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vers, ces deux tomes sont en train de se compléter, le VIIe par la seconde partie du Syllabaire, récemment envoyée à l'imprimerie, avec l'approbation de la commission compétente, le VIIIe par d'autres mémoires lus devant vous, puis examinés par votre Commission. Je regrette d'être obligé d'ajouter que la seconde série du recueil reste obstinément en retard sur la première, depuis le grand mémoire sur les Foires de Champagne, qui reçut jadis de nous et du public savant un accueil si mérité et si flatteur.

Je terminerai ce compte-rendu de vos travaux, aujourd'hui si multipliés et si divers, par où j'ai l'habitude de le commencer, par l'état actuel des grands ouvrages historiques, diplomatiques et littéraires que le gouvernement, depuis la fondation de l'Institut, vous a chargés de continuer à titre d'héritage de nos illustres Bénédictins et de membres considérables de l'ancienne Académie, ou encore que vous avez fondés vous-mêmes, de nos jours et à leur exemple, sous les auspices de l'autorité publique.

Depuis longues années déjà le recueil des Ordonnances des rois de France est terminé; celui des Historiens des Gaules et de la France n'approche point encore de sa tin, mais le tome XXIII de ce grand travail est près d'atteindre la sienne. Il compte aujourd'hui 162 feuilles, ou 644 pages, cette fois complétement tirées, 10 feuilles bonnes à tirer, et en épreuves le reste du volume, sauf les tables, dont les deux savants éditeurs, MM. N. DE WAILLY et L. DELISLE ont réuni à mesuré les éléments divers. Avant la date de mon dernier rapport, l'Académie leur avait associé, pour cette tâche et pour les autres, M. HUILLard-Bréholles, voulant donner à la continuation de ce recueil national une impulsion plus forte encore, s'il est possible.

Je n'ai rien à dire de nouveau au sujet de la collection, qui sera si précieuse pour la connaissance complète de notre histoire, des Chartes et Diplômes non imprimés jusqu'à Philippe-Auguste, si ce n'est que le dépouillement et la copie des pièces se poursuivent sans relâche sous la direction de M. DELISLE. Son infatigable auxiliaire M. Luce, auquel l'Académie vient de décerner une si haute récompense, continue la transcription des documents que fournit notre Trésor des Chartes, tandis que celle des actes antérieurs à l'an 1180 s'exécute sur divers points dans les départements. M. De Fleury, archiviste de Loir-et-Cher, nous a fait un nouvel envoi de 94 pièces, résultat de ses recherches dans les fonds d'archives de divers prieurés de Marmouliers et des abbayes de Bourg-Moyen, de Saint-Avit de Châteaudun, de Saint-Lomez et de Selles-sur-Cher. D'un autre côté, M. Giry, archiviste-paléographe, chargé du classement des archives de la ville de Saint-Omer, nous a fourni 30 chartes de la collégiale de Saint-Omer, 12 de la commune de Saint-Omer, et 31 chartes de l'abbaye de Watten.

Quant à la Table des pièces imprimécs dites de Bréquigny, que continue, après PARDESSUS, M. LABOULAYE, elle reste à 40 feuilles tirées, 2 feuilles sont en épreuves, sans parler d'un certain nombre de placards. Le tome VIII et dernier de cette Table s'achemine lentement à son terme.

En revanche le Gallia christiana a vu le sien, du moins pour le tome XVI, dont l'Académie chargea, sitôt qu'elle l'eut admis dans son sein, M. HAURFAU qui nous avait donné les tomes XIV et XV comme par une reconnaissance anticipée de cette grande récompense succédant à d'autres. Le dernier fascicule du tome AVI vous a été

présenté avec tous ses accessoires et une carte de la province ecclésiastique de Vienne, dans l'une de vos précédentes séances.

Le même et énergique éditeur nous fait connaître que le tome XXVI de l'Ilistoire littéraire de la France, qu'il est chargé de publier au nom de la Commission permanente dont il fait partie, compte aujourd'hui 40 feuilles tirées et 4 en épreuves; tout le reste du volume est préparé pour la composition successive.

Je n'ai plus guère, Messieurs, qu'à vous faire connaître la situation du recueil dont vous êtes plus particulièrement les fondateurs, et qui caractérise éminemment l'époque actuelle de vos travaux toujours plus partagés entre l'Orient et l'Occident.

Il s'agit de la grande et double collection des Historiens des croisades, complément jugé nécessaire par les Bénédictins eux-mêmes des documents originaux de notre histoire et de celle de l'Europe au moyen âge.

Le tome IV des Historiens occidentaux, qui depuis la création du recueil, ont le pas sur les autres, s'est avancé pendant le semestre de 44 à 54 feuilles tirées; 40 feuilles sont bonnes à tirer, un assez grand nombre en épreuves et surtout en placards. L'impression du volume semble avoir subi dans ces derniers temps quelque embarras, quelques langueurs; mais nous sommes assurés que MM. WALLON et AD. REGNIER Surmonteront des difficultés passagères.

