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décide à main levée et à la majorité que la discussion des titres des candidats aura lieu le troisième vendredi de novembre pour les deux places de M. VILLEMAIN et de M. ALEXANDRE, ainsi qu'il a été précédemment statué pour la première; mais cela sans rien préjuger sur la fixation ultérieure du jour de chacune des deux élections que l'Académie se réserve.

L'Académie se forme en comité secret, pour entendre le rapport de M. GUESSARD, au nom de la Commission du prix ordinaire proposé, en 1868, sur les dialectes de la langue d'oc au moyen âge.

La séance étant redevenue publique, M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL présente à l'Académie les ouvrages suivants :

4o Au nom de M. HAURÉAU, commissaire chargé de terminer le Gallia christiana, le troisième et dernier fascicule du tome XVI de ce grand ouvrage, comprenant la Province ecclésiastique de Vienne (in-fol.), avec tous ses compléments et une carte de la province. 20 Portugalliæ monumenta historica a saeculo octavo post Christum usque ad quintumdecimum, etc. : LEGES ET CONSUETUDINES, vol. I, fascic. 5 et 6 (Olisip., 1866-68). DIPLOMATA ET CHARTÆ, vol. I,

fascic. 4 et 2 (Ibid., 1868-69).

3o Geschichte der Stadt Rom, von Alfred v. Reumont, ouvrage publié sous les auspices du roi de Bavière: t. III et dernier, 3 partie (Berlin, 1870, in-8°), avec lettre d'envoi.

4o-9o Les six publications suivantes, dont la dernière en cours d'exécution, de M. Abel Des Michels, professeur de langue annamite à l'Ecole Gerson: I. Discours prononcé à l'ouverture du cours de cochinchinois à l'Ecole annexe. de la Sorbonne (Paris, 1869, in-8°); II. Essai sur les affinités de la civilisation chez les Annamites et chez les Chinois (Ibid., 1869, in-8°); III. Les six intonations chez les Annamites (Ibid., 1869, in-8°); — IV. Du système des intonations chinoises et de ses rapports avec celui des intonations annamites (Ibid., 1869, in-8°); - V. Huit contes en langue cochinchinoise, suivis d'exercices pratiques, etc. (Ibid., 4869, in-8°); VI. Dialogues cochinchinois (f. 5-9 avec les textes annamites correspondants).

10° Bulletin de l'Ecole française d'Athènes, vol. I, no IX (mai 1870), contenant les Recherches et fouilles faites à Théra (Santorin), par MM. Mamet et Gorceix, membres de l'Ecole.

14° Annales de philosophie chrétienne: avril 1870; avec la table générale des 20 volumes de la 5a série.

12° Inscription de Mesa, roi des Moabites, texte traduit et corrigé par M. Oppert (extr. du cahier de mai des Ann. de philos. chré– tienne).

13° Un texte très-obscur du Lévitique expliqué par les monuments égyptiens, par M. l'abbé Victor Ancessi (extr. du même recueil, cahier de mai).

14° Annales de la Société d'émulation du départ. des Vosges: t. XIII, 2 cahier (1869, in-8°).

459-46° M. EGGER fait hommage, au nom de l'auteur, M. Alfred Rambaud, ancien élève de l'Ecole normale, répétiteur à l'Ecole des hautes études, des deux thèses suivantes, récemment soutenues devant la Faculté des lettres de Paris: I. L'Empire grec au Xe siècle : CONSTANTIN PORPHYROGENÈTE (Paris, 1870, in-89); II. De byzantino hippodromo et circensibus factionibus (Ibid., 1870, in-8°).

17o M. DE WITTE présente les tomes III, IV et V du POLYBIBLION, revue bibliographique universelle (1869-70, 3 vol. in-8°).

Sont adressés, pour le concours des Antiquités de la France :

4° Hagiographie du diocèse d'Amiens, par l'abbé J. Corblet: t. I et II. 20 Monographie de l'abbaye de Longpont, par M. l'abbé Poquet (1869, in-8°).

Pour le concours La Fons-Mélicocq: Hagiographie du diocèse d'Amiens, par M. l'abbé J. Corblet, t. I et II (Paris, 4869-70).

Renvoi à la future commission qui aura à examiner si cet ouvrage, déjà admis au concours des antiquités de la France, peut prendre part également au concours La Fons-Mélicocq.

M. MILLER lit, en communication, une Notice sur une inscription agonistique de Larisse.

« Lors de mon voyage en Thessalie et aux Météores, dit M. MILLER, j'ai dû, en revenant, m'arrêter deux jours à Larisse. J'en ai profité pour examiner cette ville en détail et pour recueillir un certain nombre d'inscriptions. A vingt minutes de la ville, et presque dans la direction de Volo, se trouve un cimetière juif abandonné. A force de le parcourir dans tous les sens, je finis par découvrir une stèle en marbre contenant une inscription grecque de 49 lignes, parfaitement conservée. C'est un

marbre agonistique, je veux dire concernant des jeux publics qui ont été donnés dans la plaine de Larisse, à l'époque de la domination romaine; on y lit les noms des vainqueurs à ces différents jeux avec les noms de leurs pères.

» Cette inscription me paraît dater de la fin du premier siècle de notre ère, ou du commencement du second. Ce qui la caractérise surtout, c'est le nombre et le genre des renseignements nouveaux qu'on y rencontre et qui sont sans analogue.

