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2o Revue des questions historiques: juillet 4870 (in-8)°.

3o Croyances de l'Egypte à l'époque des pyramides, par Félix Robicu (Paris, 1870).

4° Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie (Amiens 4870, in-8°).

5o Bulletin de la Soc. arch. de l'Orléanais: t. IV, no 40 à 58; t. V, no 60 à 63.

6o M. DELISLE, vice-président, fait hommage, au nom de l'auteur, de l'ouvrage couronné par l'Académie en 1861, ayant pour titre « Saint-Louis et Alfonse de Poitiers. · Etude sur la réunion des provinces du Midi et de l'Ouest à la Couronne, etc.,» par M. Edgard Boutariė (Paris, 1870, in-8). M. DELISLE, dans une rapide analyse, fait ressortir tous les mérites de cet intéressant et solide travail.

79 M. EGGER fait hommage, au nom de M. V. Boissée, du tome X de l'Histoire romaine de Dion Cassius, traduite en français et accompagnée. de notes critiques (Paris, 1870, in-8°). Un volume complémentaire, renfermant la table alphabétique, reste seul à publier de ce grand et méritoire travail.

80-9° M. EGGER présente, en outre, les deux opuscules suivants de M. A. Canini: I. Canto terzo dell' Iliade e frammenti del Mahabȧratı e del Bȧlab'arȧta (1868, in-8°); 11. Fragment du Parthénée d'Alcman pour la fête des Dioscures, restaurẻ, commenté et traduit (Paris, 1870, in-8°).

M. MILLER a la parole pour une communication; il s'exprime ainsi :

« J'ai reçu d'Egypte, il y a quelques jours, un certain nombre d'estampages d'inscriptions antiques, qui ont été pris sur des monuments en marbre et en terre cuite, trouvés à Alexan¬ drie et appartenant à un négociant de cette ville.

>> Ces inscriptions sont au nombre de dix, Huit sont des marques d'amphores; la neuvième est un fragment grec sur deux colonnes; enfin la dixième est latine et relative à la XXII légion : j'ai laissé à mon confrère et ami, M. L. Renier, le soin d'en entretenir l'Académie.

» Commençons par le fragment grec sur deux colonnes. C'est le reste d'une liste contenant les noms de divers personsonnages avec ceux de leurs pères, absolument dans le même

genre que la célèbre inscription de Memphis dont j'ai parlé dernièrement. D'après la forme des caractères, j'ai tout lieu de croire qu'elle est aussi d'une bonne époque, mais peut-être un peu plus récente. Le E y est encore formé de deux barres horizontales, jointes ensemble par une ligne verticale; le C est un cercle avec un point au milieu; les deux jambages du II sont inégaux; la barre du est très-longue, et l'omicron est de la même dimension que les autres lettres. Les lettres sont un peu plus grandes que celles de l'inscription de Memphis.

D S'agit-il ici encore d'une liste de personnes qui ont souscrit pour la construction d'un temple, d'un naos ou de quelque autre monument dédié à une ou plusieurs divinités? Ou bien, puisque ce fragment a été trouvé à Alexandrie, faut-il le comparer à la stèle des péλaxes, ou enfants royaux, que j'ai eu aussi l'occasion de citer? En l'absence du préambule, qui a disparu complétement, on ne peut se livrer à aucune conjecture. Le fragment est tellement fruste, qu'on ne peut deviner, même à peu près, quelle en était la dimension dans l'origine. Tout l'intérêt du monument gît dans les noms propres.

» La première colonne contient quelques-uns des noms des pères des personnages qui y étaient mentionnés ; quatre seulement de ces noms sont complets. La seconde colonne se , compose de douze lignes, dont les trois premières sont incomplètes; les noms y sont séparés, comme dans l'inscription de Memphis.

» Voici ce qui reste de cette liste ;

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» Parmi les personnages mentionnés dans cette liste, deux pórtent le même nom que leur père; ce sont ɛódotos et Νικαῖος. Tous les noms sont grecs, à l'exception d'un seul qui est romain, Κοΐντου, père d'un des personnages qui étaient mentionnés dans la première colonne; nous reviendrons plus loin sur ce Κοΐντου. On ne rencontre ici aucun nom semitique, ce qui établit une grande différence entre cette liste et la stèle. de Memphis. Il est vrai qu'elle est tellement incomplète qu'on ne peut tirer de ce fait aucune conclusion. Tous les noms donnés dans le nouveau fragment étaient connus; seulement ils augmentent la série de ceux qui étaient usités dans l'épigraphie grecque de l'Egypte. Je citerai ces derniers : Δημέας,

(4) Ce nom se retrouve dans l'inscription de Memphis, 3 col. Dans l'inscription de Memphis, fin de la 2o col.