Pour les éditeurs des Historiens orientaux, ils en ont eu et en ont encore de bien plus graves à vaincre. La réimpression reconnue par vous indispensable du commencement du tome I de la section des Auteurs arabes est toujours en bonne voie, grâce au labeur soutenu de M. DE SLANE. 24 feuilles, c'est-à-dire plus de la moitié de cette tâche épineuse, sont tirées ou bonnes à tirer, texte et traduction; moins de 20 feuilles restent à imprimer, dont la copie est livrée en entier. Cependant notre savant confrère n'a pas cessé de s'occuper de rédiger 'Introduction qui, placée en tête de ce premier tome, ouvrira non-seulement les Extraits d'Abou'l-Feda et d'Ibn-el-Athir, mais toute la section arabe. De son côté, M. DEFRÉMERY, en continuant de préparer pour l'impression, soit le texte, soit la traduction de la suite d'Ibn-el-Athir destinée au second tome, s'est mis à la disposition de M. DE SLANE pour la révision des feuilles d'Abou'l-Fêda. Ainsi la partie arabe du recueil est aujourd'hui dans un état qui en garantit l'avenir.

La section des Historiens arméniens à largement payé sa dette, il y a un an, par un tome I dont j'ai fait ressortir en son temps les principaux mérites appréciés par de plus connaisseurs que moi. Ce vofume fait bien augurer du second dont M. DULAURIER s'occupe de rassembler les matériaux en conformité du programme présenté à la Commission des travaux littéraires et approuvé par elle. Il pourra le remplir d'une manière d'autant plus complète que la mission qu'il vjent d'obtenir du Ministre actuellement chargé des intérêts des Lettres, des Sciences et des Beaux-Arts, lui permettra l'accès des Archives de Rome et des autres villes d'Italie, où se trouvent nombre de documents soit d'origine occidentale, soit de provenance arménienne, qui serviront puissamment à son dessein. Nos vœux l'accompagneront dans ce voyage plein d'espérance.

Hélas! que n'est-il question encore d'une absence momentanée du savant et regrettable confrère qui fut le premier collaborateur de M. HASE dans la rédaction d'une autre partie du recueil des Croisades, celle des Historiens grecs! M. ALEXANDRE, esprit si cultivé, si

versé dans la connaissance de toutes les époques de la langue et de la littérature grecques, et qui avait rendu de si éminents services à l'enseignement, à l'Université, avant de songer à demander à l'Académie la palme si bien due à son érudite et élégante édition des Oracles sibyllins, nous a été ravi par un coup imprévu, quand à peine nous venions de perdre M. VILLEMAIN, l'un de ses plus illustres maîtres. Il laisse interrompu, mais non pas pour toujours, le travail qu'il avait consacré aux narrateurs de la seconde croisade, dont les textes seuls, imprimés par lui, sont compris dans le premier volume de notre section grecque. Des annotations sur ces textes, dont nous avons eu maintes fois communication, devaient prendre place dans le deuxième volume, à la suite des commentaires de Du Cange sur le récit de la première croisade par Anne Comnène, reproduits avec des compléments par l'habile éditeur de cet important récit, M. Miller, disciple de HASE et collaborateur de M. ALEXANDRE.

Bientôt, je l'espère, nous pourrons déposer avec lui dans le volume sous presse, comme un suprême hommage à la mémoire de notre confrère qui n'est plus, ce dernier fruit de son activité savantė.

L'ordre du jour appelle les rapports des deux Commissions chargées de présenter trois sujets pour chacun des deux concours du prix ordinaire et du prix Bordin à proposer en 1870.

M. EGGER, rapporteur pour le prix ordinaire, propose, au nom de la Commission et dans cet ordre, les trois questions suivantes tirées de l'antiquité grecque:

16 RECHERCHES HISTORIQUES SUR LES VILLES ANTIQUES QUI ONT PORTÉ LE NOM D'HÉRACLÉE, SUR LEURS ORIGINES ET SUR LEURS RAPPORTS AVEC LA PROPAGATION DU CULTE D'HERCULE DANS L'ANTIQUITÉ.

2o Recherches sur l'histoire de la littérature grecque en Egypte depuis les Ptolémées jusqu'à l'extinction du christianisme dans ces pays.

3o Recherches sur l'âge, l'origine et l'autorité historique des col lections épistolaires dans l'antiquité grecque.

L'Académie, consultée par le scrutin, choisit le no 1. - Ce sujet sera porté au programme de la prochaine séance publique annuelle.

