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Sont présentés à l'Académie :

4° The journal of the roy. Asiatic Society of Great Britain and Ireland new series, vol. IV, part 2 (London, 1870, in-8°).

2o Bulletin de l'Ecole française d'Athènes : 1er vol. n° VIII (in-8°). 3o Revue ethnographique : no 3, 2o série, l. I.

4o Mémoires couronnés par la même Société : t. I, partie 2, contenant un Mémoire sur l'histoire des peuples parlant les langues slaves, par Ch. de Steinbach, agrégé de l'Université.

5° Collection d'antiquités grecques recueillies dans la Grande-Grèce, l'Attique et l'Asie Mineure, par M. E. P. (Piot), décrite par M. Fr. Lenormant (in-8°).

6o Souvenirs du mont Pilat et de ses environs, par E. Mulsant, bibliothécaire adjoint de la ville de Lyon, etc., t. I (Lyon, 1870, in-12).

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70 M.DELISLE, Vice-Président, fait hommage, au nom de l'auteur, M. E. De Rozière, des deux opuscules suivants : I. Choir d'anciennes coutumes inédites ou rarissimes. Charte du consulat d'Uzės (Paris, 1870, in-8°). II. L'école de droit d'Alais au XIIIe siècle, mémoire lu à l'Académie des Inscriptions et BellesLettres (Paris, 1870, in-8°).

M. DE WITTE fait hommage à l'Académie du second volume de l'Histoire de la monnaie romaine par Théodore Mommsen, traduit de l'allemand par le duc de Blacas (gr. in-8%, Paris, 4870) (4).

M.DE WITTE ajoute : « Ce second volume contient la seconde partie de l'Histoire de la monnaie romaine depuis la réduction de l'or jusqu'à la mort de Jules César. Après la mort du duc de Blacas, arrivée au commencement de l'année 1866, sa famille, désirant voir achever le grand travail qu'il avait entrepris, me pria d'examiner le inanuscrit. Je rends compte dans un avertissement placé en tête du volume de l'état dans lequel me fut remise la traduction du duc. Le chapitre IX, qui traite du classement chronologique des monnaies de la République et auquel le traducteur a ajouté de nombreuses notes, est extrêmement intéressant, parce qu'il renferme des éclaircissements historiques d'une grande valeur. Pour achever l'ouvrage du duc de Blacas, il reste encore à publier deux parties les monnaies

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(1) Voy. Comptes-rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 4865, p. 142.

de l'Empire et les monnaies frappées dans les colonies et dans les provinces. >>

M. l'abbé Cochet, correspondant à Rouen, communique à l'Académie des fibules scandinaves en bronze récemment trouvées en Normandie. - Deux de ces fibules sont d'une grande beauté. Elles ont la forme d'une coquille, comme les définit M. Worsaae dans son Catalogue du Musée de Copenhague (p. 100, 101) ou d'une tortue, comme le dit M. De Longpérier dans son Catalogue de l'histoire du travail à l'Exposition de 1867 (p. 610).

« Chacune de ces fibules, ajoute M. l'abbé Cochet, se compose de deux pièces dont la plus petite s'adapte au sommet de la plus grande. Cette portion, qui est mobile et qui se fixe à l'aide de clous à larges têtes, est découpée à jour. Il est évident qu'une étoffe ou un cuir fortement colorié était placé entre la coquille et cette cloison. Les bords de la fibule sont décorés d'animaux fantastiques à relief, semblables à ceux qu'on trouve dans les anciennes églises norvégiennes et parfois aussi sur nos églises romanes du XIe siècle. Cette paire de fibules a été recueillie, en 1865, dans une sépulture rencontrée à Pitres, près de Pont de l'Arche, à l'endroit où l'Andelle se jette dans la Seine. Il est évident qu'elle avait été déposée sur le corps d'un pirate compagnon de Rollon, de Sidroc ou de Hastings. Ce qui les rend précieuses pour nous, c'est qu'elles constituent le premier monument scandinave recueilli en Normandie avec connaissance de cause. On sait toute l'importance des invasions normandes du IX siècle. Pendant cent ans les hommes du Nord ont envahi nos villes et rançonné nos abbayes. Ils ont couvert nos fleuves et nos rivages de leurs barques et de leurs bataillons; ils ont fait trembler l'Europe et humilié l'Empire carlovingien. Pendant un siècle entier, ils ont été la terreur de la chrétienté jusqu'à ce qu'ils se soient fixés dans cette partie de la Neustrie à laquelle ils ont donné leur nom. Eh bien! de tous ces flots de conquérants qui pendant tant d'années inondèrent périodiquement nos rivages, nous ne possédions aucun monument incontestable, sauf quelques petites pièces d'argent connues comme monnaies des rois de la mer.

ANNÉE 1870.