(3) Dans l'inscription de Memphis, 3 col., ou 'Ασκληπιοδότου, comme dans le n° 4747 du Corpus.

(4) Voy. le n° 1707 du Corpus.

Θεοδόσιος, Θεόδοτος, Δωσίθεος, Νικαῖος, Σίμων, Σωτίων et Φιλίνος. Parmi ces noms, Δημέας, indiqué par le génitif Δημέου, est usité aussi sous la forme Δήμας ; une troisième forme Δήμης, mais celle-ci, nouvelle, se rencontre dans une très-ancienne inscription inédite de Thasos, trop longue pour que je la donne ici. J'en extrais seulement ce nom : ΔΗΜΗΣ ΜΝΗΣΙΣΤΡΑΤΟΥ. On trouvera le génitif AHMEYE dans le n° 19 de celles que j'ai déjà publiées.

» A la dixième ligne de la seconde colonne on lit íμv Αρσάμου. Ce nom Αρσάμης était très-usité en Perse. Il a été porté par plusieurs membres de la famille de Darius. Je mentionnerai encore et surtout un autre personnage dont parle Eschyle, au commencement de sa pièce intitulée les Perses: Le chœur (v. 26 et suiv.), inquiet sur le sort de l'armée, dont on n'a point de nouvelles, s'écrie: « De Suse, d'Ecbatane, etc..... » sont partis des cavaliers et des fantassins, tels que Amis» très, etc..... »

» D'autres sont venus des féconds rivages du Nil, tels que » Souciscanès, Pégastagon, que l'Egypte a vu naître, Arsamès, >> qui commandait dans la ville de Memphis, etc. »

» Plus loin (v. 300 et suiv.), un courrier vient annoncer à Atossa la destruction de l'armée de Xerxès et la mort de la plupart des chefs qui la commandaient; et parmi ces der niers figure le même Arsamès, qui a péri avec d'autres à Salamine.

» L'Arsamès de la stèle d'Alexandrie était peut-être un descendant de celui qui, à l'époque de Xerxès, commandait dans la ville de Memphis.

» Je reviens un moment sur le nom Kotvrou. Ce nom Quintus, transcrit en grec, remonte à une époque déjà ancienne; il est surtout très-commun à l'époque de la domination romaine. Je le rencontre dans quelques-unes des listes de magistrats, que j'ai rapportées de Thasos et qui sont encore inédites. Citons d'abord ce court fragment écrit sur deux colonnes; il est incomplet et fruste :

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» Quintus fils de Quintus, et Potadius fils de Probianus. Dans cette première colonne, contrairement à l'usage, le nom du père est placé au-dessous de celui du fils, au lieu de venir à la suite. Sur le marbre il y a Πτάδιος, au lieu de Ποτάδιος ή mais il est probable qu'il y avait un petit omicron au milicu du II, comme je l'ai remarqué dans quelques inscriptions thasiennes d'une basse époque. Du reste, ce nom Пotádios est inconnu; mais il me paraît encore moins insolite que IIτádios.

» Dans la seconde colonne, composée de deux lignes, je ne puis déchiffrer que la dernière : Πόπλιος Ασκληπιού, Poplius fils d'Asclepius.

» Le kappa des Grecs répondait à la lettre Q des Romains, mais les premiers avaient beaucoup de peine à rendre la syllabe qui des derniers. Aussi cette syllabe est-elle exprimée de différentes manières. Le mot Quirina, par exemple, signifiant de la tribu Quirina, est écrit tantôt KYPEINA et tantôt KYPHNA. Cette dernière orthographe a donné lieu, il y a quelques années, à de singulières divagations à propos d'une inscription grecque où ce mot se trouvait; naturellement on y voyait la ville de Cyrène en Afrique, et on se rappelle les étrangetés qui ont été dites à ce sujet. Le nom Quintus est écrit Koïvto; dans l'inscription thasienne, comme dans la liste d'Alexandrie.

» Dans une autre liste de magistrats, également inédite, mais complète moins la première ligne, je trouve la forme Kivros,

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