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tion pour un prix fondé par M. Roget, baron de Belloguet, lauréat de l'Académie. Des objections s'élèvent, non pas contre ce prix en lui-même, mais au sujet du programme tel qu'il est conçu et présenté par l'auteur de la fondation. Des modifications y sont jugées indispensables par plusieurs membres et le bureau se range à cet avis. Une commission spéciale est formée, en conséquence, pour examiner attentivement ce programme, en référer à l'auteur, s'il y a lieu, par l'intermédiaire du Secrétaire perpétuel, et faire un rapport à l'Académie dans une séance ultérieure. Sont nommés membres de cette commission MM. MOHL, DE LONGPERIER, MAURY et DESNOYERS.

M. HUILLARD-BRÉHOLLES Continue la seconde lecture de la 3 partie de son mémoire, traitant des Villes lombardes, etc.

Sont présentés à l'Académie :

I. Pour le concours du prix Gobert, et à titre de premier complément d'une publication de longue haleine, dont le 1er volume a été admis au concours de 4870, les Chroniques de Froissart, édit. de M. Luce, t. II (1340-1342), 1870, in-8° (6 exemplaires).

II. Pour le concours des Antiquités de la France,

Histoire de la ville de Poissy depuis ses origines jusqu'à nos jours par M. Octave Noël (4869, 4 vol. gr. in-8°, avec eaux-fortes.

III. A titre d'hommages:

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2 ex.).

4o Le tome IX des Mémoires de l'Académie d'Agram (Agram, 1869, in-8°) renfermant un Mémoire sur le droit russe et polonais par M. Maciejowski; un Mémoire de philologie par M. Miklosich ; un travail sur le vocabulaire croate par M. Jagié; une étude sur le comique national par M. Jurkovié et le compte-rendu de la séance solennelle de l'Académie. Une lettre latine est jointe à cet envoi par le Secrétaire de l'Académie, M. G. Danicié, annonçant la réception d'un exemplaire qui lui a été offert des Papyrus grecs du Musée du Louvre, avec le vou exprimé de nouveaux envois des publications de l'Académie.

2° Comptes-rendus de la commission royale d'histoire de l'Académie de Belgique: 3 série, t. X, no 6; t. XI, nos -4; plus une table générale des Notices, etc., rédigée par M. Ern. Van Bruyssel.

3° Nederlandsche Gedichten uit de XIVde eeuw van Jan Boendale,

Hein van Aken en Anderen naar het Oxfordsch Handschrift, etc., publié par F. A. Snellaert, membre de l'Académie de Belgique (Bruxelles, 1869, in-8°).

4o The book of Deer, edited for the Spalding Club by John Stuart L. L. D. secretary (Edinburgh, 1869, 4 vol. in-40 renfermant une préface de 164 pages avec trois planches et un index, puis le Livre de Deer, monastère de Saint-Columban dans le comté d'Aberdeen, 95 pp. avec 18 autres planches d'une fort belle exécution).

5o Les théoriciens au pouvoir, causeries historiques, par M. D. Delorme, du Cap (Haïti), Paris, 1870, in-8°.

80 Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie: 1869, n° 4. 70 Revue africaine: mai 1870.

8° Au nom de M. D'AVEZAC, l'examen d'un ouvrage intitulé « The remarkable life, adventures and discoveries of Sebastian Cabot of Bristol, etc., by J. F. Nicholls », Londres, 1869 (extr. de la Revue critique d'histoire et de littérature).

