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de M. NAUDET, son secrétaire perpétuel honoraire, qu'il a vu le jour même.

ll annonce ensuite que le moment est venu pour l'Académie de statuer sur le remplacement de M. VILLEMAIN, dont la mort lui a été notifiée le vendredi 13 mai. Il donne lecture, en conséquence, des art. 14-16 du règlement et pose d'abord la question de savoir s'il y a lieu de remplacer. L'affirmative ayant été décidée au scrutin par la majorité absolue des votants, l'Académie décide à main levée, aux termes de l'arrêté réglementaire du 18 avril 1845, que l'exposition et l'examen des titres des candidats inscrits auront lieu dans la 3e séance de novembre prochain, c'est-à-dire le 18.

L'Académie se forme en comité secret sur la demande du SECRÉTAIRE PERPÉTUEL.

La séance étant redevenue publique, M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL fait un rapport à l'Académie au nom de la Commission qu'elle a formée pour examiner et modifier le programme du prix proposé à l'acceptation de la Compagnie par M. le baron Roget de Belloguet. La Commission ayant été d'avis à l'unanimité de substituer à ce programme un projet nouveau plus simple et plus applicable, le Secrétaire perpétuel fut chargé de négocier cette substitution avec le fondateur du prix, et, de part et d'autre, cette négociation a été aussi courtoise dans les formes qu'elle a été infructueuse au fond. - La Commission, réunie de nouveau aujourd'hui même, ayant persisté dans son projet comme M. De Belloguet dans le sien, il y a lieu pour l'Académie de juger le différend et de déclarer si elle entend ou non accepter la fondation dans les termes où elle est faite. — L'Académie consultée prononce, sans division, qu'il n'y a pas lieu par elle, dans l'intérêt de la science, d'accepter la fondation telle qu'elle est proposée.

Sont présentés à l'Académie :

4° Bulletin de l'Institut archéologique liégeois: t. X, 4re livraison, 4870, in-8°.

2o Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente: 2 série, t. II, 4re et 2e parties; 4e série, t. VI, 4re partic.

3o Le Cabinet historique: mai 1870.

4o Par M. MAURY, au nom de l'auteur, M. Anatole De Barthélemy, La Campagne d'Attila. Invasion des Huns dans les Gaules en 451 (Paris,

1870, in-8°).

5o Par M. DE LONGPERIER, au nom de l'auteur, M. Ferd. Bompois, Etude historique et critique des portraits attribués à Cléomène III, roi de Restitution de ces portraits à Antigone 11 Doson, roi de

Lacédémone.

Macédoine.

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6o Par M. BRUNET DE PRESLE, au nom de l'auteur, M. Spyridon Р. Lampros, Tò лavalŋvaïxòv Ztáôlov, etc., lu à la réunion philologique Le Parnasse (Athènes, 1870, in-8°).

7° L'Odyssée d'Homère, rendue en vers blancs anglais, par George Musgrave, M. A. du collége Brasenose à Oxford (2e édition, revue et corrigée), 2 vol. in-8° avec l'inscription Donum dedit auctor A. D. 1870, et une lettre d'envoi.

M. RENIER Communique à l'Académie un diplôme militaire récemment découvert. Il explique ce document, et en fait ressortir l'importance pour la chronologie et pour l'histoire littéraire. Il entre à cette occasion dans quelques détails sur les monuments connus sous le nom de Diplômes militaires. Marini en connaissait 16, et il les a publiés en 1795, pages 448 à 468 de son livre sur les actes des frères Arvales. Depuis, en 1835, un autre savant italien, Cardinali, a publié, à Velletri, en un volume in-4o, le recueil de tous ceux que l'on connaissait alors. Ce recueil en contient 30. M. RENIER en prépare un nouveau recueil, dont 30 feuilles sont déjà tirées, et qui en comprendra plus de 60. C'est Borghesi, qui, dans plusieurs mémoires publiés dans le Journal arcadique et dans les Actes de l'Académie pontificale d'archéologie, et reproduits dans ses Œuvres complètes, a le mieux expliqué la nature de ces documents et fait comprendre leur importance pour la chronologie et l'histoire militaire de l'empire romain. Il a été suivi dans cette voie par le savant correspondant de l'Académie, M. Henzen, à qui l'on doit également plusieurs mémoires sur des diplômes militaires, et qui se propose de publier prochainement celui que

M. RENIER, avec son autorisation, vient de communiquer à l'Académie.

M. DE LONGPÉRIER lit, en communication, la Note suivante :

« Le 8 juin, on a trouvé, au Havre, dans le jardin des Dominicains, sur la côte d'Ingouville, divers vases antiques, parmi lesquels il s'en trouvait un rempli d'ossements brûlés.