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» Aujourd'hui nous avons une pièce authentique de leur passage; elle est sortie des entrailles de la Normandie et elle provient d'une localité célèbre. On sait en effet que, de 864 à 864, Gharles-le-Chauve tint à Pitres trois diètes ou conciles contre les Normands. Il est heureux que ces fibules aient pu entrer au Musée de Rouen, cette vieille cité scandinave, que les historiens du IXe siècle appellent la ville des Danois par excellence, Rothum Danorum urbem (Recueil des historiens des Gaules, t. 8, p. 216). Là elles commenceront une nouvelle série d'antiquités nationales. » Le premier effet de cette découverte sûre et bien critiquée a été d'éclaircir d'un jour nouveau deux autres fibules en forme de coquille ou de tortue, également tirées du sol de la Normandie. Elles étaient entrées, il y a quelques années, au Musée de Rouen où l'on n'osait les exposer, ne sachant quelle attribution leur donner. Naturellement on les avait reléguées parmi les rebuts jusqu'à ce qu'on pût les qualifier avec sûreté. Aujourd'hui toute incertitude a cessé, et, grâce à notre dernière découverte, elles vont accroître une série qui grandira dans l'avenir. Quant au fait d'attribuer ces fibules aux pirates du Nord, M. l'abbé Cochet n'a pas hésité un instant. Recueillant ses souvenirs, il les a comparées à des pièces entièrement pareilles que la Suède avait envoyées à l'Exposition de 1867. Il s'est souvenu également des ornements en bois sculpté qui décorent les vieilles églises de la Norwége et que reproduisent les Mémoires de la Société archéologique de Christiania. En dernier lieu il avait sous les yeux cinq fibules semblables que reproduit M. Worsaae dans son Nordiska Oldsuger ou Catalogue du Musée royal des Antiquités de Copenhague. Enfin, non content de tant de points de repère si sûrs et si démonstratifs, M. l'abbé Cochet a voulu encore avoir l'assentiment des antiquaires du Nord. Il a adressé des photographies de ces fibules à M., Worsaae, conservateur du Musée royal de Copenhague, et à M. Nicolayson, secrétaire de la Société archéologique de Christiania. Il a reçu de ces deux savants les réponses les plus affirmatives sur l'origine scandinave des monuments dont nous parlons.

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M. DE LONGPÉRIER, profitant de cette intéressante communica

tion, justifie l'expression de fibules à tortue dont il s'est servi pour des monuments de ce genre, et en rapproche une fibule d'or de même forme et de provenance égyptienne.

M. HUILLARD-BRÉHOLLES Continue la seconde lecture de la 2 partie de son mémoire et commence celle de la 3o partie traitant des Villes lombardes, de leur ligue et de leur gouvernement intérieur.

M. EGGER termine la seconde lecture de son Mémoire sur les historiens officiels et les panégyristes des princes dans l'antiquité grecque.

ANALYSE.

L'auteur se propose de rechercher les origines et les premiers développements de ce genre de composition historique qui fleurit surtout sous le règne des empereurs romains. Mettant à part les exemples qu'on en peut trouver dans les anciennes littératures de l'Orient et de l'Egypte, il croit pouvoir en rapporter les commencements, en Grèce, au temps de la domination macédonienne et à l'école des historiens, disciples d'Isocrate, particulièrement à Théopompe. Il signale, sur ce point, un témoignage qui a été jusqu'ici trop négligé des critiques, la trentième des Lettres socratiques, dont il donne la traduction suivie d'observations qui en font ressortir l'importance. Puis il montre comment Alexandre et ses successeurs ont eu leurs historiens panégyristes et comment la biographie idéale de Cyrus par Xénophon est devenue le modèle de plusieurs ouvrages à l'honneur des princes macédoniens. Ces exemples le conduisent au livre que Nicolas de Damas intitula De l'éducation de César-Auguste, livre évidemment composé à l'imitation de la Cyropédie, et où le rhéteur grec exposait, avec des réficences et des hyperboles également suspectes de flatterie, la jeunesse et toute la vie politique du fondateur de l'empire. M. Egger analyse ce qui reste aujourd'hui de cet étrange et intéressant panégyrique; il le rapproche du Prince de

Balzac et il signale de fréquentes ressemblances entre ces écrits de deux rhéteurs.

Il termine par un rapide aperçu des auteurs qui, durant les premiers siècles de l'ère chrétienne, ont continué ces traditions de fausse éloquence et d'histoire souvent mensongère.

M. Lenormant lit, en communication, un Mémoire sur l'époque éthiopienne dans l'histoire d'Egypte et sur lavénement de la XXVI dynastie.

MOIS DE MAI.

Séance du vendredi 6.

PRÉSIDENCE DE M. RENAN.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il n'y a pas de correspondance officielle.

Une lettre de M. Schliemann, adressée au président de l'Académie, sur les fouilles exécutées par ce voyageur dans la Troade, est renvoyée à la séance suivante, après un examen préalable dont veut bien sè charger M. EGGER.

M. le PRÉSIDENT, d'après une lettre de M. Lumbroso, lauréat de l'Académie, adressée à M. Egger et communiquée par lui au bureau, annonce la triste nouvelle de la mort de M. AMÉDÉE PEYRON, le plus ancien des membres associés de l'Académie, décédé à Turin, à l'âge de 85 ans.

M. LE SECRÉTAIRE PERPÉTUEL veut rassurer l'Académie sur les causes de l'absence prolongée de M. le Secrétaire perpétuel honoraire, son doyen d'âge. M. NAUDET est retenu chez lui par des douleurs rhumatismales, heureusement sans gravité, qu'il supporte avec autant de patience que peuvent le per

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