90-10° M. DE LONGPERIER fait hommage en ces termes des deux publications suivantes :

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« Je suis chargé par M. Jules Oppert de faire hommage à l'Académie d'un grand travail sur les inscriptious du roi Sargon, tracées sur les divers monuments recueillis à Khorsabad. Ce travail a paru à la suite de l'ouvrage que vient de publier M. Victor Place. M. Oppert donne la traduction littérale: 4o des inscriptions gravées sur les blocs dans lesquels sont sculptés les grands taureaux de portes, placés maintenant au Louvre; 2o le texte imprimé sur les barils de terre cuite et relatif à la chronique de Sargon; 30 les inscriptions gravées sur des plaques de divers métaux recueillies à Khorsabad; traduction de la plus longue inscription assyrienne connue, restituée d'après les fragments de quatre copies relevées dans plusieurs salles de Khorsabad découvertes par M. Botta: ce texte contient les Annales de Sargon; 5o enfin l'explication des petites tessères de terre cuite relatives à des femmes babyloniennes vendues comme hierodules probablement.

4o la

» M. Ferdinand Bompois, archéologue distingué, qui habite le département de la Nièvre, m'a chargé de présenter en son nom à l'Académie huit mémoires relatifs à la numismatique grecque. Je m'acquitte de cette commission avec d'autant plus de plaisir qu'elle me permet de signaler l'exemple excellent donné par un homme trèsestimable, qui, loin du centre des études, consacre son temps à l'in

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terprétation des monuments de l'antiquité classique, presque systématiquement abandonnée dans nos départements. M. Bompois a formé, à grands frais, une magnifique collection de médailles grecques, et une précieuse bibliothèque archéologique; et il s'applique maintenant à faire connaître les monuments. inédits qu'il possède et à discuter d'intéressantes questions relatives à des médailles dont la classification laisse à désirer. On ne saurait trop louer et trop encourager un emploi si heureux de l'intelligence et de la fortune. Les mémoires présentés ont pour titre Médailles de Méléagre, roi de Macédoine; •Lettre sur deux médailles grecques inédites; Restitution ȧ Pergame de quelques monnaies attribuées à Mytilene (Lesbos); Des médailles restituées par M. Fr. Lenormant à Lyncus ou Heraclée de Lyncestide examen de cette opinion; Des portraits d'Octavie, sœur d'AuEclaircissements sur le nom et la numismatique de Sané (MacéMédailles grecques

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doine) et sur quelques médailles qui s'y rapportent ; autonomes frappées dans la Cyrénaïque. Ce mémoire, le dernier en date et le plus important, fait connaître, entre autres monuments inédits, un remarquable didrachme sur lequel on voit une figure de Mercure accompagnée du mot AAMQKYPAZ. M. Bompois, qui venait de découvrir cette monnaie au moment où son mémoire était terminé, n'a pas eu le temps d'en étudier à fond la légende. Il me sera permis de la signaler à l'attention de l'Académie, parce qu'elle me paraît constituer un surnom du dieu Mercure considéré comme protecteur du peuple de Cyrène, et j'ajouterai que, sur une médaille du Musée de Turin, le buste de Diane est accompagné de l'épithète AAMQKYPANA, présentant au féminin le même sens. MM. Lindberg et Müller, de Copenhague, avaient cru devoir diviser cette dernière inscription qui n'offre pas la moindre solution de continuité, et y lisaient le nom d'un magistrat Démonax, suivi de l'ethnique de Cyrène. Mais la monnaie publiée par M. Bompois prouve qu'il faut abandonner ce système : ΔΑΜΩΚΥΡΑΣ et ΔΑΜΩΚΥΡΑΝΑ sont des épithètes sacrées et politiques attribuées aux dieux protecteurs de la nation. »>

M. EGGER rend compte de l'examen qu'il a été prié de faire de la lettre de M. Schliemann, sur les résultats des fouilles exécutées par lui, dans là Troade, à Ilis Sarlik (Ilium novum), où il croit avoir retrouvé le véritable emplacement de Troie et de la Pergame de Priam, contrairement à l'opinion de la plupart des archéologues qui les cherchent sur les hauteurs de Bounar

baschi. M. EGGER donne préalablement lecture de la lettre en question et termine les observations dont il l'accompagne en reconnaissant que, s'il reste beaucoup à faire à M. Schliemann pour démontrer sa thèse, il n'en est pas moins certain qu'il a mis au jour des ruines qui peuvent avoir leur importance pour l'histoire de la Troade, quand même elles ne remonteraient pas à beaucoup près jusqu'aux temps reculés où se plaît à les placer le zélé et enthousiaste voyageur.