» En tête de la liste se trouve le vainqueur à la chasse au taureau, popía, mot nouveau. Il rappelle les taurocathapsies (ταуpоxxx), sortes de fêtes où l'on donnait des combats de taureaux,

Vient ensuite la xaτaλo λ, sorte de concours que l'on chercherait vainement ailleurs. Son pendant, la xxraλgy vég, se trouve placé à la fin de l'inscription parmi les concours littéraires, Hésychius nous apprend que le mot xaraλoy s'appliquait à un simple récitatif non soumis au péλos; c'était une pièce dite en faisant sentir le rhythme, non chantée. Quant aux mots d et véa, ils signifieraient des compositions en prose, anciennes et modernes.

Après avoir mentionné les trois courses à pied, à cheval et en char, courses très-connues, mais avec le mot pocôpoun qui est très-rare, le marbre cite le concours à¦1áμдadı, mot nouveau. Ce composé s'explique de lui-même. On voit que le jeu consistait à sauter à bas du cheval, pendant qu'il courait, en tenant une torche allumée et sans l'éteindre. Il fallait sans doute faire cet exercice un certain nombre de fois avant d'atteindre le but.

» Je laisse de côté les jeux très-connus, tels que gaλisas et xnpuxas, le stade, le diaule, la lampadodromie, le pugilat, le pancrace et l'hoplitodromie, et j'arrive encore à un mot nouveau άчдπоôρóμ«v, s'appliquant à un exercice dont on cherchecherait vainement la mention ailleurs. Cette forme dialectique ἀφιπποδρόμας est pour ἀφιπποδρόμης, mot composé comme σταδιοδρόμης, synonyme de σταδιοδρόμος. Le mot ἀφιπποδρόμης s'explique encore de lui-même. Il signifie une espèce d'exercice qui consiste à descendre du cheval et à remonter dessus pendant qu'il

court, absolument comme cela se pratique dans les cirques modernes. Le concours désigné par le mot åлобαx, qui suit immédiatement, prouve qu'il ne peut y avoir de doute sur cette explication. Le premier signifie la descente du cheval, le second, άлобαтx, celle du char. Dans ce dernier exercice il s'agit d'une course au char, pendant laquelle un homme, qui accompagnait le cocher, sautait dans la lice avec l'aide de celui-ci, courait auprès du char et s'y élançait de nouveau lorsqu'il était près du terme.

Citons encore les exercices à l'arc; l'archer tirant pendant qu'il est arrêté, tów ; en marchant, σxoлÿ ñεl☎v; à cheval, σxoлộ innéшv. Car je ne saurais expliquer autrement ces trois expressions rapprochées l'une de l'autre, et qui ne se rencontrent point dans les textes agonistiques.

» L'inscription se termine par les concours littéraires, celui d'éloquence, ἐγκωμίῳ λογικῷ, l'éloge épique, ἐγκωμίῳ ἐπικῷ, la και Taλoy vég, dont nous avons parlé plus haut, et enfin l'épigramme, éлyçάuμα. Ce dernier est tout à fait nouveau on n'en trouve point trace dans les inscriptions découvertes jusqu'ici. Mais il est probable qu'il a existé à une époque plus ancienne et dans d'autres localités de la Grèce. Parmi les épigrammes conservées dans l'anthologie, plusieurs proviennent probablement de ce genre de concours où elles avaient remporté le prix.

» Plusieurs des vainqueurs mentionnés ont remporté deux et jusqu'à trois prix. Ils sont presque tous grecs, à l'exception de trois qui sont romains: Marcus Arruntius, dont le nom est écrit d'abord 'Appórios, et ensuite 'Appówtros. Le nom de son père n'est pas indiqué. Gaius Clodius, fils de Gaius, et Quintus Ocrius, fils de Quintus. Le nom Ocrius est inconnu. Parmi les noms grecs, quelques-uns sont nouveaux : 'Asavôpíôns, dérivé d'Acavôpos, Εὐπαλίδης, Λάδαμος et Πετάλων. On a déjà les formes feminines Πετάλη et Πεταλία. »

Séance du vendredi 8.

PRÉSIDENCE DE M. DELISLE, VICE-PRÉSIDENT.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Il est fait lecture de la correspondance officielle.

Par un message en date du 4 juillet, M. le ministre des affaires étrangères informe l'Académie que le consul de France à Honolulu ayant rencontré, aux environs de sa résidence, un autel hawaien qui aura servi à des sacrifices humains, a pensé que ce monument, qui paraît être d'une haute antiquité, présenterait de l'intérêt pour la science archéologique. Deux Français, propriétaires du terrain où il a été découvert, ont bien voulu s'en dessaisir en faveur de notre consul, M. Ballien, qui l'a expédié en Europe par le navire de commerce Ka-Moi, en partance pour Plymouth. M. le ministre a l'intention, dès que cet autel sera parvenu à son département, de le mettre à la disposition de l'Académie. En attendant, Son Excellence envoie copie de la dépêche de M. Ballien qui contient des renseignements tant sur la forme du monument que sur l'emplacement qu'il occupait dans l'île d'Oahu. Lecture est donnée de cette dépêche.

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M. le Secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, par une lettre adressée à M. le Président de l'Académie des Inscriptions, le prie d'inviter cette Académie à désigner le lecteur qui la représentera dans la prochaine séance publique de l'Institut, fixée au 13 août prochain,

L'Académie se forme en comité secret,

La séance étant redevenue publique, M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL procède à la présentation des livres.

Sont offerts à l'Académie :

4° Familles illustres de Normandie. Etude historique et généalogique sur les Rouxel de Médavy-Grancey, dans les armées, à la cour et dans l'Eglise, par M. Victor Des Diguères (Paris, 1870, in-8°).

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