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de la religion qui y était étroitement liée, religion, selon lui encore toute solaire et analogue à celle du Véda. Si cette opinion, ainsi que les données qui en sont le fondement paraissent offrir un intérêt sérieux, l'auteur de la lettre en ferait l'objet d'un Mémoire qu'il serait heureux de mettre sous les yeux de l'Académie. Il sera répondu à M. Em. Burnouf que ses vues sur ces hautes et délicates questions historiques ne pourraient que gagner à être présentées dans tout leur développement et avec toutes leurs preuves.

La suite de cette correspondance, qui se compose principalement de communications faites par M. le docteur Eichwald, est renvoyée à l'une des prochaines séances.

Il n'est pas parvenu d'autre ouvrage à présenter qu'un très-court opuscule, en plusieurs exemplaires, transmis par le même savant, et qui a pour auteur M. Europeus: Die finnisch-ungarischen Sprachen und die Urheimath des Menschengeschlechtes (Ilelsingfors, 4 pp. in-12), avec 2 tableaux des noms de nombre comparés de 1 à 20, ou à 10, 400, 1000, dans les langues sémitiques, basque et africaines, en finnois et en hongrois, chez les Indo-européens, chez les Samoyèdes, les anciens Egyptiens, les Turks-Tatars, les Mand schou-Toungouses, les Mongols et les Grusiens-Abkhases. L'auteur de cette brochure si courte et d'un sujet immense produit ces documents à l'appui d'une hypothèse sur le siége primitif de l'espèce humaine, qui laisse bien loin en arrière celle qu'a hasardée récemment M. Benfey sur l'origine de la famille des peuples indo-européens.

M. HUILLARD-BRÉHOLLES Continue la première lecture de la 3o partie de son Mémoire sur l'état politique de l'Italie depuis la paix de Constance jusqu'à la chute de la Maison de Souabe.

M. MILLER commence la seconde lecture de son Mémoire sur une inscription grecque provenant de Memphis.

M. DE ROUGE lit, en communication, la traduction nouvelle qu'il a faite du Poème égyptien de Pentaour,

Séance du vendredi 28.

PRÉSIDENCE DE M. RENAN.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction. en est adoptée.

Il n'y a pas de correspondance officielle.

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL donne lecture de son Rapport sur les travaux des Commissions de publication de l'Académie pendant le 2o semestre de l'année 1869.

MESSIEURS,

Ce second semestre a été digne encore du premier, et l'activité de vos travaux, quoique un peu ralenție, comme il arrive d'ordinaire à cette époque, ne l'a été que sur un bien petit nombre de points. Sur d'autres, par une compensation que j'avais à peine désirée, pour ne pas trop engager vos ressources aujourd'hui si insuffisantes, cette activité s'est plutôt accrue.

Le tome XXIII de votre grand recueil des Historiens de la France compte aujourd'hui 162 feuilles ou 644 pages, tirées ou bonnes à tirer, au lieu de 544. La copie en cours d'impression formera environ 24 feuilles et sera bientôt suivie des compléments de ce volume considérable, que nous devrons au zèle soutenu de MM. N. De Wailly et L. Delisle.

Le tome IV des Historiens occidentaux des croisades, confié à MM. H. Wallon et Ad. Reguier, s'est avancé de 38 à 4 feuilles tirées; 20 sont en épreuves et environ 20 en placards. La copie est déposée pour 60 autres feuilles au moius.

Pour la rectification et le complément des Historiens orientaux du même grand recueil, tome 1er de la Section arabe, le plan adopté par la commission des travaux littéraires et sanciouué par l'Académie est aujourd'hui en pleine exécution, grâce au dévouement inépuisable de notre confrère M. De Slane, chargé de celte tâche ingrate autant que difficile. 14 feuilles ou 56 pages, c'est-à-dire près du liers des Extraits d'Abou'l-Feda, le texte cette fois en regard de la traduction soigneusċment revue, sont déjà réimprimées, par une habile combinaison, sans rien changer à la pagination du volume. M. De Slane mène de front la rédaction de l'Introduction qui doit ouvrir ce volume et la série entière des historiens arabes, taudis que M. Defrémery, son digne collaborateur, prépare la copie du tome II, en terminant les Extraits d'Ibn-el-Athir, commencés dans le précédent et revus par notre nouveau confrère.