Séance du vendredi 20.

PRÉSIDENCE DE M. RENAN.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il n'y a pas de correspondance officielle.

Sont présentés les ouvrages suivants :

4° Au nom de M. GARCIN DE TASSY, et comme hommage à l'Académie, Histoire de la littérature hindouie et hindoustanie (2o édition, revue, corrigée, et considérablement augmentée), t. II, 4870, gr. in-8°.

2o Au nom de M. DE ROUGE, Monuments de l'Egypte et de la Nubie. Notices descriptives conformes aux manuscrits autographes rédigés sur les lieux par Champollion le jeune: 7 et 8e livraisons publiées sous la direction de M. De Rougé, faisant partie du tome II, et complétant et rectifiant les six premières restées si défectueuses à plusieurs égards (2 fascic. in-4°).

3o Un nouvel envoi de l'Académie imp. des sciences de Vienne comprenant les ouvrages ci-après: I. Comptes-rendus des séances de la classe de philosophie et d'histoire, t. LXI, cahiers 2 et 3; t. LXIÍ, cahiers 4-4. II. Archiv für österreichische Geschichte, t. XLI, 4re et e parties (1869, in-8°); III. Mémoires de l'Académie: classe de philosophie et d'histoire, t. XVI et XVIII.

4o Le Jubé du cardinal Philippe de Luxembourg à la cathédrale du Mans, décrit, d'après un dessin d'architecte du temps et des documents inédits, par Eug. Hucher (Le Mans, 1870, in-8°).

50 Revue archéologique : mai 1870.

6o Annales de la propagation de la foi: mai 1870.

7° Bulletin de l'œuvre des pèlerinages en terre sainte : mars 1870.

8o M. BRUNET DE PRESLE fait hommage, au nom de l'auteur, de l'opuscule intitulé « De l'origine des monnaies et de leurs noms », par A. N. Bernardakis (extrait du Journal des Economistes du 45 mai 1870, n-8o), dédié à M. George Zarifis, banquier à Constantinople, et fruit de recherches personnelles sur les textes et sur les monnaies.

9o M. EGGER fait hommage, au nom de l'auteur, d'un opuscule intitulé « Etudes philologiques sur les inscriptions gallo-romaines de Rennes. Le nom du peuple Redones », par Robert Mowat, capitaine d'artillerie (extr. du tome VII des Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine. 1870, br. in-8°).

M. HUILLARD-BRÉHOLLES termine la seconde lecture de son Etude sur l'état politique de l'Italie depuis la paix de Constance jusqu'au milieu du XIVe siècle.

ANALYSE.

L'Italie du moyen âge présente le remarquable spectacle d'un peuple chez qui les deux principes de l'autorité et de la liberté paraissent plus fortement constitués que partout ailleurs, et qui cependant ne peut arriver à une conciliation entre ces deux principes, ni s'organiser sous un gouvernement régulier, capable de fondre les petites patries en une grande nationalité. Pour trouver les raisons d'un fait historique dont les conséquences se sont prolongées jusqu'à nous, pour démêler les causes multiples qui ont condamné si longtemps l'Italie au morcellement et à l'impuissance, il faut d'abord étudier le principe d'autorité dans ses deux manifestations les plus éclatantes, le pouvoir impérial et le pouvoir pontifical, puis mettre en regard de ce principe l'élément démocratique et jusqu'à un certain point libéral que représentent les communes italiennes, isolées ou liguées; enfin montrer pourquoi ni l'empereur, ni le papc, ni les communes ne parvinrent à fonder soit une monarchie absolue ou tempérée, comme en France ou en Angleterre, soit un Etat fédératif relié par une diète centrale, comme en Allemagne. La période qui s'étend de la paix de Constance jusqu'à la chute de la maison de Souabe et même jusqu'à la seconde moitié du

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