M. DE LONGPERIER, au nom de la Commission du prix Bordin, fait une première proposition concernant le sujet, plusieurs fois déjà prorogé, du concours ouvert en ces termes : « Faire l'analyse critique et philologique des inscriptions himyarites connues jusqu'à ce

jour.» > - La Commission, après en avoir délibéré, a été d'avis de maintenir cette question, fort importante par elle-même, en prorogeant de nouveau le concours jusqu'au 31 décembre 1871.

Quant au sujet nouveau pour le prix à décerner de 1872, la Commission propose au choix de l'Académie l'une des trois questions suivantes, relatives à l'archéologie assyrienne ou égyptienne :

4° RECUEILLIR LES NOMS DE DIEUX MENTIONNÉS DANS LES INSCRIPTIONS BABYLONIENNES ET ASSYRIENNES TRACÉES SUR LES STATUES, BASRELIEFS DES PALAIS, CYLINDRES, AMULETTES, ETC., ET TACHER D'ARRIVER

A CONSTITUER PAR LE RAPPROCHEMENT DE CES TEXTES ET DES MONUMENTS EUX-MÊMES UN PANTHEON ASSYRIEN.

2o Recueillir les noms de lieux mentionnés dans les monuments assyriens et babyloniens, déterminer les races auxquelles appartiennent les populations représentées dans les bas-reliefs; comparer les costumes de ces peuples avec ceux des peuples Orientaux représentés et nommés dans les monuments de l'Egypte.

3o Etudier le calendrier égyptien et en général le comput des temps depuis les époques pharaoniques jusqu'aux Ptolémées.

L'Académie, consultée par le scrutin, adopte pour le concours du prix Bordin, de 1872, le sujet proposé en première ligne par la Commission.

On passe à la présentation des livres.

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL donne lecture au préalable d'une lettre de M. DE VOGUE, qui, en se rendant à Strasbourg pour l'œuvre de la Société de secours aux blessés, dont il est un des commissaires, lui adresse et le prie de distribuer à ceux de ses confrères qui s'intéressent spécialement aux études orientales le volume in-4° intitulé « La stele de Dhiban ou stele de Mesa, roi de Moab, 896 av. J.-C. Lettres à M. le Cte de Vogué », par Ch. Clermont-Ganneau, drogman-chancelier du Consulat de France à Jérusalem.

Sont offerts en outre à l'Académie :

40 Note de M. LE Bon DE WITTE sur l'étalon prototype universel des mesures de longueur, par M. Constantin Rodenbach (1/2 feuille in-8°).

ANNÉE 1870.

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2o De la part de M. DE ROSSI: Indici generali della prima serie del Bullettino di ARCHEOLOGIA CRISTIANA (Roma, 1860, in-40).

3o Nouvelle étude sur Saint-Cyr de Provence, par M. le chanoine Magloire Giraud, lauréat de l'Institut (Toulon, 1870, in-8°).

40 Revue archéologique: juillet 1870.

5o Revue africaine : juillet 4870.

6o Bulletin de l'Ecole française d'Athènes : vol. I, no 10, contenant la suite des fouilles à Santorin.

7o M. le PrésideNT fait hommage à l'Académie, au nom de M. STANISLAS JULIEN, du 2° volume de son nouvel ouvrage intitulé : Syntaxe nouvelle de la langue chinoise fondée sur la position des mots, etc. (Paris, 1870, in-8°).

80 M. MouL offre à l'Académie, au nom de M. Euting, bibliothécaire à Göttingen, 62 empreintes d'inscriptions phéniciennes de diverses provenances, qui seront déposées au cabinet de la Commission des inscriptions sémitiques et dont M. de LongpériER veut bien exécuter par lui-même une transcription préservatrice.

9o-10° M. BRUNET DE PRESLE fait hommage, au nom des auteurs, des deux opuscules suivants : I. AHMOTIKA TPATOYAIA (Trois chansons populaires) publiées par M. Emile Legrand (4870, in-8°), faisant partie d'une collection de monuments pour servir à l'étude de la langue néo-hellénique; II. Le présent et l'avenir de la Grèce, par M. A. N. Bernardakis (Paris, 1870, in-8°).

M. EGGER lit la note suivante Sur une inscription grecque récemment découverte dans l'île de Syros:

« Dans une communication soumise à l'Académie le 20 octobre 1865, je signalais certains honneurs rendus à des femmes chez les peuples de la Grèce, honneurs dont le témoignage s'est conservé sur des monuments épigraphiques. Une inscription découverte à Syros, près de l'Evêché, au commencement de cette année, publiée par un habitant de cette île dans la Pandora du mois de mars 1870, reproduite le 2 juin suivant dans le journal athénien l''Exλεxτxý, me fournit l'occasion de revenir sur ce sujet intéressant. C'est une de ces nombreuses dédicaces en l'honneur et pour le salut d'un empereur, du peuple romain et du peuple sujet de Rome qui a élevé le monument. Le texte en est intact,

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