Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

Séance du vendredi 14.

PRÉSIDENCE DE M. RENAN.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

Par une lettre, en date du 29 décembre, M. le Ministre de l'Instruction publique adresse à l'Académie la copie autographiée de 69 inscriptions libyques recueillies en Algérie et adressées par M. Cherbonneau, membre non résidant du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes.

Le maréchal de France, Ministre de la Maison de l'Empereur, par un message en date du 10 janvier, informe le Secrétaire perpétuel que, d'après les renseignements transmis sur sa demande à son ministère, concernant l'état du travail récemment couronné de M. Godefroy, l'Empereur, voulant donner un témoignage du prix qu'il attache à la publication de son œuvre éminemment nationale (Dictionnaire critique de l'ancienne langue française), a autorisé le Ministre à lui accorder une nouvelle allocation de 4,000 fr. pendant 2 ans à dater du 1er janvier 1870.

Par une lettre en date du 6 janvier, M. Henri De la Plane informe le Président de l'Académie de la perte qu'elle vient de faire du doyen d'âge de ses correspondants régnicoles, dans la personne de M. Edouard De la Plane, son père, décédé à Sisteron, le 2 de ce mois, dans la 96° année de son âge. M. De la Plane fils, à cette occasion, rappelle les titres qu'il peut avoir à la succession de son père, comme ayant obtenu une première médaille au concours des Antiquités de la France, en 1856, comme étant sécrétaire de la Société des Antiquaires de Morinie, etc. Son nom sera inscrit sur la liste des candidats

au titre de correspondant.

L'ordre du jour appelle la nomination d'une Commission pour le prix ordinaire à décerner en 1870 Sur les dialectes de la

langue d'Oc; de deux autres Commissions pour le prix Bordin prorogé sur l'Organisation des flottes romaines, et pour le prix nouveau proposé en 1868 pour 1870 sur les chiffres, colculs, etc., des anciens Egyptiens, enfin de la Commission du prix de numismatique de la même année.

Sont nommés membres :

1° De la Commission du prix ordinaire, MM. PAULIN-PARIS, LITTRE, DE WAILLY et GUESSARD.

2o De la Commission du prix Bordin prorogé, MM. NAUDET, WALLON, RENIER, D'AVEZAC.

3o De la Commission du prix Bordin de l'année, MM. DE SAULCY, BRUNET DE PRESLE, DE ROUGE, DE LONGPÉRIER.

De la Commission de numismatique, MM. DE SAULGY, DE
LONGPERIER, BEULÉ et WADDINGTON.

M. HUILLARD-BRÉHOLLES, Secrétaire de la Commission du prix
Gobert, lit le Rapport suivant :

La Commission chargée par l'Académie de l'examen des ouvrages présentés au concours pour le prix Gobert, s'est réunie le vendredi 14 janvier 1870.

Elle a nommé pour président M. LABOULAYE, pour secrétaire M. HOLLLARD-BREROLLES.

Les ouvrages présentés au concours sont les suivants :

N° 4. Le comte Corvetto, ministre secrétaire d'État des finances sous le roi Louis XVIII. Sa vie, son temps, son ministère, par M. le baron do Nervo (1869, 1 vol. in-8°).

N° 2. Histoire de Savoie d'après les documents originaux, depuis les origines les plus reculées jusqu'à l'annexion (1863-69, 3 vol. in-8°) et Saint François de Sales et son temps (1869, br. in-8°), par M. Victor de Saint-Genis.

No 3. Les errata historiques militaires, par M. Th. Jung: nos 1, 2 et 3 (1869, 3 br. in-8°).

N° 4. Le district de Machecoul (1788-1793), par M. Alfred Lallié (1869, 1 vol. in-12).

No 5. La France pontificale: Métropole de Cambrai, par M. Fisquet (1869, 4 vol. in-8o),”

N° 6. Chroniques de Froissart, publiées, pour la Société de l'histoire de France, par M. Siméon Luce: t. 1 (1307-1340) depuis l'avénement d'Edouard If jusqu'au siége de Tournay (en 2 parties), 1869, 2 vol. in-8°.

Ces ouvrages ayant été adressés à l'Académie dans les délais voulus

et rentrant dans les conditions du concours, la Commission a été d'avis, à l'unanimité, qu'il y avait lieu de les admettre à concourir. Il faut y joindre les deux ouvrages en possession du er et du second prix; savoir:

1er Prix: Ethnogénie gauloise, ou Mémoires critiques sur l'origine et la parenté des Cimmériens, des Cimbres, des Ombres, des Belges, des Ligures et des anciens Celtes, par M. Roget, baron de Belloguet (1855-68,3 vol.in-8°). 2 Prix: Histoire des ducs de Bourbon, etc., par Jean-Marie de la Mure, publiée par M. De Chantelauze (1860-68, 3 vol. in-4°).

La Commission fera ultérieurement connaître à l'Académie le résultat de ses délibérations.

L'Académie donne acte de ce rapport.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants par le SECRÉ– TAIRE PERPÉTUEL :

4° Au nom de M. AMÉDÉE PEYRON, le plus ancien des associés étrangers actuels, et comme un hommage à l'Académie, La prima tavola di Eraclea illustrata (Turin, 1869, in-4°. Extrait des Mémoires de l'Académie des sciences de Turin, 2o série, t. 26). Les remercîments particuliers de l'Académie seront adressés à l'auteur de ce savant travail, où le premier des deux monuments si importants, découverts près d'Héraclée en 1732 et commentés par Mazocchi en 1754-55, puis de nos jours et d'une manière supérieure, dans le t. III du Corpus inscriptionum græcarum, par Franz, le continuateur de l'illustre Boeckh, 'est éclairé de nouvelles lumières.

