Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

difice, enfin, sur une longueur de 15 mètres, les murs de la scène ont été mis à découvert. »

Sont présentés à l'Académie :

4o Au nom de M. D'AVEZAC, l'opuscule intitulé « La mappemonde du VIII siècle de Saint-Beat de Liébana » (Paris, 1870, in-8°).

2o Parle même membre, au nom de l'auteur, une dissertation latine ayant pour titre: De maritima veterum Hispania a sacro Promontoric Pyrenæos usque montes, addita maritimæ Hispaniæ tabula. « C'est, ajoute M. D'AVEZAC, une thèse de doctorat soutenue devant la Faculté des lettres de Clermont par M. Henry Faure, de Moulins, professeur d'his toire à la Faculté de Bourges. Il y a tantôt 25 ans que notre Secrétaire perpétuel, qui occupait alors la chaire de géographie de la Sorbonne, donna à l'un de ses élèves aspirant au doctorat le bon conseil de choisir une question de géographie ancienne pour sujet de thèse. L'exemple a été suivi par intervalles et les thèses géographiques ne sont plus chez nous une nouveauté insolite; cependant elles ne sont point encore si fréquentes qu'il n'y ait lieu de les encourager et le meilleur encouragement c'est le bon accueil qui leur est fait par notre Académie. »

3° Rad Jugoslavenske Akademije Znanosti i Umjetnosti, Knjiga X (10° volume des Mémoires de l'Académie des Slaves du sud à Agram, renfermant une biographie du Jésuite illyrien De Dominis et la fin du grand travail de M. Raczki sur les Patarins et Bogomiles Bulgares).

4° Giornale degli scavi di Pompei: vol. II, Puntata 12a (Napoli, 1870, in-4°).

5o Le cabinet historique : mai-juin 1870.

6o M. RENIER fait hommage, au nom de M. DE Rossi, du no 4 de la 4 année de la 2o série du Bulletin de l'archéologie chrétienne publié désormais en grand in-8°.

M. le PRÉSIDENT, au nom de M. Clermont-Ganneau, faisant fonction de chancelier du Consulat de France à Jérusalem, dépose un pli cacheté avec ce titre : Note relative à un point de la topographie générale de Jérusalem. Ce dépôt est accepté et le pli cacheté, revêtu de la signature du Secrétaire perpétuel, ne sera ouvert que sur la demande de M. Clermont-Ganneau.

M. le PRÉSIDENT présente en même temps un plan de Dhiban par M. Ganneau, qui doit être publié prochainement dans la Revue archéolo gique et lit unc note du même auteur intitulée Nom et souvenir des Philis

tins conservés dans la tradition populaire des fellahin de Palestine. Cette note où, à propos du Khirbet h'lal el-fenich, ruine d'apparence cyclopéenne ou pélasgique, entre Souba et Kastal, M. Ganneau croit retrouver les Philistins, et non les Phéniciens, dans le nom d'El-Fenich, donne lieu à différentes observations des orientalistes présents à l'Académie, observations qui ne pourront prendre un corps que lorsque M. Ganneau aura pu recueillir, sur les lieux mêmes, les données plus certaines qu'il espère obtenir.

MOIS D'AOUT.

Séance du vendredi 5.

PRÉSIDENCE DE M. RENAN.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Il n'y a pas de correspondance officielle.

-

Par une lettre en date du Havre, 1er août, M. Menant offre à l'Académie un manuscrit qui lui a été envoyé du Camboje, trèssoigneusement tracé sur 29 feuilles de palmier. Ce manuscrit, qui paraît être en pali, est très-probablement relatif à la religion du Bouddha. L'Académie accepte le don qui lui est fait, et M. Menant en sera remercié. --- Sur la proposition du Secrétaire perpétuel, elle décide, conformément aux précédents, qu'il sera transmis à M. l'administrateur de la Bibliothèque impériale pour y rester déposé et être ainsi, plus utilement que partout ailleurs, communiqué aux personnes qui s'occupent de cette branche des études orientales.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

4° De la part de M. DE WITTE, le Discours prononcé par lui en sa qualité de président de l'Académie d'archéologie de Belgique, dans la séance du 45 mai dernier (br. in-8o).

2° Au nom de M. Kiepert, la 2e livraison de son nouvel Atlas de la Hellade et des colonies helléniques en 45 feuilles (Berlin, 1870, in-fo obl.) 3o L'Ephéméride archéologique, publiée par la société archéologique

d'Athènes, aux frais du gouvernement royal: 2o période, cahiers 4 à 12, édités en 1862-63; cahiers 13 (1869) et 14 (1870).

4° Enumération et description sommaire de 64 manuscrits, six fragments et dix abrégés de l'histoire de Pologne de Jean Dlagosch, etc., par le Cte Przezdziecki (Cracovie, 4870, br. in-8°).

5o Annales de la société d'agriculture du dépt de la Loire, t. XIII (4869), 410-4 livr. in-8°.

6o Journal asiatique: mars-avril 1870.

7° Bibliothèque de l'Ecole des Chartes: année 1870, 3o livraison.

8 M. le Vte de Gourgues, par une lettre du 28 juillet, adresse, pour le concours des antiquités de la France, l'ouvrage intitulé: Le saint suaire (conservé à Cadouin, dépt de la Dordogne), ayant pour 2o partie Les anciens pélerinages à Jérusalem, par M. Martial Delpit (1 vol. in-8° de 288 et 388 pages, Paris et Périgueux, 1870, in-8°). voi à la Commission de 4874.

[ocr errors]

- Ren

9o M. EGGER fait hommage, au nom de l'auteur, de l'ouvrage intitulé: Histoire des poèmes épiques français du 17° siècle, par M. Julien Duchesne, prof au lycée de Nancy, présenté comme thèse à la faculté des lettres de Paris (4870, 1 vol. in-8°).

