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de l'imparfait, etc. La règle est alors de contracter ɛɛ en ei; aɛ en a; oɛ en ou; telle est également la règle qu'appliquent toujours les Thébains. Ainsi du verbe en εω (1) κληρονομέω ils font κληρονομεί; de παρατηρεω, παρατηρεί. Ils forment aussi αμέλει, κοσμεί φορεί, ενεργει, θεωρεί, λυπει, ωφελει, Κομολογει, διοικει, ενοχλει, ταλαι πωρεί, πληροφορεί, αποδημεί, κοινωνει, etc.

» De même du verbe en αω (2) μελεταω ; ils font μελετα ; de τολμαω τολμα ; de πλανάω, πλανα ; de επιτιμαω, επιτιμα, etc.

» Enfin du verbe en ow (3) αξιοω, ils font αξιου de ψιμιθιοω-ψιμιθιου. » Nous avons déjà dit qu'ils traitaient les verbes en μ comme les verbes en et leur appliquaient les mêmes règles. De apaδιδωμι, ils font donc (4) παραδίδου; de παρίστημι, παριστα ; καθιστημι xaτa, etc. Etait-il possible de s'approprier plus intelligemment certaines expressions d'une langue étrangère? La conjugaison de ces verbes était du reste parfaitement régulière. Ils pouvaient recevoir tous les temps et tous les modes. » On les mettait :

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(4) Cf. Zoega, pages 447, 8; 459, 14; 447, 1; 447, 23; 462, 25; 468, 25; 457, 10; 564, 10; 563, 34; 575, 28; 555, 27; 575, 27; 575, 29; 594, 21; 602, 12 et 15; 605, 30; 620, 14; 622, 25 et 39; 619, 29; 627, 11; 622, 27; etc., etc.

(2) Z., p. 602, in fine; 561, 17; 563, 1; 562, 6; 553, 9; 559, 13; 605, 39; 626, 16; 447, 17; 478, 33; 262, 14; 231, 14; 232, 15; etc. (3) Z., p. 662, 13 et 14; 628, 20; 375, 17; etc.

(4) Cf. Zoega, pages 597, 10; 605, 29; 641, 23; 200, 20; 262, 17, etc.

(5) 246, 24.

(6) Z., 249, 5.

(7) Z., 109, 12.

(8) 602, 12, et 640, 29.

Aux participes et-noλITEve; tet-poper (1).

>> On les employait :

Au présent ei-xotvwver (2);

A l'imparfait :

Au parfait : au-παριστα (3);

Aux différents futurs (4): na-xλnpovoμε;

Aux temps emphatiques

Aux temps négatifs :

shan-wpeλer (5);

>> Enfin on pouvait les construire de manière à les transformer en noms abstraits et en noms d'agents, à l'aide des préfixes MNT (memphitique MET) ou ref. On leur attribuait, en outre, sans aucun secours étranger, le sens nominal que possédent les masdars arabes. En effet, isolé des formes temporelles, tout verbe copte peut représenter, non-seulement un verbe, mais l'idée abstraite de l'action. Le même mot signifiera donc livrer et l'action de livrer, la tradition, la trahison, soit que ce mot soit d'origine copte comme TEI, soit qu'il soit d'origine grecque comme лαραSidou. Nous avons un très-bon exemple de ce sens masdarique dans un passage où Scjenuti fait l'énumération des vices (Z. 438, 18). Dans cette phrase, après une suite de substantifs coptes, tels que pdjol mn psôbe mn pdjèr, il en vient au verbe σ×шTMTM, plaisanter ou railler, qu'il traite comme un substantif et auquel il donne l'article pluriel μv vʊʊTTε: et les railleries. Il faut noter ici une erreur de conjugaison comme nous en avons quelques exemples, mais relativement très-peu nombreux.

>> En effet, quelquefois les scribes thébains se trompaient sur la véritable forme du verbe. Ils confondaient des verbes en avec des verbes en ε; ou bien encore des verbes en eo avec des verbes en aw ou en ow, comme ευχαριστου (6) venant de ευχαριστέω,

(1) Z., 578, 6, et 575, 27.

(2) 605, 20.

(3) Z., 262, 17.

(4) Z., 555, 8.

(5) Z., 627; 14.

(6) Z., 268, 47; 444, 14. Tuck. 556, 4.

aрva d'αрvεqux, etc. Il faut d'autant moins s'étonner de ces exceptions, toujours fort rares, que le grec avait, pour ainsi dire, perdu en thébain le souvenir de son origine, tant avait été profonde sa naturalisation égyptienne.

>> En memphitique, au contraire, on a compris d'une toute autre façon l'emploi des verbes d'origine étrangère. Les grammairiens de cette langue littéraire ont pensé qu'il ne pouvait être convenable de traiter les mots grecs absolument comme des racines coptes et de leur joindre directement les préformantes, en leur retranchant leur ancienne désinence. Les Grecs, qui se servaient spécialement du memphitique quand ils parlaient l'égyptien, auraient sans doute trouvé ce procédé par trop barbare. Aussi, a-t-on pris directement l'infinitif grec avec sa forme, soit active, soit passive ou moyenne. Il s'agissait ensuite de rendre ce verbe conjugable. Pour cela on précisait encore le sens de l'infinitif et on le restreignait à un sens purement masdarique. Nous avons vu que les Thébains donnaient une signification analogue aux verbes grecs, empruntés par eux quand ils n'y joignaient pas les préformantes verbales. De même donc que le sahidique avait fait du radical thébanisé σxTTE: un véritable substantif, de même ainsi l'infinitif grec pastryyo devint un pur et simple nom d'action entre les mains des grammairiens memphitiques. Mais à la différence du thébain, le dialecte memphitique pouvait avoir des noms d'action très-divers pour un seul verbe ; car celui-ci n'était plus considéré comme un radical, mais comme un mot tout formé qu'on adoptait ; et dès lors on pouvait accepter plusieurs mots dont le sens et la construction se rapprochaient, sans être identiques. Par ce procédé, le verbe grec perdait, à la vérité, le sens verbal direct qu'il avait conservé en thébain, grâce au choix qu'on avait fait en memphitique d'un mode particulier; mais en même temps, comme c'était un mode qu'on avait choisi et non une racine ni une conjugaison, toutes les formes que revêtait ce mode dans la langue grecque purent exister aussi dans la langue des lettrés de l'Egypte.