20 De la part de M. l'abbé Cochet, correspondant, présent à la séance, Mémoire sur les cercueils de plomb dans l'antiquité et au moyen age 1 partie (Rouen, 1869, in-8°).

:

3o Recherches sur le curateur de la République, par M. Léon Clos (Toulouse, 1869, in-8°).

4° Revue historique de droit français et étranger: septembre et octobre 1869.

5° Annales de la propagation de la foi: janvier 1870.

6o Le Cabinet historique: novembre et décembre 1869.

7° Petite Revue des bibliophiles dauphinois: No 1 (novembre 1869, in-8°).

M. DEFRÉMERY offre à l'Académie, au nom de l'auteur, le Dictionnaire turk-oriental destiné principalement à faciliter la lecture des ouvrages de Baber, d'Aboul Gázi et de Mir-Ali-Chir-Nevải, par M. Pavet de Courteille (Paris, 1870, grand in-80).

« Cet ouvrage, fruit de lectures étendues, est le premier essai de ce

genre publié dans notre langue. L'auteur y a fait entrer non-seulement les mots que lui ont fournis plusieurs lexiques originaux, mais ceux qu'il a puisés dans deux ouvrages historiques fort importants, les Mémoires du sultan Baber, fondateur de l'empire Mongol dans l'Hindoustan, et l'Histoire généalogique des Tartares, par Abou'l-Ghazi Béhadur-Khan. Il n'a pas négligé non plus une autre source, fréquemment mise à contribution par un des plus savants membres de cette Académie, feu Etienne Quatremère, je veux dire les OEuvres complètes du visir Ali-Chir-Nevaï. On sait que l'illustre orientaliste que nous venons de nommer avait recueilli d'abondants matériaux pour la composition d'un dictionnaire turc-oriental. Il n'en a utilisé qu'une faible partie dans ses divers écrits, notamment dans l'Histoire des Mongols de la Perse et dans sa notice de la chronique persane du règne de Chah-Rokh, insérée au tome XIV du recueil des Notices et Extraits des manuscrits. Le reste est conservé en manuscrit à la Bibliothèque royale de Munich, et a été mis à profit par un orientaliste allemand, M. Théodore Zenker, dont l'ouvrage, en cours de publication, est favorablement apprécié par M. Pavet de Courteille, qui a oublié toutefois de rappeler les secours que l'auteur a trouvés dans les papiers de M. Quatremère. Le Dictionnaire de M. Pavet de Courteille est un important service rendu aux études turques. De plus, il ne sera pas inutile pour la lecture des écrivains persans postérieurs à l'époque de Djenguiz-Khan, puisque ces auteurs ont introduit dans leurs compositions un grand nombre de termes mongols ou djaghatéens, dont plusieurs manquent encore dans les dictionnaires persans les plus étendus. Parmi les exemples nombreux que M. Pavet de Courteille a insérés dans son livre, on remarquera surtout les passages empruntés aux mémoires de Baber, dont il nous promet une traduction complète. »

M. le PRÉSIDENT présente à l'Académie une intéressante dissertation de M. Bergmann, doyen de la Faculté des lettres de Strasbourg, intitulée : « Les prétendues maîtresses de Dante », où l'auteur, qui s'est déjà occupé avec fruit du grand poète florentin, soumet à une critique aussi sévère que savante les opinions diverses sur ce point controversé (Strasbourg, s. d., br. in-8°).

M. HAUREAU lit, en communication, le préambule d'un travail destiné au Recueil des Notices et Extraits des Manuscrits ayant pour titre : « La première ogdoade de Guillaume du Bellay. »

M. HUILLARD-BRÉHOLLES poursuit la première lecture de la 3 partie de son Mémoire sur l'état politique de l'Italie depuis la paix de Constance jusqu'à la chute de la Maison de Souabe.

Séance du vendredi 21.

PRÉSIDENCE DE M. RENAN.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il n'y a pas de correspondance officielle.

M. le PRÉSIDENT fait part à l'Académie de la nouvelle annoncée dans les journaux de la mort du plus ancien de tous ses correspondants, le chevalier Démétrius Valsamachi, résidant à Céphalonie, depuis à Corfou, et dont l'élection remontait à 1815.

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL saisit l'occasion, depuis longtemps attendue, d'entretenir l'Académie de quelques lettres de la correspondance ordinaire qui offrent un intérêt particulier; il fait connaître les sujets de ces lettres qu'il analysera successivement, et lit, en premier lieu, in extenso, celle qu'il a reçue, le 10 nov. dernier, de M. Emile Burnouf, directeur actuel de l'Ecole française d'Athènes. Cette lettre fait part d'une observation «< certainement inattendue, dit l'auteur, et dont les conséquences historiques et mythologiques peuvent être, selon lui, considérables. » Elle est accompagnée d'un croquis de la contrée autour de l'Acropole, emprunté à la carte de l'Etatmajor et qui sert de base aux raisonnements de M. Burnouf sur le point où fut allumé pour la première fois le feu sacré, l'autel, non le temple d'Athena, où, du même coup, fut déterminé le commencement de l'année solaire, et le moment d'après lequel fut ensuite réglée toute l'année liturgique des Athéniens, partant du solstice d'été. M. Burnouf signale, tant sur le terrain que dans les noms, les cultes, les traditions mythologiques, les traces des observations et opérations astronomiques qui auraient présidé à ces institutions primitives et à l'établissement

« ZurückWeiter »