec lui: ce qui doit servir de soutien à une Église éternelle ne peut jamais avoir de fin. Pierre vivra dans ses successeurs; Pierre parlera toujours dans sa chaire; c'est ce que disent les Pères; c'est ce que confirment six cent trente évêques au concile de Chalcédoine.

...

Et qui ne sait ce qu'a chanté le grand saint Prosper il y a plus de douze cents ans : Rome, le siége de Pierre, devenue sous ce titre le chef de l'ordre pastoral

Lib. 11, cap. IV, V. 21.

n'a

dans tout l'univers, s'assujétit par la religion ce qu'elle pu subjuguer par les armes? Que volontiers nous répétons ce sacré cantique d'un Père de l'Église gallicane! C'est le cantique de la paix, où dans la grandeur de Rome l'unité de toute l'Église est célébrée.

... Jésus-Christ poursuit son dessein, et après avoir dit à Pierre, éternel prédicateur de la foi: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, il ajoute : Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux. Toi qui as la prérogative de la prédication de la foi, tu auras aussi les clefs qui désignent l'autorité du Gouvernement. Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel, et ce que

tu délieras sur la terre sera délié dans le ciel. Tout est soumis à ces clefs : tout, mes frères, rois et peuples, pasteurs et troupeaux. Nous le publions avec joie; car nous aimons l'unité, et nous tenons à gloire notre obéissance. C'est à Pierre qu'il est ordonné premièrement d'aimer plus que tous les autres apôtres, et ensuite de paître et gouverner tout, et les agneaux et les brebis, et les petits et les mères, et les pasteurs même : pasteurs à l'égard des peuples, et brebis à l'égard de Pierre, ils honorent en lui Jésus-Christ...

(Note de l'Éditeur.)

NOTE CC, page 244.

Il va presque jusqu'à nier les persécutions sous Néron. Il avance qu'aucun des Césars n'inquiéta les chrétiens jusqu'à Domitien. « Il étoit aussi injuste, ditil, d'imputer cet accident (l'incendie de Rome) au christianisme qu'à l'empereur (Néron); ni lui, ni les

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