M. DE SAULCY a la parole, au nom de la Commission chargée, dans la dernière séance, de rendre compte à l'Académie des résultats de l'examen préalable qui lui a été confié des deux rapports de M. Victor Guérin sur sa mission nouvelle en Palestine, transmis par M. le Ministre des lettres, sciences et beaux-arts.

« De ces deux rapports, le premier, en date de Jérusalem, 19 mai 1870, concerne particulièrement la Samarie que le voyageur venait de parcourir et d'étudier dans sa zone orientale, sur la rive droite du Jourdain et en remontant de Jéricho jusqu'à Beisan, limite de ses recherches vers le nord, au moins quant à présent. Il en a rapidement décrit toutes les localités principales, recueilli tous les souvenirs, signalé toutes les ruines et tous les monuments existants de toutes les époques. Les monts Gelboé, Naplouse et ses anciennes églises, converties en mosquées, le mont Garizim et l'édifice sacré connu sous le nom de Kala'a, où il soupçonne les restes de l'église de Sainte-Marie, élevée sous Justinien, d'autres points encore, soit de topographie, soit d'histoire, ont fixé son attention, et ses observations nombreuses, déve

loppées dans un récit substantiel, pourront devenir un digne pendant de ses recherches antérieures sur la Judée.

» Dans son second rapport, daté, comme le précédent, de Jérusalem, 1er juillet, M. Guérin rend compte de la suite de ses explorations dans la Samarie, dont il a étudié la partie occidentale avec le même soin qu'il avait apporté pour la zone orientale, avec des résultats plus considérables encore. Il s'agit, en effet, d'une découverte importante, beaucoup moins sujette à contestation que celle du tombeau de Josué faite par le même voyageur en 1863, à savoir le fameux mausolée de la famille des Machabées, cherché vainement par ses prédécesseurs et qu'il venait d'exhumer au Kirbet-el-Medieh, le véritable Modin ou Modiéim, patrie de cette famille célèbre. M. Guérin, dans la discussion à laquelle il se livre en rapprochant les textes du livre des Machabées où est décrit le monument érigé à Modin par Simon sur la sépulture de son père, de sa mère et de ses frères, de divers autres textes qui y sont relatifs, et en vérifiant sur les lieux les conjectures déjà émises par quelques religieux dans ces derniers temps, est parvenu à établir, d'une part, que Modin était bien réellement El-Medieh, et que les ruines qui s'y trouvent en déterminent l'emplacement avec certitude; d'autre part, que parmi ces ruines, et contrairement à l'opinion récemment soutenue dans une Revue anglaise, le monument des Machabées et leurs sépultures doivent être cherchés, non pas au Kirbet-el-Jehoud, mais au Kirbet-el-Gherbaoui, vers le N.N.O., sur une belle plateforme présentant les arasements d'un grand édifice rectangulaire qui mesure 28m de long sur 6" 50 de large. M. Guérin y étant revenu à plusieurs reprises finit par faire exécuter sous ses yeux des fouilles en règle qui lui révélèrent tout le plan de cet édifice, l'existence des sept chambres sépulcrales destinées aux sept membres de l'illustre famille et surmontées de sept pyramides dressées sur une même ligne, chacune reposant sur le plafond de chacune des chambres. Enfin, parmi les ruines des habitations musulmanes élevées près du grand édifice, il découvrit nombre de tronçons de colonnes monolithes très-mutilées, mais toutes de même diamètre (47 centimètres), restes de la magnifi

que colonnade du portique et qui furent la dernière confirmation de sa découverte. Ajoutons que les tombeaux explorés étaienttous tapissés dans le fond de petits cubes de mosaïque tantôt agglutinés encore, tantôt épars, et que l'un d'eux offrit aux yeux du voyageur cinq ou six ossements divers, tous humains, qu'il recueillit avec respect.

DM. Guérin est tellement convaincu de la réalité comme de la grandeur de la découverte qu'il a faite et dont M. Mauss, architecte de France à Jérusalem, vient de lever le plan, que, pour assurer la conservation de ce monument retrouvé après tant de siècles, il n'hésite pas à demander qu'il devienne une propriété française et échappe ainsi à la destruction qui le menace plus que jamais depuis les fouilles mêmes qui l'ont mis au jour. Il ne voudrait pas non plus qu'une autre nation pût s'approprier les résultats d'une aussi belle trouvaille. Le temps presse cependant, car, bien qu'il ne s'agisse que de l'acquisition d'un coin de terre, tous les jours la valeur en augmente par les diverses convoitises qu'il excite. Il faudrait donc que l'acquisition fût promp-tement réalisée et notre zélé compatriote est si convaincu de cette nécessité que, si sa proposition ne pouvait être prise en considération immédiate, il offre, pour assurer à son pays l'honneur de la découverte, de faire, s'il le faut, le sacrifice de la seconde allocation de 3,000 fr. qui lui est attribuée: 4° pour acheter le terrain; 2o pour l'entourer d'un petit mur d'enceinte ; 3° pour achever les fouilles de ce précieux mausolée qui serait, dit-il, ainsi complétement dégagé et sauvé des dangers divers qui le menacent.

» La Commission, partageant à la fois les convictions et les inquiétudes de M. Guérin, ne peut qu'appuyer ses propositions; elle cspère, du reste, que le Ministère sera en mesure de se charger de la dépense nécessaire pour sauver les résultats aussi beaux qu'inattendus de sa découverte, sans faire tort à la suite de sa mission qui comprend un troisième objet, l'exploration de la Galilée, car celle de la Samaric peut être considérée comme actuellement complète et comme dignement couronnée. »

L'Académie adopte les conclusions de sa Commission. - Le

« ZurückWeiter »