D'un autre côté, pendant que M. Dulaurier, après avoir inauguré par la belle publication dont nous parlions, il y a six mois, la section des Historiens arméniens, continue de recueillir les matériaux d'un second tome, M. Miller poursuit plus lentement qu'il ne voudrait sans

doute l'impression de la partie qui le concerne, dans le volume des Historiens grecs destiné aux commentaires sur les textes dont se compose le premier. Ce deuxième volume ne compte encore que 10 feuilles tirées, mais 4 sont bonnes à tirer ou en épreuves, et nombre de placards attendent la mise en pages. Toute la copie, du reste, est depuis longtemps livrée.

En revenant à nos recueils historiques plus particulièrement nationaux, la précieuse collection qui contiendra quelque jour les Chartes et Diplômes non imprimés avant Philippe-Auguste, et que dirige notre confrère M. Delisle, est toujours à l'état d'enquête ou de préparation. L'actif auxiliaire de ce travail, M. Luce, poursuit la transcription des pièces qui se trouvent sous la forme de vidimus dans notre Trésor des chartes, dont il a dépouillé, dans le cours de ce dernier semestre, les registres 75 à 80. Des départements, M. Emile Travers, archiviste à Besançon, nous a envoyé la copie de neuf chartes originales de l'abbaye de Montbenoît, aujourd'hui conservées dans les archives du Doubs.

Pour la table des Pièces imprimées, qui porte le nom de Bréquigny et que continue aujourd'hui M. Laboulaye, le tome VIII et dernier, sous presse, atteint 40 feuilles tirées, 3 en épreuves, outre un certain nombre de placards à corriger. Nous sommes assurés que la copie ne fera pas défaut.

Malgré tous les efforts de notre confrère M. Hauréau, le dernier fascicule du tome XVI du Gallia Christiana se fait toujours attendre. L'impression des Index qui doivent terminer le volume a été de nouveau interrompue durant les derniers mois de l'année. Des promesses sont faites par l'imprimeur, qui, je l'espère, seront mieux tenues que les précédentes.

Il n'en est pas de même, heureusement, du tome XXVI de l'Histoire littéraire de la France, dont le plan a été adopté par la commission des travaux littéraires, il y a quelques mois. La rédaction des Notices est achevée, une partie de la copie livrée; déjà plusieurs épreuves sont parvenues à l'éditeur et sous les yeux des auteurs. Le tome XXVII se prépare.

Le plus ancien des recueils qui vous sont propres, après vos Mémoires, celui des Notices et Extraits des manuscrits, s'est signalé, dans ces dernières années, par des publications d'une haute importance philologique et historique, telles que les Papyrus grecs de l'Egypte et les Prolégomènes d'Ibn-Khal·loun. Plus récemment, il a payé sa dette, dans un autre ordre d'études, par le savant travail de M. Thurot sur les Grammairiens latins du moyen âge, qui remplit à lui seul la seconde partie du tome XXII. La partie orientale correspondante de ce même tome débute par un Mémoire posthume de mathématique arabe, intéressant à plusieurs égards, et se complétera successivement, tandis que déjà se préparent les matériaux de la partie occidentale du tome XXIII. Enfin, par un retour longtemps désiré sur ce qu'on peut nommer la première série de cette collection déjà considérable, la table orientale-française des quatorze premiers tomes est sur le point de se réunir à la table occidentale, publiée depuis un certain nombre d'années, pour former avec elle le tome XV et mettre en valeur toute cette première série. M. Dugat, qui s'est chargé de conduire à bonne fin cette tâche laborieuse, l'a menée bien près de son terme, dans le cours du dernier semestre. 30 feuilles du volume sont tirées; le reste de la table a été corrigé en deuxième épreuve jusqu'à la feuille 38, et la

mise en pages du reste a été ordonnée jusqu'à la fin. L'auteur s'occupe de l'Introduction qui facilitera l'usage de son travail, des additions et corrections dont il est susceptible, et de la révision nécessaire des Index proprement orientaux, depuis longtemps imprimés par M. Latouche, son prédécesseur.