» A côté de pastryyov, signifiant l'action de flageller, on eut donc μatiyyete qui traduisait l'action ou l'état d'être flagellé, si

je puis m'exprimer ainsi. Il en était de même pour le moyen. >> Une fois l'infinitif considéré comme un masdar, il suffisait pour le transformer en verbe ordinaire de le traiter comme les masdars ou même tout autre substantif qu'on désirait conjuguer.

>> A cet effet, on se servait du verbe auxiliaire ɛp qui avait à la fois les sens d'être, de faire et d'avoir.

signifiait avoir espérance sp-ac6ns être impie.

» Avec le nom ελлiç espérance, εp-ελ ou espérer; avec le nom aε67s impie, >> De même avec le nom pastYyo (car on doit le considérer ainsi) εp μœoτtyyou signifia faire l'action de flageller ou flageller. De meme aussi, avec l'infinitif passif μαστιγγεστε, ερ-μαστιγγεστε signifia avoir ou posséder l'action d'être flagellé ou simplement être flagellé. C'est dans ce dernier sens d'avoir, exev, que εp se trouve dans la locution, avoir besoin pɛlav EXɛv en memphitique sp-xpia. Nous verrons ailleurs la manière assez singulière dont les Thébains traduisent cette expression.

Dans les locutions gréco-memphitiques ep se conjuguait comme il aurait pu le faire, s'il avait été isolé.

» Il prenait alors toutes les préformantes et les auxiliaires de temps, de modes et de personnes dont nous avons parlé plus haut. De plus il formait deux temps spéciaux: l'impératif en apt; ape falley (Ps. 8) et le présent en pr.

ερ

>> Enfin ep était tellement assimilé au mot d'origine étrangère qui le suivait, et il en avait si bien usurpé tout le rôle verbal, qu'on le conservait même pour les noms d'agent ou d'état en met ou en ref, où il était tout à fait inutile.

>> En ce qui touche la transcription des infinitifs grecs en memphitique, on suivait la règle de prononciation que nous avons indiquée plus haut. Les verbes en et en prenaient l'infinitif en v. Ces deux conjugaisons, qui se distinguaient très-bien en thébain, se confondaient absolument en memphitique; car on ne faisait aucune différence entre la voyelle et la diphthongue et, accentuée ou non. C'est ainsi que (1) xaτnyopew devient ερ-κατη

(4) Mat., 12, 44; 43, 7; etc.

γοριν; ομολογέω, ερ-ομολογιν, absolument comme ψαλλω (4) devientερψαλλιν et δοκιμάζω ερ-δοκιμαζιν.

» Les verbes en a contractèrent la finale av en av, ce qu'ils faisaient déjà à l'infinitif contracte des Grecs.

» Exemples (2): ερ τιμαν de τιμαω,

ερ αγαπαν σ' αγαπάω,

ερ επιτιμαν (επιτιμαω.

» Les verbes en ow, au contraire, au lieu de prendre la finale contracte des infinitifs grecs en ovv, préférèrent garder la forme primitive en OELV qu'on transcrit, en memphitique, en otv.

» Exemples (3): ερ μαστιγγοιν de μαστιγγος, ερ μετανοιν de μετανοω.

» Récapitulons maintenant ces courtes remarques pour mieux montrer combien le thébain et le memphitique différaient l'un de l'autre dans l'emploi qu'ils faisaient des verbes grecs.

» Tandis que le thébain dégageait le thème verbal et le modifiait en y ajoutant un r, soit écrit soit virtuel, le memphitique empruntait simplement l'infinitif grec, en lui faisant subir tout au plus de simples modifications orthographiques. Tandis que le thébain considérait le verbe étranger comme un verbe proprement dit qui recevait directement, soit les auxiliaires temporaires, soit les affixes, le memphitique, l'assimilant à un simple nom, ne pouvait pas le conjuguer sans le secours d'un auxiliaire. Il employait à cet effet le verbe p, que l'on peut traduire par être, ou par faire, ou par avoir, etc. Tandis que le thébain, ne possédant qu'un mot pour chaque thème verbal, rendait le passif et le moyen par des procédés indirects, le memphitique avait autant de noms verbaux que le verbe grec avait de voix, et, grâce au sens vague du verbe ep, il pouvait également le conjuguer avec tous.

» Dans l'intérieur du mot, tandis que le thébain respectait

(1) Ps. 11 et 17, etc.

(2) Math. 5, 12 et 15. — Jean, cap. ultim. v. 15 et 17.

(3) Math. 10, 17 et 14, 24.

ANNÉE 1870.

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