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la vertu, de la foi. Il leur dit comment la religion fut toujours pour lui un guide fidèle, comment elle le soutient à ses derniers moments. Il parle du vide des passions, du néant des choses de la terre, à ce jeune homme entraîné par le torrent des plaisirs et des illusions; il lui fait entendre ces accents solennels: Souviens-toi que pour toutes ces choses tu paraîtras en jugement (1). Il appelle auprès de son lit cet autre, chez qui les sophismes de l'impiété, peut-être la voix des passions séductrices, ont affaibli la foi. Il lui montre la puissance, les richesses de cette religion dont il refuse de porter le joug heureux; il lui dit, comme cet homme illustre dont le nom cher aux lettres l'est encore plus à la religion : « Je vous ai fait venir afin que vous « voyiez comment meurt un chrétien. I invite tous ceux qui l'entourent à suivre une route dont l'issue est si glorieuse et si douce. En un mot, il rend gloire à la loi de Jésus de toutes les puissances de son âme. Ses derniers accents, ses derniers regards, ses derniers mouvements sont employés à la célébrer, à la bénir. Ainsi, quittant la terre, il y jette des semences précieuses qui porteront après lui des fruits de bonheur, de salut, de vie; et cette fin d'un bienheureux, sur le front duquel, au milieu de la dissolution de la nature, rayonne l'immortalité, cette fin ne s'effacera jamais du souvenir de ceux qui l'auront pu contempler; ils n'y penseront jamais sans former ce vœu : Que je meure comme le juste, et que ma fin soit semblable à la sienne (2)!

Tels sont, mes frères, les devoirs des mourants. La négligence de ces devoirs est un symptôme assuré de la décadence de la foi. Cette foi, qui, pour tant de membres de l'Église, n'est qu'un mot vide de sens, auquel ils n'attachent aucune idée, cette foi est le vrai principe, le seul principe énergique et constant des grandes choses. Elle balance l'impression des objets sensibles par la perspective d'un glorieux avenir, et comme, pendant la carrière

(4) Ecclés. XII, 1. —(2) Nombres XXIII, 40.

de l'homme, elle l'élève au-dessus des tentations et des revers, quand cette carrière finit, elle le rend supérieur aussi à la crainte de la mort et des douleurs. Lorsqu'elle s'affaiblit, au contraire, un voile épais s'étend devant nous; on n'aperçoit plus dans l'avenir que des objets vagues, confus. On ne voit que le présent; on ne vit que dans le présent; on n'aime que le présent; et, quand la mort vient malgré nous nous arracher à nos plaisirs, on n'en peut soutenir la perspective; on ferme les yeux pour ne pas la voir; les passions et les illusions de la vie nous suivent jusqu'au tombeau. Mourir sans songer à la mort devient une chose commune et presque une affaire d'usage; et, ce qui semble difficile à concevoir, la contagion de cet exemple s'étend sur ceux même qui ont conservé des principes religieux. Il est douloureux d'ajouter que ces signes funestes sont précisément ceux qui caractérisent nos mœurs. Depuis longtemps, chrétiens, nous avons entendu des hommes vertueux exprimer sur ce point leur douleur et leurs alarmes; depuis longtemps je suis oppressé de ce fardeau. J'ai voulu répandre enfin mon âme au milieu de vous, rappeler des devoirs trop méconnus, trop oubliés, avertir d'une voix forte ceux qui pourraient s'endormir un jour sur les portes de l'abîme. J'ai cru que, dans ces années où le respect des choses saintes a paru renaître dans les cœurs, où les esprits semblent avoir reçu une disposition plus grave et plus réfléchie; j'ai cru qu'il était temps d'attaquer le plus déplorable des abus. J'ai besoin d'espérer, mes frères, que cette méditation aura fait quelque impression sur votre âme, aura quelque influence sur la suite de votre vie. Il y a dans ce sujet quelque chose de si redoutable, de si frappant, qu'il me semble impossible de n'en être pas saisi, de n'en être pas touché.

Chrétiens! vous tous qui fûtes marqués, en naissant, du sceau de la religion, repousseriez-vous cette religion bienfaisante à votre dernière heure, quand elle s'offre à vous ouvrir les portes du Ciel? Voudriez-vous mourir sans avoir

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été sages? Non ; vous craindrez une telle destinée et pour vous et pour ceux que vous aimez. Ah! lorsque vous irez les visiter dans leurs maladies, montrez-vous désormais amis fidèles et consolateurs religieux. Ne soyez pas occupés uniquement des infirmités de ce corps périssable; usez des droits de l'amitié, de son adresse insinuante, pour faire aussi du bien à leur âme; dites une parole de vie, dites un mot du Dieu Sauveur à cette âme immortelle, qui vous en bénira peut-être durant l'éternité. Et lorsque vous-mêmes serez arrivés au dernier période, cherchez dans la religion la force d'envisager ce moment avec un courage naturel et tranquille. Ne redoutez pas la vue de vos pères spirituels; ne les éloignez pas de vous! Que vos entretiens avec eux ne soient pas un vain cérémonial. Déchargez-vous dans leur sein de ce qui vous pèse ou vous agite; mettez-les à portée de vous soulager réellement, de vous rendre la paix. Mais, pour que ces devoirs sacrés vous soient alors faciles et doux, souvenez-vous qu'il faut d'avance disposer votre âme; souvenez-vous qu'il faut vivre comme le juste, afin de pouvoir mourir comme lui.

O Dieu sans le secours duquel nos paroles ne sont qu'un vain bruit! pénètre, pénètre toi-même leurs âmes de ces grandes vérités! Auteur de toute sagesse! daigne la répandre toi-même en nous, dès à présent et à notre dernière heure!

Ainsi soit-il.

FIN,

49

Pages.

PRÉFACE.

SERMON I. Le chrétien semblable à l'enfant. Luc XVIII, 17

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Prière pour la réception de jeunes filles catéchumènes.
II. La femme chrétienne. Luc X, 3

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16
18

39

-

Prière pour un jour de préparation à la sainte Cène.
III. Invitation de Jésus au pécheur. Matth. XI, 28.
Prière pour la première communion de Pâques..
IV. La vertu chrétienne. 1 Cor. VI, 20..

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41

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55

58

70

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Prières pour le Vendredi-Saint.

Prière pour le dimanche de Pâques

V. La journée du Seigneur. Ps. CXVIII, 24.

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Prière pour le jour de l'Ascension.

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VI. Le désir des biens du Ciel. Coloss. III, 1.

.

VII. L'abaissement et l'exaltation de Jésus-Christ. Philipp.

II, 5-11...

Prière pour le dimanche de Pentecôte.

VIII. L'efficace de l'Evangile. Rom. I, 16.

IX. L'esprit de Dieu, sceau des fidèles. Ephés. IV, 30

Prière pour un jour de communion.

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XI. La sainte Cène, moyen de sanctification. Ps. LXXXIV, 4
XII. La foi chrétienne. Rom. V, 1. . .

...

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XIII. Communier en mémoire du Sauveur. Luc XXII, 19..
XIV. L'examen de soi-même. 1 Cor. XI, 28.

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Prière pour la communion de Noël, dernier dimanche
de l'année

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233

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XIX. La lecture de la parole de Dieu : ses avantages. Ps. I, 2. 265

Prière.

...

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XX. La lecture de la parole de Dieu: disposition pour en

profiter.
Prière

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XXII. Les voies de Dieu et les voies de l'homme. Ez. XVIII, 29. 327

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