J'annonçais, dans mon dernier rapport, que la première partie du tome VII, Ire série, du recueil fondé par vous des Mémoires des savants étrangers à l'Académie, était sur le point de vous être présentée. J'ai pu, en effet, déposer sur le bureau, dès le commencement de ce semestre, la première moitié du Syllabaire assyrien, par M. J. Ménant, grand et palient travail destiné à faciliter les voies d'une branche fort épineuse encore de la philologie orientale. Aujourd'hui même, je viens de saisir votre commission des travaux littéraires du manuscrit entier de la seconde moitié, qui formera la deuxième partie de ce tome et le complétera. Ce sera, sans aucun doute, le plus important des services rendus par l'auteur à une science nouvelle qui désormais n'est plus contestée.

Peu après cette présentation, il m'a été donné d'en faire une autre, à laquelle vous n'attachiez pas moins de prix, celle de la première partie du tome VIII du même recueil des Savants étrangers, volume considérable et d'un intérêt puissant et varié pour l'histoire politique de la Grèce éclairée par l'épigraphie, pour l'histoire des sciences et spécialement de l'astronomie dans l'antiquité; enfin, par un heureux rapprochement des inscriptions cunéiformes de l'Assyrie et des textes hieroglyphiques de l'Egypte, pour la connaissance immédiate de ces deux grands pays, à l'une des époques les mieux constatées de leurs relations. L'honneur des quaire beaux mémoires qui composent à eux seuls ce volume, et que vous avez accueillis dans vos séances comme dans votre recueil, revient à MM. Wescher, Henri Martin, correspondant de l'Institut à Rennes, et Oppert.

L'impression de la deuxième partie de ce tome VIII de la collection se poursuit, et deux nouveaux mémoires s'ajouteront bientôt aux quatre qui sont déjà tirés. Cette série des sujets divers d'érudition laisse, depuis quelque temps, loin derrière elle celle que vous aviez réservée aux antiquités de la France.

Je n'ai plus, Messieurs, qu'à vous rappeler à vous-mêmes en vous faisant connaître l'état de vos propres mémoires, modèles de tous les autres, et dont la publication suit un cours de plus en plus régulier. J'ai la certitude de pouvoir vous présenter, peu après la séance actuelle, la deuxième partie du tome XXVI de votre recueil. Des 8 mémoires qui la formeront et qu'il sera temps de spécifier plus tard, 6 sont tirés, le septième bon à tirer, le dernier seul en correction très-avancée. J'ajoute que la table si désirée de la seconde décade de votre nouvelle collection, qui doit en combler une des plus sensibles lacunes, celle du tome XXII, ne tardera pas à être mise sous presse; les tomes XX et XXI sont presque entièrement dépouillés sur bulletins, grâce aux mesures prises par votre commission des travaux littéraires et au choix qu'elle a fait d'un rédacteur aussi zélé que capable. J'aime à remercier ici, au nom de l'Académie et au mien, cette vigilante commission, âme de vos publications aujourd'hui si multipliées et mon soutien de tous les jours.

En conséquence du précédent rapport et d'une délibération

de la commission des travaux littéraires de ce jour même, le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL propose à l'Académie de décider que M. DEFRÉMERY, aujourd'hui membre ordinaire, après avoir été à différents titres, depuis plusieurs années, auxiliaire effectif du tome I des Historiens arabes des croisades, et récemment attaché à la rédaction du tome II, sous les auspices de M. DE SLANE, directeur du recucil, est institué, à dater du 1er janvier courant, en qualité de son collaborateur, et aux conditions fixées par le règlement du 17 décembre 1852. Cette proposition est adoptée à l'unanimité.

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M. HUILLARD-BRÉHOLLES poursuit la première lecture de la 3o partie de son Mémoire sur l'état politique de l'Italie depuis la paix de Constance jusqu'à la chute de la Maison de Souabe.

M. MILLER termine la seconde lecture de son Mémoire sur une inscription grecque de Memphis.

Cette lecture donne lieu à quelques observations de la part de M. DE ROUGE.

MOIS DE FÉVRIER.

Séance du vendredi 4.

PRÉSIDENCE DE M. RENAN.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

Par un message en date du 29 janvier, M. le Ministre de l'Instruction publique adresse au Secrétaire perpétuel pour être communiqués à l'Académie : 1° l'estampage de deux inscriptions.. punique et libyque, transmis au Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes par M. Roger, conservateur du

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