La Semaine des familles: revue universelle hebdomadaire, Band 3

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J. Lecoffre et cie., 1861
 

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Seite 264 - ... changer mon caractère , et que l'impression qu'il remarquait sur mon visage n'était autre chose que l'image de ce qui se passait dans mon cœur indigné des horreurs que nous voyions. « II se tut, et se retira, l'air fort mécontent.
Seite 96 - C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit; Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée , Comme au jour de sa mort pompeusement parée : Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté ; Même elle avait encor cet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage Pour réparer des ans l'irréparable outrage. Tremble , m'at-elle dit , fille digne de moi: Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi; Je te plains de tomber dans ses mains redoutables ., Ma fille.
Seite 275 - ... disparut. > Dans ce cachot brûlait un reste de chandelle... En peu d'instants cette chandelle prit fin... Je ne peux vous exprimer ce que je ressentais, ni les réflexions sinistres que m'inspirait cette lueur tantôt forte, tantôt mourante... Elle me représentait une agonie et me disposait à faire le sacrifice de ma vie mieux que n'auraient pu faire les discours les plus touchants... Elle s'éteignit entièrement... je restai alors dans une profonde obscurité...
Seite 263 - Billaud-Varenne , debout, faisait les questions, et un secrétaire écrivait les réponses sur un grand registre. « On me demanda mon nom, mon âge, et on me questionna beaucoup sur la journée du 10 août, m'engageant à déclarer ce que j'avais vu, ce que j'avais entendu dire au roi et à la famille royale.
Seite 263 - Reine entrèrent dans un fort beau salon , où nous les suivîmes ; on y resta plus d'une heure sans pouvoir obtenir de réponse aux questions que l'on faisait pour savoir où étaient les appartements. M. le Dauphin tombait de sommeil et demandait à se coucher. On servit un grand souper, auquel on toucha peu; ma mère pressant vivement pour savoir où était la chambre destinée à M.
Seite 245 - Je pris alors le bras de madame de Tarente, qui, croyant se soustraire aux regards de la multitude, voulut, pour retourner chez elle, descendre sur le bord de la rivière. Nous marchions doucement et sans proférer une parole, lorsque nous entendîmes des cris affreux derrière nous : en nous retournant, nous...
Seite 245 - A cinq heures du matin , pendant que nous « causions ensemble de tout ce qui nous était ar« rivé, nous entendîmes frapper à la porte ; c'était « mon frère qui , ayant passé la nuit aux Feuillans , « près du Roi , venait nous en donner des nouvel...
Seite 263 - Madame Elisabeth se leva sur-le-champ; elle-même m'aida à m'habiller, m'embrassa et me conduisit chez la reine. Nous trouvâmes tout le monde sur pied. Notre séparation d'avec la Famille royale fut déchirante et, quoique l'on nous assurât que nous reviendrions après avoir subi un interrogatoire, un sentiment secret nous disait que nous la quittions pour longtemps. On nous fit traverser les souterrains aux flambeaux. A la porte du Temple, nous entrâmes dans un fiacre, et l'on nous conduisit...
Seite 150 - Ils y vinrent en grand nombre; il y avait parmi eux le roi de Navarre, comte de Champagne, le duc de Bourgogne, les comtes de Bar, de Soissons, de Bretagne, de Blois, l'archevêque de Reims et la comtesse de Flandre. La plupart étaient venus dans l'intention de sauver le coupable. Tous craignaient, s'il était condamné, de créer un précédent dangereux pour eux-mêmes. La séance judiciaire s'ouvrit avec solennité. Le...
Seite 264 - ... dans la chambre de ma mère; je me jetai dans ses bras, croyant tous mes malheurs finis, puisque je me trouvais auprès d'elle... Elle remercia beaucoup Manuel; elle lui demanda d'être réunies à la princesse de Lamballe, puisque nous avions été transférées avec elle... Il hésita un instant, puis il dit : « Je le veux bien : je prends cela sur moi.

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