» Les travaux dirigés par le R. P. Souillard, en présence de M. Joachim Menant, qui me communique cette nouvelle, ont encore amené la découverte d'un très-beau vase à couverte rouge, haut de 20 centimètres, sur 18 de large. Ce vase est décoré de beaux rinceaux ou de figures en relief et en applique régulièrement espacées. On voit une Vénus assise, accompagnée d'un Eros, et tournant la tête vers Mars debout, orné d'une lance. Plus loin on remarque la même déesse debout, appuyée sur un cippe et vers laquelle s'avance un personnage barbu, guidé par Eros. Autant que je puis le distinguer dans le croquis très-sommaire que m'envoie M. Menant, le personnage qui se dirige vers Vénus est vêtu d'nn costume asiatique et on pourrait lui donner le nom d'Anchise.

» On aurait donc là deux scènes du mythe de Vénus, et je rappellerai à ce sujet qu'un vase d'argent, trouvé en Espagne et publié par M. De Witte, représente quatre épisodes des amours de Jupiter.

» Le vase, de forme presque sphérique, appartient à une trèsbonne époque, et la sépulture antique dans laquelle il a été recueilli mérite d'autant plus d'être remarquée qu'elle constitue pour l'histoire du Havre un document très-rare. »

Séance du vendredi 17.

PRÉSIDENCE DE M. RENAN.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

M. le Ministre des lettres, sciences et beaux-arts, par un message en date du 13 juin, adresse à l'Académie un premier rapport qui lui a été transmis par M. Victor Guérin, ancien membre de l'Ecole française d'Athènes, chargé par M. Segris, alors ministre de l'instruction publique, d'une mission scientifique en Palestine. M. le Ministre prie l'Académie d'examiner ce rapport et de vouloir bien lui faire connaître, en le lui renvoyant, l'appréciation qui en aura été faite.

M. le Secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, par une lettre adressée à M. le Président de l'Académie des Inscriptions, le prie de vouloir bien inviter l'Académie à désigner le lecteur qui devra la représenter dans la prochaine séance trimestrielle fixée au 6 juillet.

L'Académie se forme en comité secret à l'effet d'entendre le rapport de M. HUILLARD-BRÉHOLLES au nom de la Commission chargée d'examiner les ouvrages envoyés pour le concours des prix Gobert en 1870, et celui de M. de LongPÉRIER, au nom de la Commission de numismatique, laquelle décerne, à l'unanimité, le prix au livre de M. Feuardent intitulé « L'Egypte ancienne : Are partie (Monnaies des rois) », Paris, 1869, grand in-8°.

La séance étant redevenue publique, l'Académie adopte les conclusions de la Commission de numismatique.

M. RENIER a la parole pour une communication.

« J'ai, dit-il, reçu de M. Emile Picot, vice-consul de France en Servie, une nouvelle copie de la seconde des inscriptions romaines relevées à Turn-Severin, par M. Engelhardt et dont j'ai eu l'honneur d'entretenir l'Académie dans une de ses dernières séances (1). Grâce à cette nouvelle copie, l'inscription dont il s'agit peut se restituer entièrement, et devient, ainsi que le verra l'Académie, un monument d'une réelle importance. La copie de M. Picot est ainsi conçue :

(4) Voy. plus haut, p. 452 et 453.

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GORDINA ·

La première ligne doit être ainsi restituée :

MRTI GRAD

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et toute l'inscription doit se lire ainsi :

Marti Gradivo sacrum, cohors prima Sagittariorum milliaria Gordiana.

« Gradivus est un surnom fort connu de Mars; mais jusqu'ici on ne l'avait trouvé réuni au nom de cette divinité que dans deux inscriptions. La première, vue et copiée par Doni (1), à MontePorzio, près de Tusculum, est aujourd'hui au musée du Vatican; elle a été savamment commentée par Borghesi, en 1849, dans le Journal Arcadique (2). La deuxième a été vue et copiée à Tusculum même par Doni (3); ce n'est plus qu'un fragment de deux mots seulement:

MARTI GRADIVO.

M. DE LONGPÉRIER fait remarquer que l'on possède un certain nombre de médailles avec le type de Mars Gradivus, et que l'on s'accorde à regarder ces médailles comme faisant allusion à des expéditions militaires, comme rappelant l'entrée en campagne des armées romaines.

(1) Cl. I, n. 44.

(2) Voy. ses OEuvres, tom. III, p. 28 et suiv. (3) Cl. I, n. 46.

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